Une arnaque éditoriale ! 80 pages dont un tiers vides (ne comprenant qu'une ligne de titre) , une quinzaine tout au plus de poésies et d'extraits de romans : les grands classiques. Rien d'original et un prix prohibitif pour le contenu squelettique de ce tout petit livre édité dans la sidération de l'incendie du 15 avril 2019. Une compilation bâclée à la va-vite.
Je préfère de très loin l'ouvrage de Pascal Tonazzi, aux éditions le Passeur : La grande histoire de Notre-Dame dans la littérature (350 pages et plus de 180 auteurs cités !) Une somme qui demanda de nombreuses années pour des recherches très approfondies.
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Petit livre conseillé par ma libraire. Il y a des textes très divers, certains m'ont plu, j'étais heureuse de les découvrir. J'ai beaucoup aimé par exemple l'extrait tiré de Gargantua dont je n'avais plus de souvenirs. Je trouve très sympathique de lire des textes d'époques variées sur le même sujet.
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Tel était le malheureux enfant, qui, le 25 décembre 1886, se rendit à Notre-Dame de Paris pour y suivre les Offices de Noël. Je commençais alors à écrire et il me semblait que dans les cérémonies catholiques, considérées avec un dilettantisme supérieur, je trouverais un excitant approprié et la matière à quelques exercices décadents. C'est dans ces dispositions que, coudoyé et bousculé par la foule, j'assistai, avec un plaisir médiocre, à la grand'messe. Puis, n'ayant rien de mieux à faire, je revins aux vêpres. Les enfants de la maîtrise en robe blanche et les élèves du petit séminaire de Saint-Nicolas-du-Chardonnet qui les assistaient, étaient en train de chanter ce que je sus plus tard être le Magnificat. J'étais moi-même debout dans la foule, près du second pilier à l'entrée du chœur à droite du côté de la sacristie. Et c'est alors que ce produisit l'évènement qui domine toute ma vie. En un instant mon coeur fut touché et je crus. Je crus, d'une telle force d'adhésion, d'un tel soulèvement de tout mon être, dune conviction si puissante, d'une telle certitude ne laissant place à aucune espèce de doute, que, depuis, tous les livres, tous les raisonnements, tous les hasards d'une vie agitée, n'ont pu ébranler ma foi, ni, à vrai dire, la toucher. J'avais eu tout à coup le sentiment déchirant de l'innocence, l'éternelle enfance de Dieu, une révélation ineffable. (Paul Claudel)
A celle qui est infiniment noble.
Parce qu'aussi elle est infiniment courtoise.
Infiniment accueillante.
Accueillante comme le prêtre qui au seuil de l'église va au devant du nouveau-né jusqu'au seuil.
Au jour de son baptême.
Pour l'introduire dans la maison de Dieu.
A celle qui est infiniment riche.
Parce qu'aussi elle est infiniment pauvre.
A celle qui est infiniment haute.
Parce qu'aussi elle est infiniment descendante.
A celle qui est infiniment grande.
Parce qu'aussi elle est infiniment petite.
Infiniment humble.
Une jeune mère.
A celle qui est infiniment jeune.
Parce qu'aussi elle est infiniment mère.
A celle qui est infiniment droite.
Parce qu'aussi elle est infiniment penchée.
A celle qui est infiniment joyeuse.
Parce qu'aussi elle est infiniment douloureuse.
Septante et sept fois septante fois douloureuse.
A celle qui est infiniment touchante.
Parce qu'aussi elle est infiniment touchée.
(Charles Péguy)
Qui n'a pas vu le jour se lever sur la Seine
Ignore ce que c'est que ce déchirement
Quand prise sur le fait la nuit qui se dément
Se dément se défait les yeux rouges obscène
Et Notre-Dame sort des eaux comme un aimant.
Vous avez porté, Vierge, digne princesse,
Jésus dont le règne est éternel.
Le Tout-Puissant, endossant notre faiblesse,
Laissa les cieux et vint nous secourir.
Il offrit à la mort son éclatante jeunesse.
Il est notre Seigneur, tel je le proclame :
Dans cette foi, je veux vivre et mourir.
(François Villon)
Notre Dame, dit-elle ! Voyez, elle est lourde comme un éléphant et fine comme un insecte. La lune grimpe sur elle, et la regarde avec une malice de singe.