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Critiques de Michel Bussi (9049)
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Quatre auteurs à la plage

Il est 4h du matin. Je n’arrive plus à dormir. Je suis assise devant la TV éteinte, et ma tête est pleine de ces massacres. Mon cœur est lourd, lourd, lourd.

Et pourtant une petite lumière veille, tout au fond. Une petite lumière qui me vient de Normandie, de ce doux pays de Caux dont je viens de lire 4 nouvelles. Elles sont passées très vite, ces petites histoires, mais elles m’ont replongée dans ces vacances si brèves, dans cet été si calme, où les galets, les falaises et les immenses champs cultivés se reposaient sous un ciel si fort, si présent.





Pourtant, Bussi et Duplessy-Rousée m’ont agacée par leur style trop commun. Le premier raconte les mésaventures d’un couple vieillissant, venu quelques jours dans un gîte tenu par un propriétaire bourru et mystérieux. Une armoire normande trône dans la chambre, et ça sent mauvais...La deuxième place son histoire aux Petites Dalles, au bord de la mer. C’est une espèce d’enquête à partir d’ossements découverts dans une cave. Cela ne m’a pas du tout passionnée.

Par contre, j’ai découvert avec plaisir Benoit Duteurtre dans ses « scènes maritimes », où il se raconte, adolescent, le long des plages du Havre à Etretat, et surtout sa plongée dans l’atmosphère d’un autre âge de l’abbaye bénédictine de Saint-Wandrille, accompagné des ombres de Flaubert, Hugo, Maupassant et Maeterlinck.

Et enfin Philippe Huet, lui aussi natif du Havre, m’a transportée dans l’été 36, lors des fameux premiers congés payés, et où un adolescent de 15 ans éprouve ses premiers émois qui s’avèreront dangereux...





Lire ces 4 nouvelles m’a replongée en France, particulièrement sur la côte normande pas si éloignée de mon pays. Je salue l’opération « Lire à la plage » qui, en demandant à ces auteurs originaires de Seine-Maritime d’écrire une nouvelle avec cette thématique, renouvelle mon amour pour ce pays si beau, à la lumière changeante et aux gens – râleurs, oui – mais si proches de moi dans mon cœur.

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Un avion sans elle

Oui, je l'avoue, je fais partie de ces nombreuses lectrices qui ont lu compulsivement cette enquête haletante et c'est les yeux rougis par une nuit de lecture très tardive que je tape mon avis d'un doigt hésitant et laborieux.

J'ai trouvé les personnages secondaires originaux et attachants:tant le détective au nom improbable: Crédule Grand-Duc que la vipérine Malvina, sœur (?) de la disparue du crash aérien. L'intrigue est savoureuse: la seule rescapée d' un accident d'avion dans le Jura à la frontière franco-suisse est un bébé féminin: Lyse- Rose de Courville ou Émilie Vitrac: deux familles vont se déchirer autour de l'identification de cette enfant.

Je ne ferai pas la bégueule moi qui suis une habituée des rocambolesques thrillers à la Grangé mais le dernier tiers du roman n'a pas comblé mes attentes. Un bémol certes important car une chute ratée peut avoir quelques inconvénients.

Un roman distrayant, mais je lirai sûrement d'autres écrits de Michel Bussi pour me faire une meilleure opinion!

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Nymphéas noirs

Dans le village de Giverny, le fief de Monet, une vieille femme à la langue bien pendue découvre un médecin amateur d'impressionnisme et de belles femmes mort. C'est l'anticonformiste inspecteur Laurenç qui va prendre en charge cette enquête, et poursuivre de ses assiduités la belle institutrice du village, courtisée par le mort, et son mari, un homme particulièrement jaloux. L'adjoint de Laurenç, lui, dont la femme attend le premier enfant, pencherait plutôt pour une piste liée à l'art, l'ancien médecin étant notoirement connu pour vouloir s'approprier l'un des fameux Nymphéas de la célébrité du village. Quant à Fanette, fillette de 11 ans plutôt douée pour la peinture, elle met toute son énergie à réaliser une toile pour le concourt de la fondation Rockefeller.

La vieille femme, elle, se rend à l'hôpital, au chevet de son mari, et débranche les perfusions qui le maintiennent en vie, avant d'aller causer avec la veuve du médecin. Cette dernière passe un énigmatique coup de fil à un policier à la retraite, relatif à la mort d'un jeune garçon, des années auparavant.

Ça y est : " Rien n'est laissé au hasard dans cette affaire, bien au contraire. Chaque élément est à sa place, exactement, au juste moment. Chaque pièce de cet engrenage criminel a été savamment disposée et croyez-moi, je peux vous le jurer sur la tombe de mon mari, rien ne pourra l'arrêter."



La première chose que j'ai envie de dire à propos de ces Nymphéas noir, c'est : lisez-le !

Nymphéas noirs, dans sa construction, est une sorte d'ovni venu d'on ne sait où et qui bousculera, à moment donné, tout ce que vous avez toujours su sur les romans policiers et sur le déroulement d'une histoire ; cette "expérience", en elle-même, vaut bien une lecture.

Mais Nymphéas noirs, c'est également l'occasion d'en apprendre plus sur Monet et l'impressionnisme (il faut dire que je n'y connaissais rien…), sur le petit village de Giverny, son étang et son moulin, et sur le monde de l'art en général. C'est aussi un roman policier avec une belle intrigue, avec des personnages au caractère bien trempé et hauts en couleur, et pour une fois, ce n'est pas l'enquêteur qui détient les clés de l'intrigue, mais une vieille femme "transparente", tant elle fait partie du paysage, qui ballade tout le monde. C'est aussi une belle histoire d'amour. Enfin, l'écriture de M. Bussy est fluide et agréable, et s'accorde à merveille à cette histoire d'huis-clos dans un petit village français.

Alors bien sûr, pendant la lecture, j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs, notamment autour de l'histoire d'amour de Laurenç et Stéphanie, et j'ai trouvé assez frustrant qu'un personnage connaissant le pourquoi du comment me mène en bateau mais… la lecture en vaut largement la chandelle !!

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Nouvelle Babel

Ce que j’ai ressenti:



« Pour que le monde tienne en équilibre, il faut des lieux que l’on montre, qui attirent, qui s’affichent, et d’autres que l’on cache. »



Comment savoir quel est le juste équilibre? Si la Terre n’avait plus de frontières, quel en serait le quotidien? C’est tout l’enjeu et le défi que lance Michel Bussi, dans cette nouvelle intrigue d’anticipation…Un monde sans frontières et des déplacements instantanés d’un endroit paradisiaque à un autre…Vu d’ici, ça fait rêver…Un jogging à Tahiti, une escapade à Paris, du shopping à New-York, un dîner à Venise, imaginez que vous puissiez faire ça en une seule journée et le répéter quotidiennement, comme bon vous semblera…C’est extrêmement euphorisant de pouvoir aller où on veut, quand on veut, en une seconde! Ça donnerai presque envie, cette instantanéité. Mais l’humanité étant ce qu’elle est, vous vous doutiez bien que notre cher auteur, allait nous préparer un thriller de haute voltige…Et forcément, on est tenu en haleine, à apparaître et disparaître un peu trop vite, à constater et à deviner le prochain coup du sort, à se laisser charmer et désenchanter d’une possible vie sans limites…



« Une seule Terre, un seul peuple, une seule langue. »



Nouvelle Babel est une lecture passionnante. On explore la Terre, la probabilité d’une autre manière de se déplacer, la Liberté plus accessible encore, la superficialité et ses adeptes, les causes et les conséquences d’une société qui compte avec les intelligences artificielles. Autant de thèmes et de réflexions intéressantes qui nous poussent à revoir nos propres limites, nos rêves démesurés ou nos craintes les plus profondes. Derrière l’enquête en cours, Michel Bussi ouvre un espace gigantesque et en même temps, minuscule, où la vie poursuit son cours. Parce qu’il en a toujours été ainsi. L’amour, la haine, l’ambition, la vengeance, le pouvoir continueront de dévorer tous les hommes, peu importe les avancées scientifiques. Le futur aura beau être idyllique, les symboles toujours aussi puissants, la tour de Babel enfin construite, la Terre pour tous, l’humanité est trop pétrie de mille et une contradictions…



« Un jour, il faut choisir son camp. »



J’ai choisi. J’ai choisi d’être dans celui de Michel Bussi. Toujours aussi émerveillée et accro à ses thrillers dynamiques. Celui-ci pour le coup, offre une bien belle bouffée d’oxygène et un voyage incroyable autour du monde. Quand on sait qu’avec les temps qui courent, nos déplacements sont limités, un livre de 450 pages qui nous permet de partir vers des destinations, plus belles les unes que les autres, c’est déjà un petit bonheur appréciable. Et puis, avec ou sans TPC, j’ai été embarquée par cette histoire, ce temps revisité, les mondes plus ou moins lointains, et l’idée presque palpable de la Liberté…Que je sois ici ou partout ailleurs, je vous invite au cœur du voyage…Allez voir de plus près, la Nouvelle Babel, prenez place dans l’attraction touristique la plus en vue du moment!
Lien : https://fairystelphique.word..
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Tout ce qui est sur terre doit périr - La der..

Michel Bussi, ex-professeur de géographie, auteur de polar, gros vendeur de livres plus ou moins réussis, s’est aussi essayé au thriller « ésotérique » avec cette Dernière licorne, publiée à l’origine en 2017 sous le pseudonyme de Tobby Rolland. A l’occasion de la ressortie en poche de ce livre sous le nouveau titre de Tout ce qui est sur terre doit périr (glubs, quel titre !), que penser de cette tentative ?



Le genre thriller ésotérique est encombré par beaucoup d’auteurs, au premier rang desquels Dan Brown. Le pitch est simple : trouver un pseudo « secret » occulté par une religion ou plusieurs (c’est le cas ici) et déclencher une chasse au trésor (et à l’homme), où le bon camp entend annoncer la vérité, quand leurs adversaires emploient tous les moyens pour les en empêcher. Un procédé validé, applicable également aux secrets historiques (Steve Berry).



Dans cette Dernière licorne, Bussi part du constat que le mythe du déluge et d’un homme sauvant une part de l’humanité existe dans quasiment toutes les religions, quelque soit leur origine. Dans la bible, il s’agit évidemment de Noë abritant dans son arche des couples d’animaux le temps de la montée des eaux. La tradition a fini par identifier l’Ararat, le très haut sommet d’Asie mineure (5137 mètres), comme ce point culminant sur lequel l’Arche se serait accrochée. Les histoires d’expéditions de chercheurs d’Arche rapportées par les héros de Bussi tout le long du roman partent d’une base réelle.



Bussi en rajoute beaucoup autour des légendes entourant l’Ararat et des explorations qui y ont été menées. C’est le propre de ce genre de littérature.



L’autre aspect essentiel de ce genre de livre tient dans la capacité de l’auteur à construire ses rebondissements de façon à tenir le lecteur en haleine. C’est en partie la raison du succès de Brown. L’américain sait mettre du rythme. Bussi s’y essaye. Il sait y faire dans le domaine du policier. Là, son intrigue avance certes, mais à coup de scènes répétées et de grosses invraisemblances.



Les adversaires des héros sont extrêmement agressifs. Ils tuent sans discrétion et sans raison. Quel est leur intérêt à laisser de telles traînées de sang ? Faire disparaître des témoins gênants ? Pas d'explications crédibles.

Formidablement renseignés, ils sont toujours au bon endroit au bon moment. Quel talent (?)…

Les invraisemblances s’accumulent, et c’est là que Bussi perd la partie. On peut pour le besoin de l’histoire passer sur l’histoire de Noë et des licornes, par contre engager le lecteur dans presque six cent pages sans grand réalisme, c’est plus difficile.



En plus, Bussi livre au passage quelques scènes de sadisme absolu, notamment vis à vis de femmes, et déroule une image des religions assez négative (toutes se seraient mises d’accord pour cacher des secrets).



Tous les Bussi ne se valent pas. Ce « Tobby Rolland » constitue le niveau bas de sa production.



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J'ai dû rêver trop fort

Michel Bussi nous a habitué à de très bons romans et J’ai dû rêver trop fort est une nouvelle fois à la hauteur. Pour être complètement honnête, je l’ai dévoré en moins de 24h tant j’ai été prise par l’intrigue et vous l’aurez compris, ce roman est un vrai coup de cœur.



On fait la connaissance de Nathalie (ou Nathy pour les intimes), hôtesse de l’air de 53 ans, mariée et mère de deux grandes filles. Elle revit étrangement tout ce qu’il s’est passé 20 ans plus tôt : son planning de vol avec une première escale à Montréal, puis Los Angeles, puis Barcelone et enfin Jakarta. Plein de coïncidences se réalisent et il y a forcément quelqu’un derrière tout ça, mais qui ? Qui veut lui faire revivre le passé et sa rencontre avec Yl ?



L’intrigue est prenante dès les premières pages, le suspense monte progressivement et il est impossible de quitter Nathy sans connaitre le fin mot de l’histoire. D’autant que notre héroïne est très attachante et son histoire avec Yl tellement belle qu’on n’a pas envie de les quitter. La fin est triste mais j’ai aimé ce rebondissement autour de Charlotte.



L’auteur nous a habitué au dépaysement dans ces romans : la Normandie, la Réunion, la Corse ici on voyage au fil des escales de Nathy et par un samedi pluvieux, blotti dans son canapé, c’est si agréable : découvrir les rues de Montréal, San Diego et la frontière Mexicaine et flâner dans les rues de Barcelone.
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Un avion sans elle

Tout ça c'est la faute de Plouf la blogueuse. Je savais qu'elle avait lu deux intrigues de l'auteur, elle en avait aimé une et l'autre beaucoup moins. Je me suis retrouvée devant ce livre en ayant dans la tête ce tube de Charlélie Couture, de mes jeunes années. Bref Plouf avait aimé l'autre histoire. J'ai tourné les premières pages qui expliquait l'accident d'avion, le bébé retrouvé, seul survivant (le truc énorme), j'ai fait connaissance avec des personnages caricaturaux et mon cerveau essayait déjà de se libérer (referme ce livre il n'est pas pour toi) et je suis tombée dans le piège. J'ai bien essayé de penser tout au début qu'il y avait forcément une autre explication, on ne me manipule pas comme ça moi l'experte en intrigues policières, et puis j'ai plongé. Entre deux cars, à la buvette de la gare le matin, au boulot, en mangeant et même le soir avant de dormir (chose que je ne fais plus depuis des années) il fallait que j'arrive à l'épilogue, vite. Je le connaissais cet épilogue, j'avais bien essayé de le dire au début, hein. Quoi ? J'ai été manipulée par l'auteur ? Carrément ! Il a une écriture démoniaque, c'est de la manipulation et j'ai adoré.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Nymphéas noirs

On est invité à admirer un tableau...qui est dans le tableau...qui est dans le tableau...

Je n'en dis pas plus, c'est peut être déjà trop...



Un meurtre à Giverny, et la machine judiciaire s'organise avec un improbable et sympathique duo de policiers, pour une enquête qui se concentre sur le village et ses habitants: école et enfants, galeristes, notables, agriculteurs et petits vieux décatis. Et au coeur de l'intrigue, trois femmes: "une vieille méchante, une institutrice menteuse et une fillette égoïste".



Le petit bourg impressionniste prend vie et réalité avec une précision photographique, ironie comprise, face à l'afflux touristique actuel. L'ombre et l'oeuvre de Monet sont en filigrane, la destinée artistique majeure de cette jolie campagne en bord de Seine donne toute sa saveur au récit, et se prête aisément à ce huit-clos fort bien troussé.



Par un montage narratif original, entre onirisme et réalisme, Michel Bussy brouille très bien les pistes. Il manipule et balade joliment son lecteur et quand celui-ci entrevoit l'énigme, il reste accroché par l'intelligence de l'ossature romanesque, par les petits indices évidents "a posteriori". Quelques longueurs néanmoins dans le milieu du livre mais l'auteur sait nous rattraper au bon moment.



Un policier subtil, d'une grande cohérence, au final élégant, que j'ai lu avec plaisir.



Attention à votre prochaine escapade à Giverny!

Il se peut que le fantôme de Monet apparaisse derrière le petit pont japonais...



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Code 612 : Qui a tué le Petit Prince ?

Et si je vous demandais : quel est, selon vous, le livre le plus traduit au monde? Là, vous me répondriez la Bible. C’est effectivement correct, mais après la Bible, quel est-il? Et bien, la bonne réponse est le « Le Petit Prince » d’Antoine de Saint-Exupéry, en près de 318 langues. Paru il y a près de 75 ans, ce livre demeure une énigme à lui tout seul, tout comme le destin funeste de son auteur.



Il y a donc 75 ans paraissait ce conte que certains bien-pensants ont qualifié d’enfantin, de niais mais ont-ils vraiment compris toute la subtilité du récit? Ont-ils réellement compris le message qu’Antoine de Saint-Exupéry voulait transmettre? Ont-ils été plus loin qu’une simple lecture littérale de l’oeuvre? Non, j’en doute.



Ce livre du Petit Prince, je l’ai découvert en quatrième primaire, l’équivalent du CM1 français. Lecture imposée par l’institutrice, je me souviens que certains parents des élèves de ma classe s’interrogèrent quant au niveau du bouquin et de savoir si ce n’était pas trop compliqué de faire lire ce livre à des enfants, seulement âgés de 9-10 ans. Pourtant, malgré notre jeune âge à l’époque, je me souviens encore de cette lecture, près de 26 ans plus tard. Cela démontre ainsi bien le pouvoir de la littérature sur notre vécu.



« Code 612 Qui a tué le Petit Prince » de Michel Bussi se lit comme une enquête policière à la fois sur les mystère du livre en lui-même et ses messages subliminaux que sur la disparition énigmatique de son auteur, le 31 juillet 1944 à bord de son avion. Il disparaît lors d’une mission de reconnaissance dans la Méditerranée, au sortir de la Seconde Guerre Mondiale. Même si des débris de son bimoteur ont été retrouvés fin des années 90, son corps n’a pas été retrouvé et la lumière n’a jamais été faite sur ce mystère.



Michel Bussi, lui-même passionné par cet univers, nous offre une enquête hors du commun qui fait voyager ses lecteurs aux travers de différents pays, tout en évoluant au fil du récit du Petit Prince. J’ai adoré ce livre car il m’a permis de me rappeler cette œuvre lue à 9 ans, de retrouver d’une manière nostalgique cette période de l’enfance qui rimait tant avec l’insouciance. Michel Bussi revient avec beaucoup de poésie sur ce conte qui a bercé l’enfance de nombreux lecteurs.



Faisant le parallèle entre la vie privée de Saint-Exupéry et le substrat de sa fiction, j’ai eu une lecture différente de ce que je me rappelais du livre. Les détails et indices semés par Saint-Exupéry sont mis en lumière et la compréhension du livre est totalement remise en compte. Écrit avec une grande fluidité, c’est à la fois passionnant et attachant avec des personnages hauts en couleurs.



Pour ceux qui n’auraient pas lu « Le Petit Prince », n’ayez aucune crainte. Au contraire, car je pense que Michel Bussi vous donnera envie de le découvrir et si c’était déjà chose faite, c’est une relecture très documentée et envoûtante qui vous sera offerte.



En plus de passer un très beau moment avec la lecture de ce livre, vous ferez une très bonne action puisque Michel Bussi a choisi de reverser tous ses droits d’auteur à la “Fondation Antoine de Saint-Exupéry pour la Jeunesse” qui soutient et cofinance des projets pour la jeunesse en France et dans les domaines de l’éducation et de l’environnement. Alors qu’est-ce que vous attendez pour faire d’une pierre, deux coups?
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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N'oublier jamais

N'oublier jamais est le 2ème roman de Michel Bussi que je lis.

L'intrigue est bien présente, addictive, bien ficelée. Tellement bien ficelée qu'à la fin, je me suis presque perdue (cela m'était aussi arrivée avec Nymphéas Noirs). Un vrai sac de noeuds que l'auteur démèle dans les derniers pages.

Ai-je aimé ? Oui et non.

L'histoire est captivante, mais le déroulement final est tellement gros qu'on se perd presque, il faut se retenir aux pages du livre pour maintenir le cap de la lecture.

Alors oui, j'ai aimé, mais... mais je ne reviendrai pas tout de suite vers cet auteur.

Oui, mais à petite dose, de temps en temps...
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Nymphéas noirs

Les romans de Bussi (et autres auteurs du même type) attirent les foules.

Et généralement je les fuis.

Tout comme le village de Giverny...et plus particulièrement la maison de Monet. Faire trois heures de queue sous le soleil tapant à l'heure du déjeuner pour visiter une simple maison décorée de quelques estampes japonaises sans jamais pouvoir s'émerveiller devant un vrai tableau de maître, ça relève un peu du masochisme. La chambre aux murs blancs, la salle à manger jaune, la cuisine bleue – C'est bien tu connais tes couleurs, mon chéri-, c'est plutôt sympathique mais non, ça ne mérite pas ce défilé incessant de japonais, d'américains, de groupes scolaires, de clubs du troisième âge...



Ceci dit, quand on lit l'entrée en matière et alléchante du site officiel, ça donne envie :

« En entrant dans la maison de Monet, le visiteur doit imaginer la maison résonnant des cavalcades des huit enfants, des allées et venues de Claude Monet entre son atelier et le jardin, l'atmosphère qui régnait dans la cuisine dès le matin quand les légumes arrivaient tout frais du potager, les retours de marché, les arrivées des amis venus de Paris… »

Oui..c'est vrai..mais tout de même, ces gens autour de vous, leurs commentaires pénibles, les gosses qui piaillent ou encore le regard courroucé de la vigie à chaque fois que vous tentez un geste vers un objet, ne serait-ce que pour le frôler, le caresser...ça limite drôlement l'imagination !

Bon d'accord pour la maison, mais les jardins alors ??

C'est pire !

Si t'as le malheur de rester en admiration devant un parterre de capucines ou en pâmoison le nez collé aux rosiers qui embaument, tu peux être sûr que ça dérange l'avancée des autres personnes qui piétinent derrière toi et qui aimeraient bien ne pas rester coincés devant un massif de buis inintéressant. En plus, ils sont pressés de s'agglutiner sur le pont japonais alors...



C'est ça Giverny ??



Euh...Joker !



C'est comme les romans de Bussi. Tout le monde se précipite pour les lire. Pas autant que Lévy, Musso, Pancol ou Gavalda mais tout de même !

Je ne vais pas refaire ici le procès des écrivains populaires mais vous avez compris où je veux en venir.



Bon et alors ? « Nympheas noirs » dans tout ça ??



Eh bien voilà...je vais vous l'avouer maintenant. Malgré tout ce que j'ai dit plus haut sur la Maison Claude Monet, c'est toujours un plaisir pour moi d'y retourner. le charme du lieu, les lumières, les parfums, la simplicité me permettent de faire abstraction de tout le reste...

Et là vous me voyez venir avec mes gros sabots.

« Nympheas noirs », contre toute attente, m'a charmée, m'a flouée, s'est jouée de moi et m'a conquise ! ( Quel filou, ce Bussi!!)

Voilà, c'est malin, maintenant, j'ai envie de retourner à Giverny mais,il est fort possible que je fasse un détour par l'Orangerie ou encore le musée Marmottan, voire le musée de Vernon, bien avant tout de même !
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Nymphéas noirs

Bon et bien voilà, je viens de terminer Nymphéas Noirs et je me dois d'émettre une critique... Me voilà bien embêtée !

Ai-je aimé ou pas ? Toute la question est là...

Je ne connaissais pas cet auteur et 2 amies me l'ont conseillé.

Essayons d'être constructive :

1- L'histoire : complexe. J'ai lu ce roman au ralenti. Entre 2 pauses lecture, j'avoue ne pas avoir pensé à l'intrigue comme cela m'arrive lorsque je suis pressée de reprendre le cours de l'histoire... En tant que lecteur, on se retrouve au même point que les policiers, complètement perdu. On ne comprend rien : pourquoi, qui, comment ?

2- Tout au long du livre, j'ai eu l'impression de "lire" un tableau de Monet. Et cela est très agréable. Les descriptions sont pleines de couleurs, de mouvements peints... A ce niveau, chapeau à M. Bussi. D'ailleurs, je vais ressortir de ma bibliothèque un livre sur Claude Monet car ce livre m'a donné envie de me plonger un peu plus dans les oeuvres du peintre. L'auteur donne envie de visiter Giverny et les environs et de se plonger dans l'ambiance normande des impressionnistes.

3- La fin : inattendue, c'est vrai... Je n'imaginais pas du tout une telle fin. Bravo pour la surprise.

Sur le coup, en tournant la dernière pas, je me suis surprise à penser : tout cette lecture pour ça !?? Mais après tout, oui, ça valait le coup.

Idéalement, une relecture du livre serait presque nécessaire pour redécouvrir l'histoire en connaissant la fin... Peut être un jour, je m'y replongerai, mais pas tout de suite...
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Nymphéas noirs

Emballée par Un avion sans elle, qui fut aussi l’occasion de découvrir l’auteur, Nymphéas noirs, polar aux multiples prix était un choix logique. Avec finalement une pointe de déception. Il faut vraiment arriver au terme du roman pour apprécier l’astuce (que je ne révélerai pas, bien entendu ) de construction qui fait toute l’originalité du roman.



Les points positifs :

l’exploration de l’univers du peintre des nymphéas,,

la découverte livresque de Giverny, qui, au fil de ces pages , a un côté Clochermerle du pinceau,

une intrigue savamment conduite avec un suspens intéressant.



Les points négatifs :

une tendance copié-collé pour les commentaires concernant la vie et les oeuvres de Monet, qui ont du mal à se fondre dans le propos.

des redites qui alourdissent le texte et donnent envie de parcourir les pages en diagonale, tout en étant conscient du risque de passer à côté de quelque chose.



Les personnages manquent un peu de nuances (mais c’était déjà le cas dans Un avion sans elle), ce qui n’est pas rédhibitoire.Toute l’intrigue reposent sur eux et ont une propension à vous embarquer sur des fausses pistes, au sein d’un labyrinthe diabolique.



Exploration à poursuivre, pour cet auteur qui attire à présent le chaland dès que paraît un nouvel opus signé de son nom


Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Mon cœur a déménagé

Lorsque j'ai vu que Lizzie proposait en version audio sur Netgalley le dernier roman de Michel Bussi, je me suis dit qu'il serait intéressant de découvrir l'une des œuvres de l'auteur sous ce format. Je suis très heureuse d'avoir tenté l'expérience car il n'a fallu que quelques minutes pour que je me retrouve plongé dans le récit.



On y rencontre le personnage d'Ophélie, une petite fille qui, du haut de ses sept ans va vivre un drame familial qui va la marquer à jamais. De celui-ci va naître un désir de vengeance qui ne la quittera plus et qui guidera ses choix, car au bout de celui-ci se trouve sûrement une vérité tant recherchée.



En débutant cette écoute en compagnie des voix de Laure Filiu Jean-Marc Coudert, je ne pensais pas être rapidement prise dans cette histoire aux multiples rebondissements. J'ai trouvé les intonations prises par nos deux lecteurs d'une grande justesse et, cela a pour effet que l'on éprouve beaucoup d'empathie pour nos personnages auxquels on ne peut que s'attacher.



J'ai trouvé très intéressant la manière dont Michel Bussi a abordé les thèmes très forts des violences familiales et du féminicide sous l'angle du prisme des travailleurs sociaux dont on ne connaît pas forcément le travail et qui pourtant ne peut être que félicité (avec une mention spéciale pour Béné).



Je tiens à remercier les Éditions Lizzie et Netgalley France pour m'avoir permis de découvrir le dernier roman de Michel Bussi que j'ai vraiment adoré et dont je décerne une mention spéciale pour sa couverture qui finalement évoque tant de chose en seulement une seule image.

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Nymphéas noirs (BD)

J'étais ravie de recevoir en cadeau cette BD car même si je ne suis pas très fėrue de ce type de livre, l'adaptation du merveilleux roman de Michel Bussi ( mon préféré de lui) me tentait!



J'ai retrouvé avec plaisir la trame de cette intrigue, bien respectée. Michel Bussi écrit d'ailleurs:" Mes Nympheas noirs étaient réputés inadaptables en images. Le scénario subtil de Fred Duval , le dessin délicat de Didier Cassegrain prouvent le contraire." Pourtant, effectivement, au regard des distorsions temporelles, ce n'était pas évident de les transcrire en images. Les différentes époques s'entrelacent, d'une planche à l'autre. C est parfois un peu confus, brutal, pour qui ne connaît pas le roman. Mais l'ensemble en restitue judicieusement l'ambiance. De même que le texte , très proche de l'original.



Le dessin est tout en contrastes de couleurs. Lumineux , un peu flou comme des taches impressionnistes, lorsqu'il présente Giverny, le village, le jardin de Monet. Et très exact aussi, car j'ai reconnu les endroits où je me suis promenée il y a quelques années. Sombre pour les scènes intimistes ou inquiétantes.



Les femmes sont sensuelles, pulpeuses, mention spéciale à Stéphanie, aux robes décolletées affriolantes! L'inspecteur Laurenç a une tête de jeune premier de cinéma. Je ne le voyais pas vraiment ainsi... Et la vieille dame narratrice, comme dans le roman, a un air machiavélique...



Après lecture, je suis agréablement surprise par cette adaptation. L'atmosphère mystérieuse, le jeu sur le temps s'y retrouvent. Mais bien sûr je reste imprégnée par le roman avant tout...



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Maman a tort

Michel Bussi nous fait douter. Pourquoi un enfant de trois ans raconterait que ses parents ne sont pas ses parents ! on aurait tendance à le croire mais son doudou lui parle, de plus Malone ne doit pas être touché par la pluie et il raconte des histoires de châteaux, de fusée ou bateaux pirates ...Bon ok, ce môme à l'imagination débordante !!







Oui mais alors pourquoi un psy se démènerait pour qu'une enquête soit réalisée auprès de cette famille! Ah vous aussi vous douter maintenant hein ...



Sans l'ombre d'une preuve, que sur les dires de ce gamin, la responsable du poste de police va avoir sa curiosité éveillée par ce psy.



En parallèle, notre commandante est sur la piste de deux braqueurs de boutiques de luxe. Deux sont déjà mort, il leur reste à retrouver les deux motards et le butin.. Facile me direz vous ! Eh bien non, c'est qu'ils sont filous ces méchants. Cela fait tout de même 10 mois qu'ils sont sur leurs traces !



Voila la toile de fond de ce bouquin, la plume de Michel Bussi est impeccable, pas de fioriture, pas de digressions.



Là où je suis un peu septique, c'est sur les raisons pour lesquels cette enquête est menée ( la première hein vous suivez ??) . Un commandant de police qui croit sur parole un psy ( accessoirement elle le trouve craquant, elle recherche désespérément un homme non un géniteur !) et fait passer l'Affaire avec un grand A en second plan. Surtout une femme qui a toujours mis sa carrière avant sa vie perso. C'est le point négatif de cette histoire, enfin négatif il me titille mais pas suffisamment pour faire défaut au bouquin.

Ce psy avait des yeux étoilés à vous persuader qu'il existe une vie sur Mars, à vous convaincre de monter à deux dans une fusée pour aller la repeupler.

En dehors de cela, Michel Bussi est un génie ! il nous raconte des histoires de pirates, de chevaliers et autres, toutes avec leurs petites morales de conte de fées. Tout imbriqué parfaitement dans son intrigue psychologique.



Et le plus ! Mesdames et Messieurs, tout le roman est aussi un gigantesque conte de fée polarisée! Je m'explique ... Vous allez avoir à faire avec Mme Augresse , Monsieur Dragonman, Pierrick Pasdeloup et J-B Lechevalier. Tous les quatre vont essayez de comprendre ce qu'il se passe dans la tête de ce gosse !



Un bon bouquin donc qui se lit tout seul.
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On la trouvait plutôt jolie (BD)

Club N°50 : BD sélectionnée

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Cette histoire sur l'immigration et le déracinement ne laisse pas indifférent (trafic d'êtres humains, prostitution, corruption...).



Elle balaie l'humanité dans tout son spectre du plus vil au plus lumineux.



Néanmoins l'adaptation du roman est très condensée.



Wild57

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Jouant toujours des codes pour surprendre son lecteur, l'histoire rappelle, si besoin il y a, l'exploitation des réfugiées.



VT

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Petite déception pour cette adaptation de Michel Bussi, le scénario est souvent confus avec des manques de repères géographiques.



J'ai largement préféré l'adaptation de "Nymphéas noirs".



Aaricia

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T'en souviens-tu, mon Anaïs ?



Quelques mois plus tôt ...



Ca faisait plus d'une heure que je faisais du stop, en marchant à côté de la départementale 982, à l'ouest de Rouen, quand enfin une voiture s'est arrêtée.

Il était temps. Je commençais à avoir une crampe au pouce. Je ne sais pas si le temps pluvieux de Normandie est juste une légende urbaine mais en tout cas je suis complètement trempé.

La vitre se baisse et l'homme au volant me demande :

- Vous allez où monsieur ?

- Bonjour, je dois me rendre à Flers. Je ne suis même pas sûr d'être sur la bonne route, je suis complétement pommé.

- Ce n'est vraiment pas la porte à côté dîtes moi ! Ecoutez, je me rends à Caen en fin de journée, je pourrais déjà vous rapprocher. Mais avant je dois faire quelques recherches dans les environs dans le cadre de mon futur livre. Si ça ne vous dérange pas de sillonner le pays De Caux, montez !

- Vous n'êtes pas un pervers ou un psychopathe au moins ?

- Non. Mais si j'en étais un je ne vous le dirais probablement pas.



- Ca vous dérange si je mets un peu de musique ?

- Ben non, c'est votre voiture et c'est déjà bien aimable à vous de vous être arrêté.

Le lecteur CD enchaîne alors les chansons, à commencer par un avion sans aile de Charlelie Couture : Comme un avion sans aile / J'ai chanté toute la nuit / J'ai chanté pour celle / Qui ne m'a pas cru toute la nuit ...

Puis ça a été le tour de Mistral gagnant de Renaud : Enfin il faut aimer la vie / Et l'aimer même si le temps est assassin / Et emporte avec lui le rire des enfants / Et les mistrals gagnants ...

Suivi du tube de Mylène Farmer en 1984 : Un maman a tort / Deux c'est beau l'amour / Trois l'infirmière pleure / Quatre je l'aime...

On a également eu droit à la chanson de Pierre Perret, Lily : On la trouvait plutôt jolie, Lily / Elle arrivait de Somalie Lily / Dans un bateau plein d'émigrés / Qui venaient tous de leur plein gré ...

Des titres qui me rappellent quelque chose, qui ont un lien. Je l'ai sur le bout de la langue. Je regarde le conducteur plus attentivement et les engrenages se mettent en place.

C'est Michel Bussi ...

J'essaie de rester calme, de ne pas me changer en fan hystérique ou pétrifié d'intimidation. Auteur parfois décrié, j'ai beaucoup aimé pour ma part la majorité de ses romans.

Peut-être que le mieux, c'est de faire comme si de rien n'était.



Nous arrivons rapidement dans la petite commune de Touffreville-les-Corbeline où a justement lieu la brocante annuelle. Michel se gare à proximité, et je l'accompagne, regardant principalement les livres d'occasion, à la recherche de la perle rare. Genre Sang famille, actuellement le roman le plus dur à trouver de l'écrivain et l'un des seuls que je n'ai pas encore lus.

- Vous saviez que dans la région on appelle ces évènements des foires-à-tout ?

- Je connaissais le terme mais j'ignorais qu'il était principalement utilisé par ici. Et qu'est-ce qu'on doit chercher exactement ?

- J'ai juste une idée de nouvelle, qui s'appellerait "Vie-de-grenier", mais je recherche l'inspiration, je dois m'imprégner des lieux, pour rendre au mieux cette ambiance, décrire ces rues et ces chineurs à la recherche de bonnes affaires ou d'antiquités, et trouver une chute qui soit à la fois originale et réaliste. C'est un peu ma marque de fabrique, que ce soit dans mes romans ou mes nouvelles. Ce qu'on appelle un twist.

- Ce serait quoi le sujet de cette histoire ?

- Eh bien j'imagine un personnage principal qui serait fasciné par les mystères, les enquêtes, les affaires non résolues. Un modeste écrivain régional qui publierait ses recherches et qui dévoilerait par le biais de ses écrits les secrets régionaux qu'il aurait percés à jour.

Un jour, son épouse l'obligerait à sortir un peu, à arpenter ces rues couvertes de vieilleries. Et il se retrouverait avec une nouvelle énigme insoluble à résoudre.

- de quelle genre ?

- Eh bien, j'imagine qu'il tomberait sur un stand un peu particulier, où des jouets et des albums attireraient son attention. Ils reconnaîtrait les films de Disney que regardaient ses enfants et mettrait cette pointe de nostalgie sur le compte du hasard ... Jusqu'à reconnaître également les poupées de sa fille, les disques de son fils. Des objets courants pour la majorité mais qui en si grands nombre deviendraient une anomalie obsédante. Ces souvenirs, ce sont les siens et ceux de ses enfants qui ont quitté le domicile parental depuis belle lurette déjà. Mais ce cheval à bascule, ces albums, sont-ils ceux de son propre foyer ou est-ce juste une coïncidence ? Comment auraient-ils atterris entre les mains de cette brocanteuse ?



Peu après, nous remontons dans la voiture et nous passons par de jolies petites communes telles que Yvetot, Sainte-Marie-des champs, avant de rejoindre la départementale 20. Grémonville, Amfreville-les-champs, Doudeville...

On s'arrête à proximité de cette dernière, près d'un manoir au doux nom de "La Renardière".

- C'est là que va se situer une autre de mes histoires ! J'imagine très bien mes personnages. Un couple âgé de Parisiens qui prendrait des vacances ici même et qui, en arrivant sur ce petit chemin, entendraient un étrange cri, peut-être animal. Ils rencontreraient ensuite Monsieur Lefebvre, au lieu de son épouse avec laquelle ils avaient correspondu pour la location. Et là, les mystères s'enchaîneraient les uns aux autres : Ils ne rencontrent jamais l'épouse censée leur expliquer le fonctionnement du gîte. La seule consigne qu'ils ont obtenus de la part de leur hôte c'est de ne pas toucher à l'armoire normande dans leur chambre : Un petit bijou d'orfèvrerie, un héritage familial rendu fragile par les années et qui menace de s'effondrer. Et peu à peu, les coïncidences ne pourront plus en être, et le vieux couple, qui s'en amusait initialement, commence à additionner deux et deux et à s'inquiéter véritablement.

- Et comment ça se termine ?

- Ca je le garde pour moi, n'y voyez aucune offense.



On remonte dans la voiture pour une dernière escale, poursuivant au nord sur la départementale. On tourne à droite juste avant d'arriver à Saint-Valery-en-Caux.

Michel Bussi met le volume à fond et laisse s'exprimer la voix d'Hubert-Félix Thiéfaine :

"On s'est aimé dans les maïs / T'en souviens-tu mon Anaïs / le ciel était couleur de pomme / Et l'on mâchait le même chewing-gum."

Je reconnais la chanson de 1979 de l'album Autorisation de délirer : Dernière station avant l'autoroute.



Dernière halte à Veules-les-Roses, sur la côte d'albâtre. Un village d'environ six cent habitants aux nombreuses caractéristiques : Classé depuis septembre 2017 parmi les plus beaux villages de l'hexagone, il est également traversé par le plus petit fleuve de France : La Veules mesure en effet ... 1149 mètres.

- Vous saviez que Victor Hugo avait séjourné ici à plusieurs reprises, notamment durant ses vieux jours ?

Il me montre une photo sur laquelle Victor Hugo est entouré de nombreux enfants. La photo date de 1882.

- Mais le mystère ici qui m'obsède le plus est celui d'Anaïs Aubert, connue également sous le nom de Mademoiselle Anaïs, une célèbre actrice de la comédie française qui a eu un véritable coup de coeur pour ce petit village. Elle a fui Paris en 1826, sans explication, et a séjourné ici quelques semaines avant de retrouver la capitale. Pourquoi ? Des théories plus farfelues les unes que les autres courent encore aujourd'hui, mais je me suis penché sur son histoire, sur les personnalités qu'elle a fréquentées, sur le contexte de l'époque, et je pense que j'ai trouvé la solution. En tout cas, une hypothèse possible qui expliquerait tout.

- Donc ça sera une nouvelle historique ?

- Oui et non. Je vais m'appuyer sur des faits réels du dix-neuvième siècle mais l'histoire se déroulera de nos jours. Une jeune mère, Ariane, se découvrira de nombreux points communs avec cette Anaïs Aubert. Elle emménagera dans le village et essaiera d'y installer son commerce, mais elle sera confrontée à des mystères inexplicables : L'impression d'être épiée constamment dans sa propre maison, sa fille de trois ans qui possède d'inexplicables capacités prodigieuses, ou encore cette photo qui semble avoir disparu de tous les exemplaires du guide "Les promeneurs de Veules" ...



Un dernier regard aux chaumières, aux moulins à eau, à l'abreuvoir de ce village aussi pittoresque que chargé d'histoire et nous repartons vers Caen, une longue route nous attend et nous traversons le pays De Caux dans l'autre sens.

- Il n'y aura que trois nouvelles dans votre recueil ? Ca ne fait pas beaucoup.

- "T'en souviens-tu, mon Anaïs" et "Vie-de-grenier seront des textes assez longs, presque des novellas. Mais je pense en effet en ajouter une dernière parce que les personnages d'Aja et de Christos me manquent. Ce sont des flics de l'île de la Réunion qui jouaient un rôle important dans mon roman "Ne lâche pas ma main".

- Et vous avez déjà une idée de la nouvelle affaire à laquelle ils seraient confrontés ?

- Plus ou moins, oui. Je pense à une intrigue qui s'intitulerait "Une fugue au paradis" et qui se déroulerait sur quelques heures seulement. Juste avant et juste après le nouvel an, en alternance. Il y aurait bien sûr une affaire de meurtre à résoudre, celui d'un jeune homme poignardé retrouvé au petit matin au bord de l'océan. Et parallèlement, la veille au soir, des jeunes qui s'apprêtent à fêter la saint Sylvestre. Des garçons de l'île et deux filles de la métropole qui finiraient par se rejoindre.



Quand l'auteur me dépose dans les rues caennaises, je le remercie tant pour le transport que pour toutes ces histoires que je promets de découvrir à leur future publication, pour en découvrir la version intégrale.

Et je ne peux m'empêcher de crier quand le véhicule redémarre :

- Merci pour tout monsieur Bussi !



* * *



Ps 1 : Quelques mois plus tard, j'ai enfin pu lire ce fameux recueil, dont la lecture fut très agréable. Même si on voit venir de plus ou moins loin la majorité des chutes, l'intérêt de ces nouvelles ne s'arrête pas là puisqu'elles sont toutes enrichissantes, souvent instructives ou émouvantes.



Ps 2 : Toutes mes excuses aux habitants du pays De Caux pour les imperfections géographiques ou culturelles de mon histoire ... qui n'a bien évidemment eu lieu que dans mon imaginaire.



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Ne lâche pas ma main

Nous sommes sur l'île de la Réunion, un décor paradisiaque et une ambiance reposante et tranquille pour ce jeune couple, Martial et Liane Bellion, qui a décidé de venir y passer quelques jours de vacances avec leur petite fille âgée de 6 ans surnommée Sofa. Mais cela tourne au drame, un vendredi, jour où Liane disparaît tragiquement. Elle est montée dans sa chambre vers 15h et à 16h, son mari, s'inquiétant de son absence prolongée, monte pour la rejoindre. Accompagné du gardien qui lui a ouvert la porte, quelle ne fut pas leur surprise de découvrir que Liane s'était volatilisée comme par magie et qu'en plus, du sang gisait sur le sol. Malgré la déclaration de Martial pour signaler la disparition de sa femme, tout porte à croire que c'est lui qui l'a assassinée. De plus en plus de témoignages concordent pour affirmer que Martial est bien le seul à être remonté dans sa chambre entre 15h et 16h. Des employés de l'hôtel l'accablent encore d'autant plus que ses déclarations deviennent confuses et contradictoires. La situation s'aggrave pour la police lorsqu'elle découvre que celui-ci a disparu avec sa fille... Une course-poursuite effrénée va alors s'engager sur cette île... Martial a-t-il réellement tué sa femme?



Des vacances qui tournent au drame, un lieu paradisiaque qui devient infernal, un personnage au dessus de tout soupçon qui devient un criminel...Tout est réuni pour faire de ce roman un bon polar que l'on ne lâche pas, justement...

Avec des descriptions locales très détaillées, on est très vite plongé dans les eaux turquoises de cette île. Mais, Michel Bussi ne tarde pas à nous entrainer vers un monde beaucoup plus sordide où les meurtres et les coupables prennent leur place. Des chapitres courts où le narrateur change, une écriture envolée, un rythme soutenu, une intrigue palpitante qui s'intensifie au fil des pages, ce polar gagne en intensité et en rebondissements.



Ne lâche pas ma main... moi, j'ai pris mon pied...
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Au soleil redouté

Je rentre à peine des îles Marquises et qu'est ce j'ai bien fait d'entreprendre ce voyage !



Tout commence dans ma petite librairie de quartier lorsque je tombe sur l'édition poche avec cette couverture orange et ce tiki de toute beauté qui m'appellent ! Que celui qui n'a jamais acheté un roman juste pour sa couverture me jette la première pierre !



De Monsieur Bussi, j'avais adoré Nymphéas noirs, beaucoup moins Un Avion Sans Elle. Et pour dire vrai, à force de le voir partout, je ne m'étais plus trop intéressé à sa prose.

Pourtant, j'ai embarqué direct pour ce séjour sur les terres de Brel et Gauguin. Comme si j'y étais. le cadre est splendide et original pour un jeu de massacre plein de cadavres exquis.



Elles sont cinq à avoir remporté un concours d'écriture, cinq femmes. Elles débarquent alors au paradis pour un stage d'écriture avec le faiseur de best-sellers, Pierre-Yves François.



Hommage assumé à Agatha Christie et à ses dix petits nègres, ce roman m'a offert un vrai bon moment, les coups de soleil en moins !



Ah ! La magie de la littérature … et le machiavélisme de Michel Bussi !



Il offre un roman intriguant, piquant et complétement dépaysant où il joue avec nos nerfs jusqu'à la fin que je n'avais pas vu venir, sombre idiot que je suis ! Et pourtant, j'ai cherché ! Qu'est ce que j'aime me faire mener en bateau, surtout dans les îles Marquises !



Je vais m'en lire d'autres romans de Monsieur Bussi mais évidemment, en bon collectionneur qui se respecte, il faut que je me procure les éditions limitées aux couvertures sublimes de Manon Bucciarelli !



Avis aux amateurs, quels sont les incontournables de cet auteur ?


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