Citations de Charlie Genet (52)
Je n'aime pas ces personnes sans âme: les hommes ont les mains baladeuses et semblent attendre que votre conscience soit KO pour vous prendre ce que vous ne voulez pas leur offrir; les femmes se jalousent et se pavanent sur les podiums, tentant de trouver une reconnaissance dans le regard des fêtards, de l'amour dans le sexe rapide.
Nous n'avons jamais à agir sur la nature, elle maintient elle- même son équilibre parfait. Par contre, dès que l'homme - que ses gènes soient à cent pour cent humain ou pas - s'en mêle, tout peut basculer d'un côté ou de l'autre.
Qui dit éternelle ne dit pas immortelle.
Je n’ai rien, pas même un passé. Je suis une coquille vide s’érodant progressivement sur les rochers de l’existence.
Mon amnésie me protège d'atroces souvenirs. Ma sœur et mon thérapeute me l'ont affirmé. Mon cerveau a disjoncté, comme un réseau surchargé. Pourtant, quand mon esprit n'est pas trop anesthésié, je voudrais savoir ce qui s'est passé pour en être arrivée là.
Etre un vampire, c'est être un démon menteur et manipulateur, disait Alistair, mais restons classe et ayons des principes.
Mon premier patient étant diabétique, il est presque certain qu'il n'a eu qu'une injection d'insuline sur deux, je vais donc faire le plein de sucre de bon matin. J'en salive d'avance.
J’aime quand ma présence devient aussi agaçante qu’un bruit de mastication de chewing-gum, bouche ouverte.
C’est bon, vous avez l’image ?
Elle m’intrigue avec son aura mystérieuse et ses pouvoirs passifs.
Le monde n'est pas aussi rationnel que vous l'imaginez. Il n'y a pas que des Hommes et des animaux.
Je ne suis plus qu'un élément, l'air, avec une conscience de femme. Dans cet état, je garde toutes mes capacités, je vois, j'entends, pourtant je ne ressens rien, ni tristesse ni joie, je suis en paix, barricadée contre la douleur et le bonheur. Je ne suis pas un être sensible, juste une créature en osmose avec le vent.
- Je viens avec vous, car tu es mon âme sœur et que je dois te protéger, ou j'en crèverai.
Je n'ai d'ange que le nom, je suis un déchu, je suis vil et sans limites. Les ténèbres de mon âme torturée font de moi un être terrible qu'il vaut mieux éviter dans la pénombre de la nuit.
Je hurle une nouvelle fois, la sueur perle sur mon front, je me mords les lèvres, le goût métallique de mon sang se répand dans ma bouche. Je voudrais pouvoir serrer la main de quelqu'un.
Mon plan est tombé à l'eau, Aziliz a eu peur, elle s'est enfuie en me laissant seule.
Pas un pardon ou un geste d'excuse, seul son protégé l'intéresse. Elle pourrait me susurrer des mots doux, mais non, elle ne ment pas, elle assume les raisons qui l'ont poussée à me contacter.
- Qu'a-t-il de si spécial ?
- Il doit devenir un ange.
- Eh bien, parfait. Plus vite il claque, plus rapidement tu as ton disciple.
Je peux bien m'amuser un peu !
Aaron tend les bras, enlace mon cou, caresse ma joue rugueuse du fait d'une barbe naissante.
- Putain, Fallen ! Crie-t-il en me repoussant.
- Tu ne veux plus me faire un bisou ? le questionné-je en battant des cils.
- Tu es vraiment un connard !
Je soupire, l'épisode de l'inconnu me revient, je le chasse mentalement. Je ne vais pas commencer à stresser parce que j'ai la chair de poule ! Je suis fatiguée, c'est tout.
Son ton est froid. Il analyse ma situation. Ça me fait mal.
- Ou tuer quelqu'un, murmuré-je.
Il hoche la tête, confirme mes craintes. Mon esprit se brise. C'en est trop, j'ai besoin d'évacuer la tension. Les larmes forcent le barrage de mes paupières serrées. Mon père me prend dans ses bras, je me mets à sangloter. Les monstres de mes cauchemars d'enfant sont sortis du placard cette nuit.
L’Apparence, le paraître, la façade, ma vie se résume à être celui qu’on voit, à brider celui que je suis, celui que Woodstorm a crée et que je muselle.
Le meilleur moment de l'année, à mon avis, reste le soir de Mardi gras. Des défilés, de la musique, des danses, des chants animent les rues pour mon plus grand bonheur. Je me mêle alors à la foule, j'ai l'impression de revenir en 1912, avant ma mort.