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Citations de Gaëlle Nohant (809)


“Je ne peux pas être pessimiste, parce que je suis vivant.” Je crois que nous en sommes là. Tant que nous respirons, nous continuons à croire que nos pattes de fourmi peuvent infléchir les tragédies programmées, et qu’un peu d’amour et d’intelligence suffisent à éclairer la nuit.
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Entre les mains d’une jeune fille, la liberté est plus dangereuse qu’un revolver.
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- Quand je vois ce qui se passe dans le monde, poursuit Federico ( Garcia Lorca) avec gravité, je me demande pourquoi j'écris, à quoi ça sert. Une pièce de théâtre n'arrête pas les balles, un poème ne retient pas le bras d'un assassin. Pourtant le travail est une forme de protestation. En tant que tel, il a un sens. Alors je continue à écrire.
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"Et ces pleurs silencieux d'objets, à jamais abandonnés par leurs propriétaires. Avilis par des mains étrangères, comme des corps non enterrés qui n'ont personne pour s'occuper d'eux. Qui n'a jamais vu les sanglots d'objets morts n'a jamais rien vu ni entendu de triste."

Rachel AUERBACH extrait du poème "les sanglots des objets morts" traduit du yiddish.
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-Mon mari est mort, lui confie la vieille dame. Il ne voulait pas que je parle du camp. Tout de suite il me coupe : « Tu es en vie, tu es rentrée. Maintenant il ne faut plus penser à tout ça. » Alors je ne disais plus rien. Je voyais qu'il ne comprenait pas.
-Qu'est-ce qu'il ne comprenait pas ?
-… Je ne suis jamais rentrée du camp. J’y suis toujours.
(p.233)
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Quand elle entendait dire que les romans étaient de dangereux objets entre les mains d’une jeune fille, elle ne protestait plus. Puissants et dangereux, oui, car ils vous versaient dans la tête une liberté de penser qui vous décalait, vous poussait hors du cadre.
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Il y a une forme d’ivresse à ne plus devoir rendre de comptes, décider de ses priorités, subvenir soi-même à ses besoins. Du plus loin que je me souvienne, la solitude m’a toujours manqué, comme on aspire à l’air des montagnes quand on grandit dans la trame serrée des villes.
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... ce qui nous échappe est souvent le meilleur de nous-mêmes ...
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" J'ai rêvé tellement fort de toi,
J'ai tellement marché, tellement parlé,
Tellement aimé ton ombre,
Qu'il ne me reste plus rien de toi.
Il me reste d'être l'ombre parmi les ombres
D'être cent fois plus ombre que l'ombre
D'être l'ombre qui viendra et reviendra
Dans ta vie ensoleillée ...."
Écrit en 1926 par "Robert Desnos" pour " La Mystérieuse ".
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Ma plume est une aile et sans cesse, soutenu par elle et par son ombre projetée sur le papier, chaque mot se précipite vers la catastrophe ou vers l'apothéose.

Page 36
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"J'ai tant rêvé de toi qu'il n'est plus temps sans doute que je m'éveille ."
J'ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité."
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"J'aime l'éclat que laissent aux yeux profonds les larmes intérieures ."
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Le chauffeur a démarré et on a roulé un moment dans l'obscurité des arbres. Le gamin se dévissait la tête pour regarder la forêt, fasciné par la lueur rouge des phares sur la neige. Le grand SS lui a caressé la tête. Il était saoul, pour changer. Il lui a dit en souriant :
- Tu aimes voyager, on dirait. Ça tombe bien, tu vas faire un grand voyage. Jusque là-haut, tu vois ?
- Il lui a montré le ciel.
(p.62)
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La vérité, c’est qu’il y a dans nos vies des impasses dont on ne peut s’échapper qu’en détachant des morceaux de soi.
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Ravensbrück

Dans les locaux de l'ancienne Kommandantur, ils découvrent une salle dédiée aux malades du "Revier". Sur une photo, l'une des "Kaninchen" expose sa jambe ravagée. Un cliché clandestin. Une preuve du crime si elles venaient à disparaître. Dans une vitrine est exposée une carte adressée à une camarade fraîchement opérée. Le dessin d'un lapin à la patte bandée. Entouré d'une couronne de fleurs, il lape son écuelle sur fond de barbelés. Ses amies ont signé au verso de la carte. Irène y déchiffre, avec émotion, la signature de Wita, près de celle de Sabina. Au trouble de Rudi, elle sent qu'il réalise tout à coup que cette femme a existé. Celle qui pourrait être sa grand-mère a écrit son nom sans trembler.
- Elle est morte ici ? demande-t-il en ressortant du crématoire.

Page 375
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Des semaines suivantes, je n'ai que de vagues souvenirs. J'avais conscience de m'arc-bouter. Je repoussais toute émotion, je faisais le dos rond devant le chagrin des autres, je savais que la première larme effondrerait la digue.
J'ai affronté la tristesse de nos amis que ta mort rendait orphelins.
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Combien de fois a-t-elle croisé la mention de ces messages jetés par la lucarne des wagons sans faire le lien ?
Les cheminots les ramassaient sur le ballast et s'arrangeaient pour les transmettre à leurs destinataires. En Pologne, en Tchécoslovaquie, en France.
En 1942, Jean avait dix-neuf ans. Il travaillait à l'entretien des lignes du réseau Paris Est, entre la gare de Bobigny et celle du Bourget.
Là d'où partaient les convois.
Elle se figure sa sidération devant ces mains d'enfant tendues à travers les barbelés. Les pleurs et les gémissements qui montaient des wagons. Son impuissance.
Ramasser les bouts de papier pliés qui tombaient des trains et les conduire à bon port. Au moins ça. Peut-être craignait-il que leurs billets ne se perdent. Il lui arrivait de ne trouver personne à l'adresse indiquée, quand il y en avait une.
(p.407)
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Les apparences... Parfois on a besoin de s’y raccrocher, c’est tout ce qui reste.
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Pour le reste je trouve un abri dans la poésie. Elle est vraiment le cheval qui court au dessus des montagnes.
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Même si on ne répare personne, songe Irène en s’essuyant les yeux, si l’on peut rendre à quelqu’un un peu de ce qui lui a été volé, sans bien savoir ce qu’on lui rend, rien n’est tout à fait perdu.
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