Citations de Wendall Utroi (214)
Mais ce qu’ils ne chantaient pas sur les toits, ces cochons de bien-pensants, c’est que leurs maîtresses ne leur suffisaient plus. Eux ce qu’ils voulaient, c’était de la chair fraîche, des poupées de la rue, mais des neuves, des vierges, des filles vertes. Et ça ne les dérangeaient pas de payer le prix fort. » … « J’ai donc commencé à jouer les entremetteuses » … « C’était des gamines, à peine sorties de l’enfance, elles rêvaient de belles toilettes, de chaussures neuves… il suffisait de s’amuser un peu avec un monsieur.
Londres n'était qu’un immense bourbier , un marais nauséabond entouré de collines où vivaient, les pieds au sec , les nantis, les riches , les puissants.De temps à autre , ils venaient se mêler à la puanteur des bas-fonds , dans le seul but d’assouvir leurs bas instincts. Il n’y avait pas d’amour , de respect, de curiosité, ni d’envie de partage ...simplement un plaisir fugace et tarifé , un moment arraché à leur ennui , à une vie vaine et fade où les ivresses tristes n’avaient ni parfum ni goût . J’avais pitié d’eux , j’avais honte d’eux , honte de moi.
J’ai horreur de la pitié . La pitié , c’est ce que l’on offre à ceux dont on croit que le sort est joué .Je n’ai jamais baissé les bras, et je ne le ferai jamais.
Vivre, c’était beau lorsqu’on pouvait se projeter, se plaindre, prendre des risques, tomber et se relever, se lamenter et rire, aimer et donner, chanter et danser et pleurer aussi.
La routine cache des trésors que l'absence révèle.
Un jour, tu te réveilleras différente. Un matin, pour une raison que tu ignores, tu tourneras une page. Celle d'un passé révolu qui te colle aux godasses comme un chewing-gum quand le soleil brûle l'asphalte. La page d'un passé qui se rappelle à toi sans cesse, qui cogne dans ta tête à la façon d'un pivert endiablé. Un passé qui suce la moelle des rêves, qui décapite les embryons d'espoir et noircit l'âme.
La routine cache des trésors que l'absence révèle, il l'apprenait à ses dépens, le cœur meurtri.
Mam, le bourgh c'est pour ceux qui ont passé le test, les adultes ! Tu m'as toujours interdit d'y goûter.
Vous ne voyez les femmes que comme des demi-êtres, des personnes fragiles qui ont besoin de votre soutien, de votre approbation, de vos conseils, mais la guerre le prouve : nous sommes bel et bien des combattantes.
On chasse le bonheur toute sa vie,comme si on devait absolument trouver le Graal. On cherche l'amour et quand on le trouve c'est comme s'il n'avait pas la saveur que l'on espérait.
L'altruisme c'est sa aussi, mais pas que, c'est aussi de l'empathie, c'est parvenir a se glisser dans la peau d'un autre et ressentir sa peine, sa douleur, son désarroi. Sachez que l'empathie et l'altruisme sont des valeurs que l'on pourrait dire inséparables. L'une ne va jamais sans l'autre.
Ils jouèrent là, un long moment; entre terre et mer, enfance et réalité. Ils se fichaient du temps, du soleil déjà mort, du sable collé aux mollets. Repus de bonheur, ivres de rires, ils rentrèrent, main dans la main.
La vie ne respecte que ceux qui se battent et ignore ses coups de bâton, qui choisissent la route qui monte, et même la gueule dans le caniveau continuent d'avancer. C'est cela que Margot avait tenté de m'enseigner.
Tu vois, on dit que la vie est dure, c'est vrai, mais elle l'est encore plus quand tu laisses tout faire et que tu ne forces pas le destin.
Ne pas l’avoir rencontrée aurait été bien pire que de la perdre.
Avec ses airs sauvages de fille nomade, ses cheveux ébouriffés, ses genoux écorchés, elle n'entrait pas dans les cases, ne ressemblait pas aux autres. Rester assise des heures, sans bouger, sans parler, sans rire ou plaisanter, écouter la dame parler de choses qu'elle ne comprenait pas, tout cela la rendait folle. Elle en souffrit, l'aigle perdait ses plumes, l'étroite cage l'empêchait d'ouvrir ses ailes.
Et d'un seul coup, il y eut une explosion harmonieuse de toutes ces voix qui chantaient la peine et les espoirs, la force et le courage, en frappant le linge des hommes.
Tapis en embuscade, les cauchemars m'attendaient, prêts à harceler mon âme tourmentée.
Arrivé à un certain âge, je crois qu'on fait peur. La mort, si elle ne parvient pas à te cueillir d'un seul coup, elle s'imprime jour après jour sur ta carcasse. La viande se ramollit, on s'affaisse, on perd la boule, on sent déjà l'odeur de la poignée de terre qu'on jettera sur nous une fois dans le trou.
Ma vie depuis cet accident était devenue un enfer où le malheur se repaissait de chaque minute et m'arrachait même les joies les plus fugaces.