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3.82/5 (sur 585 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Auteure de "La nuit pour adresse" et de "L'enfant céleste".
Elle a aussi publié deux anthologies au Mercure de France : "Le goût de la forêt" et "Le goût de la nuit".



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Découvrez l'émission intégrale ici :https://www.web-tv-culture.com/emission/maud-simonnot-l-heure-des-oiseaux-53467.html Elle s'imaginait plutôt scientifique et là voilà évoluant dans le monde des lettres. Issue d'une famille où le livre n'avait pas une place essentielle, c'est dans la bibliothèque de sa petite commune de province que Maud Simonnot découvre le plaisir de la lecture. Voilà, comment de fil en aiguille, les études scientifiques deviennent des études de lettre, comment après un doctorat de lettres, la jeune femme se retrouve au service culturel de l'ambassade de France en Norvège, comment elle trouve sa place chez Gallimard en tant qu'éditrice et comment elle publie aujourd'hui son nouveau roman « L'heure des oiseaux ». En parallèle, Maud Simonnot s'est vu confier la direction de la prestigieuse NRF, la nouvelle revue française, dont le premier numéro date de 1909 et qui depuis, reste une référence dans le monde littéraire. Au-delà d'être éditrice, avec une prédilection pour les premiers romans, Maud Simonnot fait aussi le choix d'être auteur, avec deux anthologies, recueils de textes autour des thématiques de la forêt et de la nuit, puis une biographie consacrée à Robert McAlmon, premier éditeur d'Ernest Hemingway, au parcours chaotique. Et puis vint l'envie du roman, inspirée par les années que Maud Simonnot passa en Norvège. « L'enfant céleste », en lice pour le prix Goncourt 2020, racontait l'histoire de Célian, ce gamin mal dans sa peau, qui avec l'amour de sa mère, sur une petite île de la mer Baltique allait découvrir une vie nouvelle au coeur de la nature et de l'immensité du ciel. Les ambiances insulaires semblent parler à Maud Simonnot puisqu'avec son nouveau roman, « L'heure des oiseaux », elle nous emmène à Jersey, bout de terre entre la France et l'Angleterre surnommée, « L'île aux fleurs ». Là, dans ce cadre paradisiaque, dans les années 50, des dizaines d'enfants d'un orphelinat furent violentés et abusés par le directeur mais aussi des notables locaux. Révélée au début des années 2000, l'affaire fit grand bruit mais retomba bien vite dans l'oubli, face à la pression de la population de Jersey et de son gouvernement autonome, ne voulant pas abîmer l'image idyllique de leur coin de paradis, manne touristique s'il en est. Ainsi donc, après l'humiliation de l'enfance vint la double peine pour les victimes devenues adultes, celle d'être réduit au silence. Maud Simonnot s'inspire de ce fait divers sordide pour imaginer une jeune femme d'aujourd'hui, partant sur les traces de ces enfants sacrifiés, en particulier le personnage de la petite Lily. Mais la force de ce roman est d'être empreint de beaucoup de pudeur, de douceur, de beauté et de poésie. Des personnages secondaires viennent contrebalancer la violence du propos et les paysages de Jersey tiennent toute leur place dans cette histoire qui fend le coeur et porte en elle une douce mélancolie. le livre de Maud Simonnot, « L'heure des oiseaux » est publié aux éditions de l'Observatoire et c'est un coup de coeur.

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Citations et extraits (149) Voir plus Ajouter une citation
La maison, construite sur une lande entre la mer et la forêt, est encore plus belle que nous l’avions espéré. Une grande bâtisse en bois, deux étages au plafond bas dont les pièces déclinent des camaïeux de gris et de verts. Des tonalités douces, assourdies, reposantes. (page 62)
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Il m’a dit ce qu’il sait par expérience. Qu’un surdoué ce n’est pas quelqu’un de plus intelligent mais quelqu’un qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable. Qui réinterroge sans cesse le récit collectif, inepte, factice.
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Mon existence était une eau qui coule entre les mains. Je désirais dormir, oublier et être oubliée. Ne plus jamais avoir mal, ne plus jamais aimer.
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J’aurais dû m’y attendre, je connaissais le discours freudien - « votre expérience amoureuse désastreuse s’explique par une enfance dysfonctionnelle, une psyché insuffisamment consciente d’elle-même... », cette obsession à vouloir dénicher une origine dans le passé, comme si en plus de sa peine il fallait encore chercher en quoi on était responsable de son malheur.
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Ce que je ne lui dirai pas, pas tant qu’il sera enfant, c’est combien je peux le comprendre et me retrouver en lui. Moi à qui on reprochait d’être trop exaltée, trop sensible, et d’absorber comme une éponge les émotions, les bruits, les variations de la lumière. Je connais cette démarcation invisible qui sépare toujours des autres. (page 42)
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Je comprends enfin cette notion enseignée dans un cours de philosophie : l’aventure, plus qu’une interruption du cours des événements ou un voyage vers un ailleurs inconnu et exaltant, est surtout une disposition à être dans le temps. (page 130)
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J’évoque ces mondes flottants qui gravitent en silence, le mouvement à la fois apparent et inimaginable de cette nuit infinie, son architecture secrète, et ces autres morts dont la brillance nous éblouit encore. Il me répond que ce qui le fascine le plus ce ne sont pas les étoiles scintillantes mais le noir entre les lumières. (pages 114-115)
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Elle détache lentement ses mots : « Quand on a vécu une véritable histoire d’amour on en est marqué à vie. Cependant je crois qu’il faut que tu acceptes de couper ces derniers liens d’affection qui traînent après les passions déchirées. Il faut être raisonnable, car une chose est sûre : ni le temps passé, ni les amours ne reviennent. »
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Il m’a dit ce qu’il sait par expérience. Qu’un surdoué ce n’est pas quelqu’un de plus intelligent mais quelqu’un qui ne peut pas ne pas voir la fausseté du monde sans que ça lui soit insupportable. Qui réinterroge sans cesse le récit collectif, inepte, factice. (page 35)
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Je comprends enfin cette notion enseignée dans un cours de philosophie : l’aventure, plus qu’une interruption du cours des événements ou un voyage vers un ailleurs inconnu et exaltant, est surtout une disposition à être dans le temps.
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