Un style, faut le dire, assez désuet,
Qui remplit tous nos souhaits.
D'un humour piquant et décapant,
Esquisse tous les tourments
Des personnages « caractères ».
Une bourgeoisie toute entière,
Se dessine alors sous nos yeux
Où l'amour n'est pas heureux
Mais juste une question de prix.
Et si le beau est bien épris,
Malgré un fossé de société,
La belle aux lourds préjugés,
Se fait, bel et bien prié,
Avant de se décider ;-)
Petit résumé d'un roman qui est l'ancêtre des romans passions (mes livres rouges) d'aujourd'hui. L'auteure, avec une plume acérée, nous décrit une bourgeoisie anglaise futile, ennuyeuse, un peu sotte dont la vie tourne autour des visites, des ragots, des bons partis et des mariages. L'humour, toujours présent, donne une certaine légèreté au texte et rend l'histoire, finalement, assez plaisante à lire même si elle manque un peu de frivolité. Pas d'envolées passionnées, juste une analyse quasi anatomique des personnages et de leurs émotions. On peut même se demander si l'auteure, quand elle a écrit son roman, avait déjà succombé aux affres de l'amour car ses descriptions de deux coeurs amoureux restent assez, comment dire, platoniques mais c'est peut-être aussi l'époque qui veut ça.
Une toute belle lecture où l'on retrouve un peu les filles du docteur March, la coquette assez sotte (Lydia), l'artiste effacée (Marie), l'observatrice du monde plus ou moins avisée (Lizzie) et la gentille sage un peu naïve (Jane), il ne manque que la petite copieuse (Kitty)… Louisa
Alcott semble avoir puisé son inspiration, un siècle plus tard, dans les romans de
Jane Austen pour écrire son best seller :-)
Dans le cadre du challenge multi-défis 2016, je place cette lecture pour l'item : « Un classique étranger ». Peu connue de son vivant, l'oeuvre de
Jane Austen sera analysée, décortiquée et de plus en plus appréciée au XXème siècle et deviendra alors un pilier de la littérature anglaise notamment pour sa description de la position de la femme dans la société et sa complète dépendance vis-à-vis de la gent masculine.