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4,39

sur 4734 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une intro mystérieuse.
Une carte postale sans expéditeur ni motif, tombe dans une boîte aux lettres par un matin d'hiver enneigé.
Au verso, le nom de 4 membres de la famille qui ont péri à Auschwitz, des décennies plus tôt.
Les descendants mènent l'enquête.

Une histoire douloureuse et très intime qui, au delà du destin tragique de leurs aïeux, explore la question juive.
Qu'est ce qu'être juif en 2020, lorsqu'on a vu le jour sur le sol français et que l'on n'a jamais été pratiquant ?
Comment porter l'héritage de l'holocauste et l'actualité toujours ambiguë et complexe, quant à cette religion ?

Le roman est certes intéressant (même la plume de Claire, la soeur d'Anne Berest, est plus à mon goût), mais c'est si personnel et tellement long...
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Lecture un peu mitigée pour ma part, sans doute due à une grande attente (le sujet, les critiques, les prix...). Si l'ensemble est intéressant et l'histoire est forcément poignante, j'ai été toutefois déçue par le côté un peu scolaire de l'ensemble, avec une quantité d'information qui a mon avis dessert l'aspect littéraire pour une visée plus pédagogique. Je le conseillerais peut-être particulièrement pour des lecteurs qui veulent en savoir plus sur la seconde guerre mondiale mais sans se plonger tout de suite dans des lectures plus dures.
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Une méthode originale pour connaître des aspects de la seconde guerre mondiale et des camps.
La recherche familiale qui nous anime ici prend vite tout l'espace avec parfois un peu de lenteur.
Le livre reste agréable mais j'ai eu du mal à être motivé pour avancer.
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Janvier 2024 - Dernier sondage sur les connaissances de nos jeunes en histoire.

À la question «Avez-vous déjà entendu le terme Shoah ?», seulement 63% des jeunes qui ne lisent aucun livre répondent «oui», alors que presque 90% des 16-24 ans qui lisent trois livres ou plus chaque mois peuvent répondre par l'affirmative.
Mais, presque 59% des interrogés ne savent pas ce que signifie «rafle du Vél d'Hiv», et 52% ne savent pas ce que veut dire «Solution Finale». Toutes catégories confondues, 1/5 des jeunes interrogés affirme avoir des doutes sur l'histoire et l'existence de la Shoah.


Si l'enquête après la réception d'une carte mystérieuse tente de structurer l'ouvrage et est le support de la narration de cette saga familiale captivante, les questionnements sur l'identité juive d'une athée dans la société française d'aujourd'hui sont franchement assommants.
C'est à mon avis par sa générosité et ses bonnes intentions que l'ouvrage pèche. Il se perd souvent à cause de ces trois directions : Histoire, histoire familiale, et identité juive. 
On se prend à s'interroger parfois : Et l'enquête sur la carte où en est-elle ? Pourquoi n'en parle-t-elle plus ? Est-ce utile de nous raconter dans le détail ces scènes dans la fumerie d'opium ? Comment peut-elle décrire l'état d'âme, écrire les paroles de personnes qu'elle n'a jamais connues ?
Trop narratif et trop descriptif sur des passages reconstitués par l'imaginaire de l'auteur, le livre aurait beaucoup gagné à n'être que factuel.
On s'étonne aussi d'éléments de franche vulgarité presque « célinienne » totalement déplacés ici (« Alors là oui, si Vicente avait été un jet de foutre de Duchamp, il l'aurait adoré, ce beau garçon mélancolique. » par exemple). Peut-être est-ce toute la difficulté de vouloir écrire l'histoire de sa famille tout en ayant des désirs de littérature qui ne peuvent être mis en sommeil.
Quoiqu'il en soit, j'ai beaucoup appris ou plutôt ré-appris sur cette période noire, compris aussi sur les traumatismes multi-générationnels qui expliquent toujours aujourd'hui bien des réactions en France comme en Israël.

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L'histoire est très prenante et je voulais absolument connaître l'auteur de cette fameuse carte postale, envoyée à une époque sombre. Avec la version audio je suis complètement passée à côté du dénouement et je me suis mélangée dans les personnages.
J'ai enchaîné certains passages à lire et non à écouter, mais je n'ai pas savourer cette lecture.
Lien : https://www.instagram.com/a...
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L'histoire familiale est indéniablement intéressante, mais on n'apprends pas grand chose que l'on ne sache déjà sur la période .

Le style narratif est sans intérêt.
Plutôt mal écrit, ce long texte ressemble davantage à une pièce de théâtre, ou à un synopsis, car il est construit essentiellement sous forme de dialogues, qu'à un roman. le plaisir du lecteur ne fait pas partie des préoccupations de l'auteure.

Livre à grand succès, pourtant mais qui ,je pense ne laissera aucune trace dans la littérature.

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Quelque chose m'a dérangé tout au long de ma lecture. Je n'ai pas parfaitement mis le doigt dessus. Peut-être un certain parti pris politique ou bien une rancoeur sourde et tenace qui semble perdurer à l'encontre de la France d'aujourd'hui, je ne sais toujours pas exactement.

J'ai beaucoup aimé la première partie où l'on suit le long exode de la famille Rabinovitch. J'ai une culture historique assez médiocre et j'ai beau savoir que cette période est synonyme d'horreur absolue, lire ce qui s'est réellement passé repousse immanquablement les limites de ce qu'on envisageait comme étant "l'horreur absolue". Comment des êtres humains ont-ils pu faire celà à d'autres êtres humains pour une question de religion... Ça me dépasse.

En revanche la suite a été beaucoup plus poussive et j'ai dû me forcer à terminer, je l'avoue, par curiosité, pour connaître l'auteur de la carte postale.

La 2eme partie m'a probablement le plus dérangée avec ce dîner où l'on parle de politique en se demandant si l'on doit craindre l'arrivée au pouvoir du RN tout en se rassurant qu'aujourd'hui il en a plus après les immigrés africains et maghrébins. Et puis on s'indigne que Mein Kampf soit réédité. Alors qu'il ne faut surtout pas que ce genre d'ouvrage tombe dans l'oubli puisqu'il permet de comprendre le cheminement suivi pour en arriver aux atrocités de la guerre. Enterrer Mein kampf c'est comme dire que les nazis étaient des "monstres", c'est mettre celà loin de nous et oublier que tout ceci a réellement existé par la main d'êtres humains comme vous et moi, que l'horreur existe dans la nature profonde de l'Homme et qu'il suffit parfois de peu, ou en tout cas d'un certain enchaînement d'événements pour qu'elle ressurgisse de sous le vernis léger de l'éducation et de la société.
Et toujours dans cette partie, l'épisode de l'école parisienne où le petit Assan originaire du Maroc et fils d'une femme de ménage (on n'est pas à un cliché près...) déclare que chez lui on n'aime pas les juifs.

Les parties suivantes sont peu développées (le passage sur l'entrée en résistance de Myriam aurait gagné à être approfondi) et perdent en intérêt.
Quant au dénouement, il est totalement capillotracté.
Bref, je reste sur ma faim.
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Avant tout, je ne reviendrai pas en détail sur l'histoire contée dans ce roman, de nombreux lecteurs et lectrices l'ont fait beaucoup mieux que je ne le ferai.
Hiver 2003, une carte postale aux couleurs passées, quatre prénoms aux consonances juives, un mystère total concernant l'expéditeur.
Dix ans plus tard, à la veille d'accoucher de son premier enfant, Anne Berest, l'auteur, ressent le besoin impérieux de connaître l'histoire de ses ancêtres, par l'intermédiaire de sa mère Lélia qui l'a reconstituée en grande partie et depuis déjà longtemps. Cette dernière se lance alors dans le récit de la famille Rabinovitch.
6 ans ont passé, la petite Clara demande à sa grand-mère Lélia si elle est juive, si sa maman Anne et elle-même aussi ; « parce qu'à l'école on n'aime pas trop les juifs ». Anne, prévenue par Lélia, n'a plus qu'une idée en tête, retrouver l'auteur de cette carte postale afin de compléter l'histoire de sa famille.

Honnêtement je ne serais pas allé d'emblée sur ce livre : l'errance du peuple juif, la Shoah, la seconde guerre mondiale, je pense à mon âge en avoir fait globalement le tour. Par mon éducation scolaire déjà, par les récits de captivité de mon père en Allemagne nazie par le biais du STO ensuite, et pour achever l'ensemble, mes souvenirs encore très précis de la visite du camp d'extermination de Dachau à l'âge d'une dizaine d'années. Et depuis par d'autres biais, le cinéma, la télévision et d'autres lectures. Or ce livre, quelqu'un me l'a offert lors du pique-nique Babelio de Nantes en juillet. Par égard pour cette personne, je me fais donc un devoir de publier une critique.

En deux livres, l'auteur nous conte à la fois l'histoire de sa famille depuis la fin du XIXe siècle en Russie jusqu'en 1942 à Auschwitz ; et l'enquête qui la conduit à identifier l'auteur et/ou l'expéditeur de la fameuse carte postale, car il ne s'agit sans doute pas de la même personne.
Comme je l'explique plus haut je ne me suis pas empressé d'ouvrir ce livre en début d'été, j'aspirais à d'autres lectures plus légères. Il y a un mois environ, je me suis décidé à le lire.
Or grâce à une écriture bien rythmée je me suis laissé entraîner par les voyages successifs des Rabinovitch, de gré ou de force, jusqu'au voyage final dont ils ne reviendront jamais. le style est simple, souvent rapide, fluide et agréable même si par moment, on ne sait pourquoi, la lecture traîne en longueur. le livre II par contre est plus difficile à suivre, l'enquête sur l'expéditeur de la carte devrait être plus animée, plus palpitante en raison de sa nature, et pourtant c'est le contraire. Est-ce à cause de l'alternance des courriers et des questions nouvelles, j'ai trouvé que c'était plus poussif, haché, avec des chutes de rythmes comme si l'auteur ne trouvait plus son souffle du début. Et le résultat tombe à plat, comme si c'était une évidence qui avait écrit la carte.

Au final mon sentiment est mitigé, d'une histoire qui commençait avec bien des questions on arrive à une conclusion presque banale, avec toutes les réserves que je pourrais mettre, compte tenu de la gravité du propos et de l'importance que revêtait pour l'auteur la quête de ses origines.
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Je suis assez partagée à la lecture de ce roman. La première partie m'a beaucoup émue, j'ai été véritablement plongée dans le roman. La description des conditions des camps, même si elles sont désormais bien connues, ne peuvent nous laisser indifférents. J'ai également trouvé "l'après" très intéressant, j'y ai appris beaucoup de choses sur la dissimulation de la vérité, et des problèmes juridiques et administratifs qui se sont posés pour les familles des victimes. J'ai été tellement touchée par la première partie que je n'ai pu m'empêcher d'être déçue de la dernière partie, consacrée à la recherche de l'auteur de la fameuse carte postale. Cependant, je ne regrette pas du tout cette lecture, rien que pour la première partie, essentielle pour le devoir de mémoire.
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Bon, je ressors un peu mitigé de la lecture de ce livre dont j'avais entendu tant de bien. le sujet est pourtant essentiel et ce qui s'est passé entre 1940 et 1945 pour les juifs vivant en France ne doit jamais être oublié. Et puis la sincérité de l'auteur n'est jamais en cause, et l'histoire de famille est d'ailleurs tout à fait incroyable. Cela m'a fait penser par moments au célèbre film Un secret (et au roman de Philippe Grimbert dont il avait été tiré). J'ai vu que parmi les remerciements figure le nom de Laurent Joly l'un des plus grands spécialistes du sujet, directeur de recherche au CNRS. Sur le plan historique le livre est donc en béton armé.
Anne Berest a mené une enquête passionnante, elle connait le sujet à fond et ce qu'elle dit sur l'identité juive est tout à fait passionnant.
N'empêche que si j'ai apprécié la construction du livre, la sincérité d'Anne Berest, certains passages vraiment didactiques (sous forme notamment de questions réponses entre autre) sont vraiment trop appuyés à mon goût. Si l'aspect historique est vraiment riche (on apprend des choses quoi qu'on ait pu lire sur le sujet), en tant que roman j'ai été déçu je dois le reconnaitre.
Je recommande toutefois le livre pour l'intérêt de son sujet, notamment par les temps qui courent !
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