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Éditions Adapt - Snes (Éditeur scientifique)
EAN : 9782807331396
320 pages
De Boeck Supérieur (12/10/2021)
4.45/5   20 notes
Résumé :
L’incroyable richesse architecturale et artistique des cathédrales à travers un tour d’horizon chronologique et largement illustré des grandes étapes qui ont marqué leur évolution. Prouesses architecturales de la démesure, les cathédrales sont des symboles puissants de la vie spirituelle. Chargées d’histoire, elles sont le meilleur témoignage du savoir-faire des hommes et de la détermination de leurs commanditaires. Elles auraient toutes un air de famille et ce n’es... >Voir plus
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Dans quelle aventure m'a entraîné Alain Billard, ingénieur et docteur en archéologie, avec La belle histoire des cathédrales !
De l'an 15 à nos jours, il m'a fait parcourir, visiter, découvrir, détailler et bien sûr apprécier une quantité de cathédrales dont j'ai eu la chance de visiter certaines. Qu'est-ce que j'aurais aimé avoir Alain Billard comme guide !
Après une courte introduction, La belle histoire des cathédrales débute avec Naissance d'une architecture, à partir de la basilique civile romaine. L'ensemble de ce superbe ouvrage est divisé en sept grands chapitres. L'auteur suit une frise historique en remontant le temps. Tout est présenté de façon très claire ; je sais en quelle année je me trouve ; un titre annonce le principal thème de la double page ; un texte fouillé, précis, technique, détaille et explique, avec une photo pleine page à droite, photo légendée bien sûr ; une seconde petite photo complète l'illustration en marge du texte, sur la page de gauche.
Ainsi, Alain Billard m'a baladé un peu partout en Europe et même en Côte d'Ivoire, à Yamoussoukro, et au Brésil, à Brasilia. Il permet de bien comprendre comment on est passé du roman au gothique qui a été classique, puis rayonnant et flamboyant.
Au XVe siècle, la Renaissance s'affirme et le style devient néoclassique avant de proposer le néogothique aux XIXe et le design pour finir. Chaque année étant bien identifiée, l'auteur s'accorde de temps à autre un zoom apportant encore d'autres informations précieuses sur, par exemple, les carrières et extractions, les forêts du Moyen-Âge, le campanile, le maître, l'architecte, le maître d'oeuvre, les artisans, les gargouilles, les vitraux, le mobilier liturgique, le décor manuélin au Portugal, le maniérisme espagnol, l'architecture baroque, Victor Hugo et Notre-Dame de Paris, les chaînettes de Gaudí… Tout cela vient bien compléter un texte qui renvoie à un glossaire en fin d'ouvrage pour les mots les plus techniques.
La belle histoire des cathédrales est un livre très agréable à feuilleter en admirant les superbes photos qui l'illustrent mais je ne regrette pas de m'être plongé dans une lecture patiente et attentive du texte. L'auteur ne ménage pas ses explications mais j'avoue avoir eu parfois un peu de mal à intégrer tous les détails techniques qu'il donne avec beaucoup de précision.
Pris par le sens du sacré, un désir d'impressionner le peuple tout en l'instruisant religieusement avec fresques, sculptures et vitraux, les évêques dont la cathèdre est le fauteuil symbolisant leur autorité sur le diocèse, ont tenu à bâtir, à reconstruire, à agrandir un édifice permettant aux peintres, puis aux architectes de réaliser des merveilles.
Hélas, incendies, séismes et guerres ont causé beaucoup de dégâts dont certains restent en l'état comme à L'Aquila, en Italie. Si la Sagrada Familia, créée par Antonio Gaudí, ne sera achevée qu'en 2032, la cathédrale de Reims qui avait été bombardée par deux cent quatre-vingt huit obus, a été rebâtie de 1920 à 1923 avec une charpente en béton armé avec clavettes en chêne et tirants métalliques.
Hélas, Notre-Dame de Paris et la cathédrale de Nantes ont vu récemment leur charpente brûler. À Paris, c'est une forêt de deux mille chênes du XIIIe siècle qui est partie en fumée !
Pour finir, j'aimerais donner quelques coups de coeur ressentis au cours de ma lecture : pour les ruines de l'abbaye Saint-Mary de Reculver, au sud-est de l'Angleterre, les arcs-boutants de la façade sud de la cathédrale d'York, encore en Angleterre, la façade occidentale de la cathédrale de Rouen, les voûtes de l'église Santa María du monastère des Hiéronymites à Lisbonne, le chevet de la cathédrale de Beauvais, l'intérieur de la cathédrale d'Albi, la Giralda de Séville, le dôme de la cathédrale de Florence avec vue sur la ville, la cathédrale d'Évry… et pour finir, les images terribles de l'incendie de Notre-Dame, en attendant une reconstruction à l'identique. Qu'en aurait pensé Viollet-Leduc ? demande un peu taquin Alain Billard, un auteur dont j'admire la réussite avec cet ouvrage magnifique que j'ai pu savourer grâce à Babelio et aux éditions de Boeck Sup et Adapt/Snes que je remercie.

Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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« Salomon s'adressant à Dieu : Tu m'as ordonné de construire le Temple en ton très Saint Nom ainsi qu'un autel dans la cité où tu habites d'après le modèle de la tente très sainte que tu avais préparée dès le commencement ». (Sagesse, IX, 8).


Magnifique livre d'art que cette « Belle histoire des cathédrales ». C'est un superbe cadeau que ce livre pour tout admirateur de l'Art Sacré. Je remercie vivement Les Éditions Adapt-Snes, association de professeurs du second degré, et la masse critique privilégiée de Babelio.

N'avez-vous jamais ressenti la sensation de n'être qu'un tout petit grain de poussières en pénétrant dans l'immensité d'une cathédrale, n'avez-vous jamais ressenti la beauté, la modestie de l'art roman en pénétrant dans une église comme la Basilique d'Orcival dans le Puy de Dôme ou encore, la petite chapelle Notre-Dame-de-Grâce à Honfleur dont les murs intérieurs sont habillés des nombreux ex-voto offerts par les femmes et mères des marins partis en mer. Ces édifices sont tous habités des espoirs, des prières, des souffrances de tous ceux qui nous ont précédés. Ce sont des liens qui nous relient à notre passé au-delà du visible.

Réalisé sur papier glacé, cet ouvrage est composé de sept périodes depuis la basilique civile jusqu'au XXème siècle en passant par le roman, le gothique classique, le gothique flamboyant, le gothique anglais, de la Renaissance au design. Afin de permettre au lecteur de situer aisément la période concernée, une échelle de temps figure à chaque page composée d'une nouvelle étude et d'une splendide photographie illustrant ladite étude. Les illustrations comme les explications sont abondantes et adaptées au grand public.

Notre guide se nomme Alain Billard, architecte, enseignant et docteur en archéologie. Il nous invite à remonter le temps pour mieux nous initier au travail des bâtisseurs et à la découverte de cette incroyable richesse architecturale et artistique des cathédrales. C'est un peu comme un Tour de France des Compagnons tailleurs de pierre et maîtres verriers qui serait transformé en Tour du Monde sur deux millénaires.

Nous suivons ainsi l'évolution de cet art des bâtisseurs depuis la promulgation de l'Edit de Milan en 313 par l'empereur romain Constantin 1er. Converti au christianisme, Constantin 1er fera édifier deux monuments importants : la première basilique de Saint-Pierre de Rome qui aura en charge l'Occident et la basilique Sainte-Sophie à Byzance (Constantinople) pour l'Orient. Devenu religion d'état, les communautés chrétiennes, considérées jusqu'alors comme des sectes, vont pouvoir vivre leur foi au grand jour et sortir des demeures privées où elles se réunissaient. Dés cet instant, tous les corps de métier sont mobilisés dans cette aventure qui va soulever l'humanité chrétienne au-delà d'elle-même et inauguré une des périodes les plus éclatantes de notre histoire artistique.

Les progrès sont empiriques. Les maîtres bâtisseurs, les ouvriers, vont devoir faire face aux incendies, aux effondrements, au manque de financement, mais ils n'auront de cesse de vouloir améliorer leur technique.


Dans ces édifices, véritables livres de pierre, tout élément intérieur a un sens. Les sculptures sont là pour enseigner les Saintes Ecritures à la multitude qui ne sait ni lire ni écrire et ainsi faire évoluer leur foi et progresser spirituellement. C'est très explicite à la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vézelay. En pénétrant dans la nef, le message est limpide, le pèlerin va de l'ombre vers la lumière, du pèlerinage terrestre à la Jérusalem Céleste. Ces églises sont à la fois des prouesses architecturales mais aussi la manifestation de la foi de tous ces bâtisseurs qui cherchaient à aller au-delà du message de la pierre pour s'investir corps et âme dans ces églises qui leur survivrait de toute éternité. Ils avaient trouvé le sens de l'immortalité.

Alain Billard nous entraîne dans ce patrimoine unique. de la croix latine à la forme en éventail des temps modernes, il nous éclaire sur l'évolution des formes, des volumes, soumet à notre curiosité l'émergence de l'étude géométrique Nous suivons la progression du plan envisagé au fur et à mesure du temps qui passe, comment du maître bâtisseur nous passons à l'architecte.

« Désormais l'architecte ne peut plus être un ouvrier de talent sorti d'une loge, d'autant que des règles de l'art basées sur des savoirs scientifiques s'imposent dorénavant pour pouvoir élever des cathédrales beaucoup plus grandes ».

L'art roman se développe et donne naissance à l'art gothique où les croisées d'ogives pour les voûtes sont reportées sur les supports d'angles et non plus sur les murs permettant des nefs plus hautes et des fenêtres plus grandes. Alain Billard nous offre de découvrir progressivement, élément par élément, structure par structure, modification et amélioration du plan tout en affinant pour nous le plus clairement possible, l'évolution des règles de construction. C'est passionnant ! Bien que je sois nulle en géométrie, j'ai eu plaisir à découvrir et comprendre le sens de cette évolution architecturale. Je suis plus à l'aise sur le roman que sur le gothique mais ce livre m'a ouvert des portes de compréhension. Merci Monsieur Billard.

« Dans l'église romane, l'énergie descend des voûtes, dans la cathédrale gothique, elle monte vers le ciel. En réalité, on peut dire, en nous plaçant sur le plan spirituel, que ces deux styles représentent les deux phases de la respiration de Dieu. le roman c'est l'inspiration, le gothique c'est l'expiration » (Jacques Bonvin).


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C'est en 313, avec l'édit de Constantin qui accorde la liberté de culte à toutes les religions, que commence l'histoire des cathédrales, construites pour accueillir la cathèdre des évêques de chaque diocèse. Des humbles abbatiales mérovingiennes aux grandes églises cathédrales romanes puis gothiques, de leur réinvention à la Renaissance à une succession de styles nouveaux jusqu'à la fin du XIXe siècle et, enfin, à la révolution esthétique contemporaine, leur conception et leur édification n'ont cessé d'évoluer, donnant le jour à des monuments souvent impressionnants, voire même inouïs, reflets de la pensée et du savoir de leur époque.


Rythmé par des fiches en doubles pages alliant textes et photographies, le tout échelonné sur une frise chronologique courant sur sept périodes majeures, ce livre retrace deux millénaires d'évolution architecturale, qui intéresseront autant les passionnés que les néophytes. Car, si ces derniers ne profiteront sans doute pas complètement de tous les commentaires, dont la tonalité nettement technique trahit clairement la passion et l'expertise de l'architecte chez l'auteur, ils n'en trouveront pas moins grand intérêt à la très parlante observation chronologique, qui leur permettra de replacer, dans le temps et par tendances, les édifices qu'ils connaissent déjà, qu'ils ont peut-être même visités, ou qu'ils découvrent ici au travers de clichés photographiques choisis. Particulièrement significatives des prouesses techniques et de leur exploitation esthétique et artistique, ces images sont l'occasion d'un émerveillement renouvelé à chaque page, et ne manqueront pas de susciter l'envie d'aller voir et revoir ces impressionnants et émouvants chefs d'oeuvre.


La mise en page sobre et lisible, la frise chronologique en haut de chaque double page, les renvois utilement disposés pour permettre une lecture thématique, la limpidité du glossaire, ainsi que les pages d'introduction et de conclusion qui ponctuent chaque section, contribuent efficacement à la clarté de cet ouvrage didactique. Aux explications essentiellement consacrées à l'évolution des compétences et du savoir-faire des concepteurs et des bâtisseurs, répondent les magnifiques illustrations exposant leur exploitation esthétique et artistique, et quelques pistes de réflexion sur la portée politique, socio-économique et, ici, sacrée, de l'architecture.


Cet ouvrage de qualité, aussi pointu dans les connaissances partagées que facilement abordable dans sa présentation abondamment illustrée, est à même de séduire un large public. Il intéressera tout particulièrement les lecteurs, soit déjà avertis, soit simplement curieux, de l'évolution des savoirs architecturaux et de son impact sur la créativité esthétique et artistique.


Merci à Babelio et aux Editions de Boeck / Adapt-Snes pour cette Masse Critique privilégiée.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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La belle histoire des cathédrales de Alain Billard est un magnifique objet livre. À offrir ou à s'offrir en cette période de fêtes.

Un livre qui allie des explications techniques, de l'histoire, des anecdotes et de magnifiques photographies en rapport avec le texte.

C'est tout à la fois l'histoire du monde, de la religion, de l'architecture, de l'artisanat, de l'art et des hommes.
Écrite dans un ordre chronologique qui permet de voir l'évolution, de découvrir à quel point résoudre tout un tas de défis a permis aux hommes de s'élever de plus en plus haut vers le ciel. C'est fascinant !

Quand je lis : « Depuis la nuit des temps, l'homme n'a cessé de se rapprocher du ciel en édifiant sur Terre des monuments pour l'éternité ». Ce besoin de sacré et de spiritualité rapprochait les hommes et la construction de ces chefs-d'oeuvre garantissait du travail à différents corps de métier qui mettait tout leur amour de la belle ouvrage et de Dieu pour certains afin de les construire.

Un livre formidable que je recommande à tous petits et grands. Un voyage à travers le monde des cathédrales des plus modestes aux plus extravagantes. Un bel hommage à tous les architectes, bâtisseurs et ouvriers.

Je tiens à remercier les éditions Adapt-Snes et Babelio pour ce très beau cadeau. Je tiens aussi à dire un petit mot à propos de cette collection qui allie un bel objet livre avec une qualité de texte et de photographies qui permet de s'instruire de façon très agréable.
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« La belle histoire des cathédrales » se raconte joliment, richement, savamment, à travers un beau livre luxueusement illustré.
C'est un voyage dans l'espace, nous invitant à aller à la rencontre des cathédrales , ( églises où se trouve le siège de l'évêque , la cathèdre), en France, en Europe et sur d'autres continents. C'est aussi un périple dans le temps , « un temps où se mêlent de grandes heures de défis et de bonheur mais aussi d'échecs et de souffrance ».
Le livre s'intéresse :
- au contexte historique,
- à l'édification des monuments,
- à l'évolution des styles et des techniques,
- aux matériaux utilisés,
mais aussi au mobilier liturgique, et encore aux séismes et pertes patrimoniales, et bien entendu le drame de Notre Dame est évoqué.
La frise chronologique en tête de chaque description est un excellent repère.
J'ai particulièrement apprécié les explications , le renvoi à d'autres lectures pour en apprendre encore plus, le plan d'une cathédrale traditionnelle , le nom des différentes parties qui la compose, le glossaire, les données sur les cathédrales les plus spectaculaires ( les plus hautes, les plus vastes, les plus longues, celles plus hautes de voûte).
Cet ouvrage d'Alain Billard (docteur en archéologie, architecte, enseignant, expert auprès du Ministère de la Culture et auteur de plusieurs manuels techniques) restera une référence aussi bien pour les initiés, les professionnels émérites que pour un large public amateur.
Je remercie chaleureusement les Éditions Adapt et le Snes *, Babelio, pour ce livre reçu dans le cadre d'une Masse critique.
Cette lecture est un régal intellectuel, généreux, tonifiant.
* Adapt , maison d'édition française à but non lucratif créée en 1986 par le syndicat national des enseignants du second degré .
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Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
Les tracés régulateurs

Les premiers architectes sont d'abord des bâtisseurs, peu à peu ils sont confrontés à la demande d'espaces de plus en plus vastes de la part de leurs commanditaires. Entre la toute fin du XIème siècle et la conception de la cathédrale de Sens et de la basilique de Saint-Denis, l'échelle vient de changer. Le dessin d'architecture s'unifie. Au programme du projet de cathédrale est donné un nouveau sens. Comment l'accompagner avec la géométrie pour seul outil ?

Un nombre apporte une réponse, le nombre d'or. il va faire géométrie. Désormais, on compose le dessin du plan de ces grands édifices à partir d'une règle graphique qui tient sa perfection de l'académisme esthétique grec. On l'appelle parfois le nombre de Dieu. Désormais les dessins des plans, des coupes et des élévations l'adoptent pour guider une architecture vers des proportions parfaites à commencer par le dessin des grandes façades ouest qui respecte une règle de composition dite harmonique.

page 117
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A la fin du XIème siècle , les échanges commerciaux et intellectuels avec les Orients et les premières croisades font découvrir l'algèbre à l'Occident et, avec cette science, la géométrie se mathématise : un trait devient une pression quantifiée par la mesure de la longueur des traits.

Les réflexions menées dans les fabriques (bureau d'étude) durant le premier lustre du XIIème siècle, regroupent mathématiciens, astronomes, physiciens et architectes ; très rapidement, les savoirs scientifiques importés s'allient à la connaissance des matériaux et permettent d'inventer de nouveaux équilibres, plus audacieux mais aussi plus stables. Certes, les cathédrales et les grandes abbatiales notamment ottoniennes ne sont pas érigées sans erreurs, sans effondrements, sans déformations mais chacune fait leçon. Arrive le temps où tous les savoirs sont épuisés et les plus grandes voûtes ne peuvent plus s'élever au-delà des 48,50 m de Beauvais, non seulement pour une raison de mode mais parce que l'on ne sait pas faire.

page 173
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Pour bâtir leurs cathédrales, les évêques ont eu recours aux carriers, organisés en corporations et en confréries, ces spécialistes de l’extraction, de la découpe et du transport sont de véritables entreprises.
Les plus anciennes carrières sont à ciel ouvert et les fouilles sont exploitées en gradins, en témoignent les latomies de Syracuse (en Sicile). Après la chute de l’Empire romain d’Occident, colonnes et murs antiques vont réemployés jusqu’au moment où la source s’épuise.
(page 55)
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Carrières et extractions - page 55

Ce sont des ouvriers qualifiés capables de choisir et de détacher des blocs sains selon la technique des coins mouillés, et de se servir d'un marteau taillant et d'un marteau appelé aussi polka, tandis que de simples manœuvres évacuent les matériaux inutilisables et les gravats. Une fois le bloc détaché, il est découpé de façon à pouvoir être chargé sur un tombereau tiré par des chevaux dont les importantes écuries jouxtent les carrières. Chaque bloc est alors marqué d'un signe de reconnaissance qui permet au carrier de se faire payer.


NdL : on peut admirer de très belles marques lapidaires à la basilique de Vèzelay
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L’édifice (basilique Saint-Marc) est réalisé en briques comme la plupart des palais de la Sérénissime. Murs et piliers, mais aussi sols et voûtes sont recouverts de la plus importante surface de mosaïques du monde occidental (4240 m2). Les tesselles sont découpées dans des pierres semi-précieuses mais l’effet le plus fascinant est donné par des éléments de verre revêtus intérieurement de feuilles d’argent et d’or et posés en fonction des reflets attendus. Les dessins, pour la plupart du XIIIe siècle, racontent l’histoire de la chrétienté revisitée selon la perception des prélats et édiles de la République.
(page 60)
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