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Citations de Max Monnehay (153)


Ce qui me poussait à croire que François avait quelques casseroles en forme de cadavres au cul, c'est l'expérience. Je travaille depuis dix ans en milieu carcéral, et les détenus savent que je suis prisonnier d'un autre type de menottes.
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- (...) lorsqu'on devient parent, on doit faire le deuil d'une forme d'insouciance, de liberté, et l'on découvre avec terreur, parfois, que l'échec nous est devenu interdit. Qu'on ne pourra jamais se laisser aller, oublier nos devoirs, partir pour tout recommencer ou, même, se laisser mourir.
(p. 165-166)
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- Comment on fait, une fois là-bas ?
- Comment on fait quoi ?
- On lui balance la lettre (...), et puis quoi ?
- Bah j'en sais rien, on improvise.
- En général, les flics qui disent ça dans les films font de la merde l'instant d'après.
- C'est pour ça que j'en regarde jamais.
(p. 241)
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- On peut parler ?
- Si tu me dis qui t'es, p't-être.
- Je suis flic.
Il lâcha un petit rire nasillard.
- Tu me prends pour un con...
- Non.
- T'es pas une flic, toi.
- Pourquoi je pourrais pas être une flic, dis-moi ?
- Parce qu'il y a aucune flic qui m'a jamais donné envie de la tringler.
Anaïs imagina qu'elle faisait sauter les petits yeux noirs avec la pointe d'un canif. Puis elle lui offrit son sourire extra-large.
(p. 136)
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Comme lui, elle cherchait obstinément à régler une dette ancienne, sans savoir ni comment ni même à qui. A la différence près que lui savait que souffrir ou s'offrir en sacrifice ne rachèterait jamais leurs fautes.
L'autopunition était un leurre dont on devenait vite accro.
(p. 97)
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(...) ces maux ordinaires des classes privilégiées : névroses de bourgeoises désoeuvrées et autres crises de la quarantaine de notables confrontés à la vacuité d'une vie qu'ils comprenaient soudain ne jamais avoir vraiment choisie.
(p. 31)
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La douleur elle-même, il l'avait constaté plusieurs décennies auparavant, était tout à fait apte à constituer un asile. Parce qu'il n'y avait pas matériau plus solide que la souffrance quand on voulait ériger un mur entre soi et le monde.
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Si son plan était de faire croire à un suicide, c’est foutu. Un double suicide par pendaison, c’est aussi crédible qu’un Amish au Hellfest. (p. 240)
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Il n’était pas rare qu’un gardien mal luné le fasse poireauter, juste pour se rappeler à lui-même qu’ici, malgré les conditions de travail à chier, la violence et la sinistrose ambiante, il était du bon côté du pouvoir. Certains hommes ont besoin de croire que s’ils baignent dans la même merde que tout le monde, toujours en avalent-ils un peu moins que les autres. (p. 119)
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Il avait mal dormi – ce qui n’était pas franchement inhabituel, surtout depuis qu’il avait remplacé le whisky par la camomille. D’ailleurs, il comptait également mettre un terme à cette pratique inavouable, étant donné que se réveiller trois fois par nuit à cause d’une vessie pleine de jus de plante allait un peu à l’encontre de son objectif premier. (p. 47)
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- Les procédures, tu sais... C'est comme le coloriage : les lignes sont là, mais y a rien qu'empêche vraiment de débor-der. Volontairement ou involontairement.
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On ne guérit pas, Samia. On continue simplement de battre des jambes pour ne pas couler.
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《 Hey! Y a quelqu'un? On vous réveille, hein... On aurait besoin de vérifier deux, trois points avec vous. Au commissariat, on sera mieux. Le samedi c'est chouquettes. Vous aimez les chouquettes ? 》
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- Y a quelqu'un qui un jour a dit : la procédure est cette machine dans laquelle vous entrez tel un cochon et dont vous ressortez comme une saucisse.》

Il soupira longuement.

«Ouais, et ce mec s'appelait Ambrose Pierce. Vous êtes pas le premier à me la sortir, Doc. Mais la procédure, saucisse ou pas, ça reste la procédure.》
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Quand, de retour dans sa voiture, elle avait réajusté son rétroviseur intérieur, elle avait eu un choc. Des cernes bleu foncé, comme creusés au burin, les cheveux secs et pleins d'épis et tant de vaisseaux éclatés dans les yeux qu'on aurait cru des aperçus de cartes routières.
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Parce que, soyons sérieux, y a aucun rasta blanc qui ressemble pas plus ou moins à un balai à franges.
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[...] il posa les yeux sur l'épaisse pochette cartonnée que Polony - il se rappelait son nom à cause de la journaliste, cette grande rousse réac dont il lisait parfois les papiers - tenait serrée sous son bras.
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"Marcus, quand j'ai dit que t'étais ici chez toi, je voulais pas dire que t'étais autorisé à venir coller tes balloches sur mon plan de travail."
Le colosse se retourna, nu comme un ver, avec une spatule en bois qui dans sa main avait l'air d'un bâtonnet d'esquimau. Dans la poêle derrière lui grésillaient une demi-douzaine d'oeufs au plat.
(p. 203)
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Le bar n'était, en basse saison, fréquenté que par des Rochelais pure souche. L'été, les touristes s'y pressaient, loin d'être rebutés par un accueil franchement glacial : c'était une grosse partie de son charme. Depuis qu'un célèbre guide de voyage l'avait qualifié "d'inclassable bastringue où se faire rembarrer par la barmaid est une expérience mystique en soi", on y croisait toutes sortes de vacanciers en mal d'émotions fortes.
(p. 119)
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- Moi aussi si j'avais perdu la femme que j'aimais je me torcherais la gueule à la moindre occasion.
Caranne éprouva une intense vague de reconnaissance : le franc-parler de Marcus était le garde-fou qui lui interdisait de se mentir à lui-même. Impossible, avec ce gars-là dans les parages, de se raconter des histoires pour mieux dormir la nuit. C'était salutaire, en un sens, même si la réalité n'était vraiment pas belle à voir.
(p. 93)
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