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Eve Babitz (Autre)
EAN : 9782021393842
336 pages
Seuil (07/01/2021)
3.22/5   18 notes
Résumé :
"Je ressemblais à Brigitte Bardot et j'étais la filleule de Stravinski".
Chroniqueuse, égérie des nuits au champagne de Los Angeles, artiste, muse : avant d'avoir célébré ses 30 printemps, Eve Babitz avait déjà joué tous ces rôles. Immortalisée par la célébrissime photo de Julian Wasser dans laquelle elle dispute, en tenue d'Eve comme il se doit, une partie d'échecs avec Marcel Duchamp, Babitz fit une entrée fracassante en littérature avec ce livre paru en 1... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Une photo.

Il a suffi d'une photo d'elle jouant nue aux échecs avec le génial – et rouennais - Marcel Duchamp pour qu'Eve Babitz accède au statut d'égérie internationale. La notoriété étant parfois aussi injuste que sélective, beaucoup – dont moi - s'en sont tenus à cela, passant de fait à côté de son statut d'écrivaine et de ses mémoires. Dommage puisqu'elle font référence pour témoigner du in (un peu) et du off (beaucoup) de ce que fut le L.A. des années 60 à 80. Carence réparée avec la lecture de Eve à Hollywood, traduit par Jakuta Alikavazovic.

À la chronologie généralement imposée par le genre, Eve préfère le pointillisme pour évoquer son parcours, posant ci-et-là quelques petites touches à décoder : parents et enfance sous le signe de la musique (une évidence quand on a Stravinsky pour parrain) ; étape du lycée et de cette jeunesse dorée qui l'attire et la désespère à la fois ; déclic de l'adolescence qui forge définitivement le caractère qui la guidera par la suite, résumé en trois mots : joie, légèreté, liberté.

La suite est tout sauf des mémoires, mais plutôt une succession de fulgurances évoquées à travers des lieux et des rencontres. L.A., Hollywood et ses lieux phares bien sûr mais aussi ses autres quartiers moins connus, puis New-York, Paris, Rome… Eve voyage et croise le monde, l'art, la fête, le cinéma, la drogue, la vie quoi !

Dès le début du livre et de ses 8 pages d'énigmatiques dédicaces (8 pages !), le ton est donné : décode qui peut ! Un ton revendiqué : « Vu que ceci est mon livre, et qu'on a connu l'avènement de James Joyce, pourquoi ne pas simplement me laisser faire à ma guise ? » C'est assumé et donc louable. Mais en devient vite excluant pour le lecteur européen du siècle d'après, qui tente de trouver sa place dans ces histoires finalement très intimistes où il ne rentre que très peu. Et ça finit par lasser…

Une légère déception donc, mais de ce livre de fulgurances, je retiendrai les plus touchantes : celles où Eve parle de littérature (Proust, Joyce, James, JCO et Virginia) ou décrit avec une fascination à peine dissimulée par la poésie des mots employés, cette cité qui n'a définitivement jamais fini de faire scintiller le coeur des anges, surtout lorsqu'ils sont libres, légers et joyeux !
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Eve Babitz demeure une icône pour une curieuse raison : elle apparait nue, jouant aux échecs avec un Marcel Duchamp en costume sur une photographie inoubliable.

On ne voit que le profil de son corps blanc, un sein lourd, ses cheveux auburn cachant son visage.

Disparue de la scène artistique à la fin des années 90, sa ville lui a consacré deux expositions au début des années 2010 et deux de ses ouvrages ont été réédités dans la prestigieuse New York Review Books Classics.

"Les oeuvres d'art, moi c'est quelque chose que je perds tout le temps."

Véritable égérie de la scène artistique de Los Angeles dans les années 70, Eve Babitz, dans son nouveau recueil paru en France mais écrit en 1973 et intitulé tout simplement « Eve à Hollywood" ; croque tout le petit monde qui fait la pluie et le beau temps à Los Angeles.

Dans de précieux et rapides instantanés de la vie mondaine, elle saisit ces brefs moments en prenant garde à être toujours sur la photo.Dans cette autobiographique mosaïque, truffé de chroniques intimes et piquantes Eve Babitz transporte le lecteur dans un univers de dolce vita californienne des années 70 peuplé de rocks stars menant la belle vie au Chateau Mormont cher à Olivier Minne

Chroniques gaies, colorées, acidulées, parfaitement anecdotiques, frivoles et superficielles vous comprendrez que ce délicieux petit guide est absolument indispensable pour comprendre la tentaculaire et anthropophage mégalopole californienne.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Jack Hunter était le leader d'un groupe qui jouait un rock'n'roll écorché, rien à voir avec les productions locales toutes crémeuses. En fait, sa musique vivait sans laisser place à l'erreur ni aux marges, juste une profondeur infinie qui accroche l'histoire de chacun, de telle sorte que chacune de ses chansons les plus importantes vous désarçonne comme lui seul sait le faire, vous projette dans une urgence anxieuse réveillant l'impression qu'il est en train de s'amuser avec vous.
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Eve adore la ville où elle a toujours habité, elle aime aussi Rome.
Nous déambulons dans ses souvenirs très personnels, entre nonchalance et écoles huppées des environs ensoleillés, en compagnie de Garbo et des siens.
Toutes remplies de noms célèbres (son père était musicien studio de la Fox) les pages se lisent avec envie ; tous ces talents faisaient partie de la vie des parents de Babitz et, pour ceux qui ne connaissent pas Los Angeles, décrivent cette ville qui n'est pas une terre vaine.
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critiques presse (1)
Bibliobs
25 mars 2021
L’écrivaine culte, sosie de Brigitte Bardot et filleule de Stravinski, raconte sa jeunesse au soleil dans de charmantes chroniques réunies sous le titre « Eve à Hollywood ».
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Quand Marilyn est morte, je sais que partout dans le monde les gens l’avaient mauvaise contre Hollywood et se disaient : « Moi je l’aurai sauvée, moi je ne l’aurais pas laissée mourir comme ça. Ces gens de Hollywood l’ont tuée. » Ceux qui pensent ainsi n’ont jamais fréquenté une ingénue. La logique de l’ingénue, c’est de courtiser le désastre.
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Et donc l'album est fini, il est sorti, un son qui coule, l'air de rien, aussi facile en apparence qu'un coup de dés gagnant, rapide, hasardeux. Comme si ça lui venait tout naturellement, à ce gentleman qui chantait. [James Byrns]
Pour la pochette, il m'a dit ne pas vouloir utiliser la vieille photo que j'avais prise parce qu'elle ne le montrait pas tel qu'il était. Il a aussi dit qu'il voulait porter la ceinture que Jack Hunter lui avait offerte, mais elle n'apparaît ni devant ni derrière, il doit avoir changé d'avis. La ceinture qu'il m'a montrée était tout en strass et ne serait pas allée avec sa voix simple, si pure, désarçonnante. Les chambres d'autrui, au crépuscule, ont la valeur d'un diamant fraîchement taillé, dans cette ville [Los Angeles] où la texture du temps, la vie, dépend des tremblements de terre, des fêtes et de certaines chansons.
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Les héros et les ingénues doivent être des mutants, car ils ne dépassent jamais le milieu de l'acte trois ( à supposer que l'on soit dans une tragédie ce qui est le cas en général).
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Deux et deux font rose.
Pour moi, parfois.
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Comment se fait-il alors, pourrait-on se demander, que je ne sois pas devenue une musicienne accomplie au lieu d’être une blonde, les pieds dans l’eau, sur la plage ?
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Video de Eve Babitz (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Eve Babitz
Eve Babitz was an American visual artist and author best known for her semi-fictionalized memoirs and her relationship to the cultural milieu of Los Angeles.
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