Il est facile de réduire les parents à ce seul rôle, de penser que leur existence a toujours tourné autour de la vôtre. Mais, avant d'être des parents, ils sont simplement des êtres humains s'efforçant d'affronter la vie du mieux qu'ils peuvent, avec leurs propres déceptions, leurs propres rêves. Et pourtant, nous attendons d'eux qu'ils se montrent infaillibles.
Mais le secret d'une belle mort, c'est de vivre une belle vie. Mettre son cœur à nu.
Le laisser se briser. Prendre des risques. Commettre des erreurs.
Promets-moi, gamine, que tu vas t'autoriser à vivre.
La vérité, c’est que le chagrin ne disparaît jamais. Quelqu’un m’a dit un jour que c’était comme si on devait traîner un bagage pour la vie : au début, c’est une grosse valise et, au fil des années, il peut se réduire à la taille d’un sac à main, mais il est toujours là. La métaphore est un peu étriquée, mais elle m’a aidé à comprendre que je n’étais pas obligé de me remettre complètement de mon deuil.
- Cela dit, j’ai de la chance, a repris Sebastian, en faisant glisser son pouce sur le bord de son verre. En dehors de mon grand-père, c’est la première fois que je suis confronté à un deuil dans ma famille… Est-ce que ça devient plus facile avec le temps ?
- J’aimerais te répondre par l’affirmative, mais ma mère est morte il y a quinze ans, et j’en souffre encore.
- La vérité, c’est que le chagrin ne disparaît jamais. Quelqu’un m’a dit un jour que c’était comme si on devait traîner un bagage pour la vie : au début, c’est une grosse valise et, au fil des années, il peut se réduire à la taille d’un sac à main, mais il est toujours là. La métaphore est un peu étriquée, mais elle m’a aidé à comprendre que je n’étais pas obligé de me remettre complètement de mon deuil.
Je trouve frustrant que la société s'obstine à quantifier le chagrin, comme si.le temps pouvait effacer le pouvoir de l'amour. Ou qu'elle considère que la tristesse éprouvée vis-à-vis de quelqu'un qu'on a connu de façon passagère doit être tout aussi éphémère.
En refermant mes mains autour du mug en céramique, je me suis sentie envahie d’une douleur familière, un tiraillement incongru entre mon besoin d’isolement et une envie de connexion émotionnelle - je voulais rester seule, mais je ne voulais pas me sentir seule.
Tous les pensionnaires ne manifestaient pas la même joie de vivre. Pour la plupart, ils restaient assis tranquillement dans leur fauteuil roulant et regardaient droit devant eux, encaissant stoïquement l’indignité d’être ignorés, conscients que le reste de la société les avait déjà oubliés. Pourtant, à mesure que je venais leur souhaiter une bonne journée, la tristesse dans leurs yeux laissait place à une lueur d’espoir…
Je vais te confier un secret au sujet des adultes, Clover.
Même quand ils ont l'air de savoir ce qu'ils font, la plupart du temps, ils avancent à vue. Et c'est particulièrement vrai des parents: je pense que tous les papas et toutes les mamans se disent qu'ils auraient dû agir autrement pour des tas de choses.
Toute ta vie,tu as aidé les autres à avoir la belle mort que tu n’as pas pu offrir à ton grand-père. Mais le secret d’une belle mort, c’est de vivre une belle vie. Mettre son coeur à nu. Le laisser se briser. Prendre des risques. Commettre des erreurs. Promets-moi, gamine, que tu vas t’autoriser à vivre.
- Prends les saisons, par exemple, a-t-il enchainé. Comment sais-tu que c'est l'automne?
— Parce que les feuilles changent de couleur et tombent.
— Exactement. Le même phénomène se produit chaque année. Et quand les feuilles tombent, cela nous permet de savoir quels vêtements porter et quels légumes planter.
— Ou que c'est bientôt Halloween.
- Tout à fait. Donc, le meilleur moyen de connaître le monde est d'identifier ses schémas, et c'est à cela que servent les carnets: en écrivant tout ce que tu juges intéressant, tu finiras par découvrir que certains phénomènes se reproduisent à intervalle régulier. Cela t'aidera à comprendre comment ils fonctionnent.