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Critiques de S. A. Cosby (271)
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La Colère

Deux ex taulards, en colère, décident de venger l’assassinat de leurs fils. L’un est noir, l’autre est blanc. Leurs fils étaient gays, vivaient ensemble et avaient une fille.



L’histoire est avant tout une histoire d’incompréhension père-fils, de chagrin, de remords. Nos justiciers avaient une relation compliquée avec leurs fils parce qu’ils n’arrivaient pas à accepter leur homosexualité. Une fois morts et qu’ils ne peuvent plus réparer les choses, ils veulent régler leur compte aux gens qui les ont assassinés. Une manière de se racheter, une rédemption.

A travers ces deux pères, c’est toute l’intolérance de la société vis-à-vis de la communauté LGBTQ qui est mise à nu.



L’histoire est rythmée, pleine de sang mais pleine de cœur aussi. On finit par s’attacher à nos 2 personnages homophobes, imparfaits mais animés d’une réelle volonté de devenir meilleurs, de comprendre et accepter les autres, de devenir de bons grands-pères après avoir échoué en tant que pères.



Avec ce roman, S.A COSBY a marqué des points. Je le lirai à l’avenir.

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Le Sang des innocents

Je gardais un excellent souvenir de ma dernière incursion dans le sud des Etats-Unis avec S.A. Cosby alors pourquoi ne pas remettre ça ? La Colère était un roman palpitant qui tenait sur les épaules d'un duo improbable mais diablement efficace, Le Sang des innocents est tout aussi palpitant, efficace et noir. Ce qu'il met au jour c'est l'héritage indélébile d'un territoire marqué à jamais par les violences qui y furent perpétuées et répétées contre les noirs, l'impossible oubli malgré la marche de l'Histoire. Pourtant, à Charon petite ville de Virginie, un shériff noir a été élu pour la première fois. Titus Crown, revenu sur ses terres natales pour prendre soin de son père après quelques années passées au FBI. Bon, ses raisons sont un peu plus obscures que la version officielle mais toutes les vérités ne sont pas toujours bonnes à dire. Quoi qu'il en soit le voila élu depuis quelques mois, soucieux de ne pas donner prise à ceux qui n'attendent qu'un faux pas pour le discréditer, d'un côté comme de l'autre. Fragile équilibre entre deux communautés qui se contentent de se supporter de loin. C'est alors qu'un terrible drame survient au cœur du lycée de la ville : l'un des élèves, un jeune noir tire sur le professeur préféré de tous et est ensuite abattu par l'un des hommes de Titus. Il n'en faut pas plus pour cristalliser rancœurs et haines accumulées, tandis que Titus tente tant bien que mal de conserver les rênes d'une enquête qui l'emmène dans l'exploration des plus bas instincts de l'homme.



Encore une fois, S.A. Cosby a réussi à me captiver. Le personnage de Titus est humain à souhaits, si désireux de bien faire, engagé et en même temps torturé par les réminiscences d'un drame ancien. Condamné à une vigilance de tous les instants, sur tous les terrains pour protéger son territoire, s'imposer et parvenir à faire son métier. Autour, les influences s'entrechoquent, entre barons locaux souvent blancs, trafiquants notoires, nostalgiques du sud d'antan ou encore pasteurs des nombreuses églises en veine de pouvoir. Les crimes atroces que l'équipe du shériff met au jour ne font que renforcer les menaces et l'auteur orchestre tout ça avec talent autour de personnages solidement incarnés. Sa narration très visuelle (ah ce geste de Titus pour enlever ses lunettes de soleil...) renforce la sensation de faire corps avec certains des protagonistes et projette dans un décor de cinéma. Son propos n'est pas tendre pour dénoncer l'emprise des religions, l'hypocrisie qui va avec et s'épanouit particulièrement sur ces terrains ruraux et antagonistes. On comprend pourquoi ce roman fut l'un des préférés de Barack Obama l'été dernier. Tension extrême et force du propos, c'est parfait.
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La Colère

La colère est une émotion difficile à contrôler. On la sent monter, prendre de l'ampleur, bouillonner. Cet état passager peut parfois se prolonger même après que la menace soit passée. Pour certains cela peut être long, très long.



Ike et Buddy Lee ont peu de point commun si ce n'est qu'ils ont chacun un fils, marié l'un à l'autre qui plus est et qu'ils sont en colère.

Leurs enfants ont été abattus comme des chiens. Animés par la vengeance, ils vont se lancer à cœur perdu dans leurs recherches afin de découvrir la vérité et faire payer les ordures qui ont tués leurs fils.



S.A Cosby arrive à transcrire les émotions ressentis par nos deux acolytes avec brio. On perçoit pleinement la haine, la tristesse, et bien sûr la colère que ces deux pères endurent mais également, tout l'amour qu'ils éprouvent envers leurs fils et qu'ils n'ont jamais été capable d'avouer. Il y a aussi beaucoup de regrets et d'amertume.

Tout ce panel d'émotions transpire, dégouline dans le texte et ca fait mal.



Les personnages imaginés par S.A Cosby sont tous irrésistibles. Ike et Buddy Lee, chacun à leurs manières, malgré leurs failles, leurs tempérament, leurs défauts apportent un gros plus au récit. Ils sont très bien travaillés et on ressent une réelle empathie à leurs égards. Les personnages secondaires ne sont pas en reste évidemment et le tout permet une totale immersion dans l'histoire.



L'auteur en profite pour aborder un thème très actuel, les LGBT. Il est donc question des minorités mais aussi d'injustices raciales et sociales.

Le tout enrobé dans un récit haletant, un concentré de rage où l'on voit les protagonistes tout d'abord enragés, évoluer vers l'acceptation ...

L'intrigue tient la route et les motifs du double assassinats ne sont dévoilés que dans les toutes dernières pages.



C'est bien écrit, imagée à souhaits. J'ai souvent sourit en découvrant certaines descriptions. Un écrivain à suivre, je vais rapidement me pencher sur son premier roman.

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La Colère

Ike Randolph et Buddy Lee Jenkins vivent tous deux en Virginie occidentale, mais pourtant dans des mondes séparés, l'un étant noir, ex-membre d'un gang, mais revenu dans le droit chemin pour sa famille, et l'autre, blanc, sorti de prison aussi, alcoolique vivotant d'expédients dans un mobil home délabré.

Ce qui aurait pu les rapprocher, ce sont leurs fils, Isiah et Derek, qui s'aiment, se marient, et ont même une petite fille. Mais aucun des deux pères n'accepte l'homosexualité de son fils, et c'est bien trop tard, lorsque les deux seront tués par balle dans une rue de Richmond, qu'ils regretteront de ne pas avoir su les écouter ou leur parler. Dès lors, l'idée de vengeance germe chez l'un, puis chez l'autre, d'autant plus que la police n'a aucune piste pour enquêter sur ce meurtre…



La colère qui les éperonne va occasionner des scènes de brutalité un peu trop nombreuses. Ce roman n'est pas un polar, la police en est presque absente et même peu souhaitée entre les pages, il s'agit plutôt d'un roman noir où l'enquête est menée par les deux ex-taulards, ce qui n'est pas invraisemblable… On y croit vraiment.

Les deux personnages donnent du piquant au roman, notamment Buddy Lee qui ne manque pas d'un humour pas toujours partagé par son « collègue ». Par contre, l'auteur, lui, a le goût de la métaphore bien sentie, et ne manque jamais de faire des portraits bien croquignolets des personnages croisés : « le premier golgoth était doté d'une moustache noire si épaisse qu'on aurait dit qu'un chat avait élu domicile sur sa lèvre. Quant au second, il avait un strabisme qui devait lui permettre de vérifier les priorités à droite sans tourner la tête. »

L'évolution des deux pères, d'homophobes « de base » à plus de compréhension pour les différences, n'est pas mal vue, et donne de la profondeur à ce roman où l'action, pour ne pas dire la violence, n'est jamais loin. L'ensemble n'est peut-être pas follement original pour qui a déjà lu pas mal de romans noirs américains, mais si j'ai l'air de faire la fine bouche, comme ça, je ne me suis pas ennuyée un instant, et j'ai déjà en ligne de mire les deux autres romans.
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Le Sang des innocents

Titus est là, dès les premières pages. Et il ne nous lâchera plus. Dans ce roman de Cosby, tout tient grâce à ce personnage attachant. Tendre et désabusé, Titus, shérif noir dans une petite ville au passé confédéré encore bien présent, tente de faire respecter la loi. Tant bien que mal. Lui, l’ancien du FBI est de retour au bercail au côté de son père. Et puis une fusillade va bouleverser l’équilibre tout relatif de ce petit bout d’Amérique.



Sans Titus, sa capacité fédératrice sans tomber dans une fausse bienveillance trop lisse et ses failles cachées, je n’aurais sûrement pas à ce point accrochée au texte. Parce qu’il y a des passages un peu convenus que l’on retrouve dans la plupart des romans américains qui parlent de ségrégation raciale. Cependant, si Cosby ne révolutionne pas le genre, il le maîtrise. C’est un texte qu’on ne lâche pas, il y a un côté « netflixien », on imagine assez bien à la lecture ce qu’on pourrait en tirer à l’écran, avec un jeune Forrest Whitaker dans le rôle principal.



Pour ce qui est de l’intrigue policière, elle m’a fait penser à celle de La cour des mirages de Benjamin Dierstein (accrochez vos ceintures, mais lisez-le !). Mais le côté très politique en moins. Et c’est peut-être là que se niche mon bémol. J’ai lu un roman policier. Vraiment bon. Mais j’ai regretté de ne pas lire un véritable roman noir. Le tueur machiavélique dessert à mon sens le propos social du texte. Cela donne un rythme, une efficacité mais nous focalise sur une enquête à rebondissements là où j’aurais préféré lire un texte qui creuse plus les différences sociales à Charon. Pas besoin d’un tueur baigné de religiosité qui fait subir les pires atrocités pour comprendre les mécanismes de la haine et du racisme. Surtout que le personnage principal s’y prête complètement.



Pour autant, je suis contente d’avoir découvert cet auteur et je pense lire ses premiers romans. Il a l’art et la manière de créer des personnages attachants et ça demande bien du talent.

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La Colère

La colère ... Celle que Ike et Buddy Lee ressentent à l'égard des assassins de leurs fils, mais aussi celle qu'ils éprouvent envers eux-mêmes pour avoir rejeté leur enfant par homophobie, celle qu'ils éprouvent en réalisant, trop tard, qu'ils aimaient vraiment leur fils et qu'ils ont été tellement odieux dans leur homophobie. Ce road trip des pères en quête de vengeance est certes très violent, mais il est aussi terriblement émouvant. Car ces deux hommes, qui ne sont pas des enfants de chœur, vont progressivement découvrir la vérité sur la mort de Derek et Isiah, mais aussi faire tomber les barrières qui les séparaient et devenir des défenseurs des minorités LBGTQ. Au passage, l'auteur nous dresse un portrait d'une société corrompue, raciste, homophobe qui ne fait vraiment pas envie.

Une excellente lecture, vraiment!
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Le Sang des innocents

S.A. Cosby, « l'héritier du thriller américain » ? À n'en pas douter !

Le Sang des innocents est en effet un très grand polar. Il en a tous les ingrédients : action, suspense, effroi, émotions multiples, psychopathe très très méchant. Mais c'est la générosité et la puissance avec lesquelles ils nous sont offerts qui m'a marquée : avec lui, le lecteur part très loin, très fort et, détail notable, n'est pas déçu par le dévoilement final. Quand on ouvre ce livre, on veut juste suivre les pas de Titus Crown, ancien du FBI devenu shérif de sa petite ville de Virginie, on veut l'aider à résoudre une enquête compliquée. Tout le reste n'a plus aucune importance.

Déjà, l'auteur est très fort dans les scènes d'action, si difficiles à maîtriser. La tuerie au Lycée comme la grande Foire d'automne, aux deux extrémités du récit, sont emportées dans un souffle narratif puissant et confiant. J'y ai retrouvé l'élégance des grands romanciers sudistes que j'aime, Robert Penn Warren, Flannery O'Connor, Carson McCullers… On a l'impression de les connaître, ces habitants de Charon, leurs petites habitudes nous sont familières, on aime leurs plats traditionnels et on prend goût à leurs bagarres. On en ressent aussi le malaise profond, mélange de racisme et de l' « hypocrisie du christianisme », qui rend impossible l'entente entre Noirs et Blancs. La série de crimes abominables qui va être commise par le «Dernier Loup » peut ainsi être lue comme une punition pour toutes les fautes passées de Charon, pour la douleur de l'esclavage et la cruauté d'un passé jamais expurgé.



Car la force de roman réside aussi dans son double fond religieux : la Bible est partout, elle s'inscrit jusque dans la chair des victimes et dans le titre, elle se lit dans la culpabilité des personnages, parmi les prêtres trop nombreux et leurs fidèles plus ou moins fanatiques. Titus, lui, a cessé de croire, il a cassé la « relation abusive » qui le liait à la foi. Comment peut-on continuer à prier quand l'horreur s'abat sur une ville ? Quand notre maman, notre fils, nous est arraché trop tôt ? Les meurtres ne sont pas qu'un des attributs obligés du polar, ils deviennent l'occasion d'un questionnement douloureux sur le Mal et la difficulté de s'en libérer. L'atmosphère est lourde, comme l'air de l'église en fin de messe, chargé de sueur et d'encens. Elle nous poursuit longtemps.



Et puis il y a Titus Crown, dont la personnalité complexe sert le suspense dans un mélange de nonchalance et d'efficacité. Toutes les facettes de sa personnalité et de son passé créent du conflit : ancien du FBI, il vit comme une déchéance son retour pour soigner son père malade et pourtant, les connaissances qu'il y a accumulées sur les tueurs en série vont éclairer l'enquête. Homme de couleur, il est lâché par sa communauté et devient la cible des blancs suprémacistes. Idéaliste, il est animé d'un idéal d'ordre et de justice mis à mal par l'ambiguïté du monde. Shérif, il doit régler les tâches administratives et les menus délits alors qu'un psychopathe terrorise la ville entière. La menace du tueur brasse les cartes, oppose l'ordre au désordre, la justice à l'arbitraire, le futur au passé, la vertu au péché. C'est dans le personnage de Titus que convergent tous ces conflits, comme si toute la pression du roman, qui monte au fur et à mesure de l'enquête, venait converger en lui. Cela rend éminemment attachant cet « homme condamné à passer l'éternité à courir après les désastres sans pouvoir les empêcher ». On s'y attache comme à une bouée qu'on a envie de consoler.



Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices Elle 2024

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Le Sang des innocents

On le sait tous, on ne peut pas faire l'unanimité. Le shérif Titus Crown, lui, le sait mieux que personne. Premier shérif noir de la région, depuis son élection à la tête du bureau de police de la ville de Charon (Virginie), il dérange à peu près tout le monde. Aussi bien une partie de la population blanche qui exhibe sans vergogne le drapeau confédéré comme si ce n'était qu'un héritage culturel, que la plupart des concitoyens noirs de la ville qui se sentent trahi par son allégeance à la loi des oppresseurs.

Bref, l'atmosphère n'est pas hyper sereine dans ce comté "fondé dans le sang et l'obscurité" qui n'a toujours pas soldé ses comptes avec la ségrégation et l'esclavage.



Ajoutez à cela une tuerie dans un lycée, qui révèle une sombre histoire de serial killer dont les victimes sont toutes de jeunes garçons noirs... rien ne va plus dans la vie de Titus! Et il va mettre tout en oeuvre pour coincer le cinglé qui fait trembler la ville.



Si j'avais déjà trouvé que S. A. Cosby possèdaient un sens aiguisé du rythme et un talent certain pour les personnages complexes et attachants dans son précédent roman "La colère", je dois admettre que pour ce 3e roman, il s'est surpassé!L'auteur a encore affiné sa capacité à faire des situations que vivent ses personnages des révélateurs des maux de la société américaine. Entre thriller et roman noir social, c'est une réussite absolue, d'abord et avant tout grâce à son personnage principal,Titus Crown, son sens de la justice, les blessures de son passé, son attachement viscéral à sa terre, au Sud dans toutes ses contradictions. Et c'est justement sur ce point que Cosby excelle encore : il apporte un éclairage nouveau sur les nombreuses plaies du Sud des Etats-Unis que rien ne semble réussir à refermer. Il raconte les tensions raciales évidemment, mais aussi la drogue, les laissés-pour-compte, le fanatisme religieux qui minent sans relâche aussi bien Charon que tout le pays.



Je ressors complètement convaincue du talent de S. A. Cosby donc! Gros coup de 🖤 pour ce roman impossible à lâcher, et sa sublime couverture.



Vivement le prochain !

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Les routes oubliées

Beauregard, ancien braqueur, tient un garage mais les affaires vont très très mal. Criblé de dettes, il doit être présent pour son épouse, ses enfants, sa mère (très vilaine).



D’autant plus présent que son père à lui a été absent. Il a disparu. Après une vie de violence et de coups plutôt foireux. « Une malédiction que ni l’amour ni l’argent ne peuvent conjurer ». « Mon papa, c’était un peu comme un ouragan dans un monde sans vente. Toujours dans l’excès ».



Acculé, Beauregard cède aux sirènes d’un coup soit-disant parfait, il est au volant, entouré de bras cassés. Il veut à la fois savoir conduire et savoir se conduire.



Les routes oubliées, un polar plutôt réussi de S.A Cosby qui nous entraîne dans son « Cosby show », c’est un peu prévisible, mais c’est prenant, divertissant, Prends-toi en main, Beauregard, c’est ton destin.

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Le Sang des innocents

Non mais alors là ! M. Cosby fait un sans faute ! 3e roman et 3e réussite !

Je sens que je vire fan !

Bref, c'est pas un auteur : c'est un poète mesdames et messieurs !

Bienvenue dans le sud ! Je dirais même plus dans le SUD ! Le vrai, le raciste, le violent! Et rencontrez Titus, shérif noir, perdu entre les supremasites et la population Noire qui le dénigre du fait de sa fonction.

Une fusillade éclate dans un lycée et ce n'est que la partie visible de l'iceberg qu'est cette sombre (très sombre) histoire.

Pas une ligne en trop, une narration toujours dans l'action.

Inspirez bien et c'est parti !
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Le Sang des innocents

Je donnerais 10 étoiles si cela était possible tant ce roman est incroyablement fort et prenant, tant il a généré en moi une envie plus grande encore de défendre ceux qui n'ont pas le pouvoir et ne l'auront jamais, les minorités, les déçus, les trahis, les abandonnés ... Au départ, c'est un polar classique, un shérif, une enquête. A cela s'ajoute rapidement le fléau raciste qui continue à polluer l'Amérique et à diviser sa population de générations en générations. De beaux personnages dévoués et courageux font face à des monstres qui brisent les destins, ce roman se lit et se relit, une réussite, une écriture sans concession que je ne suis pas prête à oublier.
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Les routes oubliées



Beauregard Montage est un mari fidèle, un père attentionné, un honnête garagiste. Mais il était autrefois un autre.

Il était connu dans le milieu comme le meilleur chauffeur de braquage de la côte Est, tout comme son père avant lui, disparu il y a de nombreuses années. Ses formidables compétences de conduite, sa fiabilité et sa discrétion lui ont valu une excellente réputation professionnelle et offert suffisamment d'argent pour ouvrir son propre garage. Déterminé à marcher droit, à quitter cette vie dangereuse et à se débarrasser de l'héritage de son père, Beauregard vit aujourd’hui tranquillement avec sa femme et ses enfants.

Mais le paiement de l'hypothèque de son magasin plus les frais de la maison de retraite de sa mère vont l’amener a replonger. Une seule et dernière fois, promis.



Un roman qui va vite, bourré d’adrénaline, mais qui conserve le précieux équilibre entre action et développement des personnages.

On découvre ce qui a façonné Beauregard, ce qu’il est et ce qu’il était, ses valeurs, ses regrets, son regard sur lui-même. Et c’est un personnage très attachant.

Le thème de la redemption impossible - ici en raison de la pression financière, des préjugés raciaux et de la filiation - est assez courante dans les romans noirs et pourtant sous la plume de Cosby ça semble presque nouveau.

On y entre par un premier chapitre au rythme effréné et on le quitte avec émotion.

Auteur à suivre.



Traduit par Pierre Szczeciner
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Le Sang des innocents

J’avais raté les deux premiers opus de l’auteur qui pourtant avaient eu bonne presse ; le troisième ne pouvait pas m’échapper à nouveau !

‶Titus s’était toujours dit qu’en intégrant le système, il pourrait changer les choses de l’intérieur. Lorsqu’il avait été élu, il s’était promis que son département serait exemplaire. Malheureusement, les évènements lui avaient prouvé qu’il s’agissait d’un vœu pieux. ‶

Titus est de retour chez lui, dans la le comté de Charon. Ancien du FBI, il a été élu schérif. Noir, il sait que la partie ne va pas être facile pour lui, sur ces terres du sud raciste et rural ; une région ravagée par les crises, la consommation d’opioïdes, et la violence qui va avec, sans oublier l’hypocrisie religieuse ambiante.

Titus est extrêmement scrupuleux. S’il se fait un point d’honneur à faire respecter les lois de l’état, à être le plus impartial possible, il veille à maintenir un équilibre précaire entre les communautés.

Cet équilibre vole en éclat le jour où alors qu’un professeur est sauvagement assassiné par un noir, lui-même abattu par la police. Légitime défense, bavure policière ? Il n’en fallait pas tant pour ranimer la haine qui couvent depuis tant d’années.

Pour Titus et son équipe démarre une enquête qui va s’avérer on ne peut plus sordide et explosive. Il n’aurait sans doute pas dû regarder dans le téléphone du mort…mais voilà, maintenant que c’est fait, Titus ne peut plus reculer….

Cet opus, à la fois véritable polar, et roman noir met en scène des personnages attachants, très bien campés ; des hommes avec leurs forces, et leurs failles, décrits avec naturel, sans que l’auteur ait eu besoin de forcer le trait.

Superbement construit, et traduit, ce roman installe d’emblée son lecteur dans l’ambiance lourde et macabre.

Je sais désormais ce qu’il me reste à faire : mettre très vite la main sur les précédents opus de l’auteur !


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Le Sang des innocents

Un très bon polar dans le sud des États-Unis.

Titus Crown est le shérif élu depuis 1an, il est noir! Il y a une fusillade dans le collège de la ville.

Un seul mort, un enseignant aimé de tous.

Son meurtrier est un jeune noir qui ne se rend pas et est abattu.

L'enquête va amener Titus à découvrir le vrai visage de l'enseignant et déclencher une série de meurtres qui changera à jamais cette petite ville.
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Le Sang des innocents

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Le Sang des innocents

LA révélation !! On est à deux doigts de « magistral », et puis si c’est carrément béton, l’écriture, l’ambiance lourde et pesante des relents de racisme là où prêchent les burnous blancs à cagoules blanches et qui s’allument des feus (pas pour griller les chamallows) persuadés de la suprématie de leur race… flipper pas le « blondinet » arrive…
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Le Sang des innocents

Attention coup de cœur !



Titus Crown, premier shérif noir de la bourgade de Charon, Virginie, ancien agent du FBI va avoir bien du mal à garder LES églises au milieu du village après son intervention lors d’une fusillade dans le lycée. Mr Spearman, le prof préféré de tous, homme blanc middleage, est abattu par un jeune délinquant noir, Lattrel, abattu à son tour par les agents de Titus devant les écoliers terrifiés.



Les tensions raciales sont plus que palpables, le shérif doit gérer une véritable poudrière et s’il creuse les dernières paroles que l’adolescent a prononcé les larmes aux yeux avant de se jeter arme au poing sur ses collègues, il va déterrer une fange plus que dérangeante.



Le personnage du shérif Titus est galvanisant. Méticuleux, méthodique et résolu, son passé, ses remords et ses fantômes ne l’empêcherons pas de faire la lumière sur les ténèbres et de chasser le loup dans sa bergerie.



Tombée dessus par hasard au détour d’une chronique radio, quelle découverte. Le sang des innocentes est un véritable pageturner, plus qu’un roman policier c’est aussi un roman de société, sur cette Amérique divisée, raciste, sur le fanatisme religieux, sur les défaillances du système. Les personnages fouillés de S.A. Cosby sont torturés et bellicistes.



Ce n’est pas pour rien que les romans de cet auteur font partie de la « Summer reading list » de Barack Obama depuis deux années consécutives. (La colère – Razorblade Tears en 2022 et Le sang des Innocents - All the Sinners Bleed en 2023).



Bref je ne peux que vous dire de filer chez votre libraire préféré pour l’acheter si ce n’est déjà fait.







Liste des romans favoris de Barack Obama sur Instagram



https://www.instagram.com/p/C1KiNFsusuz/?utm_source=ig_web_copy_link&igsh=MzRlODBiNWFlZA==

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Le Sang des innocents

J'avais découvert la plume de l'auteur par "les routes oubliées " que j'avais déjà beaucoup aimé, mais ici c'est un gros coup de cœur....



Je ne m'attendais pas à cette tournure en lisant le résumé. J'avoue avoir eu besoin de faire des pauses... Le sujet est très dur, il prend aux tripes, c'est un thriller très bouleversant. Il n'est clairement pas à mettre entre toutes les mains. Âmes sensibles s'abstenir....



L'écriture de l'auteur est complètement addictive et même si certains passages sont très durs, il est très difficile de s'arrêter. J'ai mis plus de temps à lire ce roman noir, non pas car je n'ai pas aimé, mais parce qu'il me fallait assimiler l'histoire, faire des pauses. S.A. Cosby a un don certain pour poser une ambiance sombre, pesante. Il traite entre autre un sujet de société de manière méthodique et intelligente. On sent toute la difficulté des Afro Américains à être acceptés, respectés. Titus est attachant, on sent toutes les difficultés qu'il a pu rencontrer, qui l'ont forgés. C'est un shérif qui fera tout pour trouver la vérité, qui reste un homme qui tente d'avancer.



C'est une lecture que je ne suis pas prête d'oublier, une claque... Il me tarde de lire d'autres romans de cet auteur, d'ailleurs "la colère" est notée en Wishlist. Un auteur à suivre sans conteste.
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Le Sang des innocents

Premier gros Coup de Coeur de l'année pour ce roman magistral plus noir que jamais !

Après "Les Routes oubliées" et "La Colère", S.A. Cosby confirme son talent d'auteur avec "Le Sang des innocents" !

A découvrir dès sa sortie le 11 janvier prochain !

Certaines scènes peuvent choquer les plus sensibles.



« Ce qui rend [ce roman] âpre et profond, c’est son impeccable portrait d’une petite ville rurale et les relations complexes, voire violentes, entre les citoyens noirs et blancs de Charon. Titus Crown se trouve dans la zone grise qui les sépare, un pied dans chaque camp. Par moments, "Le Sang des innocents" est un puissant conte gothique typique du sud des États-Unis. » Stephen King, The New York Times



2017 en Virginie : le Sud n’a pas changé...



Ce constat, Titus Crown y est confronté au quotidien. Ancien agent du FBI, il est le premier shérif noir à avoir été élu dans le comté de Charon, la terre de son enfance.



Mais pour la communauté qu’il a juré de servir, la ligne Mason-Dixon existe toujours bel et bien, et le comté de Charon est au sud de celle-ci. Et si l’élection de Titus a fait la fierté de son père, elle a surtout provoqué la colère des Blancs, qui le trouvent trop entreprenant, et la défiance des Noirs, qui le croient à la solde de l’oppresseur.



Bravant les critiques, Titus tente de faire régner la loi dans un comté rural frappé par la crise des opioïdes et les tensions raciales, ravivées par les nostalgiques de la Confédération et les prêcheurs zélés.



Jusqu’au jour où Lattrel, un jeune Noir, tire sur M. Spearman, le prof préféré du lycée, avant de se faire abattre par la police. Fanatisme terroriste, crient les uns. Énième bavure policière, ripostent les autres. Titus, lui, s’aperçoit rapidement que son enquête est bien plus complexe que prévu, et qu’elle défie toutes les apparences.



À mesure que les dissensions s’exacerbent, le voilà lancé dans une course contre la montre pour découvrir la vérité... Quel est donc le mobile du jeune noir ?



Je remercie vivement @Sonatine et @NetGalleyFrance de m'avoir permis de découvrir ce roman qui est encore meilleur que le précédent.



L'intrigue captivante est très prenante car dès le début, avec la fusillade dans un lycée, l'auteur nous plonge dans une atmosphère mortifère pesante qui devient de plus en plus tendue au fil des pages. Le rythme va crescendo et le suspense est intense jusqu'au dénouement grâce à de nombreux rebondissements. Difficile de lâcher ce roman addictif grâce au style fluide et à la plume cinématographique de l'auteur !



Ce roman noir mêle habilement enquête policière et arrière-plan sociétal explosif d'un sud rural pervertit par le racisme, la violence institutionnelle de certains policiers blancs envers les Noirs, le fanatisme religieux.. Le fait que l'auteur soit né dans le sud-est de la Virginie donne beaucoup de vraisemblance à l'intrigue qui est très bien documentée. Un roman qui s'apparente presque à une œuvre de non-fiction car les événements et les personnages sont issus d'une actualité qui ressemble cruellement à la nôtre.



Mais, ce que j'ai préféré, c'est la psychologie complexe des personnages, en particulier celui de Titus qui a de multiples facettes qu'il dévoile peu à peu au fil de l'intrigue. L'auteur parvient à susciter une vaste palette d'émotions, mais aussi beaucoup de réflexion sur notre rapport à la violence, à la religion, aux autres... Un roman divertissant et instructif à la fois que je recommande vivement sans hésiter ! Vivement le prochain !
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Les routes oubliées

Un roman noir, prenant, réaliste...



J'ignorais ce qui m’attendais en debutant cette lecture. Ce thriller est une lecture lente, ce qui m'a un peu gêné au début mais c'est le rythme qui convient à l’histoire. Nous suivons Beauregard qui n’a pas eu de chance dans la vie mais qui n’a pas non plus fait les bons choix.



Cette histoire m'a touché et m'a paru très plausible, dans un pays, USA, où le racisme ambiant est pesant, nous sommes entraîner vers les choix sombres du personnage principal, qui n'a pas eu la vie facile et à fait des mauvais choix, dont il a payé le prix ... Maintenant qu'il a une famille, il souhaite s'en sortir.



C'est le style de livre qui mérite une adapté cinématographique afin de touché un plus large publique et à coup sûr je la regarderai.



Vous l'aurez compris j'ai apprécié ce roman et j'ai aimé le personnage principal... je vous conseille fortement cette lecture.



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