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EAN : 9782246778011
352 pages
Grasset (06/03/2013)
3.64/5   39 notes
Résumé :
Santa Lucia, Cap Corse, 8 août 1988. Au fond d'un caveau familial, le corps décapité d'une femme est retrouvé. Très vite, le major Serrier, surnommé « L'Enquêteur numéro un » au sein de la Brigade de recherches, retrouve son identité ; il s'agit de Gabrielle Nicolet, disparue en août 1979 alors qu'elle se trouvait en vacances en Corse avec son fils de huit ans. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi, après avoir massacré le corps de cette jeune femme, l'assassin lui a-t-... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai parfois songé à fermer cet ouvrage et à passer à autre chose . Et puis , vous savez ce que c'est , le respect de l'écrivain et , j'ai continué ma lecture . C'est qu'elle ne manque pas d'intérêt cette histoire de femme retrouvée sans tête dans un caveau où doit bientôt reposer un " patriarche " respecté , comme tous les patriarches corses , du reste .
D'un côté, l'enquête minutieuse de Serrier , un super flic qui , au prix de la perte du respect de ses collègues et de l'amour de sa famille , s'obstine à vouloir mettre à jour une affaire qui s'inscrit dans le temps , dans l'omerta, dans les fausses pistes .
L'histoire de cette femme et de son fils retrouvés ( ou pas ) morts à cause de.... L'obstination d'un homme seul contre ....tous .
Le récit, pour " fouillé " et intéressant qu'il soit , n'a vraiment pas eu le don de " m'entraîner " , j'ai suivi le développement de l'affaire avec intérêt mais sans enthousiasme . Il s'agit là plus d'un documentaire que d'un roman . Imaginons , mais en plus long , un récit à la " Pierre Bellemare " ( je précise que j'adorais les histoires de Pierre Bellemare ) revu par la personnalité de l'auteur . Une sorte de " Faites entrer l'accusé " avec une grande part de frustration quant à toutes ces " ratés " qui feront que ....les coupables .....
Ce livre est loin d'être inintéressant mais j'avoue qu'il ne correspond pas vraiment à ce que je recherche .Sans m'ennuyer , il ne m'a pas embarqué, mais , et je le souhaite , il plaira à ceux et celles qui aiment pénétrer au coeur d'un problème, aussi tortueux et désespéré soit - il .
Hors de question de mentir , mon avis n'est que mon avis mais , bon , ce n'est qu'une rencontre sans lendemain pour moi . Après, vous détourner de ce roman ne serait que pure prétention de ma part . A vous de voir , chers amis et amies ...je ne peux vous en dire plus ....mais il y a bien d'autres avis( et de tres bons ) à consulter .
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Ce roman est basé sur des faits réels qui restent tristement célèbres en Corse. L'auteur, Antoine Albertini, offre ici une enquête très rigoureuse concernant cette affaire qui est maintenant classée. Les noms des protagonistes ont été modifiés, le roman n'en est pas vraiment un, mais plus un récit, qui fait frissonner d'horreur, donne des sueurs froides et fait pénétrer le lecteur dans un monde bien glauque. Certains fonctionnaires de gendarmerie et de justice, qui ont bâclé leur travail ou tout fait pour étouffer cette affaire n'en sortent pas grandis. le lecteurs peut espérer que ces derniers n'auront pas obtenu d'avancement, mais on peut en douter, car les fonctionnaires qui ne font pas de vagues sont généralement très bien notés. Reste cette affaire criminelle qui reste impunie, qui n'a pas révélée tous ses mystères, zones d'ombre, et qui la dernière page refermée laisse le lecteur face à un énorme sentiment de malaise et de gâchis. Des personnes ont été volontairement protégées, par des personnages hauts placés pas regardants sur la vertu et l'honnêteté, et sont partis vivre au calme et dans le luxe, avec une virginité retrouvée, loin de leur crime. le silence obstiné des villageois où s'est déroulé le drame, a concouru aussi à leur offrir l'impunité et à ne pas trop entacher leur "respectabilité".
Un excellent livre. A découvrir. Un travail fouillé et de très grande qualité du journaliste Antoine Albertini.
Après cette lecture j'ai à la fois une impression de dégoût, et ressens un sentiment d'injustice... dégoût contre les assassins restés impunis, contre l'administration aveugle ou pire qui a coopéré, le pouvoir qui avait d'autres chats à fouetter... et sentiment d'injustice vis à vis du chef de recherche de gendarmerie de l'époque, mis au placard par sa hiérarchie pour avoir voulu trop consciencieusement faire son travail.
Rien que pour cet homme, il faut espérer qu'un jour une conscience s'éveillera, et qu'un citoyen mutique jusqu'à présent délivrera enfin la clé du mystère.
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J'ai pour habitude d'acheter des livres, là où je passe quelques jours de détente. Il y a toujours 1 petite librairie au détour d'une rue, avec un rayon régional. 
Lors d'un séjour au Cap Corse, j'ai craqué pour 2 livres, sur les conseils avisés de la libraire.

Je vous présente donc le 1er que j'ai lu: La femme sans tête d'Antoine Albertini.

Antoine Albertini, journaliste et auteur français né à Bastia et vivant en Corse revient sur une affaire tristement célèbre en Corse: la découverte du corps d'une femme, sans tête, dans un caveau familial en 1988. Ce corps appartient à une jeune infirmière bretonne, venue passer ses vacances dans un camping en Corse, disparue au milieu des années 70 avec son fils d'une dizaine d'années. 
L'auteur, enfant à l'époque de cette découverte, a été marqué par cette affaire. D'autant plus que l'affaire est non résolue et surtout, elle a été classée. 
A travers ce livre, l'auteur essaie d'en découdre en cherchant le vrai coupable. Antoine Albertini a effectué un très gros travail de recherche à l'aide d'articles de l'époque et de dossiers récupérés.

Mais que s'est-il passé en 1975 ? A-t-il démasqué le vrai coupable ? Allez-vous le démasquer vous-même ?

Un récit, plutôt qu'un roman, qui fait froid dans le dos. Ambiance glauque assurée. Sachant qu'il s'agit de faits réels, cela en est plus effrayant. J'ai beaucoup aimé ce récit polar.
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Voici le récit d'une investigation à rallonges, une affaire de double meurtre perpétré en Corse, racontée par un journaliste corse, avec la personnalité particulière du gendarme chevronné chargé de son élucidation.

La découverte en 1988 dans un caveau du cimetière de Santa Lucia du cadavre momifié d'une jeune femme décapitée lance les recherches. Il s'agit d'une infirmière venue en vacances avec son petit garçon, tous deux disparus dans la plus profonde indifférence en août 1979.

Le major Serrier – dit « l'Enquêteur numéro 1 » - s'attache à étudier toutes les pistes, en bafouant même la procédure, remonte les fils des relations de la jeune femme, finit par découvrir le fin mot du drame au prix de son propre basculement dans la plus profonde des dépressions devant les obstacles qui sont opposés à la manifestation de la vérité.

C'est un récit terrifiant qui décrit les particularités de la Corse, dans une période où la criminalité et les attentats terroristes occupent les forces de l'ordre et l'opinion, où un commando exécute un préfet de la République, autant d'événements qui font passer au second plan la disparition d'une jeune femme – parfois légère – et de son jeune enfant.

C'est une description terriblement réaliste de la manière dont sont traitées certaines affaires criminelles, parfois résolues au bout de plusieurs années – ou pas – grâce à l'acharnement contre toute raison d'un gendarme qui ne lâche pas le morceau. Et qui donne une idée du coût de la justice, surtout lorsque le processus n'aboutit pas.

L'auteur - né en 1975, rédacteur à la rédaction de FR3 Corse et correspondant du Monde - brosse avec justesse, lucidité et tendresse les portraits des principaux protagonistes de ce cas particulièrement douloureux.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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En lisant ce "roman" (qui n'en est pas vraiment un, d'Antoine Albertini), j'avais en paralèlle dans un coin de ma tête le film avec Lino Ventura et Marlène Jobert, "Dernier domicile connu".
Une enquête et une quête incessantes et quotidiennes, de celles qui hantent et qui ne permettent de trouver le repos que si on arrive au but fixé.
Mais frustration pour les enquêteurs et surtout pour Serrier, le gendarme bastiais, qui y laissera son couple à s'obstiner et à ne pas renoncer, pour le journaliste qui reprend l'affaire de la femme sans tête, quelques années plus tard, Albertini -comme l'auteur, alors ce dernier s'est-il vraiment lancé dans cette enquête et dans la recherche de la "manifestation de la vérité"?
Un récit qui ne relève ni du thriller ni du polar, mais plutôt comme une sorte de documentaire sur les faits évoqués, et qui laisse un goût amer et une véritable frustration, celle d'un crime impuni et d'un enfant disparu et jamais retrouvé.
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critiques presse (2)
Lexpress
16 juillet 2013
Cap Corse, 1988. Le corps momifié et décapité d'une femme disparue en 1979 est découvert. La dernière enquête palpitante d'Antoine Albertini.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Liberation
29 avril 2013
Un roman double, voire triple, qui convoque trois personnages : Gabrielle Nicolet, le major Serrier et un anonyme qu’on suppose être Albertini lui-même, qu’on distingue des deux autres car il pense en italique. Ce mélange donne au roman une profondeur narrative élégante.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Quand un gendarme de la brigade de Porto-Vecchio a entendu parler de l'affaire de Santa-Lucia dans la presse, il a décroché son combiné pour passer un coup de fil à Serrier. C'est un vieux de la vieille, en poste en Corse depuis dix-huit ans. Il s'y est marié, y a fait souche. Il connaît tout le monde et parle même un peu la langue. Serrier l'a croisé à deux ou trois reprises au cours de ses déplacements dans le sud de l'île et il a apprécié l'aisance de ce collègue débonnaire. D'ordinaire, les gendarmes ne cherchent pas à s'éterniser, même si servir en Corse permet de percevoir une double annuité, comme en campagne, comme en temps de guerre, comme autrefois dans les colonies. Celui-ci, à la différence notable de beaucoup de collègues, paraissait à l'aise, serrait des mains à qui mieux mieux, aux vieux pêcheurs, aux patrons de bar.
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L'après-midi du 7 août 1988, le vieux Pierre-Ange Cristofari, doyen de San Ghjacintu, un minuscule hameau perché sur les hauteurs de Santa-Lucia, dans le Cap Corse, convoqua ses trois enfants autour de son lit d'agonie. Le fils et les deux filles Christofari savaient proche la fin de leur père, aussi quittèrent-ils leurs occupations pour emprunter la route du petit village où ils avaient grandi.
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L’après-midi du 7 août 1988, le vieux Pierre-Ange Cristofari, doyen de San Ghjacintu, un minuscule hameau perché sur les hauteurs de Santa-Lucia, dans le Cap Corse, convoqua ses trois enfants autour de son lit d’agonie. Le fils et les deux filles Cristofari savaient proche la fin de leur père, aussi quittèrent-ils leurs occupations pour emprunter la route du petit village où ils avaient grandi. Au début de l’après-midi, tous trois se retrouvèrent devant la porte de la maison familiale, une petite habitation sans prétention aux murs en pierre sèche, semblable aux autres petites habitations sans prétention de San Ghjacintu. Leurs regards étaient lourds lorsqu’ils entrèrent, le fils d’abord, ses sœurs ensuite, dans le vestibule ouvrant sur un étroit couloir au bout duquel ils pouvaient deviner les râles du vieux Pierre-Ange. Le cancer lui rongeait le ventre et les os depuis des mois, comme un charognard tapi dans les profondeurs de son corps ; la douleur causée par le traitement lui occasionnait des nausées atroces mais personne ne l’avait jamais entendu se plaindre. Son courage, la force qu’il tirait d’une vie simple et frugale, lui avaient permis de conserver une humeur égale, même aux pires heures de sa maladie.
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Pourquoi leur père leur avait-il fait jurer de l’enterrer « en haut et à droite » du caveau familial, dans le cimetière marin de Santa-Lucia ? Pourquoi le vieux Pierre-Ange avait-il insisté, de cette voix sifflante qui résonnerait longtemps dans leurs souvenirs, pour être enseveli à cet endroit précis ? Cette tocade ne leur paraissait pas seulement saugrenue. Elle renversait aussi les mois d’âpres négociations familiales qui avaient suivi la construction du caveau, des mois pendant lesquels, comme le voulait la tradition locale, les Cristofari vivants s’étaient vus morts, se disputant les places qu’ils occuperaient pour l’éternité en fonction de subtiles préséances d’aînesse et de l’affection portée à leurs chers disparus. Or, l’emplacement revendiqué par leur père devait revenir à la cadette des Cristofari, une cousine âgée d’à peine vingt ans. Que le vieux Pierre-Ange, si soucieux de préserver la bonne entente de la famille, toujours prévenant et préoccupé du sort des siens, ait pu faire aussi peu cas de cet accord, voilà qui laissait perplexes ses propres enfants.
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En soufflant, le major Serrier franchit les quelques pas qui le séparent de la grille d’entrée du cimetière, aux montants de laquelle est suspendu de guingois un panneau bleu menaçant de poursuites « les voleurs de fleurs ». Son arrivée provoque une nouvelle oscillation de la foule, surprise de constater qu’un civil – comme ses hommes de la brigade de recherches, Serrier ne porte pas d’uniforme – puisse se jouer aussi facilement des contrôles et de la haie de gendarmes qui barre l’accès au cimetière. Maintenant qu’il arpente le cimetière marin de ce village oubliable du Cap Corse, entouré d’une nuée de techniciens en combinaison blanche s’affairant près du caveau béant d’où l’on vient d’extraire une momie décapitée, Serrier comprend l’étendue de l’euphémisme – quelque chose de « relativement inédit ».
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