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EAN : 9782073048622
Gallimard (04/04/2024)
3.54/5   12 notes
Résumé :
Anne Wiley a tout pour elle : un mariage heureux, une belle maison et surtout une brillante carrière de chirurgienne cardiaque qui fait la renommée de l’hôpital où elle exerce. Or un jour, lors d’une banale opération, le cœur de son patient refuse de repartir normalement. Elle reconnaît alors le visage de l’homme et renonce à poursuivre la réanimation.
L’ambitieuse Paula Fuselier, avocate au bureau du procureur d’État, décide d’enquêter sur cette mort pourtan... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
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À coeurs ouverts, de Leslie Wolfe


On pourrait penser qu'un tel titre va nous emmener dans une histoire sentimentale, si ce n'était la couverture de cet opus Série Noire qui nous met dans l'ambiance : une jeune femme visiblement en train d'opérer. On dit « parler à coeur ouvert » pour évoquer les non-dits, les secrets (souvent de famille) plus ou moins douloureux. Il y aura bien de cela dans cette histoire. J'ai rarement lu des polars ou autre genre de roman se déroulant dans le milieu médical. Alors, un peu la 4è de couverture, un peu la présentation de l'auteure, un peu le « pourquoi pas ? », je me suis laissée tenter !
On n'a pas à faire ici à un polar « traditionnel »,qui très vite nous présente un mort dans des conditions suspectes. Certes, mort il y a, mais sur une table d'opération, au cours d'une intervention programmée, encadrée, avec des témoins , c'est à dire tous ceux qui participent à l'opération. En effet, le personnage principal est une chirurgienne réputée pour sa main sûre et ses résultats, toujours positifs, Anne Wiley. Or, ce jour-là, son patient meurt contre toute attente, et ses tentatives de réanimation seront vaines. Mais peut-être n'a-t-elle pas trop insisté … Et le comportement de Wiley n'est pas aussi assuré que d'habitude. Ce patient n'était peut-être pas Monsieur Tout le monde…
Voilà le point de départ de ce qui très vite devient un face à face entre Anne la chirurgienne et une autre femme, Paula Fuselier, avocate brillante elle aussi, qui vise les hautes sphères dans sa carrière, et rapidement si possible. Avocate qui semble ne plus vouloir lâcher sa proie …Quel lien y a-t-il entre les deux, et que cache cette mort inattendue d'un patient a priori lambda, voilà ce que l'auteure va nous faire découvrir peu à peu, en chapitres alternés, tantôt Anne tantôt Paula. Tantôt le milieu médical et hospitalier, avec les collègues qui s'épient, les egos, les rivalités, tantôt le côté « enquête » avec l'avocate, dévorée d'ambition. Entre les deux femmes, un homme … Aux lecteurs de découvrir plus avant !
C'est une de ces lectures qu'on aime faire entre deux romans plus conséquents, plus denses. le style est fluide, pas de temps morts, suspens et tension sont bien là, un dénouement surprenant. L'affrontement, à fleurets plus ou moins mouchetés au début, des deux femmes est accrocheur. Bref, de bons ingrédients pour passer un bon moment. À mettre, pourquoi pas, dans la pile des lectures estivales ?
Lien : https://collectifpolar.wordp..
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On a tous des points faibles, des addictions inavouées, pour ma part, je confesse mon addiction aux séries médicales américaines malgré l'année entière passée en 2017 en centre de soins et de réadaptation suite à un AVP. 

En même temps je n'étais pas en cure de désintoxication donc cette addiction est restée pourtant il est rare que du côté littéraire l'univers médical me passionne mais difficile de résister à une parution américaine à la Série Noire de Gallimard. 


Leslie Wolfe a réussi à m'embarquer dans son histoire, comme le ferait une bonne série ou un bon film, tout en proposant une enquête suite au décès du patient, elle nous plonge dans l'univers impitoyable des hôpitaux, aux collègues misogynes, sexistes, aux rivalités féminines, aux manipulations et nous confronte aux traumatismes liés à la perte d'un être cher qui peuvent entraîner des actes improbables. 

Car sous ses allures de femme heureuse en ménage et brillante dans son travail se cachent une multitude de secrets qui pourraient bien tout remettre en cause. 
À coeur ouvert, deux femmes vont s'affronter mais une seule vaincra…

Leslie Wolfe va vous faire battre le coeur et faire monter votre tension avec pour effet secondaire le risque d'une addiction à sa plume très palpitante. 
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Un très bon thriller avec une tension qui se dessine peu à peu jusqu'à la dernière page.
Anne Wiley est chirurgien cardiaque. Lors d'une opération, le coeur de son patient refuse de repartir et, après avoir vu le visage du patient, elle stoppe la réanimation et le laisse mourir.
Très vite Paula Fuselier, avocate au bureau du procureur, carriériste et intransigeante, décide de ne pas la lâcher pour l'accabler.
Entre ces deux femmes la pression monte. le lecteur va peu à peu comprendre ce qui les lie et leurs secrets passés.
Secrets, mensonges et manipulation sont au programme de ce très bon thriller psychologique.
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Malgré un début avec beaucoup de répétitions, l'autrice réussi à nous mettre sous tension tout au long de l'histoire.
Sur la fin, j'ai trouver que certaines révélations étaient un peu tirées par les cheveux. Mais pour le coup on ne s'y attend vraiment pas😅. C'est une fin très surprenante !

En résumé, un thriller psychologique assez original dans l'ensemble. Idéal à lire cet été !
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Durant sept longues minutes, il m’avait fait savoir par le menu qu’il ne se laisserait pas disséquer comme ça. Il savait bien ce que les médecins faisaient aux gens comme lui, ceux qui n’avaient plus de proches capables de poursuivre l’hôpital en justice, et pas assez d’argent pour qu’on les respecte ! On pillait leurs organes, on les transplantait au plus offrant ! Comment expliquer autrement que plusieurs ailes de l’hôpital portent le nom de riches familles de Chicago ?
Je lui avais assuré qu’il se trompait, mais il ne voulait rien entendre. Puis je lui avais dit qu’il lui suffisait de refuser : il nous serait interdit de prélever ses organes même si l’opération ne se passait pas comme prévu – euphémisme de chirurgie pour parler d’un décès sur la table d’opération. Voilà qui l’avait aussitôt fait taire.
Mais tout cela, c’était hier.
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Même si le cœur de Caleb Donaghy a refusé de repartir, même si vingt-trois minutes de réanimation n’ont rien changé, c’est moi qui l’ai tué. J’aurais pu continuer. Il était branché à la pompe : j’aurais pu continuer pendant des heures. J’aurais pu lui injecter davantage d’adrénaline, droit dans le cœur. J’aurais pu essayer beaucoup d’autres choses pour tenter de le sauver. Mais j’ai délibérément choisi d’arrêter.
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J’ai replongé mes mains dans la cage thoracique du patient, bien consciente que la façon dont je compressais son cœur n’avait aucune chance de le faire repartir. Je me suis forcée à expirer, longuement. Puis j’ai annoncé :
— C’est fini.
Le docteur Bolger a bondi sur ses pieds.
— Quoi ? Vous êtes folle ? Mais continuez, enfin !
Je m’y attendais.
— Je pourrais continuer longtemps, Robert. Nous avons tout essayé. Pas le moindre frémissement.
Ses yeux gris acier se sont emplis de venin.
— Vous abandonnez déjà ? Et pourquoi, mademoiselle ? Vous avez peur de vous casser un ongle ?
Je n’ai pas relevé. À quoi bon nous disputer au-dessus de la poitrine ouverte de Caleb Donaghy ? Il m’a suffi de soutenir son regard furieux un moment.
— C’est mon patient, c’est ma décision. Heure du décès, 13 h 47.
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Puis on m’attribue un anesthésiste. Aujourd’hui, j’ai joué de malchance avec l’agaçant docteur Bolger. Il a vraiment quelque chose de rebutant – peut-être bien sa misogynie affichée. La rumeur veut qu’il ait déjà reçu deux avertissements de la part de l’hôpital pour ses diatribes sexistes : il est fermement convaincu que les femmes n’ont pas leur place dans un environnement médical, en tout cas pas au-dessus du rang d’infirmière. Il a beau exsuder le mépris, il s’efforce de mieux le cacher ces jours-ci. Tout de même, il reste extrêmement arrogant. Non sans raison, car il est excellent, mais ses prouesses en anesthésiologie ne font qu’alimenter son orgueil et encourager l’administration hospitalière à fermer les yeux face à son comportement.
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Ma journée avait pourtant bien commencé, sans aucun signe avant-coureur : un matin de printemps capricieux, venteux, qui transformait mon jogging quotidien en un exercice de volonté plutôt que d’endurance. Chicago est une ville qu’il faut savoir aimer, avec ces bourrasques glacées qui transpercent jusqu’à l’os.
Ces dernières semaines, j’avais pris l’habitude de parcourir une boucle de cinq kilomètres dans Lincoln Park, en scrutant ormes et aulnes dans l’espoir sans cesse plus vif d’y déceler un premier bourgeon, même timide. J’étais fin prête à accueillir le printemps, sa douceur et ses jardins fleuris. Rien d’autre ne m’occupait l’esprit. À 6 h 30 du matin, ce jeudi semblait encore parfaitement ordinaire. Si j’avais su…
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