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3.67/5 (sur 328 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Paris , 1956
Biographie :

Anne Vantal est née en 1956, à Paris. Après un baccalauréat classique latin-grec, elle étudie le chinois aux Langues’O, l’anglais et les lettres modernes.

Pendant deux ans, elle enseigne l’anglais et le français à l’étranger. Elle devient ensuite critique littéraire pour le magazine Lire puis journaliste pour la presse culturelle et scientifique.

Parallèlement, elle travaille dans l’édition : révision de manuscrits, lexicographie lors de la préparation d’un dictionnaire pour Oxford UNIVERSITY Press entre autres.

Elle commence sa carrière d’écrivain en participant à des ouvrages collectifs avant d’écrire en son nom propre des textes de « beaux-livres ».

En 2003, Anne Vantal publie son premier roman pour la jeunesse, Pourquoi j’ai pas les yeux bleus ? chez Actes Sud Junior.
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Source : /www.ricochet-jeunes.org
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Rencontre avec Anne Vantal, auteur de "Judas, l'amitié trahie"


Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Si je m'approche du caniveau, je vais devoir faire un détour. Un détour qui viendra perturber le comptage des pas.

Or, c'est important de compter ses pas, jour après jour. Enfin, c'est important pour moi, parce que que :

1. J'espère faire de moins en moins de pas à mesure que je vais grandir
et.
2. J'aime compter.
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" Nous allons te rhabiller , Aru ! Et pas au bazar : nous allons te faire couper un pantalon et des chemises chez le tailleur de Monsieur Jules ! Tu auras l'air d'un vrai monsieur ! "
Alice, qui s'attendait à un sourire, et peut-être même à une démonstration de joie plus bruyante, fut toute décontenancée par le regard suppliant de l'enfant.
" Quoi ? Tu ne veux pas ?
- C'est que...Madame Alice ! Je vous en supplie !
- Eh bien .
- Pas de chaussures, s'il vous plaît, Madame Alice, pas de chaussures ! "
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Pondichéry, 5 avril 2012
Ici, au dernier étage, Céline parvient à entrevoir par le carreau supérieur un petit rectangle de mer, juste derrière les terrasses couvertes de chaume qui bouchent presque entièrement l’espace. Un petit rectangle bleu azur, pas plus, même lorsqu’on se hausse sur la pointe des pieds. Ou alors, pour augmenter la surface visible, il faudrait sortir le buste au-dessus du châssis, se pencher sur la gauche et porter le regard par-delà l’ancien clocher. Mais c’est impossible : dans cette pièce on tient les fenêtres hermétiquement closes, à cause de la climatisation. Malgré cela, l’humidité de l’air, dans l’aile de la maternité, enveloppe tout d’une tiédeur spongieuse.
Céline vient de reposer l’enfant nouveau-né dans le petit couffin d’osier. Elle soupire en regardant la bouche minuscule qui continue à s’ouvrir et à se fermer en cadence sur le vide. L’enfant a réussi à boire, c’est l’essentiel. Céline attrape le biberon qu’elle a laissé sur la table et s’approche de l’évier pour le rincer. Puis elle quitte la pièce, laissant la petite en train de s’endormir, juste enveloppée dans un lange de coton blanc. Céline pénètre dans l’office attenant avec la ferme intention de se réconforter à l’aide d’une tasse de thé.
L’enfant vient de naître, au terme d’un accouchement long et pénible. La mère, une primipare affolée, raidie dans sa souffrance, a refusé d’écouter les conseils de la sage-femme : tout du long, elle n’a cessé de murmurer des prières en tamoul sans chercher à dissimuler sa terreur. On a tout de même sorti un bébé bien vivant, une petite fille d’à peine deux kilos quatre dont le cri puissant trahit la volonté de vivre.
Derrière Céline, la porte s’ouvre doucement. C’est Gayithri. « Alors ? »
Gayithri relève lentement le menton en haussant les sourcils, signe que les nouvelles ne sont pas fameuses.
« Rien de plus », répond-elle en français.
Céline sent sa lassitude gagner du terrain. « Elle pleure toujours ?
– Beaucoup, et fort. »
Encore une, songe Céline, au bord du désespoir. Comme chaque jour, ou presque, depuis qu’elle a pris ce poste au Devâni Mother and Child Hospital de ce faubourg de Pondichéry, elle a le sentiment cruel d’être inutile.
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(Les premières pages du livre)
1930
Prologue
Golfe d’Oman, 10 mars 1930
Enfant, elle avait vu la mer en deux occasions. La première fois, au début de l’été 1914, quelques semaines à peine avant la déclaration de guerre, quand son oncle Paul, le frère de son père, qui était aussi son parrain, lui avait offert, pour son neuvième anniversaire, une journée à Honfleur ; ils s’y étaient rendus dans la DP Torpédo que Paul venait d’acquérir dans les ateliers Renault et, au terme d’une route cahotante et inconfortable, elle avait découvert, émerveillée et tremblante, le petit port de pêche si cher à ces peintres impressionnistes qu’elle devait plus tard admirer beaucoup, et les mouvements ondulés de la Manche en ce jour calme et ensoleillé qui allait rester, de tous ses souvenirs d’enfance, le plus précis dans sa mémoire. La seconde fois ne s’était produite que bien des années plus tard, longtemps après la fin des terribles hostilités, quand le son du canon s’était enfin tu et qu’il avait bien fallu prendre la mesure des dommages. Paul n’était plus à ce moment-là : il avait été transpercé de part en part par un éclat d’obus du côté de la butte du Mort-Homme, au début de l’offensive de Verdun, et avait disparu sans sépulture particulière, englué comme tant d’autres dans un amas abject de chairs, d’os et de sang qu’on avait, plus tard, pieusement enseveli avant de quadriller l’espace de croix anonymes régulièrement espacées. Cette seconde fois, qu’elle ne pouvait évoquer sans se rappeler l’insouciance et le bonheur de la première, elle avait poussé jusqu’à la côte bretonne, dans les alentours de Perros-Guirec, pour obéir à l’injonction d’un notaire de Rennes qui exigeait qu’elle vînt mettre de l’ordre dans les effets d’une grand-tante récemment décédée ; elle avait profité de l’ennuyeuse obligation pour se rendre, les larmes aux yeux, sur une grève battue par les vents, se faisant ce jour-là accompagner de sa sœur cadette Jeanne, dont les années d’enfance avaient trop longtemps pâti de l’ombre portée par les décès familiaux.
Et voici que, devenue adulte, elle avait enfin trouvé l’occasion non pas de voir simplement, mais d’expérimenter la mer. Un train de nuit, parti de Paris, l’avait menée jusqu’à Marseille ; au petit matin, elle avait trouvé l’antique cité noyée dans un crachin maussade et froid qui l’avait fait frissonner ; de la brume émergeait vaguement le campanile de Notre-Dame-de-la-Garde : elle y avait vu un heureux présage. Elle avait parcouru avec curiosité les ruelles populeuses du quartier du Vieux Port jusqu’au moment d’embarquer pour son long voyage. Elle était montée à bord du SS Neptunia sans angoisse, mais imprégnée de la sourde excitation qui saisit une toute jeune femme à l’idée de se lancer dans l’inconnu. Elle voyageait seule, et pour aller très loin : c’était la première fois. Puisqu’elle était mariée, et son époux ayant consenti, personne n’avait trouvé à y redire. Le navire, qui battait pavillon britannique, avait le soir même mis cap au sud et traversé jusqu’à Tunis une Méditerranée dont la couleur intense, où se lisaient au fil des heures d’imperceptibles variations, ne cessait de provoquer chez Alice un authentique ravissement.
À Tunis, le Neptunia s’était déchargé d’un grand nombre de ses passagers, pour la plupart des officiers français qui rejoignaient leur poste aux colonies, ou encore les épouses de ceux-ci, parfois chargées d’enfants, qui s’apprêtaient, avec des sentiments mitigés, à retrouver leur mari, militaire de garnison, et la vie de famille à la caserne. On n’était pas resté à Tunis, le temps seulement d’entrevoir une ville plate et blanche sous un soleil d’hiver plutôt vif, et le Neptunia avait poursuivi vers l’est, comme il était prévu. Le seul incident notable s’était produit au large de la Libye lorsqu’un coup de vent aussi bref que brutal, de ceux dont la Méditerranée a le secret, avait contraint chacun à s’agripper aux rampes. Comme les autres, elle s’était alitée pour résister aux brusques embardées que la houle imprimait au vaisseau, mais sans s’attarder trop dans la cabine confinée, car elle ne souffrait ni de vertiges ni de nausées : elle se découvrait le pied marin. Elle avait connu, dans les heures qui avaient suivi la bourrasque, plusieurs moments de solitude car le bateau, vidé de ses passagers à Tunis, offrait de grands espaces libres à sa jeune personne. Elle en avait profité pour explorer le pont intermédiaire où se trouvaient quelques voyageurs moins fortunés, des commerçants surtout, et s’était liée avec une famille de négociants turcs qui faisait, chaque année, ce même trajet, de la côte d’Asie Mineure à Marseille puis à Alexandrie, avant de rentrer à Izmir, dans le but de dénicher et de vendre les meilleures pièces de coton que l’Égypte fût capable de produire. Elle n’avait guère approché le chef de famille, un Juif taciturne et économe de ses mots, dont l’épouse restait en retrait, soit qu’elle supportât mal le roulis du bateau, soit qu’elle préférât la relative tranquillité de sa chambre ; mais elle s’était beaucoup entretenue, durant quelques jours de mer, avec leur fille Gaby, une brune splendide et volubile d’à peine vingt ans qui parlait un français chantonnant et désuet.
Une escale de plusieurs jours était prévue à Alexandrie, le temps de décharger les cales de leurs marchandises – dont elle ne savait en quoi elles consistaient exactement –, de renouveler l’équipage, de refaire le plein de passagers en partance et de régler avec les autorités britanniques la paperasserie nécessaire au passage du Canal, au-delà de Port-Saïd. Elle avait été logée avec d’autres voyageurs qui, comme elle, poursuivaient leur route, dans un hôtel assez convenable du quartier européen. Malgré les recommandations de Gaby et de son père, qui tenaient les Alexandrins pour des bandits, elle avait surmonté ses appréhensions et marché au hasard dans les rues de la ville ; un chemin bordé de maisons ocre l’avait conduite jusqu’au lac Maréotis, où elle s’était attardée longuement ; elle avait alors tenté d’imaginer le grand Alexandre choisissant le lieu de la cité à venir, en confiant l’édification à quelques architectes de bonne réputation, et lui tournant le dos pour n’y jamais revenir, courant au-devant de son destin jusqu’aux rives de l’Indus. À Alexandrie, elle avait aimé l’animation des marchés aux légumes, les vendeurs qui, pour quelques piastres, vous servaient des galettes et des fèves, la fraîcheur des églises coptes et l’austère beauté des mosquées. Elle avait aimé plus encore l’exotisme d’une population bigarrée où se mêlaient des Égyptiennes voilées de noir aux yeux cernés de khôl, de riches Anglaises au teint pâle et aux avant-bras couverts d’éphélides, des commerçants grecs, libanais ou syriens, de petites bonnes italiennes ou espagnoles qui promenaient des enfants dans d’immenses landaus et, enfin, des diplomates de toutes nationalités, pleins de morgue et de nonchalance qui, aux dires de Gaby, habitaient de belles villas et se retrouvaient, le soir, du côté de la baie d’Agami ; elle s’était surtout entichée de cette foule anonyme des petites gens qui travaillaient sans relâche dans les rues, les marchés ou les restaurants de la plage : balayeurs soulevant la poussière des trottoirs, marchands d’épices à demi assoupis derrière leurs bocaux de poudres de couleur, porteurs d’eau, vendeuses de fruits dissimulées sous leur voile sombre ou encore serveurs en livrée qui portaient à bout de bras des plateaux de brochettes d’agneau et de boulettes de fèves.
L’escale d’Alexandrie lui avait paru bienvenue, après le tourbillon qui avait secoué sa vie depuis la Noël. Elle se remémorait avec un étonnement sincère les semaines qui avaient précédé son départ, cette course éperdue pour tenter de songer à tout, sauf à ce qui l’effrayait : l’absence de Jules et la séparation prochaine d’avec les siens. Elle s’était étourdie à faire mille emplettes, elle avait choisi avec un serrement de cœur les objets qui l’accompagneraient dans l’avenir, avait pris congé de tous ses amis, avait tenu dans ses bras avec une émotion non feinte Mme Grigoriev, à qui elle devait tout, et n’avait pas ménagé ses visites aux concerts ou aux théâtres en songeant, non sans quelque inquiétude, que la vie qui l’attendait la laisserait peut-être, dans ce domaine, sur sa faim. Pour sa dernière soirée, elle avait emmené Jeanne à la Comédie-Française, où l’on donnait la première d’une nouvelle pièce de Jean Cocteau écrite pour Berthe Bovy, qui d’ailleurs en était l’unique interprète – pièce qu’elle avait appréciée d’un peu loin, car elle était déjà à moitié partie, mais qui lui laissait une impression persistante de profondeur et d’étrangeté. Elle avait appris le jour même du départ la démission du président du Conseil, Tardieu, et était montée à bord de l’express de Marseille sans que fût connu le nom de son successeur : la politique lui jouait là un petit tour de malice, puisqu’elle quittait son pays sans même en connaître le chef de gouvernement. Maintenant, marchant au hasard des rues d’Alexandrie, elle prenait enfin le temps de respirer, sans trop regretter ce séjour forcé qui n’en repoussait pas moins l’instant de ses retrouvailles avec Jules. Elle aurait aimé, si elle n’avait été si pressée d’aller vers son but, prolonger encore la visite de cette ruche gigantesque et multiforme qui la fascinait ; elle avait pourtant retrouvé sans déplaisir le Neptunia et sa cabine exiguë qui s’ouvrait, par une porte étroite en lattes de bois sombre, sur une coursive du pont supérieur. Elle avait auparavant fait ses adieux à Gaby et à sa famille, qui demeuraient en Égypte pendant plusieurs semaines. On s’était dit au revoir à grand renfort d’embrassades et de larmes essuyées au coin de l’œil, avec la promesse, à laquelle personne ne croyait, de se retrouver un jour, dans cette partie du monde ou dans une autre, plus lointaine et mystérieuse, où elle-même se rendait à présent.
Elle avait franchi le canal de Suez en se
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Quelque chose de pas bien gros mais qui a peut-être de la valeur.

C'est noir, c'est plat, c'est [...] et ça gît lamentablement dans le caniveau.

(j'ai volontairement tronqué la citation. Trop d'indices tue l'indice)
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Pondichéry, 19 janvier 1950
Oriane avait détesté le voyage en mer. Dès que le capitaine eut donné l’ordre de descendre les passerelles, elle n’eut plus qu’une idée en tête : quitter en vitesse ce rafiot de malheur où elle venait de vivre les journées les plus pénibles de sa vie.
Au moment de prendre son billet, quelques semaines plus tôt, elle avait hésité entre deux solutions : emprunter la ligne anglaise – la P&O, Peninsular and Oriental Company – entre Marseille et Bombay et terminer son voyage par le rail, ou rallier le comptoir français de Pondichéry directement par la mer, sur un paquebot des Messageries maritimes qui desservait la côte de Coromandel avant de poursuivre vers l’Indochine. Elle avait décidé, un peu par mollesse, un peu par défiance à l’égard de la flotte britannique et des trains indiens, d’arriver à Pondichéry par bateau. Elle le regrettait amèrement. Le contournement du sud de la Péninsule lui avait paru un enfer, à cause d’une queue de cyclone qui avait balayé tout le golfe du Bengale en malmenant sérieusement les flots. Depuis qu’on avait passé le détroit de Ceylan, Oriane n’avait pas cessé d’être malade, incapable de quitter son mince matelas et la cabine qu’elle partageait avec une autre jeune Française, Micheline, qui partait prendre un poste d’institutrice à Saigon et paraissait autant qu’elle souffrir de la longue traversée.
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Céline observe la déférence avec laquelle le serveur, un petit homme replet, à la silhouette résolument féminine, s'adresse au client ; elle sait que Anton et elle-même ne bénéficieront de telles attentions : les traditions sont solides en Inde, et l'étranger y est souvent considéré comme méprisable.
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Car il ne faut jamais chercher à effacer les morts, pense encore Céline, tout étonnée de son propre accès de sagesse. Il ne faut ni les craindre ni les rejeter comme des fantômes malfaisants. Au contraire, on doit les laisser partager nos vies, car ils y ont leur place, s'ils savent se tenir bien, juste au bord de nous, sans nous envahir, sans nous jeter à tout instant dans un chagrin mortel. Nos disparus nous accompagnent silencieusement, nous guidant la main et éclairant notre chemin : à nous d’accueillir, avec respect et indulgence, la cohorte de ces ombres qui nous lient au passé et reviennent à nos côtés jouer avec la lumière. p. 588
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....Quelles allaient être les exigences de Gandhi ? Il avait l'adhésion des populations, et ce que les Anglais qualifiaient de "vol" de sel se poursuivait depuis une année.....
On lui reprochait sa non-appartenance politique et, surtout, son combat en faveur des intouchables.
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Darjeeling, 3 août 1932

Ma chère amie
.....
Il m'arrive pourtant de penser qu'on ne peut pas trop en vouloir aux Indiens de leur accès de colère : comment admettre qu'ils n'aient pas le droit de se promener dans certaines avenues réservées aux Blancs , Sur les grandes artères, on voit passer les riches en Rolls Royce, mais les Indiens en sont bannis, même à pied...
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