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Serge Berthou (Autre)
EAN : 9782379163876
Editions Maïa (08/07/2020)
4.14/5   11 notes
Résumé :
En ce mois de janvier 1808, deux armées impériales envahissaient l’Espagne : celle du Général Dupont de l’Étang, composée de jeunes conscrits sans expérience et celle du Maréchal Moncey, constituée de régiments provisoires bâtis à la hâte avec les résidus des compagnies restées dans les dépôts. Le prétexte à cette intrusion était de constituer une base arrière pour l’armée du général Junot qui allait occuper le Portugal, récalcitrant au blocus continental ordonné pa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Je remercie l'auteur, Serge Berthou, pour l'envoi de son roman dédicacé.
Je suis une passionnée d'histoire et notamment du XVIIIe et du XIXe siècle.
Je me suis donc proposée pour une lecture attentive de cet ouvrage.

Bayonne 1808, Violette veuve de guerre et son fils Octave se joignent aux armées de Napoléon pour une campagne en Espagne, en tant que vivandière et enfant de troupe.
Après avoir réalisé les formalités administratives pour exercer cet emploi (patente, achat d'une mule et d'une charrette légère), Violette et son fils vont connaître de près cette guerre d'Espagne aux côtés des soldats.

Loin des épopées idéalisées, l'auteur nous décrit avec beaucoup de détails la vie quotidienne des armées françaises lors de cette campagne. Trahisons, morts, blessures sont au rendez-vous.

Le sujet et la période sont parfaitement décrits et maitrisés par l'auteur, par des notes et l'emploi d'expressions de l'époque.
Les descriptions des batailles et divers affrontements ainsi que de la vie quotidienne sont réalistes.
L'auteur possède une solide connaissance des guerres napoléoniennes, par les renvois en bas de page et par les descriptions et définitions, au détriment parfois des personnages et de leurs histoires ; par exemple, la décision de Violette d'embrasser la profession de cantinière se fait trop rapidement, tandis que passent de (trop) nombreuses pages sur toutes les procédures et formalités à accomplir...
Les personnages inventés passent trop souvent au second plan tandis que l'on est noyé sous des détails historiques...

Le style est précis et soigné mais sec et trop académique pour un roman.

Une lecture enrichissante mais décevante.
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« Vous comprendrez la beauté de l'esprit militaire. C'est dans la guerre que l'être humain se réalise véritablement, qu'il découvre son moi profond. le combat forge les âmes et les coeurs. Vous vous apercevrez que votre vraie famille est du côté de ceux qui partent au-devant de la mort en chantant, pas du côté de ceux qui fuient le danger comme des rats… Voilà. C'est tout pour aujourd'hui. »
Voilà qui est bien d'actualité : la guerre. Je n'aurais pu choisir meilleur moment pour me plonger au coeur de ce livre et revivre une des guerres napoléoniennes. Est-ce vraiment différent d'aujourd'hui la guerre ? Si on parle de pertes, de morts, de victimes… non la guerre n'a pas tellement changée ! Seule la technologie a évoluée, avec elle la manière d'attaquer.
Violette est veuve. Elle a perdu son mari durant la guerre. Elle doit désormais faire face à la vie, à ses besoins et à ceux de son fils, seule. C'est d'ailleurs « grâce » à sa qualité de veuve, qu'elle peut prétendre à un emploi de cantinière parmi les troupes napoléoniennes en direction de l'Espagne. Quant à son fils, Octave, il ne rêve que d'une chose : intégrer les troupes comme tambour. Mais son jeune âge l'y contraint. Mère et fils marchent ensemble aux côtés des soldats mais ne se doutent pas des défis qu'ils devront relevés !
Un livre passionnant d'Histoire. Et bien que romancé, vous revivrez aux côtés de nos personnages, aux côtés de nos troupes, les ordres de Napoléon. Un début de XIXe siècle déjà marqué par le sang. Et bien que vous serez captivés par ce qui se prépare, je pense qu'il vous manquera, tout comme moi, ce lot d'émotions qui nous transporterait vers cette époque. Comme un voyage dans le temps, que vous vivez (ou subissez) de plein fouet ; mais qui rendrait ce roman bien au-delà du captivant, soit bien plus palpitant et haletant. Ce n'est, bien évidemment, que mon avis, très subjectif, et ne remet en aucun cas la qualité d'écriture de notre auteur. Une écriture qui, d'ailleurs, se veut très détaillée, vous amenant à vous projeter au maximum dans cette ambiance napoléonienne. Peut-être trop détaillée et pas assez éprouvée ?
Mes chères lectrices et chers lecteurs, vous me connaissez bien maintenant… et oui, si je me répète, c'est qu'il m'a manqué quelque chose pendant cette lecture. Ce petit quelque chose qui fait toute la différence pour qu'une lecture me transcende : je parle de sentiments. Attention, je ne parle pas d'une romance amoureuse. Je ne suis pas romantique au point de vivre une histoire d'amour dans chacune de mes lectures, bien au contraire !!! Je parle de sentiments qui tourmentent nos personnages. Connaître leurs pensées, leurs ressentis, ce qu'ils ont dans leur coeur, ce qui constitue leur être. C'est une lecture enrichissante, si vous êtes passionnés d'Histoire, mais pas bouleversante au point d'y laisser une empreinte dans mon coeur de lectrice.
Ayez toutefois la curiosité de savoir ce qui se cache derrière ces pages. N'oubliez pas, ce qui ne plaît pas aux uns, peut plaire aux autres 😉
Bonne lecture !
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Bonsoir amis lecteurs,
Je remercie chaleureusement Serge Berthou pour l'envoi de son livre dédicacé : « Le tambour à l'oeillet rouge ».
J'ai adoré ce roman historique captivant et parfaitement bien documenté. L'intrigue est passionnante et nous permet de suivre à la trace et dans le détail les armées de Napoléon en campagne.
La plume de l'auteur est partie à la conquête du lecteur, percutante , addictive et visuelle. On imagine facilement le quotidien terrible des soldats, acteurs et témoins des horreurs de la guerre, l'instant de bonheur alcoolisé que proposait la cantinière avec un riquiqui, le rôle majeur du tambour et l'abnégation tarifée des femmes qui suivaient les troupes. Les personnages sont très attachants, on suit leur parcours, on ressent leurs émotions, leurs peurs, leurs difficultés, leur combat quotidien.
Un excellent moment de lecture qui ravira les amateurs du genre .
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Un voyage dans le temps qui plonge le lecteur au coeur de l'armée napoléonienne en 1808. Une vie quotidienne que nous découvrons à travers les yeux de Violette, la cantinière. Veuve de guerre, elle a 35 ans et ce poste est une opportunité pour elle et son fils de 15 ans, Octave, qui veut devenir tambour.
Deux personnages attachants que l'on va suivre de Bayonne à Madrid où ils seront pris dans les émeutes du 2 mai 1808.
Violette se retrouve dans un environnement masculin. Certes, ses conditions de vie lui ont donné beaucoup de robustesse, mais elle n'est qu'une femme dans un monde d'hommes. Octave, lui, va découvrir la cruauté du monde adulte. Une histoire au coeur de l'Histoire.
Le roman fourmille de détails historiques, tant sur les évènements que sur les personnages réels, les coutumes et la vie de tous les jours.
Un premier livre qui devrait ravir les amateurs d'Histoire, en particulier ceux qui aiment cette période. Il y a eu un gros travail de recherches de la part de l'auteur. J'ai eu l'impression en le lisant qu'il aimerait que l'auteur partage sa passion. Et il fait tout pour. Il donne beaucoup de détails, parfois au détriment de l'histoire de ses personnages, c'est dommage. Mais en même temps, c'est très intéressant. Il s'agit d'une période que je connais peu et j'ai appris beaucoup de choses. Les faits historiques sont retranscrits fidèlement.
Les personnages sont réalistes, ainsi que les scènes qui sont le reflet de l'époque. On imagine aisément ce qu'ils peuvent vivre, on ressent leurs doutes et leurs angoisses. L'immersion est totale.
Ce premier roman est une réussite, l'écriture est agréable. Si j'étais un peu tatillonne, je dirais que j'aurai aimé que les personnages fictifs soient un peu plus développés par rapport aux faits historiques. Les amateurs du genre seront comblés.
Quant à moi, j'ai passé un très bon moment, à la fois romanesque et instructif.
Je vous souhaite une très bonne lecture.
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Merci à Serge Berthou pour l'envoi de son roman dédicacé !
Pour un premier roman de l'auteur, je dois dire que c'était une très chouette lecture !!
Je ne suis pas familière à la période napoléonienne, aussi j'ai quand même dû chercher des mots de vocabulaire bien précis xD Mais j'ai beaucoup aimé la plume de l'auteur dans les moments d'action et de tension ! Il y a beaucoup d'énergie, c'est fluide et très agréable à lire !
Il manque un peu, pour moi, de moments de transition, entre les chapitres comme entre des scènes qui changent un peu trop vite. J'aurais également aimé un peu plus de pensées intérieures de personnages pour comprendre davantage leurs ressentis et leurs psychologies...

Mais j'ai tout de même beaucoup apprécié ma lecture ! C'était une très bonne découverte pour moi de la vie de l'armée de Napoléon sur les routes d'Espagne ! ;)
J'ai hâte de voir la suite de l'oeuvre de Serge Berthou !
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Elle aperçut tout d'abord le sous-lieutenant qui était intervenu pour séparer les combattants : le sous-lieutenant Legrand. Il était en grande tenue : casque au cimier de cuivre, orné sur le devant d'une tête de gorgone, houppette de crin, plumet rouge et grande crinière noire. La cuirasse métallique - le fameux "gilet de fer" - recouvrait son torse, laissant déborder sur les côtés une bande d'étoffe rouge. Les épaulières aux écailles découpées luisaient dans les premiers rayons de soleil du matin. Ses épaulettes d'argent signaient son appartenance au corps des officiers. Une ceinture de cuir en surmontait une autre, plus large. Celle-ci ornée d'une boucle de cuivre gravée en relief d'une grenade, supportant son sabre latte à la garde, ajourée ornée d'un gland doré. Il portait un pantalon de peau blanche écrue, fourré dans les grandes bottes à gouttière. Des gants blancs recouvraient les mains qui serraient les rênes.
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La revue terminée, la promenade du Prado retrouva son calme. Le maréchal Murat descendit de la tribune, au bas de laquelle un aide de camp avait amené son cheval. Le cavalier mit un pied sur l'un des étriers et se hissa en souplesse sur sa monture. Il portait, comme toujours, une tenue voyante ; un habit de velours vert sur une culotte jaune canari, une ceinture de soie mauve, des bottes de cuir rouge. Des brandebourgs d'or et une aigrette blanche au chapeau achevaient de lui donner l'allure d'un général d'opérette.
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Malgré les nombreux décrets promulgués - mais jamais suivis d'effet - qui préconisaient d'évincer ces "femmes de mauvaise vie", elles continuaient à encombrer les convois. Seule volonté de sauver les apparences : les ribaudes devaient se tenir à distance des bivouacs. L'idée qu'il n'y aurait pas de batailles donnait confiance à ces dames. Elles suivaient la troupe dans l'espoir de récupérer quelques miettes, comme les mouettes dans le sillage des bateaux de pêcheurs.
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Octave lorgnait depuis un moment sur le tambour posé par terre, près de la botte de paille. L'instrument lui parut plus grand que ce qu'il imaginait. Le fût en laiton brillait, astiqué sans doute depuis peu. Deux cercles de bois peints en bleu roi ornaient le bas et le haut de la caisse, reliés par des cordes de chanvre passées dans des œillets.
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