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EAN : 9782021125641
146 pages
Seuil (02/01/2014)
2.81/5   8 notes
Résumé :
J'ai toujours aimé entrer dans les cimetières. Regarder les photos, lire les noms. Les mots de regret et d'amour. Relier, renouer les histoires. Que ce soient celles des inconnus ou de Gaby, le communiste, celles de mes grands-parents italiens ou de la victime collatérale d'un fait divers sanglant dans les forêts de Haute-Savoie. J'ai toujours aimé les cimetières. Ces lieux à l'écart, retranchés, qui me semblent parfois au cœur battant du monde. Au cœur des migratio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Décrire les membres de sa famille à travers les visites rendues à leurs tombes, l'idée semblait intéressante . Mais on se perd d'un chapitre à l'autre dans une histoire familiale parfois douloureuse . Malgré une belle écriture, on peine à terminer la lecture du livre .
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critiques presse (3)
LaLibreBelgique
04 juillet 2014
Pour Maryline Desbiolles, les cimetières sont lieux de reconnaissance et de questions.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Telerama
19 février 2014
Dans ce livre touffu comme sa parentèle, la romancière réconcilie les ­vivants et les morts, regarde passer les oies sauvages qui s'envolent aux premiers froids mais reviennent toujours à leur point de départ.
Lire la critique sur le site : Telerama
Lhumanite
20 janvier 2014
Maryline Desbiolles renoue donc de manière souterraine avec des histoires et des noms éteints que son style fluide et inquiet ravive en grand avec talent. Retroussant ses manches, elle extirpe avec courage le cœur vivant d’un monde enfoui.
Lire la critique sur le site : Lhumanite
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
-Les oiseaux migrateurs-

cette même semaine, début novembre, je dispose des boules pour les oiseaux. Elles attirent quantité de mésanges. La lumière est étincelante. Pourquoi les oiseaux désireraient-ils migrer plus au sud ? je lis les lettres que Rosa Luxemburg a adressées depuis sa prison à Sonia Liebknecht ,"Sonitschka". Je découvre avec surprise que Rosa y parle essentiellement des bêtes. Un paon de nuit à qui elle sauve la vie, son "frère bien aimé" le buffle qui traîne d'énormes charges dans la cour de la prison et se fait maltraiter par un soldat. Et surtout des oiseaux. Elle raconte qu'au moment de la migration, toutes les espèces d'oiseaux qui d'ordinaire se font la guerre "traversent la mer les uns à côté des autres, dans la plus parfaite entente", et le plus beau est qu'à cette occasion, les gros oiseaux portent les plus petits sur leur dos. Rosa croit dur comme fer à ce qu'elle appelle dans la lettre datée de la mi-novembre 1917 "une sorte de trêve de Dieu tacite . (p.83)
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La forêt n'est plus exploitée mais gérée (même si je n'ai vu que de noirs épicéas, pas engageants pour un sou, il paraît qu'on trouve aussi des aulnes blancs, des trembles, des saules marsault, des bouleaux, des hêtres, des sapins, et que le sous-bois est riche et varié, constitué de noisetiers, d'aubépines, de chèvrefeuilles, d'oxalis, de luzules et de reines des prés youpi), ses milieux naturels et en particulier sa faune sauvage sont classés (on pourrait théoriquement y croiser des chamois, mouflons de Corse (introduits en1954), chevreuils, sangliers, renards, hermines, gélinottes, des tétras-lyres au-dessus de mille quatre cents mètres et plus haut encore des aigles royaux et marmottes n'en jetez plus). L'Ire a été aménagée (construction de seuils, digues et enrochements) afin que ses colères ne causent plus les dégâts qu'elles causaient autrefois. La forêt est entretenue, la rivière contenue, les ogres n'ont qu'à bien se tenir. S'il en existe encore, sans doute ont-ils tressé à leurs cheveux des fleurs cueillies dans le sous-bois riche et varié, sans doute ont-ils posé sur leur épaule une élégante hermine choisie parmi la faune protégée, et ce afin de plaire au public, notamment aux enfants, et d'atteindre les objectifs pédagogiques des organismes qui gèrent la forêt.
Croit-on vraiment à cette fable d'une forêt à notre botte ?
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Comment pense-t-on aux morts dans le cimetière ? Peut-on penser à ce qu'ils ont été, vivants ? Nous nous efforçons à ne pas penser à ce qu'ils deviennent sous le béton, mais nous y pensons, par effraction, quand bien même nous nous agitons, nettoyons la tombe, ajustons les pots de fleurs. Nous avisons le petit sifflet par lequel les gaz s'échappent, attention à ne pas le boucher, la tombe exploserait, avait dit la dame de la mairie, préposée aux cimetières, c'est déjà arrivé. Notre peut, notre effroi, notre peine même nous empêchent penser à ce que les morts ont été, vivants. Nous pensons trop à nous, à ce que nous deviendrons nous-mêmes sous le béton, nous ne pouvons précisément nous le représenter, mais nous savons, et même si se savoir, sa crudité sont salutaires, ils nous empêchent de penser à nos morts, à leurs gestes de vivants, leurs sourires, leur allure.
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L’usine est au cœur des deux vallées, celle de l’Arly en Savoie, celle du Paillon des Alpes-Maritimes. Tirée du cœur de leur paysage qu’elle retouche à leur tour. Tirée de la violence des eaux dévalant les gorges, de la marne grise qui dessine les dunes du désert où rien ne pousse hormis quelques broussailles maigres, quelques bâtons tordus. De l’humide et du sec. Du gris sombre, presque noir, du gris trempé des gorges, de l’argenture brillant sous le soleil comme un mirage. Longtemps je me demandai comment rapprocher deux mondes qui me paraissaient aussi dissemblables. Longtemps je ne me sentis que du côté du sec, de blanc de chaux, de ciment, de l’éblouissement de la lumière, longtemps je méprisai la mousse, le sous-bois, les trolls et les fumées noires, je suis née du désir de s’en extraire et du remords de l’avoir fait.
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Ce n'est pas un bon début. Rien de plus ennuyeux que le récit d'un rêve, rien de plus à côté de la plaque, quand il y a la crise, les indignés, les guerres, les révolutions, toi, tu prétends entamer un livre en racontant le rêve de la nuit, et tu t'obstines, tu franchis le pas. Après tout, ça ne t'engage pas, tu pourras tout déchirer, tout effacer, et tu as grande envie d'écrire ce rêve, une envie impérieuse comme qui dirait.
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