Voilà un très bon polar que j’ai lu grâce aux recommandations de notre amie Afriqueah, qui m’avait recommandé cet auteur.



Ici nous sommes dans le milieu des traders. De mystérieuses transactions attirent l’attention du jeune Reda, un apprenti trader « issu de la diversité », qui avertit son patron Ludovic, un fils de bonne famille qui est un excellent trader.



Tous deux décident d’enquêter discrètement sur ces mouvements de fonds, mais mal leur en a pris : très vite ils basculent dans un piège violent, qui va se solder par la mort de Ludovic alors qu’il se rendait chez sa famille versaillaise.



Evidemment, pour la police, Reda a tout du profil idéal du meurtrier : issu de la banlieue parisienne, ayant un passif de petit voyou, il a réussi à se faire embaucher dans cette grande banque d’affaire parisienne. Mais n’a-t-il pas profité de sa position pour trafiquer avec des voyous de grande ampleur et éliminer son patron ?



Bien sûr, il n’en est rien, mais Reda va devoir prouver son innocence. Et il aura fort à faire parce que côté police on découvre le personnage de Johana Galji, une femme flic très performante, et très libre de ses faits et gestes. Le procureur, qui lui fait les yeux doux, en sait quelque chose …



Menée tambour battant, l’enquête va nous emmener de Versailles au cœur du Paris de la finance, puis dans un final haletant sur les routes de province. Parce que derrière un délit d’initiés se cachent des auteurs qu’on n’imaginait pas … Mais n’en disons pas plus pour ne pas divulgâcher le plaisir des futurs lecteurs.



Pierre Pouchairet est un très bon écrivain de polar mais il a un passé qui plaide en sa faveur : dans une vie précédente, il était commandant de la Police nationale puis chef d’un groupe luttant contre le trafic de stupéfiant à Nice, Grenoble ou Versailles, Lyon… Ceci explique cela.



Très maitrisé, cette « Prophétie de Langley » m’a fait passer un très bon moment de polar.