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Citation de hcdahlem


Pondichéry, 19 janvier 1950
Oriane avait détesté le voyage en mer. Dès que le capitaine eut donné l’ordre de descendre les passerelles, elle n’eut plus qu’une idée en tête : quitter en vitesse ce rafiot de malheur où elle venait de vivre les journées les plus pénibles de sa vie.
Au moment de prendre son billet, quelques semaines plus tôt, elle avait hésité entre deux solutions : emprunter la ligne anglaise – la P&O, Peninsular and Oriental Company – entre Marseille et Bombay et terminer son voyage par le rail, ou rallier le comptoir français de Pondichéry directement par la mer, sur un paquebot des Messageries maritimes qui desservait la côte de Coromandel avant de poursuivre vers l’Indochine. Elle avait décidé, un peu par mollesse, un peu par défiance à l’égard de la flotte britannique et des trains indiens, d’arriver à Pondichéry par bateau. Elle le regrettait amèrement. Le contournement du sud de la Péninsule lui avait paru un enfer, à cause d’une queue de cyclone qui avait balayé tout le golfe du Bengale en malmenant sérieusement les flots. Depuis qu’on avait passé le détroit de Ceylan, Oriane n’avait pas cessé d’être malade, incapable de quitter son mince matelas et la cabine qu’elle partageait avec une autre jeune Française, Micheline, qui partait prendre un poste d’institutrice à Saigon et paraissait autant qu’elle souffrir de la longue traversée.
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