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Actes Sud [corriger]

Créée en 1978 par Hubert Nyssen, Actes Sud est une maison d`édition française installée depuis 1983 au lieu dit Le Méjan, à Arles. Son catalogue est varié, et propose littérature, essais, documents, beaux-arts, nature, cuisine, ou encore théâtre... Actes Sud a lancé en 2005 une collection de bandes dessinées et possède également Actes Sud Junior, spécialisée dans l`édition d`ouvrages jeunesse.

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Salina : les trois exils

Quel délice de retrouver Laurent Gaudé tel que je l’avais découvert dans "La mort du Roi Tsongor"…. Dans un conte qui relève du rêve, relatant l’histoire de Salina, digne d’une tragédie grecque… Avec l’impression de faire partie de cette tradition orale des Anciens, où « j’écoute » captivée et émerveillée par ces faits héroïques et magiques. Si peu de mots ici, pour une impression puissante de lecture.
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Trois femmes disparaissent

Encore une histoire de rencontre avec une auteure. J'avais découvert Hélène Frappat au détour d'un emprunt de livre à la bibliothèque, un quasi hasard guidé sans doute par un titre, Lady Hunt, et une couverture intrigante. Contrairement à beaucoup de lecteurs babéliotes (note inférieure à 3 tout de même !), j'avais plutôt apprécié l'atmosphère installé par l'auteure, que je trouvais en accord avec l'ambiance "gothique" recherchée.



Du coup, quand j'aperçois son nom sur la liste des invitées à la Comédie du Livre 2023, je me dis que ça vaut le coup d'aller la rencontrer pour discuter. Et de jeter un oeil sur le livre qu'elle vient présenter. Une enquête cinématographique autour de trois actrices liées par le sang (mère-fille-petite fille) et aux destinées parallèles.



D'abord dire que les rapprochements et l'analyse de l'auteur sont diablement intéressants. Dans cette époque de Me Too et de scandales retentissants avec des réalisateurs, s'intéresser à la façon dont a traité ces trois actrices est essentiel. Trois époques différentes, trois façons d'utiliser la femme et son corps, d'être pliées sous la volonté de réalisateurs, de servir de fantasmes ambulants, de subir des tortures pour éveiller un désir... Et, alors que l'on nous assure que l'époque a changé, est plus vigilante, ne laisse plus faire certaines choses... on retrouve en bout de ligne généalogique Dakota Johnson, actrice principale de... 50 nuances de Grey. L'époque est formidable, les fantasmes masculins de domination sont devenus donc des fantasmes acceptés de soumission pour les femmes... On avance je vous dis, on avance.



Hélène Frappat mène son enquête en multipliant les rapprochements (disparition de Marylin Monroe, d'Agatha Christie, de Cendrillon) et les clins d'oeil (Columbo comme référence de détective). Chaque rapprochement est l'occasion d'une avancée dans la compréhension de comment ces trois femmes ont disparus, ou se sont fait disparaitre, l'analyse passe aussi par la grammaire d'un verbe qui devient transitif, le retour dans l'anonymat de ces trois actrices après avoir été placées sous les projecteurs étant analysé comme une décision consciente des réalisateurs face à leur refus de céder aux désirs masculins. Une disparition peut-être aussi comme une fuite pour se protéger du regard et de l'emprise.



L'opus est ainsi un objet littéraire original mais qui se heurte à certaines limites dans sa forme. L'accumulation des citations, notamment tirées des Mémoires de Tipi Hendren m'a un peu sorti du plaisir de la lecture. Je ne pouvais m'empêcher de me dire que cela me donnait surtout envie de lire ces mémoires, même si j'avais totalement conscience de la valeur ajoutée des recherches, rapprochements, analyses de l'auteure. Et la mise en page très espacée aboutissant finalement à un livre de moins de 200 pages me fait aussi comprendre que le livre est bien court... et qu'il le valait mieux, car l'exercice aurait fini par lasser. Sans doute aussi qu'avoir lu trois livres de non-fiction à la suite, sans l'avoir recherché au départ, est trop pour l'amoureux de romans que je suis.... et qu'il est bien temps que j'y retourne dans mes prochaines lectures.



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Terrasses ou Notre long baiser si longtemps..

Mais que voulez vous que j'écrive après avoir lu ce texte?

J'essaie, j'efface, je recommence... mais les mots, je ne les trouve pas. Je suis sonné, K.O. et je ne sais pas quoi dire, quoi faire.



Alors je vais faire ma journée. Il fait gris, j'aurais préféré un ciel bleu. Tant pis.



Je réécoute les enfants paradis de Damien Saez. Finalement lui et Laurent Gaudé, je suppose qu'ils font un peu pareil, chacun avec leur mots, leur sensibilité.



Je me demande pourquoi ce texte. Est-ce nécessaire ? Pour qui ? Pourquoi ? Je n'en sais rien, je m'en fous. J'ai trouvé ce texte très beau, pardon, c'est pas le bon mot. Humain convient peut-être mieux... et pour le reste, ben vous savez...



Bon ben, y'aura rien de plus. Je me sens sec.



Nous sommes le dimanche 19 mai et je viens de passer une courte nuit parce que j'ai lu "Terrasses ou Notre long baiser si longtemps retardé" de Laurent Gaudé.



Et puis hier soir, je revois ce petit extrait de Jean-Louis Trintignant au festival de Cannes en 2012 qui citait Jacques Prévert.



"Et si on essayait d'être heureux ?

Ne serait-ce que pour donner l'exemple."



Dans deux heures, je pars marcher dans ma campagne, j'ai besoin de respirer.

Je me sens terriblement maladroit en essayant de rédiger ce billet, j'espère ne blesser personne.

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