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EAN : 9791026247562
205 pages
Librinova (30/01/2020)
4.48/5   23 notes
Résumé :
Il y a ceux qui choisissent, ceux qui croient choisir et ceux qui subissent. Assia, petite marocaine de la campagne élevée par sa tante, ne débute pas bien dans la vie. Confrontée à l’abandon et à la pauvreté, elle est projetée bien trop tôt dans le monde des adultes. Sa famille l’envoie travailler à Casablanca alors qu’elle n’a que quinze ans. À travers son parcours éprouvant, nous vivons avec elle la difficulté d’être une femme au Maroc, ajoutée à celle d’être pau... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Merci à Librinova de m'avoir permis la lecture de ce bon roman .Assia vit à Chtouka au Maroc où abandonnée par son père ,elle s'occupe des enfants et de la maison de sa tante.Elle n'a guère de temps pour elle hormis l'après-midi où elle regarde des séries avec sa grand-mère qui lui permette de rêver à une autre vie.Et puis elle rencontre Samir,le neveu de l'épicier ,venu passer les vacances au village.Alors va naître une idylle dans un pays où l'émancipation des femmes n'est pas d'actualité et Assia va se battre toute sa vie pour y parvenir.
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Je vous annonce tout de suite la couleur, ce roman est un énorme coup de coeur, à tel point qu'il fait partie de mes livres préférés de tous les temps.

Assia est une jeune marocaine de la campagne que la vie n'épargne pas. Elle perd sa mère très jeune, et son père ne s'occupe pas d'elle. Elle est alors hébergée chez sa tante mais cette dernière ne la porte pas vraiment dans son coeur. Elle va être en charge des tâches ménagères. Assia garde aussi ses cousins et cousines qui sont plus jeunes qu'elle. À ses quinze ans, sa tante l'envoie travailler en ville, à Casablanca. Comment s'adapter à cette nouvelle vie ?

Il est difficile de trouver les mots justes pour parler de la beauté d'un tel ouvrage…

La plume de l'auteure est tout simplement belle, talentueuse, et surtout remarquablement addictive. L'écriture est fluide grâce à des chapitres courts, les pages défilent. J'ai lu ce roman d'une traite.

Assia est une héroïne comme je les aime, rêveuse et courageuse. On ne peut qu'admirer sa force de caractère à toute épreuve. C'est une jeune femme forte qui se bat pour ses convictions. Elle va énormément souffrir de la méchanceté humaine. Elle vit un véritable cauchemar. Afin de tenir le coup, elle va se réfugier dans ses pensées. Coup de coeur pour cette héroïne qui nous touche en plein coeur.

A travers Assia, on suit la vie d'une femme au Maroc. C'est un parcours difficile et terrible pour l'héroïne qui est confrontée à différentes inégalités et à de nombreuses injustices. C'est bouleversant, déchirant. On a mal au coeur pour elle.

J'ai aimé la sensibilité qui émane de ce récit. Entre douceur et douleur, rires et larmes, espoir et déboires, Aurélie BOUSSARD parvient à transmettre des émotions intenses et à véhiculer des messages forts.

Enrichissant, on apprend énormément sur les coutumes et les traditions marocaines. L'auteure pointe du doigt les conditions des femmes au Maroc. C'est poignant et criant de vérité.

Nous sommes loin d'être tous égaux. Au Maroc, les inégalités sont flagrantes et inquiétantes.
D'abord, le système éducatif est défaillant. On le voit bien à travers Assia qui n'a jamais été à l'école et qui ne sait donc ni lire, ni écrire.
Par le biais d'un personnage secondaire, j'ai été interpellé par les limites du système de santé marocain, qui est tellement différent de celui que nous connaissons en France.
Les inégalités sociales et les inégalités hommes / femmes sont alarmantes.
Toutes ces inégalités, entre les genres, sociales, scolaires, éducatives, médicales font mal au coeur.

La liberté, ou plutôt le manque de liberté, d'être, de choisir, et de faire ce que l'on aime, est mis en évidence. D'ailleurs, Assia est-elle libre d'aimer ?

« La jeune fille de Chtouka » est un roman qui ne laisse pas insensible et qui fait réfléchir.

L'auteure nous invite à nous interroger sur plusieurs problématiques. Jusqu'où est-on libre ? Pourquoi existent-ils encore tant d'inégalités ? Les différences sociales peuvent-elles être un frein à l'amour ?

La vie d'Assia est faite d'épreuves, de mauvaises surprises mais aussi de belles rencontres. Certaines pourront l'aider à avancer, d'autres à se surpasser.

L'auteure parvient à trouver le juste équilibre entre optimisme et réalisme.

C'est suffisamment détaillé et visuel pour s'imaginer pleinement au Maroc. J'aimerais beaucoup qu'il y ait une adaptation cinématographique de ce merveilleux roman.

Cette lecture m'a chamboulée et émue, elle restera longtemps dans ma mémoire. Mon petit coeur est comblé.

Une histoire délicate remplie d'espoir que je conseille fortement.

Je suis plus que reconnaissante à l'auteure de m'avoir fait découvrir son oeuvre et j'ai hâte de lire son premier roman « Que reste-t-il de nos rêves ? ».
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J'avais lu le premier livre de l'auteure Que reste-t-il de nos rêves ? Même si je l'avais aimé, j'avais écrit qu'il m'avait manqué l'étincelle. Aussi, j'ai été très touchée lorsque Aurélie Boussard m'a contactée pour me proposer la lecture de son deuxième roman La jeune fille de Chtouka.


Assia vit à Chtouka, un petit village du Maroc, auprès de sa tante, qui n'est pas douce avec elle, et de sa grand-mère qu'elle aime profondément. Elle n'est jamais allée à l'école et ne sait ni lire ni écrire. Lorsqu'elle a quinze ans, elle est envoyée à Casablanca, pour être employée en tant que bonne, dans une famille riche. Mais cela se passe mal.


La jeune fille de Chtouka relate l'histoire de cette jeune femme qui vit dans un pays dans lequel les inégalités sociales sont très marquées et dans lequel la femme a peu de droits. Conditionnée depuis l'enfance par ces injustices, Assia a du mal à accepter les mains tendues. Elle estime ne pas y avoir droit. Assia est partagée entre ses désirs et ce que la société marocaine lui impose. Cependant, lorsqu'elle devient mère, elle souhaite un autre destin pour sa fille. Elle veut que cette dernière puisse vivre ses rêves, qu'elle soit une femme libre.


A travers le portrait d'Assia, l'auteure décrit la condition féminine, dans un pays tiraillé entre le modernisme et l'archaïsme, ainsi que le poids des différences de milieux et les obstacles pour s'élever dans la hiérarchie sociale. Elle montre l'interdiction de choisir celui qu'on aime.


Sur son chemin, Assia rencontre des hommes et des femmes qui lui insufflent l'espoir. Un séjour en France, auprès de la famille qui l'emploie, lui donne le goût de certaines libertés. Cela, suffira-t-il à libérer des chaînes des traditions ?


Dès le début, j'ai eu l'étincelle et son intensité a grandi, au fil des pages. Les messages délivrés au sujet de la cause féminine m'ont touchée et j'ai aimé que l'auteure traite tous les aspects du sujet. Assia m'a beaucoup émue et comme elle, j'aimerais que les femmes apprennent à se respecter et à se faire respecter, qu'elles puissent s'instruire, qu'elles aient la possibilité de choisir leur mari, qu'elles soient libres. La jeune fille de Chtouka est un sublime roman, rempli d'espoir.


Je remercie sincèrement Aurélie Boussard pour ce service presse et pour sa patience.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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La jeune fille de Chtouka.

C'est l'histoire des responsabilités et de la lucidité avant l'âge.
Assia, 14 ans, vit dans un petit village du Maroc avec sa grand-mère, son oncle, sa tante et leurs cinq enfants. C'est une fillette qui n'a jamais pu aller à l'école, qui s'occupe de la maison et des petits, mais qu'on décide un jour d'envoyer à la ville pour rapporter de l'argent.

C'est une histoire d'amour, celle de toute une vie, belle, pure et forte, qu'on n'oublie jamais et pourtant rendue impossible par le poids de la famille, de la société et de la religion. Car la jeune femme découvre l'amour dans un pays où le coeur n'a aucune voix sur le chapitre.

C'est une histoire de liberté dans un monde marqué par les traditions et les inégalités. La jeune fille de Chtouka subit parfois, doit se cacher et renoncer momentanément à ses envies et ses rêves. Elle est partagée entre les injonctions de la société et son coeur, sa flamme intérieure.

C'est l'histoire du roseau qui plie mais ne rompt jamais. Car Assia est une battante qui ne baisse jamais les bras malgré les coups, les injustices, les épreuves et les abandons, dans cet étrange monde où on lui demande seulement de se taire. Une femme dont le courage et la résilience forcent le respect.

C'est une histoire sur les choix, un roman empreint d'espoir et d'émotions, un récit touchant qui nous invite à ouvrir les yeux et à décider de notre chemin. Une très belle découverte.

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La jeune fille de Chtouka c'est un parcours de vie.
Celui d'Assia, petite marocaine, orpheline de mère, dont nous faisons la connaissance alors qu'elle est âgée de 14 ans.
La vie ne sera pas tendre avec elle.
Il faut dire qu'Assia part avec des désavantages considérables : c'est une femme, elle est pauvre et n'a pas reçu d'éducation scolaire.
Même si le Maroc tend à se moderniser, le poids de la religion et des traditions restent encore très encrés dans les mentalités. Trop peut être pour qu'une gamine de la campagne s'autorise à rêver.
Alors Assia sera bonne à tout faire, c'est le seul métier auquel elle peut aspirer.
De son adolescence à Chtouka où sa vie est dévouée à sa famille, jusqu'à son quotidien de bonne pour les familles aisées de Casablanca, nous serons témoins de ses peurs, de ses peines, de ses déconvenues, mais aussi de ces quelques rayons de soleil qui illumineront parfois son destin.
La jeune fille de Chtouka, c'est un parcours de vie.
Celui d'Assia, petite marocaine, orpheline de mère, à qui on a envie de tenir la main très fort. On voudrait l'accompagner et lui dire "ça va aller, tu es forte, tu vas t'en sortir".
Dire que ce personnage est touchant serait encore loin de la vérité. Assia est un coeur pur, une femme privée de choix et de ses droits mais qui avance, guidée par sa lumière intérieure.
Son histoire force l'admiration et l'empathie. En tant que femme, il est impossible de ne pas être sensible à ce récit.
C'est le hasard seul qui nous a fait naître au bon endroit et au bon moment. Toutes n'ont pas cette chance. Ce roman nous le rappelle, tout comme il nous dit que le chemin est encore long pour que les femmes soient libres.
J'avais lu le premier roman d'Aurelie Boussard, et si je l'avais apprécié, il m'avait manqué des petits plus. Avec ce second roman, je suis épatée de voir à quel point sa plume a mûri. L'écriture est dynamique, grâce à des chapitres très courts. Les personnages sont plus travaillés, l'intrigue plus fouillée et l'équilibre entre description et action est parfaitement maîtrisé. Évidemment, la part de romance m'a conquise, elle transpire la bienveillance et apporte beaucoup de délicatesse au récit.
Alors je remercie vivement l'auteure de m'avoir fait découvrir ce second roman et par la même occasion, la belle évolution de ses écrits.
Lien : https://delivresetdeaufraich..
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Mais ont-ils des yeux pour se rendre compte qu’à leur porte d’autres jeunes ont faim ? Ont-ils des oreilles pour entendre pleurer les mères de leur pays qui n’ont pas de quoi soigner leurs enfants ? Ont-ils un cœur pour sentir que nous sommes tous faits du même sang et que de poussière nous redeviendrons poussière, riches ou pauvres ?
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[ j’ai beau me répéter que tout va bien, que ma fille et moi sommes sur la bonne voie. Une part de moi reste scotchée à ses yeux noirs, tantôt aimants, aussi limpide qu’une mer calme par temps clair, tantôt inquisiteurs, traversés d’éclairs foudroyants, comme un ciel agité de violents orages ...]
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[ tu ne peux pas, je le sais. Tu ne peux pas être avec moi. On n’est pas du même milieu, tes parents sont professeurs et t’ont élevé pour que tu réussisses, pour que tu ai une bonne vie auprès d’une femme cultivée et éduquée . Je ne rentre pas dans le tableau. Ne te mens pas Samir . Je t’aime aussi et je t’aimerai toujours mais je dis prendre un taxi , retourner à ma vie et toi à la tienne. S’il te plaît, laisse moi partir ...]
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Je ne suis qu’une fille, triste reflet de sa propre vie, une vie à servir, une vie à disposition de ses parents, ensuite de son mari, puis des enfants et à nouveau de ses parents. Une vie de servitude, une non existence au final.
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Je peux oublier la générosité, la bienveillance, la bonne éducation. Cette femme est mauvaise et vulgaire derrière son apparence de femme du grand monde, mais elle est ma patronne et je suis sa bonne.
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