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Citations de Fred Vargas (2420)


Comme des tisons, mon gars, comme des tisons ça fait, les yeux du loup, la nuit.
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D'une puissance physique inégalable et d'une résistance mentale indélogeable, Retancourt apparaissait à Adamsberg comme un arbre de légende : de ceux sur les branches desquels la totalité des agents de la Brigade, perdus à la nuit dans une vaste forêt secouée par la tempête, pourraient se réfugier dans une sécurité définitive. Un chêne celtique.
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- Qu'est-ce qu'on va foutre en Islande ? Si tant est que ce pays existe ?
- Semer la graine de la Révolution ?
- C'est une idée, acquiesça Adamsberg. Emporte les écrits du siècle. Cela nous tiendra compagnie quand la brume nous aura emprisonnés sur l'îlot.
- Nous déclamerons.
- Pour l'Egalité, pour la Liberté. En crevant de froid.
- Exactement.
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- Où est-ce qu'il a pris cette manière de parler?
Marthe soupira.
- Il dit que c'est pour parler respectablement... Il a dû piquer toutes ces expressions à droite et à gauche, et puis il les remet n'importe comment... Mais pour lui ça sonne sérieux, tu comprends? Que... qu'est-ce que tu penses de lui?
- Je n'en pense pas trop de bien, Marthe.
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- A propos d'habits, dit Adamsberg, est-ce vous, Danglard, qui nous avez hier soir photographiés en tenue de députés du XVIIIe siècle ? Et qui avez diffusé ces images sur les portables de tous les agents de la brigade ?
- Parfaitement. Je nous trouvais très honorables.
- Mais tous ont ri.
- Le rire est une défense contre ce qui impressionne.
Vous avez, je vous le signale, beaucoup plu. Froissy est tombée amoureuse de vous dès 9 h 20 du matin. Cela perturbe la vision habituelle qu'ils ont de vous. Hommes ou femmes.
- Très bien, Danglard. Et qu'est-ce que j'en tire ?
- De l'ambiguïté.
Adamsberg avait l'habitude de rester sans réponse aux répliques de son adjoint.
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Page 157
- On vous demande, insista Justin, d’aller retrouver là-bas, si la ruelle ou le parking ne sont pas un coupe-gorge, un inconnu qui parle comme un livre dont on ne sait pas s’il dit la vérité, ni s’il est vraiment président de cette association. Tout cela fait très conspirateur, cela sent son intrigue à l’ancienne.

- Je ne serai pas seul Justin, Veyrenc et Danglard viennent avec moi, ils m’aideront à faire le liant, l’enveloppement historique de la conversation.

- Le fond de sauce en quelque sorte, dit Voisenet.

- L’histoire n’est pas un fond de sauce, protesta Danglard.

- Pardon Commandant.

- Et en protection, continua Adamsberg, car on ne sait jamais en effet, cinq agents avec moi sur les arrières. C’est-à-dire vous seule, Retancourt. Attendez-nous dans le parking et suivez-nous. C’est le point dangereux du parcours.
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Tout le monde se mit à hocher la tête, on ne sait pas pourquoi. Il y a des moments comme ça où tout le monde hoche la tête.
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Les idées, c'est comme tout, on les retourne, on les use, et puis elles se trouent et c'est très triste si tu n'as pas moyen d'en changer.  (p.46)
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[...] - Josette, elle va où elle veut dans ses souterrains, déclara Clémentine. Et des foyes la voilà à Hambourg, et des foyes la voilà à New-York.
- Pirate informatique ? demanda Adamsberg, stupéfait. Hacker ?
- Aqueuse, exactement, confirma Clémentine avec satisfaction. Josette, elle pique au gros et elle donne aux maigres. Par les tunnels. Faut me boire ce verre, Adamsberg.
- C'était cela, Josette, les "transferts" et les "répartitions" ? demanda Adamsberg.
- Oui, dit-elle en croisant rapidement son regard. J'égalise.
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Moche comme il était, le visage sans structure et le corps s'écoulant vers le bas comme un cierge qui fond, c'était le bout du monde s'il trouvait une femme une fois tous les deux ans .
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""Mathilde, tu parles à tort et à travers", me dit un ami philosophe. "Oui, je réponds, mais comment parle-t-on à raison et à droit ?"" (p.35)
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- Au fond, Danglard, pourquoi entassez-vous ces milliards de choses dans votre tête ?
- Mais pour la boucher, commissaire.
- Oui, bien sûr.
La boucher afin qu’il demeure à peine de place pour penser à soi-même. La manœuvre était bonne mais ses résultats très imparfaits.
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La mémoire du commandant Danglard, confirma Adamsberg, est un abîme surnaturel où mieux vaut ne pas mettre les pieds.
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Adamsberg se leva lentement et alla coller son front à la vitre embuée. Au-dehors, des guirlandes d'ampoules jetaient de brefs éclairs sur les corps des clochards, tassés glacés dans les recoins. Il tenta de calculer combien de fric s'était ainsi pulvérisé depuis trois semaines dans le ciel de Paris sans qu'une seule pièce en retombât dans la poche des errants. Noël, la nuit du partage.
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Non, pour rien au monde Joss n'aurait accordé sa confiance aux choses, pas plus qu'aux hommes ou à la mer. Les premières vous prennent la raison, les seconds l'âme et la troisième la vie.
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Robert eut un regard vers le patron, puis revint vers le commissaire.
- C'est un horsin, expliqua-t-il à voix basse.
- C'est-à-dire ?
- Il est pas d'ici. Il vient de Caen.
- Caen, ce n'est pas la Normandie ?
Il y eut des regards, des moues. Fallait-il ou non informer le montagnard d'un sujet aussi intime ? Aussi douloureux ?
- Caen, c'est la Basse-Normandie, expliqua Angelbert. Ici, t'es dans la Haute.
- Et c'est important ?
- Disons que ça ne se compare pas. La vraie Normandie, c'est la Haute, c'est ici. [...]
- Attention, compléta Robert, là-bas, dans le Calvados, ils vont te prétendre le contraire. Mais faudra pas les croire.
- Bien, promit Adamsberg.
- Et chez eux, les pauvres, il pleut tout le temps.
Adamsberg regarda les vitres, sur lesquelles la pluie tombait sans discontinuer.
- Il y a pluie et pluie, expliqua Oswald. Ici, il pleut pas, ça mouille. [...]
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- ...Danglard, vous savez mieux que moi que j'ai laissé partir Camille dix fois, pensant toujours que le train passerait une onzième fois, au jour où cela m'arrangerait. Et c'est précisément à ce moment qu'il ne passe plus.
- On ne sait jamais, avec les aiguillages.
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Fred Vargas
- Le Béarnais est d'accord, ajouta Adamsberg, pendant que le vieux lui remplissait à nouveau son verre.

- Ah, tu vois. Et le Béarnais, pourtant, il n'est pas chasseur.

- Non, dit Adamsberg. Il est flic.

- Angelbert suspendit son geste, arrêtant la bouteille de blanc à mi-course au-dessus du verre. Adamsberg croisa son regard. Le défi s'engageait. D'une légère poussée de la main, le commissaire fit comprendre qu'il souhaitait qu'on finisse de remplir son verre. Angelbert ne bougea pas.

- On n'aime pas trop les flics ici, énonça Angelbert, le bras toujours immobile.

- On ne les aime nulle part, précisa Adamsberg.

- Ici moins qu'ailleurs.

- Je n'ai pas dit que j'aimais les flics, j'ai dit que je l'étais.

- Tu ne les aimes pas?

- Pour quoi faire?

Le vieux plissa les yeux , rassemblant sa concentration pour ce duel inattendu.

- Et pourquoi tu l'es, alors?

- Par discourtoisie.
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Messieurs, dit le comte en posant sa canne et en leur tendant la main, merci d'avoir répondu à mon appel.
Comte il l'était, assurément. Le ton de sa voix, le mouvement assez impérieux des gestes, le regard haut porté et jusqu'à son droit naturel de se présenter en veste de paysan. En même temps qu'on distinguait sans mal en lui le vieux normand rural, la rougeur du teint, les ongles un peu noirs, le regard amusé et secret porté sur lui-même. [...]
- J'espère que vous apprécierez ce calva, c'est celui que je donne à Léo.
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À force de s'éloigner des mots, les théories les plus pures tournent aux racontars. Et l'on ne sait plus rien. D'approximation en inexactitude, la vérité se dissout et la place est faite à l'obscurantisme.
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