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Dans les montagnes du Haut Atlas marocain, chaque famille d'Inzerki dispose d'une ruche héritée de père en fils dans ce rucher sacré collectif le plus grand et le plus ancien du monde. Jeddi souhaite honorer sa promesse d'apprendre à son petit-fils Anir tout ce qu'il y a à savoir sur ce rucher sacré et notamment cette règle qu'on ne doit jamais prendre le miel d'une ruche qui ne t'appartient pas. Omar, le père doit retourner en ville pour gagner l'argent et trouver les médecins pour guérir Aïcha, sa femme, que les villageois, effrayés par ses cris, appellent la possédée. Elle reste là, à se balancer sur sa chaise, et répéter un air devenu obsessionnel.

Avec une langue poétique et imagée, Zineb Mekouar nous parle d'un monde qui refuse de mourir, la fragilité des abeilles en écho à la fragilité humaine. le récit d'un terrible secret de famille porté par des personnages attachants et émouvants au milieu du bourdonnement incessant des abeilles qui bientôt seront les premières victimes de la sécheresse. Un roman écologique sur le rapport à la terre et la culture berbère de la transmission de génération en génération à travers ce Grand-père aimant qui initie son petit-fils à l'art de s'occuper des abeilles avec en filigrane la réalité de l'exode rural
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Inzerki, un village du Haut Atlas, des sanglots, des cris, des spasmes, puis une mélodie lancinante nous prend à la gorge :
"Écoute ce chant,
Doux et chaud,
Comme le miel que font nos abeilles.
Je t'offre ces notes, le son de ma voix.
Te souviendras-tu que je chantais pour toi ?"

Les notes, les mots calment momentanément ce petit corps dans les bras d'Aïcha, mais cela ne dure jamais très longtemps. Les hurlements qui viennent du fond de la terre, reviennent, résonnent et fracassent tout. Omar, le père, ne veut pas réveiller son fils Anir, il s'accroche au rythme de la berceuse que sa femme chante. "Elle fredonne entêtée : do, do, da ; grave, grave, aigu ;" "te souviendras-tu que je chantais pour toi ?" . Cette complainte nous accompagnera tout au long du récit.

Après cette nuit, le regard de la mère restera vide, elle n'aimera plus les crépuscules, c'est l'heure des yeux métalliques… les mauvaises langues lui donneront comme surnom "la possédée", le père ira travailler à Agadir, Anir apprendra avec son Jeddi, à s'occuper des ruches. Do, do, da ; grave, grave, aigu.

Au sommet d'Inzerki, le gigantesque arganier centenaire, veille sur le rucher du Saint et les montagnes du Haut Atlas. Son ombre sert aux réunions du village ou d'antenne téléphonique… Do, do, da ; grave, grave, aigu.

Jeddi, le grand-père d'Anir, veille à lui apprendre scrupuleusement à manipuler les abeilles, certaines sont jaunes, d'autres noires, d'autres croisées. Anir, dix ans, a le droit de toucher que les jaunes, les sahariennes : elles sont "driouichates", douces. Il lui apprend à stériliser les ruches faites de roseaux, puis à passer la defla, le laurier rose séché. Il lui apprend la nature, les plantes, le vent. Do, do, da ; grave, grave, aigu.

Anir, les yeux fermés, protégés par les cils-branches, pense à sa mère, « Il ne comprend pas tout, ce garçon, il aimerait poser des questions : pourquoi t'arrêtes-tu-devant la ruche de droite, à l'entrée du rucher du Saint ? Pourquoi Jeddi a pleuré, tout à l'heure, à genoux devant toi ? Et moi, pourquoi détournes-tu si souvent le regard, lorsque je suis là ? pourquoi m'écoutes-tu quand même, parfois, quand je te parle ? Pourquoi chantes-tu – c'est pour moi que tu chantes, n'est-ce pas ? – ces notes ? Do, do, da ; grave, grave, aigu… Et cette phrase qui vient tout à coup, à chaque fois, se coller aux parois de mon crâne, cette phrase qui semble portée par ta voix et qui me murmure "te souviendras-tu que je chantais pour toi ?" - cette phrase…dis-moi d'où vient-elle ?"

Comment expliquer à un gamin de dix ans, les problèmes des grands, la nature, le changement climatique qui s'annonce…. Zineb Mekouar, avec Souviens-toi des abeilles, nous l'explique très bien et avec beaucoup de poésie. Une jolie lecture, de belles légendes, inspiré par le village d'Inzerki et son extraordinaire rucher collectif. Une écriture sensible et belle.

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« Le visage est tourné vers ce bleu sans nuages, loin des villes et du temps, dans cette vallée où l'on jurerait que plus rien ne peut naître ni mourir. »

Le silence peut être assourdissant quand il cache un secret, une catastrophe, quand il se confond parmi les prémices d'une tragédie environnementale. Ce silence c'est celui que laisse les abeilles du rucher saint d'Inzerki au Maroc, qui abrite des générations d'apiculteurs et de légendes. Ce silence c'est celui de Aïcha et de ses abeilles noires, imposé par le malheur d'une vie.

Dans ce silence, Jeddi et son petit fils de 10 ans, Anir, font gronder leur amour délicat basé sur la transmission. D'amour il est aussi question entre Anir et sa mère, celle qui n'arrive plus à se livrer ni à serrer son enfant dans les bras mais un regard peut suffire pour faire subsister l'amour qu'une mère porte à sa chair.

Ce silence s'inscrit dans une nature époustouflante où l'ocre prédomine, où la poussière blanche virevolte, où le rouge sang existe, où les racines des arbres imposent de tracer des pas précis, où l'arganier centenaire domine et accueille pleurs et rires.

Dans sensibilité profonde et puissante, Zineb Mekouar nous livre l'histoire du rucher Saint, de ce lieu qui l'a tant émue par son passé et son présent en péril. La poule et son cumin, son premier roman, est largement engagé par son histoire, son second roman ne déroge pas à ses convictions et à sa volonté d'inscrire ses mots dans une forme d'engagement.

Souviens-toi des abeilles, de leur bourdonnement qui s'éteint, de ce que demain nous réserve. Et grâce à la poésie de Zineb, nous nous souviendrons.
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« Autour de la ruche d'Anir, quelques cadavres. Jeddi ouvre délicatement le couvercle en palmier. C'est à chaque fois très dur, très dur de les voir comme ça ; de les prendre entre le pouce et l'index ; de toucher leurs ailes, si fines ; de ne plus entendre leur bourdonnement. C'est tout petit, une abeille, tout petit, ça ne devrait pas mourir pour une histoire de terre qui s'assèche, ça ne devrait pas mourir, une abeille ; c'est comme un enfant malade, une mère qui ne reconnaît plus son fils, ça ne devrait pas exister, ces choses-là ; des injustices comme celles-là, sur la terre, ça ne devrait pas exister, une abeille qui meurt, un enfant qui ne guérit pas, une mère aux yeux métalliques ; des injustices qui brisent tout à l'intérieur, qui nouent le ventre et nous laissent sans souffle. Impuissants. Comment expliquer cela à Anir ? Comment ? » (p.106)
A Inzerki, un petit village du Haut-Atlas, au milieu des terres rouge, ocre et blanche (trois couleurs de terre, conjuguant latérite, sècheresse et poussière, qui donnent leurs titres aux trois parties du roman), Anir, un garçon de dix ans, vit avec son grand-père, Jenni, et sa mère, Aïcha, que toute la population de la bourgade appelle la « possédée ». Aïcha vit comme une recluse, chantonnant tout le jour durant une berceuse sur trois temps, quand elle ne pousse pas des cris qui s'entendent de très loin et augmentent l'hostilité des voisins. La nuit, elle se réveille et sort de la maison pour se diriger vers le Rucher du Saint, un rucher collectif formé de cases contenant chacune la ruche d'une famille du village, se recueillant chaque fois devant une ruche d'abeilles noires, avant d'aller redonner de l'eau aux abeilles appartenant à sa famille. Anir, qui suit sa mère dans ces pérégrinations nocturnes, s'interroge sur le sens de ce manège, comme sur l'étrange folie qui entraîne l'isolement d'Aïcha et sur la fuite de son père, Omar, qui a quitté le village pour travailler à Agadir, où il menace de l'emmener avec lui, chaque fois qu'il revient au bourg.
Mais Anir veut rester près de sa mère et avec son grand-père, son mentor, qui lui apprend à aimer les abeilles et à s'en occuper, et lui raconte mille légendes locales, l'initiant aux savoirs ancestraux. Jenni lui fait ainsi découvrir les puissances de la parole, les « mots-talismans » qui permettent de guérir et réparer, comme ce « Ya-Samad » qui soigne le manque d'eau et la soif. Pourtant, le vieil homme ne peut ou ne veut pas lui en dire trop, gardien du secret du malheur familial, et il faudra un tremblement de terre pour que la vérité surgisse peu à peu du chaos…
Inspiré par un lieu réel, le village d'Inzerki et son extraordinaire rucher collectif, si l'on en croit les remerciements en fin de livre et la photo du bandeau de couverture, le roman de Zineb Mekouar séduit par son rythme, une écriture pleine de poésie et qui prend le temps d'établir de vraies correspondances entre le décor et la tragédie que vivent les personnages. le destin des abeilles, qui, loin d'être de simples utilités, deviennent de vrais protagonistes du récit, reproduit la fragilité de l'existence humaine, et le rucher, ici, est une métaphore de la société du village. Quand les abeilles meurent, quand le miel se tarit, les hommes doivent s'inquiéter et craindre leur propre disparition. On trouverait difficilement meilleure façon de nous le rappeler, tant Zineb Mekouar démontre à nouveau ici tout son talent de conteuse, cet art délicat qui nous avait déjà enchantés à la parution de "La poule et son cumin" (Lattès, 2022), son premier roman !
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La terre se craquèle, le rucher du Saint s'affaisse. La chaleur prive les abeilles de l'eau nécessaire à leur survie, les fleurs se raréfient. Jaunes ou noires, les ouvrières se meurent et le grand-père se désole de la tristesse de son petit-fils Anir. Alors que tout ce qu'il enseigne s'efface peu à peu dans l'aridité du monde, ce grand-père doute des mots qu'il pourrait encore dire, ces mots secrets sur une nuit où le miel a été volé.
Quel livre ! Zineb Mekouar nous promène le long du Rucher collectif du Saint, aux pieds de la Montagne, sur les sentiers à la recherche des sources, dans le village où l'on chuchote. Elle nous guide mêlant ses doigts aux nôtres, nos pas aux siens. On se tait, on écoute. le vent chaud soulève nos cheveux, la poussière se colle au visage. le roman est vivant, organique. Les terres se visitent tandis qu'à nos oreilles se révèle le chagrin d'un soir sans étoile. C'est juste époustouflant !
Une lecture qui emporte.

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Certains récits nous envoûtent dès les premières pages, nous sommes tout simplement happés par la beauté de ses mots.
C'est le cas de Souviens toi des abeilles qui nous plonge dans son atmosphère où s'entremêlent les couleurs, les odeurs et les mystères de la terre du Maroc.
Nous sommes dans un petit village, Inzerki qui a la particularité d'avoir la plus grande ruche naturelle du monde.
Nous suivons alors les pas d'Anir, un petit garçon de 10 ans qui explore avec son grand père toute la beauté de la nature.
Il découvre comment apprivoiser sa terre où les abeilles sont les reines. Celles-ci n'ont plus de secrets pour lui, il est en symbiose avec elles… Nous suivons les pas d'Anir qui suivent celles de son grand-père…
A travers leurs regards, nous découvrons les silences de la terre, la beauté de la nature mais très vite malgré toute la splendeur, on s'interroge sur la mère. Où est elle ? Que fait elle ?
Au gré du bourdonnement des abeilles, nous l'entendons qui chantonne, toujours le même air.
Une berceuse obscédente qui agace et qui nous interpelle : pourquoi ?
Elle continue, peut importe le regard d'autrui, elle fredonne encore et encore !
Elle est dans notre tête maintenant, il faut qu'on sache !
Évidemment, vous n'en saurez rien de plus ! Mais…
Tout ce que je vous dire, c'est qu'une fois de plus, Zineb Mekouar a réussit à m'attraper le coeur. J'ai encore eu des petites larmes…
Ce texte est juste magnifique où les mots explorent toutes les couleurs de la
Nature et de la Vie.
Une ode à la terre à la fois belle et sauvage, silencieuse et merveilleuse.
Une terre habitée par les secrets de famille, le poids de la culture et des traditions qui rongent à petit feu ce que nous sommes…
Un récit d'une beauté rare où le sombre s'entrechoque avec la lumière pour enfin réveiller tous les silences enfouis sous la terre.
Un texte poignant qui m'a bouleversé et qui me hante encore…
Vraiment, foncez découvrir la plume de Zineb Mekouar, vous verrez, ses mots vous toucheront en plein coeur.
Lien : https://www.les-miscellanees..
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Certains romans vous envoûtent tellement que vous savez dès les premières pages que ce sera un coup de coeur, ce roman en fait partie. J'ai été ensorcelée par la beauté de ses mots et de son histoire.

Je retrouve ici la plume incroyable de Zineb Mekouar après son premier roman « La poule et son cumin » qui m'a beaucoup marqué.

L'histoire se déroule au Maroc, dans un petit village appelé Inzerki, où se trouve le plus ancien rucher collectif du monde.
Amir, 10 ans a soif d'apprendre. Il découvre avec son grand-père la beauté de la nature et à s'occuper des abeilles.

Derrière cette ode à la nature se cache quelque chose de sombre. Un lourd secret de famille. Pourquoi sa mère fredonne-t-elle cette berceuse, encore et encore. Pourquoi est-elle là sans être là ?

Un texte si puissant qui vous bouleverse. Sombre et à la fois lumineux. le choix des mots est incroyable. Les larmes ont coulé. Les personnages sont très attachants et la découverte de ce rucher fait la richesse de ce si beau texte.

Merci Zineb Mekouar pour ce si beau texte qui restera longtemps gravé dans ma mémoire.
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Voici un roman comme je les aime : une découverte liée au hasard qui nous plonge dans un ravissement poétique.

Nous sommes au Maroc, sur les contreforts de l'Atlas, zone montagneuse où se trouve le plus vieux rucher collectif au monde. C'est une zone reculée où vivent quelques irréductibles, soucieux de préserver et surtout de transmettre cette apiculture traditionnelle. Mais nous sommes aussi dans ce premier quart du XXIème siècle où la planète se réchauffe et s'assèche plus rapidement que les prévisions des plus optimistes de nos climatologues.

Parmi ces irréductibles, il y a Jeddi le grand-père d'Anir qui lui conte l'histoire de ce rucher. le petit l'écoute avec des étoiles dans les yeux ; il ne perd pas une miette de ses conseils, de ses mots qui propagent cet héritage culturel unique «  Chaque jour, il se souvient, pour ne pas oublier, car bien que beaucoup partent pour la ville il faut se remémorer chaque père et chaque fils du village, parce que l'irrigation des terres en dépend, parce que ici chaque famille attend son tour et que les tours d'eau s'héritent. »

De son grand-père, il retient l'héritage culturel de ces terres et de cette apiculture traditionnelle. de sa mère, qu'il accompagne toutes les matins sur les chemins menant au rucher, il ressent cette terre au plus profond de lui-même sans bien comprendre les émotions qui le traversent.

Ce roman est une magnifique fable écologique autant que familiale autour de celles qui permettent la vie sur terre. Avec beaucoup de sensibilité et de poésie, l'autrice évoque des thèmes dont on devine qu'ils lui tiennent à coeur : la transmission, la famille et l'écologie. Une vraie réussite (qui me donne très envie de découvrir son premier roman « La poule et son cumin »).
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Nous sommes dans le sud du Maroc, près du plus grand rucher commun du monde. Depuis des générations, les familles du villages cultivent ici un miel de qualité. Mais depuis quelques années, l'eau se fait rare, les abeilles ont du mal à survivre et à produire leur miel. Pour le jeune Anir,la passion de cultiver le miel se développe, transmise par son grand-père. Mais comment faire face aux aléas de la vie et aux difficultés familiales quand on n'a que dix ans ?

Un deuxième roman remarquablement bien écrit, émouvant et fort. Un drame familial, un amour de la terre, une écriture sensible. Zineb Mekouar nous dépeint avec brio une histoire familiale dure mais belle et crée des personnages attachants que l'on ne veut pas quitter. Un roman prenant dans lequel l'intrigue est très bien construite. Une très belle lecture !

Après un premier roman très réussi (La poule et son cumin), l'autrice confirme son talent avec son deuxième livre ! Zineb Mekouar aborde des thèmes essentiels de manière à la fois délicate et engagée. Définitivement une autrice à suivre !
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Avec ce roman, Zineb Mekouar nous emmène dans les montagnes du Haut Atlas, à Inzerki. Anir, 10 ans, aime les histoires que lui raconte son grand-père Jeddi, surtout celles qui concernent le rucher du Saint. En apprenant à s'occuper des abeilles, Anir développe un amour profond pour cette terre aride et ses richesses cachées.

La mère d'Anir, recluse et fredonnant sans cesse la même berceuse, est au coeur d'un secret qui pèse sur leur famille. Les villageois la craignent et la qualifient de possédée. Quant à son père, entre fuite et espoir de gagner de l'argent, il est parti travailler à Agadir.

Les abeilles représentent un personnage à part entière, leur fonctionnement étant décrit avec une grande sensibilité. Elles symbolisent la vie, la communauté, et la fragilité de la nature.

Ce texte est d'une grande beauté. Il se déroule tel un conte, envoûtant. Zineb Mekouar nous offre une fable écologique, oscillant entre ombre et lumière, pleine de finesse. Sa plume est superbe, poétique. Ce récit m'a profondément touchée, tant par son humanité que par son message puissant sur notre lien avec la terre. Je ressors de cette lecture émerveillée et émue.

Prêts à vous laisser envoûter par la plume poétique de Zineb Mekouar ?
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