AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 105 notes
Dans la campagne rouennaise, le 29 septembre 1938, pendant que Daladier, Chamberlain, Mussolini et Hitler scellent le destin du monde, se joue un drame dans une grande maison à colombages, lorsque son propriétaire est retrouvé tué par balle dans une pièce aux portes et fenêtres verrouillées de l'intérieur. Parmi ses invités se trouve le coupable.


Dans un premier réflexe, le lecteur de 2024 se demande où il met les pieds et plus précisément les yeux, ou les oreilles pour la version audio, face à une intrigue au charme suranné, au nombre de solutions limité, et déjà interprétée par un grand nombre d'illustres écrivains. Car si dans la littérature policière classique ce type d'énigme qualifié de « mystère en chambre close » a connu son heure de gloire, elle ne semble plus guère adaptée à l'air de notre temps. Enfin, ça c'était avant... Avant que Valentin Musso s'empare du genre pour en livrer une variation inédite et déroutante.


Il est bien sûr impossible de donner le moindre indice pour laisser intact le plaisir de la découverte chez les futurs lecteurs. Je rappelle donc uniquement que l'auteur est professeur agrégé de lettres. En fin connaisseur, il injecte souvent dans ses romans des éléments littéraires  ou de fines observations sur le monde de l'édition, et nombre de ses personnages sont issus du secteur de l'enseignement. Dans le mystère de la maison aux trois ormes, tout en rendant un hommage appuyé à Edgar Allan Poe, en citant Un roi sans divertissement, Crime et châtiment, Les caves du Vatican ou Thérèse Raquin, il s'en donne à coeur joie pour créer une histoire hybride de haute qualité, aux nombreux rebondissements, sans se contenter d'un ultime coup de théâtre final pour surprendre ses lecteurs.


J'ai lu ce roman rapidement, curieuse de voir jusqu'où m'emporterait l'imagination de l'auteur et si l'ensemble tiendrait la route. La dernière page tournée, prisonnière consentante de la toile d'araignée tissée par Valentin Musso, mi-épatée, mi-amusée, je constate qu'il revient en pleine forme et ça me fait bien plaisir. Merci à Babelio et à Seuil pour cette découverte appréciée.
Commenter  J’apprécie          320
1938, un manoir, des invités à un dîner, un coup de feu, un mort dans une pièce fermée à clé.... un whodunit classique aux relents de chambre jaune et d'Agatha. Jusqu'à ce qu'un twist auquel je ne m'attendais pas du tout fasse basculer le lecteur surpris.

J'avais beaucoup entendu parler de Valentin Musso et je découvre sa plume grâce à une Masse critique privilège.
J'ai pris beaucoup de plaisir à cette lecture à tiroir dont la plus grande qualité réside dans sa construction originale et inattendue. Je ne peux pas en écrire plus au risque de gâcher la surprise aux futurs lecteurs.

La plume de l'auteur est assez classique et la lecture est facile. L'imagination qu'il a déployée ici m'incitera à me pencher sur un autre de ses romans dès que l'occasion se présentera.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour la confiance et la découverte.
Commenter  J’apprécie          310
Tout d'abord un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil de m'avoir proposé le mystère de la maison aux trois ormes dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Et ça a été pour mon plus grand plaisir. Je dois l'avouer je préfère, et de loin Valentin Musso à son frère que j'ai délaissé ces dernières années. Son dernier roman policier est mené tambour battant. Il est composé de trois parties bien distinctes. Concernant la première partie j'y ai vu comme un hommage aux romans d'Agatha Christie. le lecteur se trouve dans une vieille demeure où un meurtre a été commis dans une pièce fermée à double tour. Rien que de très classique. Il est très difficile de parler des deux autres parties sans gâcher le plaisir de la découverte des futurs lecteurs. Alors que vous dire ? Que vous allez être surpris, que vous allez trouver le passe-passe de l'auteur très ingénieux, que vous allez aller de surprise en surprise, que l'histoire est très très bien ficelée, que Valentin Musso a fait un petit tour de force pour notre plus grand plaisir, que les thèmes abordés sont passionnants, bref comme à son habitude l'auteur a su maintenir l'intérêt du lecteur jusqu'à la dernière page. Bon si je n'ai pas réussi à réveiller à susciter votre curiosité, ce serait bien dommage et vous passeriez à côté d'un excellent roman policier possédant le charme désuet des policiers d'antan, et en même temps une modernité de bon aloi. C'est ce qui fait aussi l'originalité de ce bouquin.
Commenter  J’apprécie          252
Je l'avais demandé en SP, mais je ne l'ai pas eu ; heureusement, en participant à la Masse critique de Babelio, j'ai été sélectionnée pour recevoir ce roman (je l'aurais acheté de toute façon si je ne l'avais pas eu). J'aime beaucoup ce qu'écrit Valentin Musso d'habitude et ce roman n'a pas fait exception. J'ai aimé cet hommage aux classiques du genre policier et plus particulièrement aux énigmes en chambre close, qui mêle astucieusement et parfaitement les ressorts des intrigues d'Edgar Poe et d'Agatha Christie.
D'ailleurs, je n'avais pas encore terminé ce roman que je m'achetai le Murmure de l'Ogre (car il en est question dans celui-ci).
Henri Forestier, ex-commissaire de police du 36 quai des Orfèvres, est invité par le comte Montalabert dans son manoir normand, avec quelques autres personnes. le comte l'a principalement fait venir car il a reçu des lettres anonymes et il aimerait que Forestier enquête discrètement. Mais voilà, le soir même, après le repas, le comte est retrouvé mort d'une balle dans la tête alors qu'il était seul dans son bureau, fermé de l'intérieur, et il semble bien que ça ne suit pas un suicide... Forestier prend les rênes de l'enquête en attendant que la gendarmerie arrive...
Tout ce que je peux vous dire de plus sans trop spoiler, c'est que je me suis pris une belle claque en arrivant au milieu, et que ça en a troublé mon sommeil !
Moi qui aime Poe et Christie, j'ai été conquise par ce roman-hommage qui reprend énormément de stratagèmes, subterfuges, trucs et astuces, mais aussi thèmes et motifs des histoires policières ou detective stories classiques. Et qui les cite en références.
Je pense même qu'il aurait été possible d'ajouter une couche supplémentaire avec un twist de toute dernière minute (auquel je croyais fortement).
C'est aussi, j'imagine, une petite satire sur le monde de l'édition (car oui, il y a aussi un personnage auteur dans ce roman).
Commenter  J’apprécie          180
"Le Mystère de la Maison aux Trois Ormes" est un 'cosy mystery' déroutant qui renouvelle le genre du mystère en chambre close !

A conseiller aux adeptes des romans à huis-clos du genre Cluedo d'Agatha Christie ou de Gaston Leroux (le titre et la couverture jaunâtre n'est pas sans rappeler "Le Mystère de la Chambre Jaune")

La scène s'ouvre en 1938 dans une ambiance surannée à l'aube de la Seconde guerre mondiale au coeur de la campagne normande.

Le Comte Yves de Montalabert invite à diner le commissaire retraité Louis Forestier (devenu célèbre suite à l'arrestation de Landru) à la Maison aux Trois Ormes car il a reçu des lettres de menaces d'un mystérieux Corbeau. Il sollicite son aide pour le démasquer.

Pour ne pas attirer l'attention, il a aussi convié quatre autres connaissances : le journaliste à la mode Adrien Moreau ; l'épouse d'un riche industriel, Catherine Lafargue ; le médecin des quartiers nantis Gilles Vautrin et le Général proche du pouvoir Paul Granger.

Des convives renommés qui sont, à priori, au dessus de tout soupçon. Jusqu'à ce que le Comte soit retrouvé assis à son bureau, (porte verrouillée de l'intérieur et fenêtres closes, bien évidemment !) avec une balle dans la tempe droite alors qu'il est gaucher !

Pour Louis Forestier, cette énigme peut en cacher une autre, encore plus insoluble...

Je remercie les @EditionsduSeuil et Nathan de @Babelio de m'avoir permis de découvrir ce roman original.

C'est la structure narrative qui fait toute l'originalité de ce 'cosy mystery' assez classique au début puisqu'elle offre ensuite une dimension méta-fictionnelle au récit initial qui donne de la modernité à cette intrigue à tiroirs. Elle est composée de trois parties, qui ressemblent à trois actes d'une même pièce de théâtre, dont chacune se termine par un retournement de situation inattendu.

L'atmosphère étouffante de ce huis-clos situé dans un antique manoir, qui sent l'humidité et dont les murs ont des oreilles, est assez sombre angoissante. le style fluide et la plume très visuelle de l'auteur rendent la lecture addictive et il est difficile de lâcher ce roman avant son twist final.

Les personnages hauts en couleurs cachent bien leur jeu et la duplicité est au coeur de cette intrigue prenante et surprenante. J'ai beaucoup apprécié les nombreuses références littéraires tout au long du récit qui offrent une réflexion sur la fiction et la réalité par un judicieux effet de miroir. L'auteur prend un malin plaisir à manipuler son lecteur, pour son plus grand plaisir !
Commenter  J’apprécie          170
😍Machiavélique

Me voilà bien embêtée pour parler de ce livre comme d'habitude.

Impossible de parler des personnages sans rien spoiler.

Tant qu'à l'histoire, le suspens ou autre ... idem 🤣!
A part que nous avons le droit à de magnifiques rebondissements, hyper vicieux et pervers de la part de cet auteur. C'est génial, j'ai même lâché quelques jurons 😅.

J'ai adoré cette ambiance à la Agatha Christie et son fidèle Hercule Poirot, mais pas que...
Là ou l'auteur a fait très fort, c'est qu'il n'a nullement essayé de copier ni même imiter: Il a complètement dépoussiéré et modernisé ce style, tout en le conservant.
Impossible ? Si si, promis.

Côté intrigue, je ne dirais que nous sommes dans une histoire à tiroirs... on croit savoir mais ... non. Tout n'est que faux semblants et retournements de cerveau. Et le tout avec une facilité de compréhension exceptionnelle.

Chose miraculeuse: ce livre est clairement un (ce que l'on appelle maintenant) cosy mystery qui révisite le classique du genre: le meurtre dans une pièce fermée.
Déjà vu ? Nullement sous cet angle et cette construction en trois actes, presque trois histoires qui ne forment qu'une, avec à chaque fois une fin ... inattendue 🥰.

�n conclusion, un livre qui marie desuet et modernité, fictif et réel, huis-clos et satires. L'auteur joue avec son lecteur comme un chat avec une souris, sans jamais nous perdre, bien au contraire il nous rend addict jusqu'à la fin et sa révélation finale ou nous comprenons enfin ou il a voulu nous emmener dès le départ. Un cosy mystery construit comme une pièce de théâtre qui change de décor à chaque entracte, et qui rend de nombreux hommages.
Commenter  J’apprécie          150
Coup de ❤
On est plongé dans une ambiance entre Agatha Christie et Gaston Leroux. Et quel régal pour moi de lire ce roman policier avec un mystère en chambre close : retour aux sources du genre et j'adore !
Sauf que ce livre est dingue ! Je ne peux rien vous dire de plus mais c'est un de mes livres préférés de l'année !Retournements de situation, dénouement inattendu : tous les ingrédients d'un excellent roman policier sont présents.
À lire !
Commenter  J’apprécie          141
J'ai adoré ce roman ! J'ai découvert une histoire élaborée et bien plus complexe qu'en apparence. Toute la surprise réside dans le choix de la construction judicieuse du récit. Ingénieux, l'auteur captive avec cette enquête qui se rapproche d'un cosy mystery pour ensuite entourlouper le lecteur et l'entrainer vers autre chose. Comme un coup de théâtre, l'évènement qui bouleverse laisse d'abord sans voix, mais attise immédiatement l'intérêt pour le roman. Addictif, le livre est difficile à lâcher : j'ai été tenue en haleine du début à la fin grâce au suspense bien entretenu, à l'atmosphère pesante, mais aussi avec les faits inattendus. Visuel, le scénario est bien dosé : léger, prenant et surtout divertissant ; j'ai dévoré ce livre. Plaisante à lire, la plume de Valentin Musso est toujours étonnante et soignée.
(Avis complet sur le blog)

Lien : https://leslecturesdangeliqu..
Commenter  J’apprécie          140
J'ai passé une semaine riche à tous points de vue, et je suis heureuse de pouvoir aujourd'hui partager avec vous ma dernière lecture. Je remercie Babelio ainsi que la maison d'édition pour cet envoi. C'est devenu un rituel, j'attends toujours avec impatience la sortie d'un nouveau roman de cet auteur.

Un article de Paris-Soir de 1938 ouvre ce roman. On est dans la maison aux trois ormes, vaste demeure de l'aristocrate Montalabert qui a réuni autour de lui diverses personnalités, dont le commissaire Forestier, venu enquêter pour une affaire de lettres de menace. Alors que la soirée bat son plein, le comte est assassiné...

Un des meilleurs romans de Valentin Musso à mon sens : une écriture fluide où on apprécie les tournures littéraires et le riche lexique, avec des rebondissements qui remettent tout en jeu... Des émotions en pagaille, entre l'adrénaline d'un train fantôme et les virages à vive allure des montagnes russes !
Commenter  J’apprécie          130
Ce qu'il ya de bien quand on commence un Valentin Musso, c'est qu'on ne sait jamais à quoi s'attendre.
J'ai beau avoir lu tous ses livres, il a le don pour me surprendre à chaque fois.

Je ne parlerai pas de l'histoire, j'aurai trop mauvaise conscience de vous gâcher le plaisir que j'ai eu à être moi-même amené sur un chemin inattendu et en parler vous amènerai sur de fausses pistes.
Ce que j'ai aimé par dessus tout, c'est imaginer Valentin Musso, dans son quotidien au travail et imaginer ce roman.
J'ai adoré les références à Agatha Christie, Gaston Leroux, Edgar Allan Poe, Dostoievski et d'autres encore, notamment quand justement je pensais à ces ouvrages en lisant certains passages.

Alors on pourrait penser que je ne suis pas objective, car oui je l'adore, mais si vraiment, lisez-le, celui-là ou un autre mais lisez Valentin Musso, c'est le roi du twist et un grand manipulateur de lettres.

Je remercie infiniment Babelio pour m'avoir offert ce livre.
Commenter  J’apprécie          123




Lecteurs (634) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2897 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..