Citations de Valérie Perrin (2399)
il y a plus fort que la mort, c'est le souvenir des absents dans la mémoire des vivants
Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.
Mon amour, la première fois que je t'ai embrassée j'ai senti un battement d'ailes contre ma bouche. J'ai d'abord cru qu'un oiseau se débattait sous tes lèvres, que ton baiser ne voulait pas du mien. Mais quand ta langue est venue chercher la mienne, l'oiseau s'est mis à jouer avec nos souffles, c'était comme si on se le renvoyait de l'un à l'autre. (p.243)
J'adore rire de la mort, me moquer d'elle. C'est ma façon de l'écraser. Comme ça, elle fait moins son importante. En me jouant d'elle, je laisse la vie prendre le dessus, prendre le pouvoir. (p. 65)
" Parler de toi, c'est te faire exister, ne rien dire serait t'oublier . "
Les jeunes, je préfère les connaître vivants, pénibles, bruyants, saouls, stupides, que voir des gens suivre leur cercueil, courbés par le chagrin.
Encore aujourd'hui , quand je regarde "Fanny ", Marius " ou "César " à la télévision , j'ai les larmes aux yeux dès que j'entends les premières répliques , bien que je les connaisse par cœur.
Ce sont des larmes d'enfance , de joie et d'admiration mêlées .
J'aime le noir et blanc des visages de Raimu , Pierre Fresnay et Orane Demazis.
J'aime chacun de leurs gestes , leurs regards .
Le père , le fils , la jeune femme et l'amour .
[...]
J'aime encore la simplicité universelle et complexe de leurs sentiments .
J'aime les mots qu'ils disent , si jolis , si justes .
Cette musique dans leurs voix .
Je crois que j'ai adoré Marseille et les Marseillais avant de les rencontrer
[...]
Cette beauté à l'état brut , je la ressens à chaque fois que je retourne à Sormiou , quand je descends la petite route escarpée qui mène à la grande bleue .
Je comprends Marcel Pagnol , je comprends que les personnages de sa trilogie viennent de là.
De ces roches abruptes , blanchies par le soleil , la chaleur brûlante ,
de ces eaux turquoise et transparentes [...]
de ces pins parasols [...]
Ce paysage ne fait pas de manières , il est simple et majestueux.
[...]
C'est le goût de la marine de Marius .
C'est Mr Panisse qui " fait des voiles pour que le vent emporte les enfants des autres " , comme le dit César .
p.490 et 491
Tu grandiras autrement, dans l'amour que je te porterai toujours. Tu grandiras ailleurs, dans les murmures du monde, dans la Méditerranée, dans le jardin de Sasha, dans le vol d'un oiseau, au lever du jour, à la tombée de la nuit, à travers une jeune fille que je croiserai par hasard, dans le feuillage d'un arbre, dans la prière d'une femme, dans les larmes d'un homme, dans la lumière d'une bougie, tu renaîtras plus tard, un jour, sous la forme d'une fleur ou d'un petit garçon, chez une autre maman, tu seras partout là où mes yeux se poseront. Là où mon coeur demeurera, le tien continuera de battre.
Ma grand-mère m’a appris très tôt comment cueillir les étoiles : la nuit il suffit de poser une bassine d’eau au milieu de la cour pour les avoir à ses pieds.
[...] au matin du 1er septembre, Baudelaire trépigne devant la porte, un portrait de Janet Gaynor à la main qu'il a découpé dans un magazine.
Chap26 - p 107 -
- Y en a qui croient en Dieu le jour où il les débarrasse des cons.
Un enfant sans mère est un orphelin. Mais comment appelle-t-on une mère sans enfant ? Mère d'un enfant qui n'est pas le sien.
Chap 57- p277 -
J'aime la beauté des choses parce que je ne crois pas en la beauté des âmes. J'aime la vie telle qu'elle est aujourd'hui, mais rien ne vaut la vie si ce n'est pour la partager avec un ami.
P275
Repose en paix, chère Jeanne.
Si ça se trouve, tu es déjà née ailleurs, dans une autre ville, de l'autre coté du monde. Il y a ta nouvelle famille autour de toi. On fête ta naissance. On te regarde, on t'embrasse, on te couvre de cadeaux, on dit que tu ressembles à ta mère, tandis qu'ici on te pleure. Et toi tu dors, tu te prépares pour une nouvelle vie avec tout à refaire, alors qu'ici tu es morte. Ici tu es un souvenir, là-bas l'avenir c'est toi.
p215
En me couchant, je pense que je n’aimerais pas mourir au milieu de la lecture d’un roman que j’aime.
Tu n'es plus là où tu étais, mais tu es partout là où je suis.
Violette, le lierre étouffe les arbres, n'oublie jamais de le tailler. Jamais. Dès que tes pensées t'amèneront vers les ténèbres, prends ton sécateur et taille dans la petite misère.
Les mots tus s'en vont hurler au fond de nous.
Elvis, tout le monde l'appelle Elvis à cause d'Elvis Presley. Il ne sait ni lire, ni écrire, mais il connaît toutes les chansons de son idole par cœur. Il prononce très mal les paroles, on ne sait jamais s'il chante en anglais ou en français, mais le cœur y est. "Love mi tendeur, love mi trou..."
Toute notre vie, on rencontre des grands qui nous apprennent que le Père Noël n'existe pas, on trébuche sur des déceptions.