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Citations de Tiffany McDaniel (1521)


_ Il y a des hommes qui connaissent le montant exact de leur compte en banque, a poursuivi Maman. Il y a ceux qui savent combien de kilomètres indique le compteur de leur voiture et combien elle pourra encore parcourir. D'autres connaissent le score à la batte de leur joueur de base-ball préféré et ils sont plus nombreux encore à savoir la somme exacte que l'Oncle Sam leur a soutirée. Ton père, lui, ne connaît rien de tout ça. Les seuls nombres que Landon Carpenter a en tête, c'est le nombre d'étoiles qu'il y avait dans le ciel la nuit où ses enfants sont nés. Je ne sais pas ce que tu en penses, mais moi je dirais qu'un homme qui a dans la tête des cieux remplis des étoiles de ses enfants est un homme qui mérite leur amour. En particulier l'amour de celle qui avait le plus d'étoiles.
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Il a joint ses mains nues et a soufflé son haleine chaude dans le creux. Il avait les doigts rouges. Le même rouge que celui de son manteau écossais.
- Toute cette neige, Petite Indienne. À ton avis, qu'est-ce qu'on ressentirait si on vivait à l'intérieur d'un flocon de neige ?
- Le froid.
- Si tu écrivais un poème sur ton père vivant dans un flocon, qu'est-ce que tu dirais, Betty ?
- Je dirais : Mon papa vit dans un flocon de neige. Il a froid. Je le vois en hiver seulement. Une fois, j'ai voulu le serrer contre moi. Mais il a aussitôt fondu dans ma main. Mon papa vit dans un flocon de neige. Il a froid. En été, il me manque énormément.
Il m'a regardée comme s'il y avait quelque chose d'irrémédiable dans l'air autour de nous.
- je suppose que vouloir vivre dans un flocon n'est pas une bonne idée, tout compte fait. J'avais oublié que ça fond. J'avais oublié l'été.
- De toute façon, pourquoi tu voudrais vivre dans un flocon de neige, P'pa ?
- C'est tellement tranquille, un flocon. Je crois que le simple fait de vivre dedans t'obligerait à être aussi tranquille qu'eux.
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J’ai commencé à me définir, et à définir mon existence, en fonction de ce qu’on me disait que j’étais, c’est-à-dire rien. À cause de cela, la route de ma vie s’est rétrécie en un sentier obscur, et ce sentier lui-même a été inondé, se transformant en un marécage où il m’a fallu partager.
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C'est ce qu'on appelle des mains de lavandière. A cause de la façon dont la peau se ride quand elle reste trop longtemps dans l'eau.

C'est une modification cutanée due à l'immersion, mais pour la rivière, ce n'est qu'une autre couche de vie qui s'enlève.

Il y aura les marbrures de la chair, les taches sur les parties charnues. De quoi donner l'impression qu'il y a toute une série de petits cours d'eau sous la peau. Comme si la rivière avait donné naissance à quelque chose venant d'elle-même à l'intérieur de la morte.
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Nous avons trop d’ennemis dans la vie pour en faire nous-mêmes partie.
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Être enfant, c'est savoir que le balancement du berceau nous rapproche et en même temps nous éloigne de nos parents. C'est le flux et le reflux de la vie qui, tour à tour, nous poussent vers les autres, puis nous en écartent, peut-être dans le but de nous permettre d'acquérir la force nécessaire pour affronter l'instant où ce mouvement de balancier nous aura tellement éloignés de la personne que nous aimons le plus qu'elle ne sera plus là quand nous reviendrons vers elle.
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C'était de braves gens, d' honnêtes citoyens qui donnaient aux bonnes oeuvres et grimaçaient devant les reportages où l'on voyait des shérifs matraquant des étudiants noirs dans le sud. Ils pensaient que ce Martin Luther King était un orateur remarquable, approuvaient peut- être certaines de ses idées. Jamais ils ne lui auraient tiré une balle dans la tête, et peut- être même avaient-ils pleuré à son enterrement - dire qu'il laissait des enfants si jeunes - , mais de là à accepter qu'il s'installe dans le quartier, il y avait un monde.
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Nous nous raccrochions comme des forcenées à l'espoir que la vie ne se limitait pas à la simple réalité autour de nous. Alors seulement pouvions-nous prétendre à une destinée autre que celle à laquelle nous nous sentions condamnées.
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(…) défendre le diable, ça veut dire défendre ce qu’il peut y avoir de bien dans le mal.
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Je comprends ce besoin d'aller au-delà de la clôture. Aussi belle que puisse être la pâture, c'est la liberté de choisir qui fait la différence entre une existence que l'on vit et une existence que l'on subit.
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Comme la veille, je l'ai trouvée assise tout nue au bord de son lit. Sans s'apercevoir de ma présence, elle a continué à se masser les jambes, les veines bleues vert-bleu roulant sous sa peau. La vue de son corps ne m'a pas fait aussi peur cette fois. Dans les plis et les rides, c'était son histoire que je voyais. Sa peau était le journal intime de son âme. Tous les printemps où elle avait observé les fleurs s'épanouir. Les étés où elle était restée sous la lune et avait embrassé son visage. Les automnes où elle était devenue plus sage. Les hivers qui avait gelé les initiales de son nom. Chaque ride était la trace de tout cela et témoignait de chaque heure, de chaque minute et de chaque seconde qu'elle avait vécues. Tous ses secret étaient inscrits sur sa peau. Les choses pour lesquelles elle avait imploré Dieu. Les choses pour lesquelles elle avait maudit le diable. Dans toute cette vieillesse, je ne voyais que de la beauté.
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Ma mère disait toujours qu'un homme qui frappe une femme est un homme qui marche avec les pieds de travers, et un homme qui marche avec les pieds de travers laisse derrière lui une empreinte difforme.
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— D’après Fraya, ça signifie que tu es une femme.
— Pourquoi faut saigner pour gagner le droit d’être une femme ? (Elle a donné des coups de poing sur son matelas.) Et qu’est-ce qui se passe quand on vieillit et que ça s’arrête ? Alors quoi ? On n’est plus une femme à ce moment-là ? C’est pas le sang qui définit ce qu’on est. C’est notre âme.
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Chaque fois que je rencontrais un arbre, je m'arrêtais pour écrire sur son tronc avec mon doigt. Je me suis dit que si je leur écrivais quelque chose de gentil, les arbres me serviraient de carte pour me guider dans la forêt.
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Quand je repense à Flossie maintenant, je la vois toujours assise au soleil dans l'herbe verte, en train de presser des citrons au-dessus de sa tête, le jus dégoulinant dans ses cheveux. Elle faisait cela presque tous les jours en été. Vers la fin du mois d'août, sa chevelure châtain clair était parsemée de mèches dorées. Parfois, je me dis que c'est la seule image que je veux garder d'elle. Le soleil. L'herbe verte. Les citrons jaunes. Ma sœur, la tête légèrement levée vers la lumière.
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Dans les plis et les rides, c'était son histoire que je voyais. Sa peau était le journal intime de son âme. Tous les printemps où elle avait observé les fleurs s'épanouir. Les étés où elle était restée sous la lune et avait embrassé son visage. Les automnes où elle était devenue plus sage. Les hivers qui avaient gelé les initiales de son nom. Chaque ride était la trace de tout cela et témoignait de chaque heure, de chaque minute et de chaque seconde qu'elle avait vécues. Tous ses secrets étaient inscrits sur sa peau. Les choses pour lesquelles elle avait imploré Dieu. Les choses pour lesquelles elle avait maudit le diable. Dans toute cette vieillesse, je ne voyais que de la beauté.
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Pour faire disparaître quelqu'un sous son talon, il faut bien marcher dessus aussi longtemps que nécessaire.
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MA MAISON DÉTRUITE

Donne-moi un mur,
Je te donnerai un trou.
Donne-moi une fenêtre,
Je te donnerai une vitre brisée.
Donne-moi de l’eau,
Je te donnerai du sang.
Betty
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Ils sont comme ça les garçons. Faut toujours qu’ils fassent comme s’ils passaient leur temps à sauver les filles de quelque chose. On dirait qu’ils sont incapables de comprendre qu’on peut se sauver nous-mêmes.
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Ce serait tellement plus facile si l'on pouvait entreposer toutes les laideurs de notre vie dans notre peau - une peau dont on pourrait ensuite se débarrasser comme le font les serpents. Alors il serait possible d'abandonner toutes ces horreurs desséchées par terre et poursuivre notre route, libéré d'elles. P. 337
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