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EAN : 9782757859292
288 pages
Points (06/05/2016)
2.72/5   41 notes
Résumé :
La célèbre Élise Andrioli, tétraplégique, aveugle et muette depuis un attentat, est officiellement invitée au Festival de Cannes comme membre du jury Jeunes Talents. Toute heureuse de côtoyer des stars et de boire plein de champagne, elle débarque sur la Croisette dans son fauteuil roulant aérodynamique à turbo intégré, escortée par sa fidèle dame de compagnie, Yvette.
Depuis l'époque où elle ne communiquait vraiment pas du tout, Élise a fait des progrès : e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Si vous connaissez Brigitte Aubert, vous devez savoir que c'est une auteure à multiples facettes, son talent s'exerçant aussi bien dans des romans très glauques que dans de la littérature jeunesse. Dans "La mort au Festival de Cannes", elle nous la joue version polar humoristique. Elle remet en scène Elise Andrioli que j'avais adorée dans "La mort des bois" et "La mort des neiges", véritables thrillers où malgré son handicap, tétraplégique, aveugle et muette à la suite d'un attentat, la jeune fille, s'était retrouvée enquêtrice un peu contre son gré et avait élucidé plusieurs meurtres. Je préviens le lecteur connaisseur que cette suite, question genre n'a rien à voir avec les précédents.
Dans "La mort au Festival de Cannes", on la découvre membre du jury Jeunes Talents, ses aventures ayant fait l'objet d'un livre (écrit par une mystérieuse B.A.) puis d'un film avec Jodie Foster dans son rôle, accompagnée bien sûr de la fidèle Yvette qui remplace ses yeux et ses jambes. Ayant désormais retrouvé l'usage d'une main, Élise se sert d'un ordinateur hightech pour communiquer mais comme elle le dit elle-même, elle potiche souvent (du verbe poticher) entre deux assiettes de petits fours et le visionnage de films peu captivants qui eux aussi risquent de faire un four... Telle la fleur attirant l'abeille, on dirait qu'elle attire les ennuis, voire pire puisque chaque jour qui passe, quelqu'un trépasse : meurtre ou suicide, tout cela reste à déterminer et Elise va s'y employer discrètement car la sachant muette et immobile, les langues se délient autour d'elle, oubliant qu'elle n'est pas sourde. Mais voilà qu'elle-même est victime de ce qui aurait pu passer pour un accident...

J'avoue que l'humour dont l'auteure fait preuve à chaque page m'a totalement fait oublier l'intrigue policière dont la qualité me semble quand même inférieure aux deux précédents opus, en particulier la fin. Les pensées sarcastiques d'Elise aussi bien à son égard qu'à celui de ceux qu'elle côtoie sont des purs moments de bonheur. Et il y a du grain à moudre car loin des vedettes du festival officiel que l'on aperçoit et qui font hurler les foules, les multiples personnages qui l'entourent, entre membres du jury, organisateurs et jeunes talents activent son imagination. Cette galerie de portraits assez caricaturaux ajoutée à l'humour vache de l'héroïne m'ont fait penser à l'univers d'un San Antonio au féminin, version édulcorée.

Merci à Babelio et aux Éditions du Seuil pour ce pur moment de plaisir et son lot de phrases cultes, même si de ce fait le suspense que l'on attend d'un bon polar est amoindri. J'apprécie d'autant plus que l'humour au féminin est souvent rare en littérature. 13/20




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J'ai découvert un cours magistral d'humour noir avec un grand H avec ce roman.
Notre héroïne , elle, est complètement dans le noir , aveugle et muette mais l'ouïe à contrario très affûtée. Élise Andrioli est en plus tétraplégique, une seule main encore valide lui permettant de communiquer avec le monde extérieur. Yvette, son auxiliaire de vie, ne fait pas que pousser le fauteuil roulant d'Elise, elle est aussi ses yeux alors qu'Elise joue sa confidente bien malgré elle.
On retrouve le duo à Cannes , plus précisément au fameux Festival. Élise , dont un film s'est inspiré d'une de ses aventures , est en effet invitée cette année en tant que jury de la sélection Jeunes Talents. Au programme pendant les prochains jours : visionnage de documentaires, cocktails, petits fours et soirées très privées. Un savoureux programme malheureusement gâché par des meurtres à répétition qui vont quelque peu assombrir le décor et faire tache dans ce feu d'artifices de strass et de paillettes.


Vous ne vous ennuierez pas un seul instant à la lecture de ce livre. Outre la truculence de la narratrice qui ne manque pas d'à propos même si elle est clouée dans son fauteuil, on va découvrir une faune bigarrée d'artistes prêts à tout pour se faire remarquer. Des personnages qui cherchent la lumière alors qu'en toile de fond les corps tombent comme à Gravelotte. Car l'auteure ne fait pas dans l'à peu près. L'abondance et l'opulence sont de mise : tant dans les assiettes des festivaliers que dans l'enchaînement des morts qui ne semblent jamais vouloir prendre fin. Pas ou peu de fautes de rythme : même si les journées des festivaliers semblent répétitives, la question est : quel est le prochain qui ne finira pas la journée et bien sûr quel est le coupable de cette hécatombe ?
Hormis Élise, notre détective amateur qui n'a que l'ouïe et l'odorat pour capter, à travers les discussions autour d'elle un éventuel indice qui la mettrait sur la voie , l'enquête est menée par un singulier policier et son équipe de choc en mal de pistes et de suspect crédible. Une enquête qui ne sert finalement que de prétexte à la prose totalement débridée et pas toujours politiquement correcte de notre personnage principal. Un pur divertissement.

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Il y a un certain temps, j'ai lu « La mort dans les bois » ; et si je me souviens bien, j'avais assez aimé le livre. Donc je me suis lancé dans celui-ci sans crainte.
L'idée de départ est bonne : celle d'un roman pastiche d'un polar, avec pour cadre le festival de Cannes. Inspiré par « la cité de la peur » ?
Mais l'histoire vaut ce qu'elle vaut, avec un entassement de morts, ce qui n'est pas sans rappeler le film d'Audiard « Les barbouzes » mais une fin qui m'a laissé sur ma …faim !
Ce qui m'a vraiment gêné, c'est le style : une journée « qui se déroule formidablement paisiblement » NON ! Ainsi que les jeux de mots à base d'allitérations : « les amours de la fermière fermentent » BOF !

Grosse déception, pour le fond et la forme. Avec la même idée de départ, vous pouvez lire « Qui a tué l'homme homard » de JM ERRE. L'héroïne est aussi une détective, gravement handicapée, en fauteuil roulant. L'humour en est autrement percutant.
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Depuis un accident grave, Elise Andrioli est très handicapée, elle est à la fois aveugle, muette et tétraplégique. Elle vit donc dans son fauteuil roulant et s'exprime surtout grâce à une machine. Ne pouvant bien sûr pas se débrouiller seule, elle est constamment accompagnée de Yvette, sa dame de compagnie. Il y a quelques années (dans le roman La mort des bois), Elise a résolu une enquête criminelle. Une romancière en a tiré un roman, roman lui-même adapté en film. C'est à l'occasion de la présentation de ce film qu'Elise est invitée au Festival de Cannes et choisie pour être membre du jury Jeunes Talents. Elise en est extrêmement ravie ! Hélas, très vite les cadavres s'amoncellent et Elise va tenter de résoudre les crimes avant de se retrouver elle-même en danger.

Autant j'avais beaucoup aimé La mort des bois (Grand Prix de littérature policière en 1997), autant j'ai détesté cette nouvelle aventure. le ton est donné dès le départ, ce roman est une parodie de roman policier. Les morts sont nombreux, les personnages caricaturaux, l'enquête est inintéressante, la résolution de l'énigme complètement loufoque. Bref, pour amateurs de pastiche.
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Elise Andrioli, paraplégique et dotée d'un solide humour noir, est invitée au festival de Cannes en qualité de membre du jury jeunes talents. En effet, elle a du quelques temps auparavant, faire face à des aventures mouvementées, transcrites dans les romans précédents de l'auteur, ce qui lui a valu un roman dont elle est l'héroine et une adaptation cinématographique et subsidiairement une invitation au festival de Cannes. Dès son arrivée, les meurtres se multiplient..
C'est un vrai plaisir de retrouver Elise que l'on a pu découvrir dans l'excellent «la mort des bois» et le moins réussi «la mort des neiges». Son cynisme, son humour, son absence d'auto-apitoiement sont intacts. Par contre, l'intrigue est quasi inexistante.. Aucune surprise jusqu'à la fin, des personnages peu consistants qui se substituent les uns aux autres perdant le lecteur (en tout cas moi) et des longueurs ... Seul le personnage d'Elise sauve l'ensemble mais je recommande vivement la lecture de «la mort des bois» avant celui ci, véritable petit chef d'oeuvre qui se suffit à lui même.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
Il ne pleut pas. Pas une goutte. Dommage. J'aime bien la pluie. Entendre la pluie. Sur les feuilles, les toits, le long des gouttières. Le chuintement des voitures sur l'asphalte mouillé. Le crépitement de l'averse. Cette odeur particulière des jardins et des trottoirs humides. Le soleil, c'est silencieux.
Je ne peux pas écouter le soleil. Je peux juste rester à cuire sous ses rayons malintentionnés en espérant qu'Yvette va venir pousser mon fauteuil à l'ombre. Dire que j'ai tant aimé le soleil. La plage, la mer. Jouer au beach-volley. Courir. Nager. Dans mes rêves, souvent je cours encore. Comme avant l'accident. Je cours et parfois je cours auprès de Benoît. Il n'est pas mort. Il me sourit. La bombe n'a pas explosé. Le morceau de verre ne lui a pas tranché la carotide et je ne suis ni aveugle, ni muette, ni tétraplégique.
Je suis Élise Andrioli, la vraie, celle qui est enfouie sous le sac de patates inerte posé dans ce fauteuil roulant dernière génération que je peux diriger avec ma main gauche, seule partie de mon corps qui m'obéisse encore. Mais, à cet instant précis, le diriger vers… où ? Yvette m'a plantée près de l'entrée des artistes du Palais pour aller se renseigner.
– Je reviens tout de suite, ne bougez pas.
Yvette a toujours le mot pour rire.
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Certes, j'aurais préféré siéger au jury de la Compétition officielle. C'est snob, mais bon, toute la crème du cinéma mondial ! Dommage que Clint ne soit pas là cette année. J'ai un faible pour "l'inspecteur Harry". Je rêve souvent d'avoir un magnum 45 et de le pointer sur tous les cons qui me cassent les pieds. Très politiquement incorrect, mais très gratifiant, comme fantasme.
De toute façon, dans la réalité je ne peux faire de mal à personne, à moins qu'un inventeur mette au point un flingue à détecteur thermique et guidage vocal.
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Yvette se demande à voix haute si Antoine n'est pas un peu...
- Tout à fait, assure Claudie, il doit se marier en août avec son compagnon.
Yvette reste coite. Je la soupçonne d'être un tantinet vieille France par rapport au mariage homosexuel. Bien qu'à mon avis elle ne risque rien : je ne vois pas qui de nos vieilles voisines à permanente bleue viendrait la courtiser. Et la venue soudaine de Josiane Balasko en plombier reste quand même peu probable. Le péril lesbien plane assez loin de notre petite banlieue parisienne. J'en suis à imaginer une Yvette en costume-cravate menant sa belle en tablier à fleurs à l'autel quand retentit un cri. Un vrai. Un cri de femme, aigu. Pas le cri qui signale l'arrivée d'une méga star. Ni celui de la malheureuse qui vient de se faire voler son sac. Non, le cri d'effroi face à un accident. Ou à une souris. Mais les souris, au Palais...
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Au fil des années, j'ai remarqué que, quels que soient les chocs émotionnels, notre faculté d'observation de primate reste toujours active. L’œil intérieur du prédateur que nous sommes, sans doute. Par exemple, vous assistez aux obsèques d'un être cher, vous êtes à moitié étouffé par le chagrin, mais vous ne pouvez vous empêcher de constater furtivement que le cousin Jean-Pierre s'est mangé dix kilos depuis le dernier enterrement ou que la fille Durand aurait pu mettre autre chose qu'un chemisier orange vif. Comme si une partie de nous restait toujours aux aguets, tel un chasseur préhistorique qui hurle sa colère à la lune sans jamais lâcher sa lance.
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Elles trinquent. Je me fais encore plus potiche. Les gens m'oublient très vite et parlent librement en ma présence. Pour un peu, ils s'accouderaient sur moi, comme sur une bonne vieille commode. Ce qui me fait penser à l'immortelle ritournelle chantée par Jeanne Aubert en 1937 : "Pour éviter les frais, tout en suivant la mode, chez moi je prends le frais, le cul sur la commode." Pourvu que personne n'en ait l'idée...
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