Je vais avoir du mal à ne pas être tranchante avec cette chronique… mais après avoir fermé le livre, je n'ai qu'un sentiment qui perdure : quelle perte de temps. C'est violent, je l'admets mais je ne vois vraiment pas ce que je peux retenir de positif de ce troisième tome qui n'apporte qui plus est pas vraiment de conclusion à cette trilogie.
C'était trop long, trop alambiqué, trop de trop. J'ai eu l'impression de naviguer dans un marasme sans fin où les personnages n'avançaient pas. On tourne en rond. Il y a pourtant la fin du monde qui est en jeu, mais au lieu de se concentrer sur l'action, les décisions, c'est une suite d'état d'âme qui sont disséqués et pour n'aboutir à pas grand-chose. Je crois que le pire c'est qu'avec toutes ces émotions mises à nu, le roman ne m'a rien fait ressentir. Ni colère, ni joie, ni peur, ni tristesse. Rien, le calme plat, alors que tous les héros sont à fleur de peau.
Un comble, surtout qu'au fur et à mesure on découvre qu'ils s'aiment tous, ces êtres égoïstes qui voulaient du pouvoir et ne savaient pas quoi en faire. Et ils se blessent continuellement. La violence, mis à part en ce qui concerne Nico, est à priori la seule réponse. Et la fin du monde dans tout cela ? Reléguée un peu aux oubliettes, vite expédiée, avec encore une fois des mauvaises décisions de prises.
J'étais agacée. le premier tome d'
Atlas six avait été une déception par son manque d'action, mais j'y avais trouvé un certain intérêt. le second m'avait réconcilié avec l'histoire, ce qui est une prouesse pour le deuxième volume d'une trilogie, mais là… J'ai complètement décroché à la mort d'un personnage. Une mort qui n'a aucun sens, qui n'apporte pas vraiment grand-chose et qui est encore une fois le résultat d'un pur égoïsme. C'était mon encrage dans l'histoire et sans ce personnage, plus vraiment d'intérêt.
Il est difficile de surcroit d'apprécier un roman quand l'auteur ne rend pas ses héros attachants et même ceux qui étaient intéressants ont fini par perdre de leur substance. Faire de Libby la méchante… la pauvre petite fille perdue qui cherche l'approbation de ses compagnons… c'était probablement aussi la goutte d'eau de trop. Un peu comme si on frappait un animal à terre. Et la suite est confusante à souhait. Je n'ai pas vraiment saisi le but de tout l'ensemble. Sans fin, sans réelle conclusion. Tout ça pour ça en quelque sorte.
Je ne suis pas la seule à avoir ressenti cela ce qui est une maigre consolation, mais je me dis qu'au moins d'autres lecteurs ont vécu la même expérience et que je ne suis pas passée à côté de quelque chose.
L'idée de base était pourtant bonne. Les points soulevés très intéressants bien que la lutte du partage de pouvoir et de connaissances n'avait rien d'original, la construction, elle l'était. Les personnages avaient un énorme potentiel également. Mais on finit par les perdre et l'ajout des six d'Ezra n'a apporté que plus de confusion. Je suis au moins allée au bout de l'aventure et j'aurais au moins rencontré Nico et Gideon, ce sera ma consolation.