J’ai découvert cet auteur avec ce livre et je n’ai pas regretté. Il s’agit d’un vrai bon livre d’espionnage très documenté sur la réalité politique et sociale afghane et tout à fait ancré dans l’actualité récente juste avant la reprise du pouvoir par les talibans. Il m’a entrainée à un rythme étourdissant (grâce à des chapitres courts) dans une enquête parisienne complexe liée à des enlèvements en Afghanistan suivis d’une traque risquée. J’ai aimé les personnages pour leurs personnalités et surtout pour leurs travers. Je me ferai un plaisir de lire la suite (« Les fantômes de Kiev »).

Ouvrir un roman de Cédric Bannel, c'est avoir la certitude de ne jamais s'ennuyer et c'est aussi courir le risque de passer une nuit blanche tant l'intrigue s'avère palpitante.

L'invasion de l'Ukraine a donné des idées à l'auteur qui change de terrain d'action pour ses personnages et leur fait quitter l'Afganistan pour les confins du Donbass.

Je n'ai pas lu "l'espion français" qui met pour la première fois en scène Edgar Van Scana avocat international mais surtout espion, mais cela ne m'a pas posé problème pour comprendre l'intrigue qui est en fait simplissime : il faut localiser à la frontière russe des missiles français volés qui doivent être utilisés par les sbires de Poutine contre les avions de ligne français, avec toutes les conséquences dramatiques que cet acte de représailles entrainerait pour notre pays. Une fois ces armes trouvées, il faudra les anéantir ...

Le héros se lance dans cette recherche effrénée avec l'aide de la veuve d'un informateur de la DGSI et enquêtera en Roumanie puis en Ukraine occupée risquant sa vie à de multiples reprises et faisant preuve d'un sens aigu de la survie !

On se croirait vraiment dans un film de James Bond avec ses méchants plus fourbes que jamais (islamistes de surcroit !), ses espionnes séduisantes et aventureuses, la Tsarine du Kremlin qui met en place les plans tordus de Poutine et notre héros qui passe au milieu des balles avec élégance ....

Les chapitres sont courts et denses, ce qui est propre à une lecture addictive.

J'ai néanmoins regretté que les personnages soient peu esquissés alors que Cédric Bannel avait su dans son superbe roman "Baad" donner une densité vraiment littéraire aux différents protagonistes tout en situant l'intrigue dans un contexte politique parfaitement décrypté. Ici , rien de comparable car on est plus dans l'immédiateté et le cliché même s'il est évident que l'auteur a voulu illustrer son roman de descriptions plus précises de la vie quotidienne dans les zones de combat.

La maison d'édition XO se montrerait elle moins exigeante que Robert Laffont premier éditeur de l'auteur ? Ou ce dernier se laisserait il aller à la facilité compte tenu du succès (mérité) de son travail antérieur ?

Je ne veux pas le croire et j'espère que Cédric Bannel saura poursuivre son chemin en visant encore et davantage l'excellence auquel il peut prétendre.

Roman d'espionnage donc qu'est ce Fantôme de Kiev. C'est divertissant, sans plus. L'auteur prend bien évidemment son inspiration dans James Bond et Jason Bourne. Bien que le rythme de l'histoire se veut plutôt proche de ce dernier, l'imaginaire du plus grand des espion reste malgré tout palpable à ceci près, sans doute, que Edgar, notre gentleman espion, n'est pas un tombeur. La lecture m'a vaguement rappelé les SAS. J'aurais souhaité cependant avoir une intrigue plus étoffée, laissant plus la place à la dimension géostratégique plutôt que cette succession d'actions. D'ailleurs c'est le nom de cette cellule secrète à laquelle fait partie l'espion, la cellule action!

Du pur roman d'espionnage comme je les affectionne.

Même si cet ouvrage reste assez classique en reprenant tous les codes du genre, il fonctionne à merveille : de l'action, du suspense, aucun temps mort, on ne le repose qu'après la dernière ligne.

Et comme à son habitude, l'auteur nous fait découvrir un coin du monde à sa manière, loin de nos clichés.

Certes, ce roman tape plus dans le blockbuster, il n'a pas la subtilité de sa saga afghane, mais reste un excellent moment de lecture.

Ce roman, je l'ai vu énormément à sa sortie. Je me suis finalement laissée tenter par son écoute.



Je n'ai lu aucun roman de Cédric Bannel et je le regrette. Il a un vrai talent pour installer un contexte, des personnages et faire monter la pression tout au long du livre. Je vais d'ailleurs regarder pour lire le roman précédent.



Le roman est palpitant. Espionnage, contre-espionnage, lutte antiterroriste, protection de témoins, j'ai adoré !



Le parti pris de l'auteur est de nous faire découvrir les stratégies, réussites et échecs des deux parties qui s'affrontent à savoir la France et la Russie. C'est très riche et vraiment documenté. On découvre l'envers du décor et que le dicton "les ennemis de mes ennemis sont mes amis" est plus que jamais d'actualité.



J'ai aimé être transportée dans les pays de l'est que connais peu et qui se prêtent toujours bien aux romans d'espionnage.



Le scénario est tellement réaliste qu'il m'a un peu angoissée par moment.



En ce qui concerne la version audio : au début de l'écoute j'ai eu peur car j'ai eu le sentiment que François Hatt en faisait trop. Je ne le connaissais pas auparavant. Cette inquiétude a été dissipée dès le deuxième chapitre. Au contraire, sa lecture est très réussie, son débit est adapté. Il m'a vraiment immergée avec sa voix, sa passion et son ton.



Par contre la pause entre deux chapitres me paraît un peu longue.

Excellent roman d'espionnage mettant en scène un agent des services secrets français qui se rend dans le Donbass pour déjouer un plan machiavélique des Russes. Comme souvent, dans ce genre de romans, le style est davantage journalistique que littéraire et on apprend pas énormément de choses sur les personnages. En revanche, le rythme de l'action est soutenue et l'intrigue est parfaitement crédible.

Ce deuxième tome d'Edgar Van Scana est aussi prenant que le premier tome L'espion Français. Mais cette fois après l'Afghanistan sa destination est l'Ukraine en guerre. Et si dans le premier il venait en Afghanistan sur la fin, cette fois il arrive dans les premiers chapitres en Ukraine. Deux petits bémols : sa fiancée qui est morte s'appelle Diane alors qu'elle s'appelant Marie . Et On apprend aussi qu'il n'avait jamais raconté à personne comment elle était morte alors que dans l'Espion Français il était suivi par le docteur Chloé Langlade Boissieu psychologue.

En déclarant la guerre à l’Ukraine en février 2022, Poutine s’est mis à dos bon nombre de pays, dont la France. Selon les mots de Sergueï Medvedev, sa guerre s’est transformée en véritable djihad russe et Poutine est prêt à punir la France du soutien qu’elle offre à l’Ukraine. Face à l’ouragan de feu qu’il s’apprête à déverser, la DGSE sort son atout imparable, Edgar Van Scana, son meilleur agent, un homme surentraîné. Mais fera-t-il le poids face aux renseignements russes et à ses méthodes éprouvées ? Edgar s’embarque pour un voyage périlleux sur les routes de Roumanie et d’Ukraine dans une véritable course contre la montre.



« Les fantômes de Kiev » est un trépidant roman d’espionnage écrit par Cédric Bannel, très actuel, réaliste et glaçant.

L’auteur nous fait pénétrer dans l’univers interlope des guerres de l’ombre, la guerre secrète que se livrent deux grandes puissances, l’Occident et la Russie. L’ensemble est très bien documenté et l’intrigue se veut au plus proche de la réalité, ce qui la rend d’autant plus glaçante. Deux cartes positionnées au tout début nous aident à situer le théâtre des actions, une première qui illustre le trajet d’Edgar en Roumanie, dans le Donbass et en Ukraine, une seconde qui présente l’Ukraine et ses frontières politiques.

Avec Cédric Bannel, on ne s’ennuie jamais : les actions et intrigues s’enchaînent, les morts aussi — violentes. Et le moins que l’on puisse dire c’est que l’histoire démarre fort, en Transylvanie, en haut d’un mont où un journaliste ukrainien acculé par des Tchétchènes va perdre la vie. Celle-ci est découpée en 2 parties intitulée « la quête » et « la traque » et construite en chapitres brefs qui alternent les points de vue narratifs et les lieux. Le rythme est haletant, le suspense constant — un fil tendu dès le départ et qui ne nous lâche jamais — la lecture fluide : l’auteur parvient à faire comprendre la situation géopolitique au lecteur sans nuire par trop de détails à l’avancée de la quête des protagonistes.



Le propos est très noir, on assiste à des scènes de torture rendues de façon très réaliste ; il se veut également efficace : quelques descriptions bien pensées des armes utilisées juste avant que les personnages ne les mettent en œuvre. De part et d’autre, les moyens déployés dans l’opération Ouragan de feu sont impressionnants, dantesques, le machiavélisme et le cynisme sans fin. Pourtant, au bout du chemin, une lumière d’humanité se fait jour quand Edgar affirme un choix que la DGSE va entendre.



Malgré tout, « Les fantômes de Kiev » fait froid dans le dos par son réalisme glaçant : il est ancré dans une réalité actuelle et éclaire des possibles terrifiants. Et dans tout cela, où se situe la vérité ? Elle « n’est pas au milieu, elle est là où elle est », comme l’écrit Adam Michnik cité par l’auteur au tout début du roman. En bref, un page turner haletant et très sombre.