AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.18/5 (sur 1075 notes)

Nationalité : Suisse
Né(e) : 1971
Biographie :

Sarah Jollien-Fardel est une écrivaine suisse.

Elle a grandi dans un village du district d’Hérens, en Valais. Elle a vécu plusieurs années à Lausanne, avant de se réinstaller dans son canton d’origine avec son mari et ses deux fils. Devenue journaliste à plus de trente ans, elle a écrit pour bon nombre de titres. Elle est aujourd’hui rédactrice en chef du magazine de libraires Aimer lire.

En 2022 est publié son premier roman "Sa préférée", qui reçoit la même année le Prix du Roman Fnac.

Source : swediteur
Ajouter des informations
Bibliographie de Sarah Jollien-Fardel   (1)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

En 2020, le festival Oh les beaux jours ! a répondu à la proposition du Barreau de Marseille de créer un prix littéraire récompensant un auteur dont le livre (fiction ou non-fiction) traite d'un sujet en lien avec les préoccupations professionnelles ou éthiques des avocats : sujet de société, famille, travail, environnement… Chaque année, un comité de sélection composé d'avocats du Barreau de Marseille et de l'équipe du festival fait une première sélection de six livres, romans et récits, où la fiction côtoie le réel. Le jury, composé d'avocats, se réunit ensuite pour désigner le lauréat ou la lauréate. Cette année, c'est l'écrivain Abel Quentin, lauréat du prix l'an dernier, qui présidera ce jury. Sélection 2023 – Ceci n'est pas un fait divers, Philippe Besson, Julliard, 2023. – le Coeur ne cède pas, Grégoire Bouillier, Flammarion, 2022. – Les Contemplées, Pauline Hillier, La Manufacture de livres, 2023. – Sa préférée, Sarah Jollien-Fardel, Sabine Wespieser, 2022. – Un homme sans titre, Xavier le Clerc, Gallimard, 2022. – le Colonel ne dort pas, Émilienne Malfato, Éditions du sous-sol, 2022. Le Le prix, doté de 3 000 €, sera décerné le 24 mai 2023 au théâtre de la Criée, en présence du ou de la lauréate. Contact presse : Alina Gurdiel alinagurdiel@gmail.com Le Prix littéraire du Barreau de Marseille est soutenu financièrement par la Société de Courtage des Barreaux. http://ohlesbeauxjours.fr #OhLesBeauxJours #OLBJ2023 #prixlitteraire @barreaudemarseille527

+ Lire la suite

Citations et extraits (207) Voir plus Ajouter une citation
Ce dimanche de mai. J'aime ce mois qui ponctue pour un temps les nuits interminables. J'aime l'espoir qu'il amène avec ses journées qui s'étirent gentiment. J'aime les odeurs qui pépient sous chaque brin d'herbe. J'aime la fertilité qui point, les tulipes et les gentianes en grappes, le muguet qui essaime partout. J'aime la majesté des pivoines charnues qu'un orage peut saccager en quelques minutes. J'aime les amabilités encore tendres du soleil. J'aime devoir enfiler un pull le soir, mais rester dehors quand même.
Commenter  J’apprécie          310
De mes quinze mille jours, combien disent l’espérance de la vie ? Combien en ai-je retenus ? Tout me ramène dans cet endroit que j’ai fui. Alors que maintenant je pourrais tourner la page, vivre sans la peur, ne plus sursauter à chaque bruit, chaque appel téléphonique, chaque éclat de voix, car il n’est plus là. Il est toujours là. Et des milliers de pages lues et des centaines de chansons ? Qu’est-ce que je retiens ? Si peu. Alors je sais. Je sais que je n’ai jamais trouvé de sens. Je n’ai pas fait semblant, j’ai vécu un jour derrière l’autre sans qu’aucun ait pu effacer la peur et la rage de mon enfance. Ce n’est pas grand-chose pourtant, une enfance. Mais c’est tout ce qui subsiste pour moi. Je ne sais pas me réfugier ailleurs.
Je sais que rien ne m’émeut jusqu’au bouleversement, jusqu’à déliter ma colère. Que les fondations de mon enfance ne sont pas assez solides pour que je tienne debout. Je pense à la terre des jardins qu’on retourne au printemps, à ce que disaient les vieux du village : « Y a pas moyen, t’as beau rajouter du fumier, ça prend pas. La terre n’est pas bonne. »
Je ne suis pas bonne. Ça prend pas. Mauvaise terre, mauvaise graine.
Commenter  J’apprécie          250
Elle m'avait choisie pour fuir son milieu.Comme moi. A l'envers. Je me rends compte que, malgré le déni, malgré les singeries que nous nous imposions pour nous métamorphoser, l'empreinte des origines restait. On avait beau lutter, Charlotte dirait toujours "zut" et moi toujours "putain".
Commenter  J’apprécie          260
Elle écoutait avec une tendresse inconnue, du bout de ses doigts, elle chatouillait ma main quand je butais sur les mots. Elle n'était jamais inquisitrice comme Charlotte, ne forçait pas le passage de mon chagrin.
(p.85)
Commenter  J’apprécie          230
Je découvre la ligne ferroviaire Sion-Lausanne avec un émerveillement primesautier. Lorsque Villeneuve apparait, je le vois pour la première fois. Le Lac. Hypnotique. Fascinant.
Commenter  J’apprécie          2311
J'aurais tout donné pour me nourrir de réminiscences heureuses. Repenser, la joie au cœur, à cette gommette coccinelle qui avait ensoleillé le visage de maman, à l’écureuil qu'Emma et moi avions essayé de capturer, en vain, durant un après-midi entier, à Paul endormi contre mon dos, à mon corps plongé dans l'eau vivace du lac Léman alors que le ciel est prêt à imploser de rouges, aux baisers sur le front, au temps arrêté devant un coucher de soleil ahurissant à Querceto avec Marine, à cet inconnu qui dit merci avec un sourire, à l’eau turquoise du lac de Moiry, aux errances sur les bisses, aux terrasses, aux soirées, à Nina Simone ou à L'Homme qui plantait des arbres, que j'avais relu mille fois. À la place, infuser dans les limbes de mon chaos. Demeurer dans cette destructrice intranquillité. Je ne m'en arracherai pas. p. 195-196
Commenter  J’apprécie          210
Qui n'a trouvé de ciel ici-bas -
N'en trouvera pas là-haut -
Où que nous allions
Les anges ont loué la maison voisine

Emily Dickinson
Cent dix-sept poèmes
Commenter  J’apprécie          220
On sait tous que les paroles ne sont pas forcément la vérité, mais qu'elles peuvent modifier la réalité. Définitivement. Radicalement. L'avant et l'après. L'avant, rassurant. L'après, vertigineux. Alors on verrouille l'estomac, on clôt les lèvres qui veulent articuler, on les pince avec les dents, pour être bien certain qu'elle se tairont, ces insensées.
Commenter  J’apprécie          201
Je sais que, des lieux que j'ai visités, peu vibrent encore en moi. Du sable beige ou grossier, des ruelles étroites et sales, des villes rutilantes, des monuments glorieux ou délabrés, des épices dépaysantes, des tableaux admirés ou incompris, quelles empreintes ? Des églises visitées, alors qu'en mon sein ne gronde que le vide de cet Amour divin qui m'a délaissée, des cierges allumés avec un espoir puéril, mais qui n'ont jamais calmé ma colère, qu'est-ce qui perdure vraiment à la fin ? De mes quinze mille jours, combien disent l'espérance de la vie ? Combien en ai-je retenus ? Tout me ramène à cet endroit que j'ai fui.
Commenter  J’apprécie          00
Un samedi soir, nous nous installons sur des bancs en bois bancals autour de la cheminée construite par son père, dehors, sous des mélèzes. Son mari racle une demi-meule de fromage, nous attendons d'être servis chacun à notre tour et, entre deux raclettes, papotons ou écoutons le crépitement du feu, nous enveloppons dans des couvertures. C'est typique de chez nous et, pourtant, c'est la première fois que je mange une vraie raclette. Trop conviviale pour notre famille isolée et esseulée. Elle est la modestie et le partage.
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Sarah Jollien-Fardel (1417)Voir plus

Quiz Voir plus

Candide

Où se situe le château du baron au début de l'histoire ?

En Normandie
En Angleterre
Aux Pays-Bas
En Westphalie

12 questions
3463 lecteurs ont répondu
Thème : Candide de VoltaireCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *} .._..