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Michel Déon, né Édouard Michel, est un écrivain, dramaturge, et académicien français.
Il a tout d'abord adopté Michel Déon comme nom de plume avant d'en faire son patronyme légal (autorisation accordée par le Conseil d'État du 19 octobre 1965).
Il est généralement rattaché au mouvement des "Hussards". Il est notamment l'auteur entre autres ouvrages de "Les Gens de la nuit", "Les Poneys sauvages", "Un taxi mauve" ou encore "Le Jeune homme vert".
Après une enfance passée entre le 16e arrondissement de Paris et la Côte d'Azur, il fait des études de droit tout en songeant déjà à une carrière littéraire.
Mobilisé de 1940 à 1942 (152e RT) et démobilisé à Lyon en novembre 1942 il devient, en zone sud, secrétaire de Charles Maurras, fondateur de l'Action Française, mouvement royaliste, nationaliste et antisémite, engagé dans un soutien convaincu au régime de Vichy. Ses choix politiques ne lui seront cependant pas reprochés à la Libération.
Il commence alors une vie de voyages qu'il n'arrêtera plus et qui nourrira constamment son œuvre romanesque. D'une manière plus ou moins prolongée, il séjourne notamment en Suisse, en Italie, aux États-Unis, qu'il parcourt en train et en bus Greyhound grâce à une bourse de la fondation Rockefeller, au Canada, au Portugal et en Grèce (à partir de 1959), d'abord à Skyros, puis à Spetsai. Mais c'est encore en Irlande, pays dont il se sent proche culturellement, qu'il séjourne le plus longtemps en famille, avec Chantal, son épouse, et ses enfants Alice et Alexandre. Ses voyages et séjours en Irlande constituent une grande source d'inspiration pour ses romans.
Parallèlement à la composition de ses livres, il poursuit une carrière de journaliste, d'éditeur pour la maison Plon et de critique aux Nouvelles Littéraires ou au Journal du Dimanche. Lié aussi à la revue et aux éditions de La Table Ronde, il est associé aux « Hussards », bien qu'il ait lui-même contesté l'existence de ce mouvement.
Vivant entre la Grèce et l'Irlande, il est élu le 8 juin 1978 à l'Académie française en même temps qu'Edgar Faure. Il y est reçu le 22 février 1979 par Félicien Marceau et fait l'éloge de son prédécesseur au 8e fauteuil, Jean Rostand. Sa carrière d’académicien permit de révéler au grand jour Vincent Delecroix (Tombeau d’Achille) et Jean Rolin.
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