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Citations de Joseph O`Connor (351)


Joseph O'Connor
Après avoir lu un grand roman, on revient en soi-même avec un sens plus aigu de ce que c'est que d'être là. Et lire répond à un besoin : être en contact avec les autres versions de nous-mêmes.
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Les droits d’auteur sont une forme d’orgueil, voire d’égoïsme d’une certaine manière. Comment pourrait-on être propriétaire du travail de l'imagination? Autant mettre des droits d’auteur sur les chants d’oiseaux. Ou l’aube.
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Cela rassemble tant à la campagne irlandaise, et pourtant ça n’est pas du tout pareil. Il y a quelque chose de différent, d’indéfinissable, une certaine qualité de lumière, une tristesse, peut-être, une absence qui est présence. Bienvenue dans une absence qui s’appelle l’Angleterre.
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On a du temps quand on est croque-mort vous savez. Les gens meurent pas sur commande. Faut être patient
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Un endroit peut s'enraciner en vous, jusqu'à l'os.Et quand vous partez, vous y laisser une partie de vous-même.
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J'ai déjà remarqué ce curieux entêtement chez beaucoup de personnes de culture irlandaise. Nous aimons conserver la preuve de ce que nous avons raté : des photos de mariage, une médaille miraculeuse, un passeport.
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Tu te lèves et tu t'éloignes, dans le silence des couloirs, le long des amiraux et des reines, des courtisans, des commerçants. Pourtant il est difficile de mettre de la distance avec certaines images. Cette fois où vous êtes allés à la rame jusqu'à Dalkey Island, par une froide journée d'avril, couverte, gorgée d'humidité, le ciel gris comme des oeufs de mouette, un arc de nuages fumeux s'étendant depuis le cap de Howth jusqu'aux collines de Wicklow couronnées de brume. Au loin, le ferry de Liverpool amarré dans la baie, un bateau-phare rouge et blanc, se frayant un chemin jusqu'aux Skelligs où commençait à se lever le brouillard. La mer gris-vert recouvrait mollement la grève, avalant les galets dans son sillage, doux bouillonnement sur le sable, la tête d'un phoque émergeant entre deux vagues, comme un ondin de légende.
Vous vous êtes promenés pendant un moment, il prenait des photos et des notes dans un carnet, mais vous n'aviez pas passé là une heure qu'une pluie battante s'est mise à tomber, et il n'y avait pas d'arbre pour s'abriter. Vous vous êtes pelotonnés contre le mur de la tour Martello en ruine, des sacs en papier sur la tête, qui décuplaient le fracas des gouttes. Un quartet de chèvres sauvages s'est aventuré sur les rochers, le mâle considérant d'un air mécontent la mer clapoteuse, secouant sa barbiche sale en guise de désapprobation, tel le roi Lear. De l'autre côté du détroit, un troupeau d'écoliers est apparu dans Coliemore Park. Certains faisaient de grands signes, gesticulaient comme des fous, mais ils étaient trop loin pour qu'on puisse entendre leurs paroles. Un lièvre a surgi d'un trou dans le mur de la tour pour s'éloigner en quelques bonds vers la plage.
Vous avez partagé une cigarette mouillée. L'ondée cinglante, de mauvaise grâce, s'est transformée en bruine, comme repoussée par la fumée. Des yachts sont apparus près de la digue, aux voiles blanc-jaune. Le train de Dublin a longé la crête de la côte dans un bruit métallique.
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Ferme tes yeux amers, Molls. Que vois-tu ? Une jolie fille dans une mauvaise chambre, penchée sur un cahier qu'elle a gardé depuis l'école de Mary Street. Parviens-tu à déchiffrer les phrases qu'elle écrit en secret ? " Mrs John M.Synge _ Mrs Molly Synge, Kingston _ Maire Synge-O'Neill_ Mrs Synge." Pauvre petite chose.
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Désirer vivre quand on sait sa fin prochaine. Se flétrir d'être aimé quand aimer est si rude. Garder la foi jusqu'à la fin, l'ultime minute. Savoir que nous sommes tous des enchantements.
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Même après sa mort, sous le déluge du deuil, tu continuais d’imaginer votre terre promise. Lui, regardant le rugissement du Niagara, ou bien au marché aux oiseaux à Bâton Rouge, à bord du bateau voguant vers Great Falls, dans le Montana. Certains vont au paradis, d’autres au purgatoire, mais les meilleurs partent pour l’Ouest éternel. Au cours des années qui suivirent sa disparition, durant les saisons de ta gloire américaine, à chaque fois que tu saluais le public, tu songeais à lui.
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Yeats, Joyce, Oscar Wilde... Quand Ellen parlait du pays des Lutins, on pouvait penser qu'aucun autre pays du monde n'avait donné le jour à un escroc capable d'accoler quelques adjectifs polysyllabiques à ses névroses et de baptiser le résultat littérature.
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La bêtise a ses ruses, sinon elle aurait depuis longtemps disparu. La connerie est un requin : elle survit à tout.
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Ils sont assis ensemble dans le train, et ce train approche d’une grande ville, traverse des prés et des ponts, longe les banlieues grises, et elle se demande si tous les gens qui voyagent partout dans le monde en ce matin emportent quelqu’un d’autre avec eux, ou une blessure laissée par cet autre.
Elle ne peut être la seule. Ce serait trop dur. Mais après tout, chacun est seul. Et ça aussi, c’est trop dur.
Reste tranquille, pense-t-elle. Voilà ce que c’est, la miséricorde.
Et voilà pourquoi nous avons des poèmes d’amour. Car on ne peut rien dire autrement.
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Sur le rebord de la fenêtre de guingois, ses vieux livres de Sheridan Le Fanu, Maturin, "Les Hauts de Hurlevent", "Frankenstein", les pages décollées qui s'éparpillent, ses œuvres complètes de Shakespeare souvent feuilletées.
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Enfin, tout le monde a son Mr Hyde, une autre version de soi-même. Une direction qu'on n'a pas prise, peut-être. Une route dont on ignorait l'existence, ou pour laquelle nous n'avions pas de nom. Chacun de nous porte ses propres choix, n'est-ce-pas, très chère ? Et chacun de ces choix exige un rejet, quand on y pense.
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Ses cheveux, tels un horrible pissenlit noir qui aurait poussé de travers, semblaient avoir appartenu à une goule de pantomime.
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L'air puait la sueur, la putréfaction et le pipi de chat, mais l'odeur était noyée sous une touffeur de parfum douceâtre.
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Peut-être nous sommes-nous simplement éloignés, une de ces ruptures qu'on ne remarque pas. Les lettres sont moins fréquentes, on oublie un anniversaire. Une année, on n'envoie pas de carte de Noël. Et puis soudain on atteint le stade où il paraît trop tard pour tout se raconter, trop de temps s'est écoulé; expliquer ce silence serait embarrassant.
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Quand on est jeune, on n'imagine pas que le temps soit de la monnaie. Plus tard, on s'aperçoit qu'on n'a plus grand-chose sur son compte.
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J'imagine qu'elle doit être fière d'avoir réussi à vous prendre dans ses filets aussi promptement. Inutile de spéculer sur la manière dont elle est arrivée à ses fins.
- Elle n'est pas secrétaire, mère. Autant que vous le sachiez : c'est une comédienne".
Son beau visage effrayé semble perdre toute couleur, et un instant, sa bouche est déformée par un tremblement.
"C'est donc vrai. Ainsi le pire est arrivé. Me haïssez-vous donc à ce point ? Moi, la femme qui vous a donné la vie ?
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