AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,38

sur 16213 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voici une adroite comédie qui au-delà d'une évidente légèreté nous plonge dans l'Angleterre de l'époque Géorgienne, ses moeurs et la condition des deux sexes qui y évoluent.
Par ces seuls mots: « Orgueil » et « préjugés », pratiquement tout le fondement de l'ouvrage est établi, et je ne m'amuserai pas à en faire un énième résumé mais juste à évoquer l'histoire de cinq soeurs d'une famille de la gentry modeste qui faute de pouvoir hériter du bien paternel se voient presque contraintes à épouser de beaux partis sans qu'elles le veuillent vraiment, plus attachées qu'elles sont, à la noblesse des sentiments.

Mais ce qui fait la grande beauté de ce texte c'est le style de Jane Austen, un style d'une fraîcheur intense qui n'a pas vieilli d'un iota. Un style extrêmement vivant.

Au fur et à mesure que je lisais et que je souriais souvent, car les personnages sont truculents, je me demandais pourquoi ce texte semblait si vivant.
Oh je sentais bien quelque chose de peu conventionnel, de presque dérangeant, comme une bousculade, une vague qui m'incitait à lire sans relâche.
Et puis, de temps en temps, lorsque, malgré tout l'attention se dissipe un peu, l'obligation de revenir un peu en arrière pour reprendre le fil.
C'est comme cela que j'ai compris que Jane nous fait vivre les dialogues d'une façon extrêmement originale et libre sans verbe d'introduction, sans distinction nette entre les propos échangés par les personnages et les propos de la narratrice.
Alors, oui, cela donne parfois une confusion, un flottement, mais c'est d'une telle énergie, d'un tel pétillant !
Plus tard, j'ai appris que l'auteur était une spécialiste de ce qui se nomme le style indirect libre.


Au-delà de l'histoire elle-même et de la vivacité du texte, une réflexion doit se faire sur la modernité des propos de l'ouvrage qui date tout de même du tout début du XIX° siècle :
A cette époque de plénitude de l'empire britannique, toute relation sociale était dictée par l'orgueil et les préjugés ; L'orgueil des classes dominantes, essentiellement par l'argent ou la naissance, qui vont souvent de paire.
Mais qu'en est-il de nos jours ?
La noblesse, petite ou grande est aussi anecdotique que le sont les rentiers. Tout le monde travail et, de ce fait, l'orgueil et les préjugés sont allés s'installer ailleurs, de façon tout aussi vile et stupide, ne s'appuyant plus sur la naissance ou les alliances mais sur la hiérarchie sociale liée au monde du travail et à ses misérables pouvoirs.
Au delà on voit bien que c'était et c'est toujours l'argent qui détermine la façon dont l'un, tout enorgueilli, regarde et préjuge l'autre.
Finalement la différence c'est qu'à présent l'hypocrisie des hiérarchies fallacieuses, a recouvert cette stupidité de sa propre couche.
Au moins les personnages de la gentry géorgienne de Jane Austen, comme l'étaient sans aucun doute les petits nobles du premier empire, sont, eux, d'une pureté de caractère et d'une droiture des plus louables. Et là se trouve encore une facette de l'auteur qui grâce à son style concis au vocabulaire sans ambigüité, réussit à faire passer cette « noblesse » du caractère.

Donc un excellent roman sentimental et une satire des moeurs géorgiennes qui n'a guère vieilli et reste des plus vivants.
Commenter  J’apprécie          5112
C'est une pause dans les thrillers que je recherchais et ce fut un grand écart entre l'intelligence artificielle du dernier Minier et les atermoiements de la gente féminine anglaise du 18ème siècle.

Rien de prosaïque n'occupe cette gentry si ce n'est l'argent et le mariage. A part ça, les centres d'intérêt se limitent au bal, au théâtre, aux jeux de cartes, à la lecture, à l'écriture, à la conversation et aux promenades. Bref des vacances perpétuelles, quand bien même les séjours des invitées ne durent parfois que 6 semaines !

Par suite, c'est par le texte et sa qualité qu'il convient de se laisser porter dans ce roman. Un peu épistolaire, comme l'était à l'origine cet écrit (mais rien ne subsiste du manuscrit originel). La tournure des phrases est sophistiquée, donnant une place belle à l'imparfait du subjonctif. le texte est alambiqué, à tel point qu'il convient parfois de reprendre sa lecture pour le comprendre.

Au final, Jane Austen développe des accroches et des rebondissements. L'intrigue est alors attrayante, teintée d'humour, ce qui permet d'alléger un texte pourtant chargé.
Commenter  J’apprécie          491
Nous sommes fin XVIIIe début XIX e siècle.
Jane nous présente les rapports qui régissent les codes sociaux à cette époque chez les nantis.

Entre sa mère qui se trouve mal à chaque contrariété et ses jeunes soeurs, Lydia la plus jeune et la plus inconséquente, Kitty qui vit dans l'ombre de Lydia et Mary qui n'a d'autre rôle que passer son temps à lire, Elisabeth, la plus intelligente et la plus vive d'esprit a heureusement pour consolation ses conversations avec Jane, sa soeur aînée qui est exemple de bonté et de pardon.

Mais ... la seule vraie question du livre est celle-ci "comment se faire épouser par le meilleur parti à cette époque ?
La mère a pour unique objectif de marier ses filles et ces dernières hormis exception, de se marier avec un parti avantageux.

Effectivement, que peuvent faire de leur temps des jeunes filles riches et oisives à part chanter et jouer du piano ? Les femmes n'ont aucun droit dans ce milieu et à cette époque, juste celui de rêver du prince charmant.

Les relations sociales entre ces nantis sont ampoulées au possible et hypocrites à souhait bien que soit disant l'honneur soit une devise première !

Remarquablement écrit, ce roman a entraîné mon adhésion et mes vives congratulations à Jane Austen pour son sens aigü de l'observation et du recul qu'elle a dû prendre pour parvenir à saisir tous ces clichés mondains.

Je recommanderai ce livre pour quelqu'un qui a eu régulièrement l'occasion de lire des "classiques" sinon l'écriture risque de paraître désagréable et l'histoire sans intérêt.
Commenter  J’apprécie          483
« Orgueil et préjugés » est LE roman de la littérature anglaise qu'il faut avoir absolument lu. Pour ma part c'est une relecture. Quand « Cranford Collection » a publié pour 1er livre celui-ci dans la collection « romans éternels », la couverture m'a immédiatement donné envie de relire ce roman de Jane Austen.
La préoccupation des parents Bennett : marier leurs 5 filles. Alors quand un riche voisin arrive, il espère bien qu'une des filles va lui plaire. L'argent et le mariage sont les préoccupations principales à cette époque.
Une des filles sort du lot dans ce roman, c'est Elizabeth, elle ne rendre pas dans les cases de l'époque, elle n'a pas envie de se marier avec le premier venu sans tomber dans la recherche du fameux prince charmant et être dans le coté romantique +++. C'est une féministe, une femme libre, une femme moderne sans être rebelle. Pour moi c'est ce personnage qui me fait aimer ce roman. Et en le lisant il ne faut pas oublier de se resituer dans l'époque où il a été écrit, pour comprendre l'importance du contenu, en plus du fait que c'est une femme qui l'a écrit.
Commenter  J’apprécie          442
Ecrire une nouvelle critique sur « Orgueil et préjugés », c'est comme ajouter une petite pierre supplémentaire à un édifice déjà bien haut. Tout le monde a sûrement déjà tout dit sur cette oeuvre…. Si je me jette à l'eau, c'est parce que j'ai lu cette oeuvre avec des oeillères. Pas vu de film ou téléfilms inspirés de l'oeuvre de Jane Austen (à part « le journal de Bridget Jones » si on peut le classer parmi les adaptations…), jamais lu de critiques et encore moins de résumé de l'oeuvre. Bref, un regard neuf, juste un brin influencé par ma lecture de «Emma », qui m'a laissé découvrir le goût de Jane Austen pour les histoires d'amour contrariées où l'ironie et le bon ton sont de mises.

Pour commencer, je dirais juste que je me suis totalement laissée prendre par le charme désuet de ce classique, qui reste encore aujourd'hui terriblement contemporain de par les thèmes abordés : découverte du désir, jeux de séduction, art de plaire, peur d'être rejeté, honte du ridicule en société… toutes ces préoccupations bien humaines restent intemporelles et parlent au lecteur d'aujourd'hui. Les personnages d'Elizabeth et de Monsieur Darcy révèlent combien l'amour est difficile à discerner lorsque – justement – les préjugés pour l'une, et l'orgueil pour l'autre, créent des obstacles. C'est de manière graduelle que Jane Austen révèle combien il ne faut jamais se fier aux premières impressions qui sont souvent traîtresses. Elizabeth, qui se targue de posséder un esprit vif et critique par rapport à ses soeurs cadettes, est ainsi la première charmée par les atouts d'un officier à la belle allure et aux manières convenables. Plus encore, guidée par sa première impression négative – et rapide donc - de Monsieur Darcy, elle se laisse totalement manipulée par Wickham lorsqu'il dénigre ce dernier. Quant à Monsieur Darcy, son orgueil « mal placé » le freine dans ses désirs et lui fait à maintes reprises manquer des occasions de révéler sa véritable nature et d'exprimer clairement ses motivations.

Il faut tout le style de Jane Austen pour que le lecteur se laisse conter ce genre d'histoires que l'on pourrait trouver dépassées : une narration agréable et fluide, une construction du récit extrêmement maîtrisée, et surtout, surtout, il reste la touche purement « british », un humour « pince-sans-rire » véhiculé notamment par Mr Bennet, le père d'Elizabeth.

D'autre part, c'est avec beaucoup d'ironie que Jane Austen décrit le poids de l'étiquette sociale, ainsi que les codes de la bonne société anglaise du XVIIIe siècle, qui rend ce roman souvent très drôle ! Car il faut l'avouer, certains personnages sont franchement comiques : entre l'abbé Collins et toute ses manières dégoulinantes d'obséquiosité ; Lady Catherine de Bourgh, pleine de condescendance hautaine et ridicule ; les soeurs écervelées d'Elizabeth qui courent après tous les uniformes ; et enfin, ma préférée si je puis dire, Madame Bennet, sotte, futile et égoïste, qui élève ses filles pour leur meilleur malheur, on ne sait plus sur qui tirer. Les dialogues sont parfois à mourir de rire !

Alors, s'il demeure des personnes qui n'ont toujours pas lu « Orgueil et préjugés », je ne saurais que vous conseiller de tenter l'aventure. Roman satirique et social, moral aussi, plein d'ironie, où l'amour se conjugue non pas avec la passion mais avec une très grande force de sentiments mesurés et raisonnables, « Orgueil et préjugés » est un petit bijou de finesse et de drôlerie.

Je vais maintenant me lancer dans le visionnage de l'une de ces nombreuses adaptations… Un conseil à me donner ?
Commenter  J’apprécie          4413
Le regard de convoitise des hommes est la parure favorite des jeunes filles en espoir de séduction. Car de séduction il est beaucoup question dans cet ouvrage de Jane Austen. La famille Bennet a cinq filles à marier. Mais au temps des classes sociales très cloisonnées, la société anglaise du 18ème siècle, l'amour devait se ranger derrière des contingences bien moins romantiques avant d'espérer unir deux coeurs qui avaient trouvé leur connivence.

Je vais avouer que les regards furtifs et autres minauderies, qu'impose aux jeunes filles leur appartenance au sexe dit faible dans le difficile exercice de séduction amoureuse, ne font pas partie de mes thèmes de prédilection. Je m'empresse de moduler mon propos en affirmant que ce je viens de lire dans l'oeuvre de Jane Austen lui ôte son enrobage de futilité au grand profit de l'excellence de la langue. C'est ce qui m'a fait apprécier cet ouvrage au-delà de mes attentes.

Que reste-t-il de nos jours de l'art de la conversation ? Que reste-t-il de l'art épistolaire ? Il faut entendre par là l'habileté à structurer des propos pour développer des idées, des intentions, défendre un avis, les énoncer dans des phrases construites selon une logique qui fait comprendre leur intention. Mais surtout en faisant usage de mots choisis arrangés par des tournures grammaticales savantes propres à en faire un art justement. Cette pratique pour être mutuellement consentie suppose aussi l'échange par la faculté d'écoute de celui qui reçoit, la faculté de conception et d'élaboration de celui qui énonce. Chez les contemporains de Jane Austen, de l'une et l'autre disciplines, on pouvait bien parler d'art. C'est devenu au 21ème siècle une grande régression.

Cet ouvrage de Jane Austen est une oeuvre directement issue de cette capacité de l'élite de l'époque à développer des écrits, des conversations parce que seule à avoir accès à la culture, à la connaissance.
Car la contrepartie est qu'il fallait bien naître en ce temps-là où l'on distinguait ouvertement la bonne société du reste du peuple. Distinction assortie de notions fort peu bienveillantes que faisait volontiers ressortir cette élite en affichant avec arrogance ses rang, position sociale, importance. Autant de notions à connotation discriminatoire du seul fait de la naissance. Dommage.

Orgueil et préjugés, c'est une formidable étude des moeurs d'un lieu et d'une époque. C'est aussi un formidable exercice de syntaxe et de sémantique dans lequel on a plaisir à retrouver le sens originel de nombre de mots que l'érosion du temps a dénaturé. Il faut de nos jours forcément adjoindre des superlatifs au moindre qualificatif pour tenter de lui redonner le poids de sa signification originelle. C'est ce qui fait que nos langues européennes sont devenues des langues d'onomatopées.

Orgueil et préjugés a d'abord été pour moi ce plaisir de lire une langue d'une grande richesse, avant d'en dégager une morale, puisqu'il s'agit bien de cela, et au delà de l'aventure romanesque qui annonce le 19ème siècle naissant.

Quand on réalise que les lignes que l'on a sous les yeux sont celles écrites de la main d'une contemporaine des moeurs qu'elle décrit, on se félicite de savoir leur contenu intact de toute analyse rétrospective forcément altérée par la connaissance du lendemain.

Ce savoir parler, ce savoir écrire sont une jouissance pour qui a un peu d'amour pour sa propre langue.
Commenter  J’apprécie          424
Classique des classiques, Orgueil et Préjugés est ma petite madeleine de Proust. Lizzy Bennet et Fitzgerald Darcy sont mes compagnons de route depuis de nombreuses années, aussi bien dans mon imagination de lectrice que dans ma mémoire de spectatrice. Rappelez-vous ces personnages mythiques immortalisés à la BBC (ce cher Colin Firth en lord Darcy, tout un programme…) puis par Joe Wright (qu'on se le dise, Keira Knightley en Lizzy Bennet est tout à fait convaincante !).

Est-il besoin de rappeler cette histoire d'amour dans l'Angleterre du début du XIXe ou comment Elizabeth Bennet et Darcy finiront, malgré leur orgueil respectif, par former le couple mythique que nous rêvons tous d'être ? Et quand bien même sommes-nous en 2017, l'ambiance surannée et champêtre de ce roman m'enchante à chaque fois. de bals en cabinets feutrés, entre piano forte et gigues, des salons cossus de la haute aristocratie en passant par la bucolique campagne anglaise du Hertfordshire, quel plaisir de vibrer aux côtés de la fougueuse et fière Lizzy, de sa si gentille (et insipide, oups) soeur Jane, de se délecter du spectacle offert par le couple parental aussi dépareillé que ridicule, les nerfs de madame étant une obsession délicieusement comique. Et puis sombrer dans le regard tortueux de Lord Darcy, noble mystérieux au pouvoir d'attraction fatale, au verbe sec et acerbe comme un couperet mais qui tombe bien malgré lui sous le charme d'Elizabeth Bennet, transformé en une lavette transie d'amour qu'on a envie de réconforter.

Chère Jane Austen, toi l'éternelle célibataire à qui on connut un seul véritable amour perdu, comme j'admire ton talent de conteuse romantique qui évite l'écueil de la mièvrerie écoeurante. Sous ta plume légère, sourd un portrait sans concession d'une société anglaise inégalitaire et protocolaire, enrobée par une histoire d'amour qui continue, encore aujourd'hui, de faire battre le coeur de générations entières de femmes. Une société où les préjugés de classe mettent à mal les élans spontanés du coeur, faisant de tristes victimes de la bienséance. Je crois que je pourrais relire à l'envi ce roman sans jamais me lasser. Que voulez-vous, les histoires d'amour sont éternelles, mon p'tit coeur romantique aussi 😉

Lien : http://www.livreetcompagnie...
Commenter  J’apprécie          405
Avant de débuter, je craignais, je l'avoue, de m'ennuyer un peu à la lecture. Comme j'avais tort! D'une part les descriptions sont toujours à propos et nous aident à situer les moeurs et conventions de l'époque, d'autre part les dialogues sont d'or! Outre le personnage de Lizzie qui m'a parfois profondément agacé en regard de ses préjugés, ce sont surtout les personnages secondaires que j'ai appréciés. Mrs Bennet et les soeurs cadettes de Lizzie m'ont fait rire à chaque fois qu'elles intervenaient ou qu'il était question d'elles. L'ironie et l'humour de Jane Austen sont fabuleux! Et que dire des propos du patriarche, reclus dans sa bibliothèque qu'on imagine lever les yeux au ciel chaque fois que son épouse ouvre la bouche pour prononcer des inepties. Ou encore le cousin Collins désopilant de ridicule !
Je pensais détester Darcy et son dédain, il n'en fut rien, je l'ai même parfois plaint tant son orgueil l'aveuglait (ce qui ne fut pas le cas pour Lizzie)
J'ai passé un excellent moment avec ce classique et j'espère me replonger dans un Jane Austen prochainement!
Merci à PasChacha pour cette pioche officieuse qui fut une belle découverte!
Commenter  J’apprécie          362
Oh qui n'a pas entendu parler au moins une fois dans sa vie du couple mythique Elizabeth Bennett et Mr Darcy de Jane Austen. Apres les conseils de ma copinaute Misnefer je me suis lancée dans ce classique anglais après avoir beaucoup aimé Northanger Abbey.
Jane Austen va raconter la vie de 5 jeunes filles de la famille Bennett. Qui dit filles au 19ème siècle dit 5 dots, 5 maris et du coup beaucoup de complication pour une famille qui n'a pas une rente phénoménale. Nous assistons à la rencontre de la soeur ainée Jane avec Mr Bingley et Elizabeth la cadette avec Mr Darcy. Autant la première rencontre sera agréable autant la seconde va laisser un gout amère et provoquer des ressentiments pour l'héroïne.
Encore une fois Jane Austen nous offre une héroïne digne de ce nom surtout pour un classique du 19ème siècle. Elizabeth est loin d'être bête, elle est spontanée et sait se comporter dans la bonne société sans paraitre une cruche. Elle peut se montrer sarcastique et surtout attentionnée pour sa famille. On pourrait la comparer à une sorte de femme du 21ème siècle qui sait ce qu'elle veut quand elle veut. Au diable les conventions et les bonnes manières. Son bonheur avant tout !
Que dire de ce couple à part qu'il est un avant-gout du Bad boy de nos jours. Jane Austen une avant-gardiste qui va faire rêver toutes les jeunes filles ! Et oui Mr Darcy est devenu dans les années 80 un Johny Castle dans Dirty Dancing, un Hardin dans After, un Marc Darcy dans Bridget Jones. Et oui les Bad boy avaient aussi la côte au 19ème siècle.
En ce qui concerne mon ressenti, j'ai beaucoup aimé autant que Northangey Abbey. Par contre j'ai été un peu plus perdu par le nombre de personnages secondaires ce qui des fois m'a déconcerté où je cherchais à remettre mes personnages.
Une agréable lecture soit dit en passant. Qui se laisse lire facilement sans difficulté particulière. On se situe bien dans le temps et dans l'espace et on sent l'émotion des personnages. Ce n'est pas un coup de coeur littéraire mais une très bonne lecture. Voilà un multi défi 2016 qui m'aura donné de très belles découvertes mais aussi ma copinaute qui sait de quoi elle parle.
Commenter  J’apprécie          350
Voilà un livre qu'il vaut mieux dévorer que picorer!
Avant de dire tout le plaisir que j'ai eu à découvrir mon premier livre de Jane Austen, je dois avouer quelques difficultés, au début, à me repérer dans tous les noms, prénoms, surnoms et Mr/Mrs...

Mais, une fois rentrée dans le monde des cinq filles de Mr et Mrs Bennet, j'ai beaucoup aimé ces histoires d'amour délicieusement désuètes, ces relations entre des soeurs au caractère très différent et l'ambiance tellement anglaise de ce roman du 19ème siècle.

Par-dessus tout, j'ai goûté l'humour de l'auteur et sa façon d'opposer le flegme de Mr Bennet aux excentricités de son épouse, l'attitude pleine d'orgueil déplacé du cousin et de Lady Catherine.

Bref, un livre qui m'a séduite par ses histoires d'amour d'un autre temps qui font rêver et par l'écriture très agréable et pleine d'humour de son auteur!
Commenter  J’apprécie          350




Lecteurs (52462) Voir plus



Quiz Voir plus

Mr Darcy fan club quiz

Elizabeth Bennet est immédiatement conquise par le charme et l'intelligence de Mr Darcy.

Vrai
Faux

10 questions
2430 lecteurs ont répondu
Thème : Orgueil et préjugés de Jane AustenCréer un quiz sur ce livre

{* *}