Dans l'ensemble, La Bibliothèque perdue, est une lecture sympathique, mais elle ne restera pas gravée dans ma mémoire.
L'histoire ne surprend jamais vraiment, les retournements sont tous assez prévisibles, et les héros ne rencontrent pas suffisamment de difficultés : tout semble trop simple pour eux. On lit en parallèle deux récits : l'un dans l'antiquité, dans lequel César entreprend de déplacer dans un lieu secret tous les ouvrages de la bibliothèque d'Alexandrie. L'autre se déroule en 2015, où Julie, une jeune archéologue étudie un mystérieux site qui n'a presque jamais été fouillé.
Il est évidemment clair que les deux récits sont liés : le lieu qui intéresse Julie sont les Césarinières, galeries conçues par un savant proche de César, pour y entreposer les livres. Régulièrement dans le récit, un personnage de l'antiquité laissera une trace dans ces souterrains, qui est retrouvé par Julie, le suspense ne dure donc pas très longtemps pour le lecteur.
L'un des principaux défauts du livre est qu'il déborde de personnages secondaires qui ne sont pas tous très utiles. Julie, par exemple, a un gros groupe d'amis qui n'apparaissent presque pas dans le récit, et qui auraient pu être réduits à 1 ou 2 personnages.
L'autre problème majeur du livre, est qu'il manque de conflits et d'antagonistes. Julie et son directeur de thèse sont confrontés à de vagues menaces voilées, mais rien de concret ne se passe. Ce groupe d'antagoniste est franchement caricatural, et n'a aucun impact sur le récit.
Néanmoins, on passe un bon moment en lisant La Bibliothèque Perdue, et certains épisodes sont vraiment prenants. Les personnages de César, Julie, Sylvio et Lulianos sont bien définis, et m'ont donné envie de progresser dans ma lecture.
Le livre est distrayant, et semble assez bien renseigné sur l'antiquité, mais attention, il a tout de même son lot d'anachronismes (tout à fait volontaires) et a une dimension fantastique. Ne vous attendez pas à un récit historique fidèle, car ce n'est pas ce qu'est ce roman.
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Une très belle histoire autour d'une épopée pour le pouvoir des livres et des mots. Roman a double temporalité, entre construction et découverte, il est intéressant et je le recommande pour les amoureux des livres et de la mythique histoire de la bibliothèque d'Alexandrie!
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Patrick Burensteinas est sans doute LE grand vulgarisateur de l'Alchimie. L'alchimie n'est pas une simple branche de la chimie ou de la physique, c'est une discipline qui remonte à la nuit des temps : nous en avons des traces depuis les sumériens et les égyptiens, et elle traverse l'histoire jusqu'à des figures plus récentes, tel par exemple en France Nicolas Flamel. L'alchimie est connue comme une « quête » de la pierre philosophale, ou réalisation du Grand Œuvre, à savoir la conception d'un métal capable de transformer le plomb en or. Mais l'alchimie est bien plus que cela ! C'est aussi un art de vivre et une transformation intérieure profonde : passer de ce qui nous « plombe » à la lumière... et transmuter ainsi la matière.
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