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Critiques de Marie de Lattre (50)
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La promesse

Comment définir ce livre ? C'est le récit d'une quête personnelle de l'autrice pour lever les mystères qui planent sur une famille dont elle est une descendante directe . Alors , évidemment , l'histoire n'est pas anodine lorsqu'on sait que son père n'a jamais rien voulu dévoiler de son propre parcours , laissant le soin à sa fille de reconstituer un puzzle éparpillé , si j'ose dire , dans des lettres .Voilà quel est le thème de ce récit personnel porté à la connaissance du lecteur .

Bon , il y a l'époque , l'occupation , la chasse aux juifs et deux couples un peu particuliers . Les éléments dudit puzzle .

Certes , il est intéressant de " vivre " ces terribles moments de guerre et d'oppression , mais j'avoue avoir trouvé ce développement beaucoup trop personnel , trop intime , trop loin de moi pour vraiment accrocher mon intérêt .Je pense ( peut -être à tort mais c'est mon point de vue ) que l'on aurait pu écrire une fiction en reprenant tous les éléments plutôt que d'en composer un récit si " familial ".En clair , j'ai vraiment lu cet ouvrage sans me sentir vraiment concerné ( Attention , ne pas me juger insensible à la dramatique situation des protagonistes , ce n'est pas mon propos ) , en restant assez distant alors que l'autrice poursuivait pour elle même une quête tout à fait honorable , sans doute salvatrice et apaisante pour les siens .

Par contre , si ces recherches ont d'incontestables vertus pour ceux qui les font , je ne vois pas quel but est poursuivi en en rédigeant un ouvrage destiné à un public .Facile à lire , bien écrit , ce livre n'a toutefois pas assez de puissance pour s'imposer comme un témoignage d'une époque douloureuse .

Allez , les amis et amies , ce n'est que mon avis et il n'engage que moi et ma sincérité .A trés bientôt pour de nouvelles péripéties .
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La promesse

Comment vivre, comment survivre, comment se construire quand à huit ans, on doit oublier, taire, bannir son identité ?

C'est l'histoire que nous conte Marie De Lattre avec une émotion et une tendresse qui nous touchent droit au cœur.

Cette histoire, c'est celle de son père, petit enfant juif qui seul échappe à la déportation grâce au truchement amoureux incroyable de ses parents.

Les siens s'appellent: les Kogan, des juifs qui viennent s'installer en France,dans les années 20

Kogan et Frieda vont vivre d'une pension de famille. Ils s'aiment et donnent naissance à Jacques, le père de Marie.

La guerre arrive et leur fils est protégé et adopté par l'ami de la famille :Pierre De Lattre.

Le père de Marie n'oubliera jamais sa vraie famille, leur histoire tragique et sa judeité.

Mais, il la taira aux siens, par peur, par honte d'être survivant, angoissé que l'Histoire ne se répète, pour protéger sa fille et son fils, des jumeaux. Il construit un mur, n'y laissant que quelques fissures. Le jour de leurs treize ans, il raconte à ses enfants son histoire, qu'il est juif. Puis leur faire promettre de ne jamais en parler à personne.

On imagine sans peine, pourquoi Marie De Lattre va mettre plus de 20 ans à accepter, à comprendre qu'il elle est.

Ce qui est extrêmement pertinent dans ce roman, c'est tout ce secret qui va déchirer les vies de plusieurs générations.

Son père à vingt ans avait honte des siens qui étaient morts sans se révolter.

Marie De Lattre est une femme courageuse et attachante qui va vivre avec ce secret, cette promesse trahie pour se trouver, pour être ce qu'elle aurait dû être. Un parcours qu'elle relate dans ce roman.

Cette thématique est proche de celle de : la carte postale d'Anne Berest qui elle aussi part à la recherche de son histoire.

Deux livres différents mais deux lectures à associer à mon sens.

La promesse est un très beau livre qui fait sens à la parole libérée, retrouvée.

À lire vraiment.
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La promesse

Marie, petite fille de Ismak Kogann et Frieda, nous raconte l'histoire des siens, histoire qu'elle apprend tardivement à la mort de son père lorsqu'elle herite d'un tas de lettres.

Jacques, son père a toujours refusé avec violence de parler de son enfance. Il a ici et là donné quelques informations mais de façon furtive et surtout qui ne souffraient d'aucune questions, d'aucune remarques. Il a toujours voulu se protéger et protéger les siens au cas où. D'ailleurs de nombreuses cachettes sont construites dans leur appartement. Mais si on doit se taire, les cassettes de Lanzmann, sur la Shoah occupent les étagères...

Petit, Jacques a été adopté par Pierre le meilleur ami de Kogan et Madeleine la maîtresse de kogan pour tenir la promesse faite à kogan d'élever Jacques comme un fils.

Cette histoire est celle de bien des enfants qui ont vécu durant cette période de l'histoire mais ici vient se greffer cette promesse incroyable .

Une promesse pleine de secrets qui pèsent sur Jacques mais aussi sur Marie et bien sûr ses grands-parents Kogan Frieda, Pierre et Madeleine.

C'est un livre fort qui relate l'atmosphère dans laquelle Marie a vécu enfant mais aussi sur l'horreur des déchirures , sur les responsabilités portées par ceux qui prennent sous leurs ailes les enfants des déportés. Mais c'est aussi un livre sur la transmission et la filiation.

Merci à Babelio et aux Éditions Robert Laffont pour l'envoi de ce roman.



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La promesse

Marie de Lattre reconstitue le quatuor amoureux de ses grands parents paternels Ismak Kogan venu d'Ukraine, Frieda Mandelstam de Lituanie, de ceux qui adoptèrent et élevèrent son père Jacques né en 1934, Pierre de Lattre et Madeleine Livet.

Pierre, ami de Kogan aimera Frieda, Madeleine tombera amoureuse de Kogan, Pierre et Madeleine se marieront en 1956 sans avoir d'autre enfant.

Jacques, le père de Marie ne dévoilera jamais cette histoire et Marie la découvrira en lisant les lettres échangés par les amoureux et par de multiples enquêtes pour trouver la vérité.

Au delà de cette histoire d'amour pathétique, il y a le drame de la guerre, la déportation des juifs, la mort en camp de concentration, celle de Kogan et de Frieda en 1943, la douleur surtout celle de Marie de découvrir ce douloureux secret de famille expliquant tardivement l'attitude de son père.

Comme à l'accoutumée, je ne peux m'empêcher de faire des recherches périphériques à partir de mes lectures, là elles ont porté principalement sur l'oeuvre du peintre Ismak Kogan ( 1898- 1943) qui fréquenta l'Académie Ranson, initiée par les Nabis, et d'apprécier son talent grâce à un de ses tableaux, le Pont de Melun, réalisé en 1929 (adjugé, préemption, en 2023 pour 2 200 euros)
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La promesse

"Il a construit sa vie en prenant soin de ne pas s'appesantir sur ce passé. Il n'a pas cherché à le connaître. C'est mon chemin. Il me dit que le sien est résolument tourné de l'autre côté. Il me dit qu'il veut profiter des vivants et non vivre avec les morts."



Trois prénoms, une cape d'invisibilité, une injonction à écrire, un hôtel de carte postale, la protection, un lointain écho, des absents, respirer, des bourgeons qui éclosent, Nuit et Brouillard, un crayon noir ou violet, la musique, une tragédie, des conversations silencieuses, un cimetière, une anecdote, un amour interdit, une splendide légende, redonner vie, des toiles, des mots oubliés, le Fichier juif, libérer la parole...



Un grand et sincère merci à lecteurs.com et aux Éditions Robert Laffont pour cette histoire sensible et secrète qui m'a vraiment émue.



L'écriture de cette auteure est éclatante et intense.





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La promesse

Comment décrire les émotions ressenties à la lecture de ce récit ? Je lis énormément de livres consacrés à cette époque et de plus en plus devant le départ des témoin directs je découvre les écrits des descendants des victimes de la barbarie nazie. Ils décrivent leurs sentiments et leurs vécus familiaux souvent douloureux avec les nombreux silences qui les accompagnent.

C'est toujours extrêmement intéressant et émotionnel mais ce récit est certainement un des plus émouvants qu'il m'a été donné de lire .

Marie de Lattre nous raconte sa famille surtout les non-dits qui ont accompagné sa jeunesse jusqu'à la découverte des lettres conservées et qui lui dévoilent une histoire d'amour et le destin tragique de ses aieux .

Très bien écrit , sans patho inutile mais avec une immense tendresse et des mots d'une justesse incroyable et qui plus d'une fois m'ont fait monter les larmes aux yeux .

Un livre qui mérite que l'on parle de lui et qui soit lu par le plus de gens possible.
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La promesse

C'est à 13 ans que Jacques le père de Marie, l'autrice, commence à lui dévoiler une partie de son passé. de Lattre n'est pas leur vrai nom, il s'agit de celui de ses grands-parents adoptifs, Pierre et Madeleine. Les vrais parents de Jacques, Frieda et Ismak Kogan, étaient juifs et ne revinrent pas des camps de la mort. Emprisonnés à Drancy et sachant leur fin proche, ils confièrent leur fils unique à leurs amants respectifs qui, par souci de respecter leur engagement, finirent par former ensemble une famille. En lui avouant ce secret qu'il porte comme une honte, Jacques fait promettre à sa fille de ne rien en dévoiler. Il faudra 20 ans à cette dernière pour se libérer de ce lourd fardeau et faire éclater la vérité au sujet de leur filiation.



C'est grâce à un travail de fourmi que Marie de Lattre a fait la lumière totale sur ce secret de famille. Elle a utilisé notamment la correspondance échangée entre les deux couples lorsque Frieda et Ismak étaient à Drancy, correspondance confiée par sa mère au décès de Jacques son père et que celui-ci avait toujours refusé de consulter. Elle s'est servie aussi des quelques photos d'avant-guerre retrouvées. En partant sur les traces de ses grands-parents dans les lieux où ils avaient vécu, elle a pu reconstituer ce passé que son père, malgré les souffrances occasionnées par ce silence, avait choisi de taire.



Si on fait l'impasse sur l'aspect un peu confus dans cette généalogie, qui peut traduire l'urgence ressentie par l'auteure à faire connaître la vérité pour se libérer du fardeau transmis par son père, cela donne un récit émouvant. L'amour filial est au cœur du texte, de même que la quête d'identité, et dans ce contexte historique précisément, bien sûr, le devoir de mémoire. 14/20 pour cette biographie familiale à l'angle de vue assez personnel mais qui apporte un témoignage de plus sur le poids des non-dits.

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La promesse

Voilà l'histoire d'un lourd secret de famille peu à peu levé.

Marie, l'auteure, ne porte pas le nom de ses grands -parents paternels biologiques, mais celui de ses autres « grands-parents » : ceux qui ont adopté son père. Son père lui révélera l'essentiel de ce secret à son adolescence et Marie trouvera le complément dans des papiers de famille.

La famille biologique de Marie est juive. Les Kogan, parents biologiques de son père, ont été déportés et ont disparu dans les camps nazis. Ils avaient eu le temps auparavant de confier leur fils à un couple d'amis, qui a fini par l'adopter et donc lui donner leur nom : de Lattre. Il se trouve, et c'est ce que Marie découvrira dans les papiers, que les deux couples avaient des relations amoureuses croisées.

L'essentiel du livre n'est pas là. Il est dans la restitution de cette tragédie : la déportation d'un couple laissant derrière eux leur enfant, obtenant la promesse d'un couple d'amis de le prendre en charge, et la découverte douloureuse de ce drame par Marie.

Un livre attachant, sensible et parfois un peu confus.
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La promesse

Pour son premier roman, La promesse, Marie de Lattre propose un récit puissant, émouvant, nécessaire par son caractère universel, sur la puissance de vie d’un enfant de huit ans qui change d’identité, de famille et, grâce au soutien et à l’amour d’un duo, arrive à grandir et à vivre sa vie d’adulte même s’il pense toujours que le pire peut arriver.



Marie de Lattre a consacré deux décennies à remonter l’histoire de la famille de son père. Deux décennies pour révéler un secret. Ces longues années pour aller outre la parole paternelle de taire ses premières années de bonheur. Vingts ans pour oser ouvrir la correspondance de ses deux véritables grands-parents. Mais aussi de longues journées pour interroger la famille, accepter le soutien d’Henri Roussel et Renée, sa femme, afin de reprendre le flambeau transmis par sa mère lors de l’enterrement de son père en osant prononcer le kaddish, affirmant ainsi, au grand jour, l’origine de la famille de son mari défunt. Surtout des longs moments à raconter La promesse faite à des parents emprisonnés à Drancy de s’occuper de leur fils, Jacques, le père de la narratrice.



Dans La promesse, la narratrice décortique le passé de son père et de ses vrais parents mélangeant archives, souvenirs, descriptions de photos, d’objets et surtout de passages recopiés de leur correspondance conservée.



Marie de Lattre redonne vie à l’enfance de son père, recueilli à huit ans par un homme et une femme dont il ne savait rien des liens noués avec ses deux parents. C’est l’histoire de ces amours qui sauve l’enfant !



Tout est lien et pont entre passé et présent dans ce roman, comme l’appartement qui a servi de cache aux parents qui se trouvait dans une rue fréquentée par la narratrice adolescente.



Marie de Lattre décode pour nous les signes, les moments, faisant revivre une pension pleine de vie, le milieu artistique du début du siècle. Reconnus comme des Justes, Pierre et Madeleine ont tenus leur promesse, donner une existence à un enfant qui aurait du, comme ses parents, mourir en déportation.



La tendresse est le fil conducteur de ce récit. Elle imbibe tous les souvenirs, comme tous les mots trouvés dans les lettres. C’est une qualité du style de Marie de Lattre de la développer tout au long des pages.



Au silence de la génération d’après les horreurs antisémites, voulant à tout prix tourner la page, les petits enfants, comme Marie de Lattre, en ayant vécu avec les multiples cachettes disséminées de-ci de-là pour rassurer, sait le prix que ses ascendants ont payé pour aller de l’avant, malgré tout ! Pour casser la spirale infernale, les mots pansent.



La promesse de Marie de Lattre est un témoignage sur l’héritage apporté par le passé, sa nécessaire connaissance et, malgré les douleurs révélées, son indispensable mise en mots.



Donner une sépulture, même de mots à défaut d’une tombe, pour faire renaître l’amour pour ce fils que ses parents ont choisi, dans l’horreur, de protéger, le confiant à deux personnes aimées, le soin d’en faire un adulte.



Récit certes individuel d’une famille aux émotions contenues sur fond d’universalité et de devoir de mémoire pour ne jamais oublier !
Lien : https://vagabondageautourdes..
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La promesse

C'est une histoire très personnelle que nous livre Marie de Lattre, l'histoire de sa famille, et la qualité de roman me semble un peu usurpée.

Le témoignage livré autour des grands parents de l'auteur, morts en déportation, et de la blessure familiale qui résulte de leur assassinat, ne peut laisser insensible.

Il manque pourtant - à mon sens - une certaine force littéraire pour en faire un roman inoubliable sur une thématique ou titres et auteurs sont désormais nombreux.

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La promesse

« La Promesse », c’est avant tout une histoire rocambolesque et inimaginable, le récit de vie du père de l’autrice elle-même, longtemps recouverte par un voile de silence. Marie de Lattre, à la mort de son paternel, hérite d’une correspondance bien étrange et découvre par la même occasion, une étoile jaune, cachée dans les tiroirs de celui-ci. Au-delà de l’incompréhension générale qui la saisit devant ces objets, c’est avant tout l’occasion pour elle de constater que sa famille et les membres qui la constitue, sont un véritable mystère. Les lettres, qu’elle a récupérée et qu’elle lit une à une, lui permettent ainsi de se lancer, à corps perdu, sur les traces d’une histoire de famille et d’amour, où la grande Histoire est malheureusement parvenue à tout faire basculer.

Sans verser dans les atermoiements et avec une plume proche des écrits journalistiques, l’autrice nous dévoile une part de son intimité, avec autant de douceur que de franchise. Un récit de vie émouvant, profondément humain, dont on ne ressort pas indemne.
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La promesse

Existentiel, intime, et nécessaire, « La Promesse » est un livre qui touche aux fondements même de notre Histoire. Tant pour le lecteur que pour Marie de Lattre qui oeuvre à sa renaissance. Ici, tout est véridique et l'on ressent d'emblée toute la psychologie du poids de l'Histoire et de ses conséquences sur l'humain.

L'incipit est une petite madeleine de Proust. L'écriture est innée, volontaire et de haute qualité.

Le rideau s'ouvre subrepticement et nous allons nous émouvoir et étreindre sa vaste famille. Tant se reconnaîtront dans ce récit familial et qui englobe toute l'humanité.

Écoutez : « J'ai trois prénoms, Marie, Madeleine, Frida ». Un qui dissimule. Un qui protège. Un qui révèle… Je ne suis Marie que parce qu'il y a eu Madeleine et Frida. Frida puis Madeleine. Madeleine avec Frida. Ces deux femmes sont les mères de mon père. La biologique, Frida, et l'adoptive, Madeleine... »

L'héritage comme un cadeau laissé sous le sapin de la vie. Marie de Lattre vient de décider d'écrire pour elle, l'Histoire et son père Jacques. Médecin à l'hôpital, intellectuel, qui lit le Monde chaque jour en attendant que ses enfants sortent de l'école. Le journal étalé sur le volant de la voiture, un rituel. Mais cet homme porte le poids lourd des chagrins sur le dos. À sa mort (venue à la fin du livre), une enveloppe est remise à Marie (l'autrice). Ici, tout est véridique et ça change tout. Elle a été écrite en 1943 : « N'oublie pas l'enfant ». le fil rouge de cette trame émouvante et exutoire. Son père est énigmatique. Lui, l'enfant juif dont il n'a appris que le sceau du silence. Ne jamais dire à ses enfants (jumeaux) ce qu'il en était de son enfance, des évènements cachés sous le tapis comme de la poussière. Ne jamais s'affranchir du danger. « Il ne donnait pas d'explication à ses réactions. Il fallait décoder. Sa brusquerie était un bon révélateur. Ses colères également, qui surgissaient à l'improviste. Je le sentais alors dévoré d'angoisse ».

Jacques est le fils de Frida et de Kogan, tous les deux sont étrangers et juifs. En Juillet 1941, la police française, sur ordre des allemands, frappe à la porte. Ismak Kogan est arrêté. Madeleine et Pierre sont leurs amis. Mais plus que cela encore, il y a dans ce témoignage de Marie de Lattre, un quarto à la Jules et Jim. Kogan est amoureux de Madeleine, et Frida de Pierre et vice et versa. On observe une tolérance, ce qui advient dans un cercle d'amis liés à la vie et à la mort. Aucun passage en force. L'heure d'aimer est trop belle.

Jacques va être éloigné, caché de par la complicité de Pierre qui n'aura de cette d'aider financièrement Frida et Kogan avant le drame de la séparation et pendant leurs déportations par l'envoi de colis.

Kogan était peintre, tuberculeux, fragile, mélancolique et romantique. Absolument pas productif et pourtant pour son amour pour Madeleine, sa complice et confidente et maîtresse, il aurait déplacé des montagnes. La relation épistolaire, par des mains complices.

Jacques sera adopté par Pierre de Lattre. Il changera de patronyme. Jacques dévoile subrepticement aux 13 ans des jumeaux, sa genèse, ses véritables parents d'origine étrangère. Mais Marie ne comprend pas tout. Elle ne saisit pas l'importance du message de son père. Tant de silences dans cet antre. Comment laissez s'échapper la noria des oiseaux noirs ?

Elle n'aura de cesse de rassembler l'épars. Reformuler par sa bravoure d'une quête sans faille ni relâche, les syllabes salvatrices.

Rédempteur, un hommage à la filiation et à la Promesse. Générationnel, « N'oublie pas l'enfant », est le titre invincible de ce témoignage empreint de résilience. En lice pour le 46 ème Prix Relay des Voyageurs Lecteurs. Publié par les Éditions Robert Laffont.
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La promesse

Une maison remplie de cachettes. Plus improbables les unes que les autres : un faux livre, une ouverture dans une planche à découper. Des secrets de famille. Une annonce bouleversante dans un restaurant pour son treizième anniversaire. Porter deux prénoms ayant une symbolique forte.

A partir de photos et de lettres, Marie de Lattre a pendant vingt ans démêlé les mystères de l’enfance de son père et a choisi de dévoiler dans ce roman touchant, le secret qu’il a caché et gardé au fond de lui. Se libérant du poids des silences et des non-dits, Marie de Lattre a écrit l’histoire de sa famille. Pour que ses filles déploient des ailes plus légères et sereines qu’elle, son récit raconte l’enfance de son père pendant la seconde guerre mondiale.

L’auteure porte les prénoms de ses deux grand-mères paternelles : Madeleine et Frida. Son père a eu quatre parents : biologiques et adoptifs.

Petit-garçon de huit ans pendant la seconde guerre mondiale, ses parents Kogan et Frieda, ont été déportés par le convoi n°46, partant de Drancy. Artistes et juifs d’origine étrangère, ils étaient arrivés en France dans les années 20. Peintre, Kogan a fréquenté le milieu artistique de ces années-là. Frieda s’occupait d’une pension de famille. Avec l’arrivée de la guerre, Kogan et Frieda se cachaient dans un appartement parisien et avaient confié leur fils à Madeleine et Pierre.

Kogan, Frieda, Pierre et Madeleine ont bien avant la guerre vu leur vie se lier. Amours fusionnels, sentiments sincères et amitiés. Des liens forts se sont créés et ont perduré après la disparition de Frieda et Kogan.

Au fur et à mesure de son travail d’écriture, l’auteure a découvert de nouveaux secrets et a démêlé les liens entre ses grands-parents. Au fur et à mesure de notre lecture, nous découvrons à notre tour les confidences d’une famille et l’amour qu’ils se sont portés mutuellement.

Ecrit avec sincérité et pudeur, le récit livre un témoignage bouleversant d’une famille pendant la seconde guerre mondiale.

En racontant un secret que ses aïeuls se sont efforcés de cacher, l’auteure réconcilie son passé et son présent et écrit un témoignage d’amour pour ses quatre grands-parents, ses parents, ses frères et ses filles.

Un magnifique récit d’amour.


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La promesse

. Marie de Lattre nous livre ici l histoire de son père, de ses origines qui ont été bouleversées par la seconde guerre mondiale et du retentissement de cette histoire sur plusieurs générations.

Cette histoire est bien sûre digne d intérêt mais j ai trouvé qu 'elle était retranscrite de façon confuse. D autre part, on sent la nécessité que l auteure avait de l écrire pour elle et sa famille mais je n' ai pas ressenti quelles étaient ses intentions en les partageant avec un lecteur anonyme.
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La promesse

J'ai tout de suite apprécié ce roman. J'ai aimé la manière dont l'autrice introduit l'histoire. Par contre, j'ai un peu moins apprécié ma lecture quand elle rentre dans le vif du sujet en nous présentant les différents couples. J'ai eu une impression de distance avec le récit, de ne pas être connectée aux sentiments profonds des personnages. Chaque petit bout d'histoire a son intérêt bien qu'exposé de manière plutôt factuelle. Heureusement, le texte est parsemé de "lettres", ce qui prend le lecteur aux tripes car les mots utilisés le plonge dans leur quotidien. La recherche documentaire de l'autrice est très complète, elle a utilisé toutes ses connaissances et a contacté toutes les personnes possibles pour avoir un contenu le plus véridique possible. Petit bémol, certains points sont imaginés et c'est indiqué dans le livre, c'est honnête et en même temps cela m'a un peu gêné en tant que lectrice.
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La promesse

Gros coup de❤ si vous avez aimé le livre d’Anne Berest « La carte postale » ce livre est fait pour vous



Récit émouvant de l'auteure, sur les traces de sa famille paternelle, sur les non-dits entourant cette histoire familiale tragique mais qui malgré cela, se termine sur une belle note d'espoir.



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La promesse





Très attirée par les dires de @anneberest sur le livre ("Je ne l'ai pas lu, je l'ai mangé") et ayant ADORÉ La carte postale, je me suis plongée dans cette histoire familiale, douloureuse et extraordinaire. Et je l'ai aussi avalée d'une traite.



Marie De Lattre, longtemps tenue dans le silence familial, se décide un jour à tirer les fils ténus qu'elle détient de l'histoire de son père, survivant de la Shoah.



Elle découvre alors l'histoire extraordinaire de ses quatre grands-parents paternels (oui, 4), liés par l'amour et par, pour Jacques, leur petit-fils.



Une histoire de famille, tragique, au cœur de ces années maudites, qui résonne forcément toujours au présent pour Marie.



Quel travail de réussir à assembler les pièces de ce puzzle débuté il y a presque un siècle.



Tout en délicatesse et émotion, le récit est inoubliable.
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La promesse

"J'ai trois prénoms, Marie, Madeleine, Frieda.



Un qui dissimule. Un qui protège. Un qui révèle."



Ce n'est qu'à 13 ans que son père Jacques lui révèle que son nom (De Lattre) n'est pas son nom, car il a été adopté (en 1948) par Pierre de Lattre (qui épousera Madeleine), tenant ainsi une promesse faite aux parents biologiques de Jacques, Kogan et Frieda, morts en déportation.



Une révélation tardive, associée de l'interdiction d'en parler. Il a fallu du temps pour qu'elle ose en parler et écrire ce livre.



Sa propre mère lui donne une enveloppe, dont son père n'avait pas voulu connaître le contenu, lettres et cartes postales.



Des lettres d'amour, entre Frieda et Pierre, ainsi que Kogan et Madeleine., alors que Madeleine ne connaissait pas Pierre, d'ailleurs.



Surtout du courrier alors que Frieda, Kogan et d'autres membres de leur famille étaient à Drancy, fin 1942 début 1943, dont ils sont partis par le convoi n°46 du 9 février 1943.



Il a fallu à l'auteur du temps pour 'enquêter', comprendre ces non-dits, savoir d'où elle vient du côté paternel. Kogan était un peintre assez connu.



En dépit du fait que c'est indiqué 'roman', finalement cette histoire n'est pas romancée et n'en est que plus poignante, en particulier ces échanges entre Drancy et l'extérieur . Le jeune Jacques était à l'abri.



" Aujourd'hui leurs quatre noms sont inscrits sur le mur du Mémorial, comme s'ils partageaient la même tombe. Ceux de Frieda et Kogan sont inscrits à l'intérieur du musée, sur le Mur des Noms, qui rassemble l'identité des 76 000 Juifs déportés de France. Ceux de Pierre et Madeleine sont à l'extérieur de l'enceinte. Sur le Mur des Justes; J'aime l'idée qu'ils soient à l'entré du musée, tels les gardiens silencieux et fidèles qu'ils furent toute leur vie."
Lien : https://enlisantenvoyageant...
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La promesse

Promesse tenue, promesse trahie !

De quelle promesse parle t-on ?

De celle de Marie à son père, qui, le jour de ses 13 ans lui raconte, avoue ? révèle ? son enfance, sa vie d'avant, d'avant la Shoah, d'avant l’assassinat de ses parents, juifs, à Auschwitz, et qui lui demande de se taire, encore et toujours, de ne jamais révéler son histoire à lui !

ou la promesse des parents adoptifs de Jacques, ce petit garçon de 8 ans, sauvé de la mort certaine par les amants de ses parents, qui avaient promis de s'occuper de lui ?de l'elever, ce qu'ils ont fait, ensemble .

A la mort de son père, Marie se lance dans les recherches approfondies sur ses origines, et, avec tact et délicatesse, colère et angoisse, met ses pas dans les traces que sa famille paternelle a laissées !

Retracer, comprendre le silence du père et aussi son sérieux triste, comprendre ce que cet enfant avait vécu à un age où on est pleinement conscient des changements choisis par d'autres que soi, saisir que, même élevé par des parents adoptifs aimants et désireux de bien faire, on peut rester fidèle à ses vraies origines, celles des parents biologiques et respecter le silence sans rien oublier !



Comment élever des enfants quand nos bases ont été ébranlées, comment leur faire saisir sans trahir ce qu'a été notre vie, les choix qui ont été les nôtres et sur quel mensonge tout cet équilibre a été bâti !



Un livre magnifique, traversé d'émotions diverses très bien exprimées par l'autrice, un livre sur les origines et le secret des vies cachées et des morts tues, un aller retour bénéfique pour toute la famille, ne plus taire à ses propres enfants ce qui a enfin été révélé !
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La promesse

Tout d'abord un grand merci à Babelio dans le cadre de masse critique et à Robert Laffont de m'avoir permis cette belle lecture. Je viens de la finir et ma critique risque d'être un peu décousue, l'émotion étant très présente. Si je devais choisir un mot pour définir ce livre ce serait douceur. La plume de Marie De Lattre est douce, pleine d'amour et de respect. Elle aborde le thème de la déportation sans image choc. Son récit m'a ému et transpercé. Ce livre est rempli d'amour et de dévouement. Je n'imaginais pas le retentissement de la Shoah sur les générations futures. J'en ai pris conscience grâce à cet ouvrage. Un travail de mémoire pour retrouver une identité et continuer à vivre sans jamais oublier.
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