AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 225 notes
5
29 avis
4
37 avis
3
8 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je n'ai jamais été très généreux au niveau des étoiles accordées et des appréciations sur les livres de Franck Bouysse, mais j'ai toujours évoqué dans mes critiques son talent d'écrivain qui m'a régulièrement incité à continuer à le lire.

Et puis, dernièrement, c'est Glaise qui a emporté mon adhésion, un beau roman noir magnifiquement structuré que j'ai vraiment apprécié. Pur sang élève encore le niveau avec un texte que j'ai trouvé plus que réussi, qui peut être une référence de vie sur différents aspects.

J'en retiens d'abord le fait que les différents protagonistes principaux font "ce qui doit être fait". Et s'ils ne l'ont pas forcément fait en temps et heures, ils veulent rattraper le coup et agir s'il en est encore temps. Cette volonté d'agir sur les événements, passés, présents et futurs m'a imprégné comme le message le plus porteur de ce roman.

Et ce n'est pas tout car Franck Bouysse a situé son histoire en deux lieux que tout paraît séparer, le Montana et le Limousin, l'auteur rend son dû à chacun en célébrant tout autant le décor éblouissant des Rocheuses que les fûtaies et les rivières françaises où les truites sont certainement de taille plus modeste que leurs consoeurs américaines, mais tout autant avides lorsqu'une mouche sèche est délicatement posée au-dessus de leurs territoires de chasse.

Franck Bouysse a choisi d'évoquer, en alternance de l'histoire principale du roman, quelques pages relatant le déplacement contraint d'une tribu indienne au 19éme siècle, venant chercher la paix au coeur du Montana. Et cette épopée s'inscrit parfaitement dans le voyage initiatique que va réaliser, au 21ème siècle, le jeune héros du roman, Elias.

Et c'est l'essentiel du roman que cette rencontre réalisée par Elias avec un écossais, installé en France, John Gray. Chacun d'eux porte sa part de mystère, Elias dans une quête identitaire, John avec le poids d'un passé qui le rattrape. Ils vont naturellement partager leurs tourments et faire naître en quelques jours une véritable amitié, chacun attentif à l'autre, en des moments où compréhension, compassion et indulgence se mêlent pour fusionner en de nombreuses expressions de sentiments libérés.

Le style de Franck Bouysse valorise parfaitement ce tête à tête imprévu, les dialogues sont excellents et les pensées de l'un devancent souvent celles de l'autre, toujours dans un respect mutuel absolu.

Cinq femmes aux destinées bien différentes apportent leurs présences nécessaires à ce roman, deux très jeunes, l'américaine Elisa, l'écossaise Suzanne, l'indienne Mama Tulssa, Estelle et Esther deux amantes et mères aux vies fracassées. Toutes occupent un espace important dans l'histoire des deux hommes et c'est tout l'art de l'auteur d'être parvenu à leur accorder à chacune la place qui devait être la sienne.

La première de couverture sert parfaitement ce texte avec une main sanglante à l'intérieur de laquelle les lignes sont tracées par des branches d'arbres, avec une image du voyage d'Elias et les forêts et montagnes des deux pays. Pur sang est un pur bonheur de lecture.




Commenter  J’apprécie          1196
PUR SANG évoque pour moi le cheval Appaloosa des indiens
"Nez-Percés"
LA MARCHE DU RÊVEUR me parle d'exil, d'espoir
Une noble lignée, l'attachement à la terre.
"Pur sang est une histoire flottant dans l'univers paisible et insensible aux drames humains, immuable toile de fond sur laquelle ils ne sont rien que des étoiles mourantes, des illusions, des rêves rêvés par un rêveur vagabond."

Je suis toujours charmée par la plume de Franck Bouysse ! Son univers, la nature, végétale et animale qu'il transforme en sonorités poétiques, des milieux baignés de végétations, d'odeurs ....
Et puis la musique vient rejoindre cette atmosphère.
Il exprime à travers ce récit sa passion pour l'Amérique des grands espaces et son attachement à la terre où il vit, le Limousin : L'identité et les racines qui nous construisent.
Elias Greenhill vit une existence libre et heureuse à Eden Creek dans le Montana. Entouré de ses parents adoptifs Papa et Mama Tulssa, un couple d'indiens descendant de la tribu des "Rêveurs" massacrés par les soldats américains à la fin du dix-neuvième siècle.
Avant de mourir Mama Tussa lui révèle une partie du secret de sa naissance.
Elias brisé par le chagrin doit chercher sa vérité.
Il part pour la France en quête de ses origines :
Un village isolé en Haute Vienne "la croix du loup".
La rencontre inopinée et chaleureuse avec John Gray, un écossais, un exilé issu d'un peuple rebelle !
ne sera pas un hasard car les âmes cabossées savent se reconnaître...
Et là, on sait que l'on est au pays de Franck Bouysse !
Deux hommes partagent le goût du silence, l'amour du monde rural, l'économie ou l'absence de mots pour masquer leurs vies entravées par les racines du passé.
C'est la naissance d'une magnifique Amitié conjuguant la pudeur, le respect et la simplicité.
Ils vont creuser ensemble et découvrir le sens profond de leur vie car chacun a droit à une seconde chance !
Ce récit offre une belle histoire d'humanité, la transmission des valeurs, les questionnements sur la filiation et il aborde le thème grave de l'extermination des indiens.
" Il est question d'amour dans ce texte, d'amour passé, d'amour présent, d'amour possible. Parce qu'il n'y a pas de sentiment plus pur que celui-là pour conduire à l'errance, l'autre nom du destin"
Commenter  J’apprécie          6225
Né d'aucune femme, buveurs de vent ou encore l'homme peuplé... Voici des titres d'ouvrages que j'ai souvent vu sur les présentoirs des librairies. Il aura fallu attendre que les Éditions Phébus sortent Pur Sang l'année dernière pour que je me lance à la découverte de cet auteur.

Ouvrage assez court, il n'en demeure pas moins qu'il dégage de celui-ci une certaine puissance. Sa lecture, nous emmenant tour à tour dans le Montana et en France a été un véritable dépaysement et m'a procuré un bien fou. Au travers le personnage d'Elias, "élevé par un couple d'Indiens descendant de la tribu des Rêveurs" qui eut l'impression de ressentir une sorte de reconnexion avec la nature que l'on a tendance à oublier.

Lisant assez peu de livres où sont présents les peuples indiens d'Amérique, j'ai aimé en apprendre plus sur leur culture et leur croyance donnant une impression de mysticité.

C'est avec grand plaisir que je vais pouvoir maintenant me lancer dans la lecture de sa suite, "La Marche du rêveur" avant de découvrir les autres titres emblématiques de l'auteur dont la plume a su complétement m'emporter...
Commenter  J’apprécie          410
On fait la connaissance d'Elias, à Eden Creek, dans le Montana. Il a été élevé par un couple d'Amérindiens qui l'ont entouré d'amour, et lui ont appris le respect de la nature. Mais, Papa Tussla décède brutalement et son épouse ne tarde pas à le suivre dans ce dernier voyage.

Avant de mourir, elle révèle à Elias un secret : il n'est pas leur fils biologique, ses parents sont Français, et sont repartis sur leur terre natale, le village de Les Cars, en Haute-Vienne, où se situe la Croix du Loup, le château familial. Ils ont confié le bébé pensant revenir… son vrai nom est donc Greenhill.

On va suivre Elias, dans son retour aux origines, les liens du sang, où il se liera d'amitié avec John Gray, le propriétaire du gîte, un Écossais haut en couleur qui va l'accompagner dans sa quête sur les traces de la famille Montvert, car le château est loin d'être accueillant et recèle de lourds secrets. Personne dans le village n'a envie de parler de la famille Montvert, et l'accueil des villageois est mitigé, voire hostile.

Franck Bouysse nous fait découvrir aussi bien Eden Creek que la nature sauvage de cette région de la Haute Vienne, les valeurs traditionnelles, les rites, le poids des secrets, la filiation : les liens sont-ils la voie du sang ou l'amour qu'apporte des parents aimants. Qui dit racines, sous-entend enracinement, et comment s'enraciner sur une terre qui vous est étrangère ? c'est la question à laquelle devra répondre Elias.

C'est un hommage vibrant à la Nature, et l'auteur a choisi de nous faire partager en toile de fond du roman, l'exode des Nez Percés, tribu à laquelle appartenaient Papa et Mama Tussla chassés de leur terre, en grande partie exterminés par les tuniques bleues à la fin du XIXe siècle, dont le récit est rythmé comme des tambours par le martellement des sabots des chevaux, tel un rituel ancien, sous l'oeil du loup qui n'est jamais très loin.

Les personnages sont attachants, que ce soit Elias ou Gray, l'Écossais qui ne parle qu'à son chien, empêtré dans ses histoires familiales, et on se laisse guider (et griser aussi parfois) dans leurs promenades sur le dos des chevaux.

L'auteur nous prévient d'emblée que cette fois, il nous propose une saga, « La marche du rêveur » avec ce premier titre, et maintenant il va falloir patienter pour le deuxième volume « Âpre monde ».

J'aime particulièrement l'écriture et les thèmes de Franck Bouysse, dont il me reste encore à découvrir « Les buveurs de vent » et « L'Homme peuplé » en attendant…
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
Commenter  J’apprécie          353
C'est Parolesenvolent qui m'a appris l'existence de ce roman et donné l'élan pour l'acquérir. Effectivement la couverture peut tout d'abord induire en erreur en faisant penser à un thriller, mais son léger relief m'a régulièrement donné envie de la caressée,la ressentir et c'est alors la douceur et l'introspection qui prennent place.
Écrit la même année que " Grossir le ciel" ce premier tome de Pur sang transmet la même profondeur et pudeur des sentiments ,la même odeur des forêts, des arbres,de la pluie etc
Cependant, là où régnait l'ombre et la violence, il se développe ici la beauté des relations plurielles dans lesquelles les paroles ne coulent pas à flot mais sont toujours porteuses d'une véritable richesse.
Trois destins ,trois histoires se croisent, le trait d'union en étant Elias. Orphelin, il est éduqué par un couple d'indiens de la tribu de Rêveurs ( ou nez percés, mais le premier terme est tellement plus beau!), dans le Montana.
Franck Bouysse semble s'être glissé sans difficulté dans le corps de ces indiens pour distiller avec l'art qu'on lui connaît, toute la sensibilité de leur rapport au Monde.
Lorsque maman Tulssa sent qu'elle va devenir invisible aux vivants,elle libére son coeur d'un lourd secret auprès d'Elias. de nouveau Orphelin il s'envole pour la France à la recherche de l'autre partie de son histoire . C' est là qu'il vit une très belle rencontre avec un écossais déraciné lui aussi et porteur d'un secret synonyme de fardeau.
La troisième histoire qui est d'ailleurs la première chronologiquement, n'est autre que celle des ancêtres de mama et papa Tulssa,qui ,tout en étant ancrée dans la réalité historique n'en apparaît pas moins comme un mythe fondateur.
Il aurait été dommage que Franck Bouysse oublie ce roman dans ses tiroirs ! J'attends maintenant avec impatience l'"Après- monde" qui est en gestation !
Commenter  J’apprécie          260
Pur sang, pour la quête des origines dans laquelle va partir Elias, Pur sang, pour l'amour que porte Elias et Gray aux chevaux, Pur sang, pour ce peuple indien d'Eden Creek qui a accueilli Elias.
Pur sang c'est tout ça. Un beau conte mais avec ce côté noir que l'on aime chez Franck Bouysse ! Une suite est à priori prévue, hâte de la lire !
Commenter  J’apprécie          210
Ce roman, paru en 2014, était passé sous mon radar détecteur de belle littérature; merci donc aux éditions Phébus de le remettre dans la lumière car il le mérite.
Elias qui a grandi à Eden Creek, dans le Montana, a été élevé par un couple d'Indiens de la tribu des Nez-Percés, qui l'ont recueilli alors qu'il avait 4 ans et que ses parents ont dû rentrer en France d'où ils étaient originaires. Ils ne sont jamais revenus et n'ont jamais donné de nouvelles. Elias découvre la vérité à la mort de sa mère adoptive. Il décide de se rendre en France pour découvrir ce que sont devenus ses parents biologiques et découvrir ses origines. Il arrive au château de la Croix du Loup dont ses parents étaient propriétaires et est hébergé dans un gîte appartenant à un Écossais, John Gray qui cache, lui aussi, de lourds secrets. Elias pourra-t-il comprendre d'où il vient et poursuivre sa vie en paix avec lui-même?
J'ai retrouvé avec un immense plaisir ce qui fait la patte de Franck Bouysse, ce qui rend ses romans reconnaissables entre tous même si on les lisait en aveugle, sans connaître ni le titre, ni l'auteur comme le bon vin que les papilles savent identifier une fois en bouche.
Ce roman, comme les autres, c'est avant tout une atmosphère, des lieux isolés, loin de la ville et de son agitation,de sa superficialité. C'est aussi l'omniprésence de la nature que l'homme doit savoir écouter, au rythme de laquelle il doit vivre, c'est le loup avec lequel l'homme semble avoir une connexion profonde et particulière. Mais c'est aussi la violence, la mort. Cet opus m'a, cependant, paru moins sombre que la plupart des autres, par l'amitié profonde, faite de silences partagés, qui se crée entre les deux personnages principaux, Elias et John, fondée sur les épreuves passées, la proximité de la nature et la sincérité.
Ce qui rend, en outre, "Pur sang" particulièrement intéressant, c'est l'alternance entre l'histoire présente d'Elias et celle des indiens Nez- Percés, le reliant ainsi à l'histoire tragique de cette tribu, chassée d'Oregon, pourchassée et massacrée par les tuniques bleues; une partie d'entre eux, grâce à la diversion courageuse d'autres membres de la tribu, ont trouvé refuge dans le Montana. L'auteur rend ainsi hommage à tous les Indiens décimés par les colons avides de terres.
J'ai, aussi, comme souvent, avec Franck Bouysse, quand il ne se laisse pas entraîner dans un lyrisme débridé, aimé la langue, la musicalité et la force évocatrice des mots.
Un beau roman sur les origines, la famille, l'amitié, le poids des secrets.
#Pursang #NetGalleyFrance

Commenter  J’apprécie          193
Franck BOUYSSE. Pur sang. La marche du rêveur.

Non je n'ai pas découvert Franck BOUYSSE à travers son célèbre roman, « Né d'aucune femme ». J'ai lu précédemment « Grossir le ciel », « Glaise », « Plateau », dont je me permets de vous recommander la lecture. Hier, café lecture et présentation de ce livre, « Pur sang ». J'ai entamé ma lecture l'après-midi, dans la foulée. C'est un récit relativement court, 255 pages mais la suite des aventures de notre héros est sous presse.

Ce récit comporte deux parties et se déroule sur deux lieux. La première partie, Eden Creek est une réserve indienne située dans le Montana aux États-Unis. C'est là qu'Elias, âgé d'une dizaine d'années coule des jours heureux, entouré de ses parents adoptifs, Papa et Mama Tulssa. Ces derniers s'occupent de cet enfant depuis ses premières années. Les père et mère du petit garçon ont rejoint la France, alors qu'il était encore bébé et ne sont jamais revenus. Que s'est-il donc passé pour qu'une jeune couple délaisse un fils et le confie à des indiens descendant de la tribu des Rêveurs ? En fin de vie, mama Tulsa va se délivrer d'un énorme poids : elle révèle le secret de la naissance de Elias. Il est né de parents français, originaires du centre de la France : une petite commune proche de la capitale du Limousin : les Cars. A la mort de sa mère adoptive, Elias décide de rejoindre le pays de ses ancêtres. Quelle découverte va-t-il faire ?

Dans la deuxième partie, nous suivons Elias, qui, en France se lance à la recherche de ses aïeuls. Il se rend au château de la Croix du loup, ex-propriété de sa famille… Quel dépaysement pour ce jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années, qui découvre un pays nouveau pour lui. Il va résider momentanément chez un écossais, John Gray, qui comme lui a du fuir son pays et se reconstruire. Une belle amitié va naître entre ses deux êtres. Elias pourra-t-il résister à l'appel des grands espaces, du Montana ? Va-t-il demeurer dans la pays de ses géniteurs ?

Cette recherche des racines familiales, cette ode à la nature sont les signes intangibles, une marque de fabrique que se plaît à développer Franck BOUYSSE, dans ses narrations. Les paysages, qu'il s'agisse du Montana, ou du Limousin, sont décrits avec une précision digne d'un orfèvre. Ainsi, nous cheminons dans ces montagnes du Montana puis sinuons dans la petite vallée de la Dronne. Les caractères, la psychologie, le mode de vie sont également très présents dans ses textes. Elias, John, chacun vit avec ses secrets. Au cours de ce livre l'amitié, la sincérité, l'humilité, les relations humaines sont bien éclairées et témoignent de la fraternité qui peut exister entre les hommes. Entrecoupant les aventures d' Elias, les exactions subies par les indiens nous sont rapportées de façon discrète. Une page de l'histoire de ces communautés sacrifiées, décimées par les États-Unis est portée à notre connaissance. J'attends la suite avec impatience. Je note l'originalité de la couverture, très attirante avec cette main retraçant les principales lignes de vie qui identifient chaque être humain. Et la couleur rouge, symbole de la circulation sanguine en relief, une excellente idée.

Bonne journée à tous.
( 04/06/2023).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          170
Il est des auteurs dont je guette la prochaine parution avec impatience tant je sais que ce qu'ils ont à délivrer me sera précieux, Franck Bouysse en fait partie. Avec sa superbe couverture en relief, au symbolisme évident, Pur sang m'a définitivement appelé. Nous allons suivre le parcours atypique d'Elias Greenhill qui a été élevé par un couple d'Indiens du Montana, Papa et Mama Tulssa. Avant de rendre l'âme Mama Tulssa lui fait une révélation qui remet en cause tout ce qu'il croyait établit au sujet de ses origines. Elias fait le choix de partir pour la France et plus particulièrement le limousin, pour en apprendre plus sur ses ancêtres. Il fera la rencontre de Gray, un vieil écossais expatrié lui aussi, un personnage typique de l'univers de l'auteur un « bouseux taiseux » attachant, au grand coeur. Un premier tome qui j'ai dévoré d'une traite. Un livre court et intense qui ouvre déchire le coeur des hommes sans concession. La narration alterne l'histoire d'Elias et celle du génocides des Indiens d'Amérique en suivant la tribu des Nez-percés et de leurs rares descendants. Un texte magnifique, poétique qui nous sort des codes du roman noir, du thriller ou encore du western mais qui empreinte un peu à ces trois genres avec une bonne dose de Natural Writing. Les thématiques abordées sont puissantes, la quête de ses origines, la famille, l'amitié masculine, l'errance. L'intrigue porte en elle un côté tragique, mais elle s'exprime dans un cadre sécurisant. Il y a une très belle scène entre un loup et Elias enfant, cela m'a rappelé certains titres de David Vann. Un style et une écriture de haute volée qui assurément donne au texte toute sa qualité. Alors même si j'ai éprouvé une certaine dichotomie entre la vie d'Elias dans le Montana et celle d'Elias dans le limousin, l'histoire m'a captivé et j'ai hâte de découvrir la suite. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          130
« Elias, tes parents ne sont pas morts d'une maladie contagieuse. Ils étaient bien vivants quand on les a vus pour la dernière fois. Ils t'ont laissé en toute confiance. Je ne sais pas pourquoi ils ne t'ont pas emmené avec eux… »

Lorsque le jeune homme entend sa grand mère Mama Tulssa lui faire cette révélation la veille de sa mort, l'univers du jeune homme s'effondre.
Lui qui avait toujours pensé que ses parents étaient le couple d'indiens qui l'avait vu grandir, puis qui avait appris que ses vrais parents étaient morts d'une épidémie lors de ses 3 ans… ce coup de tonnerre va être synonyme pour Élias d'un abîme qui va le conduire de son Montana natal en France à la recherche de la vérité. Il va y faire la rencontre de John Gray, un Écossais vivant au milieu de la nature, lui aussi porteur d'une histoire où secrets, non-dits et regrets ont pris le pas sur le reste.

Avec en fils rouge un hymne à la nature, la forêt, la rivière, « les écrins de toutes les formes de vie et de mort », Franck Bouysse nous livre un magnifique roman sur l'amour parental, l'amitié, l'abandon, la résilience et la reconstruction. Car point de reconstruction possible sans connaissance de son passé…

Un T1 que je recommande et appelle la lecture du futur T2, Âpre-monde.
Commenter  J’apprécie          120





Lecteurs (478) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3696 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}