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Philippe Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782266066242
348 pages
Pocket (26/10/1995)
3.77/5   296 notes
Résumé :
" D'où provenait la fascination qu'exerçait Olive Martin ? Du spectacle grotesque de son mètre cinquante-cinq pour quelque cent vingt kilos ? De sa sinistre notoriété ? De la répulsion qu'elle inspirait ? Elle avait débité sa mère et sa soeur en morceaux qu'elle avait rassemblés sur le sol de la cuisine en une composition abstraite sanguinolente. L'énormité du crime, jointe à l'impression terrifiante que sa silhouette apocalyptique avait produite sur les membres du ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (28) Voir plus Ajouter une critique
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Interview de l'auteure, next.libération.fr:
"... cet homme, dont j'ai fait la connaissance lors d'une visite en prison, à l'époque où j'écrivais " Cuisine sanglante".
Il mesurait 2 mètres, était incroyablement large... Un homme énorme, condamné pour un crime terrible."


"Cette sensation d'enfermement avec un homme, qui avait commis un crime terrifiant, et très intimidant physiquement, était plutôt stressante."


Rosalind Leigh éprouve de l'horreur et du dégoût face à Olive Martin. Elle veut écrire un livre sur la folle "qui a débité sa mère et sa soeur en morceaux, qu'elle avait rassemblés sur le sol, en une composition abstraite sanguinolente"...
Un puzzle, comme ces 2 corps sur le sol, que Rosalind refuse de prime abord!


Un monstre de 120 kilos pour 1,55 mètre. Une condamnation à perpétuité, assortie d'une peine incompressible de 25 ans.
Incompréhensible ce meurtre?
Alors qu'Olive a avoué et a refusé un avocat.


Olive Martin prit "une hache, une hache, et en donna 40 coups à sa mère... puis 41 coups, à sa soeur, à sa soeur".


Rosalind est effrayée par cet être monstrueux, "dont le visage incroyablement bouffi ne trahissait aucune émotion"
Elle sentait l'odeur de transpiration particulière aux femmes obèses... Les cheveux d'un blond sale, luisants et clairsemés, des auréoles sous les aisselles, Olive ressemblait à un personnage de caricature, "un immense paquet de chair boursouflée".


Il y a un gros héritage derrière ce puzzle, Peter Crew, un avocat étrange, et des voisins bizarres.
Rosalind tombe sur le sergent Hawksley,( le premier sur le lieu du crime) qui va enquêter sur elle, un homme l'agresse, son ex-mari la frappe...


Olive ne croit pas en Dieu.
" Non. Je suis une païenne. Je crois aux forces de la nature." Elle confectionne, dans sa cellule, des statuettes vaudou, dont une représentant la jolie écrivainne...


Rosalind en vient à douter.
Peut-on découper ses propres parents ainsi? Gwen, la mère, était encore vivante...
A moins que...?
La meurtrière se servirait de Rosalind, mais alors, pourquoi? Elle a été déclarée saine d'esprit, par plusieurs psychiatres !


Mon Dieu, "...il aperçut les corps mutilés, la hache, les flots de sang sur le sol. Du sang, montait une odeur insoutenable".
Hawksley fut ..."en proie à d'interminables nausées" et faillit vomir !
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Quand sa mère et sa soeur sont découvertes découpées en morceaux, Olive Martin est naturellement présentée comme la coupable idéale. Obèse, laide et secrète, elle a en plus avoué être l'auteur du meurtre.
Rosalind Leigh, est écrivain. En panne sèche d'inspiration, elle se voit obligée d'écrire un livre sur la folie meurtrière d'Olive Martin.
C'est dans le parloir de la prison, ou Olive purge une peine à perpétuité, que Rosalind va faire la connaissance de l'étrange jeune femme. de fil en aiguille, des incohérences ressortent dans le dossier de la coupable. Et si finalement les apparences s'avéraient trompeuses....

Minette Walters nous offre un bon moment de lecture, ce polar est construit dans les règles de l'art et dès les premières pages on se laisse prendre au jeu. L'héroïne est très intéressante, extérieurement elle n'a rien pour elle et son caractère est tellement versatile qu'on ne sait jamais sur quel pied danser. Néanmoins, à travers le portrait de cette femme, l'auteur dénonce les préjugés d'une société impitoyable en ce qui concerne la différence et l'on finit par s'attacher à cette Olive, condamnée par la force des choses à endosser le rôle de monstre.
J'ai particulièrement aimé le travail de construction minutieux des personnages, j'en ai aimé certains et détesté d'autres mais ils ont tous leur utilité et n'encombrent pas l'histoire inutilement . Jusqu'à la fin, l'intrigue est riche en rebondissements pour nous offrir un final des plus surprenants.
Ce livre est vraiment sympa, même si il n'entre pas dans la catégorie des polars hyper gore, il a toutes les qualités pour séduire le lecteur potentiel. Je l'ai adoré et je me dis que j'ai eu la main heureuse quand je l'ai dégoté dans un bac de livres à 50 centimes. A découvrir !
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"Cuisine sanglante" est le premier livre de Minette Walters que je lis, et je peux d'ores et déjà affirmer que ce ne sera pas le dernier.

9 septembre 1987 : Une femme et sa fille sont retrouvées dans leur cuisine. Elles sont nues et découpées. La pièce baigne dans le sang.

Rosalind Leigh est un écrivain qui n'a pas publié depuis un moment, venant de vivre un drame dont on ne se relève que difficilement. Olive Martin, que son physique ingrat et repoussant n'a jamais aidé, a été condamnée à la perpétuité pour le meurtre de sa mère et de sa soeur. Sous la pression de ses éditeur et agent, l'une va devoir écrire un livre sur l'autre. Au fil des entrevues avec les différents acteurs de cette affaire, Roz découvre des éléments nouveaux, relèvent des incohérences et se met à douter de la culpabilité d'Olive. Mais si cette dernière n'est pas coupable, pourquoi avoir avoué, pourquoi ne s'est-elle jamais défendu ? Que s'est-il réellement passé et surtout qui est le meurtrier ?

Minette Walters nous entraîne dans un thriller psychologique plutôt haletant, dans lequel on est tout de suite mis dans le bain. L'intrigue, carrément bien construite, a su rendre les investigations de Roz passionnantes. Elle réussit également à faire planer le doute, et ce jusqu'à la toute fin, même dans l'épilogue. Sans oublier le suspense, grâce à (ou à cause de) qui on ne lâche la lecture que difficilement. Je m'étais fait quelques hypothèses, toutes tombées à l'eau au fur et à mesure que j'approchais de la fin. Tout ce que j'attends d'un thriller est donc là !

J'ajoute à cela des protagonistes énigmatiques, charismatiques (bien que certains plus que d'autres). Je ne me suis attachée à aucun d'entre eux, mais ce n'est pas ce que je recherche dans ce genre de romans. En revanche, ils en imposent et nous donnent envie d'en savoir plus sur eux et sur le rôle qu'ils ont joué cinq ans plus tôt. J'aurais aimé le personnage d'Olive un peu plus creusé, mais je pense que l'autrice l'a fait exprès afin de pouvoir maintenir le doute jusqu'au bout. Roz, quant à elle, est un peu "plate", mais s'avère de plus en plus caractérielle, et donc plus intéressante qu'elle n'y paraît. Hal Hawksley est lui un personnage haut en couleur, qui met du peps dans la vie de Roz et dans l'intrigue plus globalement.

À part la scène de crime, il n'y a rien de sanglant ou de dégoûtant. Donc pas de risque d'être rebuté de ce côté-là (bien qu'il m'en faille vraiment beaucoup pour me retourner l'estomac). Alors oui, la façon dont les meurtres ont été commis est atroce, mais Olive ne voulant jamais revenir dessus, tout est davantage tourné sur l'enquête et les nouveaux éléments qu'elle révèle au compte-gouttes.

Un roman dans lequel je ne me suis pas ennuyée un seul instant, qui a su constamment garder en éveil ma curiosité et l'envie de savoir. Et qui me donne envie désormais de découvrir tous les autres livres de Minette Walters.
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Olive Martin , 1m55 , 120 kgs . Bon rien de grave pour le moment mais penser à résilier son inscription à l'Ironman d'Hawaii quand même .
Olive Martin adore faire des puzzles . Particularité originale , les pièces constitutives proviennent des corps démembrés de sa mère et de sa soeur . Une légère tension familiale peut-être émettront fort judicieusement les enquêteurs d'une perspicacité toute Derrickienne .
Olive Martin va désormais pouvoir s'enfiler les 2564 épisodes incontournables – excepté le 36e dans lequel ça marouflait moyen - de C déco histoire d'égayer un peu plus sa jolie petite cellule grise ; se gaver , le regard du veau qui tête et la bave aux lèvres , des feux de l'amour de la gloire de la beauté sur la Côte Ouest qui rendent plus belle la vie à gogo , elle vient de prendre perpet' ! Faut pas jouer avec les os d'autrui , fussent-ils de sa famille . Vilaine fifille va...
Un non avenir tout tracé . C'était sans compter sur Zorette , soeur cadette de Zorro , toujours sur la brèche mais surtout en mal de récit croustillant . Et pour Rosalind Leigh , auteure en perte de vitesse mandatée par sa maison d'édition pour baver sur le sujet , la surprise est de taille en découvrant une fille bien loin d'être l'image caricaturale de la grosse brute sanguinaire inculte étalée dans tous les quotidiens . le doute s'immisce quant à la réelle culpabilité de cette meurtrière pourtant auto-proclamée . Et si la vérité était ailleurs Mulder ?

Ni mauvais ni terrible . Ce bouquin se lit vite et bien sans soulever les foules . le récit est linéaire , l'enquête poussive , les rebondissements indignes d'un sauteur en largeur de niveau départemental . Par contre , si vous adorez les jeux de piste répétitifs alors il pourrait peut-être vous faire frôler l'extase . Enfin quand je parle de jeu de piste , rien de follement émoustillant dans le domaine . Rosalind se baladera d'un personnage A qui à son tour lui indiquera le protagoniste B à contacter avant que ce dernier ne lui révèle un individu C avide de révélations...Comme enquête chiadée , on a vu plus prenant .
Le gros point positif , c'est cette bouleversante histoire d'amuuur frémissante entre cette Fantômette en herbe et un ex-flic bourru reconverti en restaurateur frôlant le zéro de recette à chaque service . Un jeu du «  je t'aime moi non plus «  revisité plutôt rafraichissant .
Un polar honnête qui ne révolutionnera cependant pas le genre...
En plus , contrairement au Cluedo , on sait déjà qui a tué qui où et quand avec quoi , alors...

Cuisine Sanglante : pas assez épicée à mon goût...
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On voudrait bien rentrer dans la poursuite du gros diable, du tueur malin qui brouille toujours des pistes une fois qu'on est sur le point de mettre la main sur lui, on s'extasie de ces différentes étapes qui nous frémissent et qui libère en même temps une forte sensation de sérotonine...mais ici, l'assassin est là tout trouver, elle porte la laideur du crime, de la même manière que son physique est repoussant, son âme également doit être sombre, elle ne peut qu'être l'assassin parce qu'elle est obèse ...un jugement à priori... quelle société!!!!

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Citations et extraits (57) Voir plus Ajouter une citation
Il suffisait de la voir arriver pour en être saisi de dégoût. Elle ressemblait à un personnage de caricature, immense paquet de chair boursoufflée, d'où tête, bras et jambe dépassaient, ridiculement petits, comme des pièces rapportées. ses cheveux d'un blond sale, luisants et clairsemés collaient à son crâne et ses aisselles dessinaient des cernes brunâtres. Elle marchait avec peine, d'un pas trainant, les pieds rentrés, les jambes contraintes à l'écart par la masse des cuisses frottant l'une contre l'autre, si bien qu'elle devait lutter pour garder l'équilibre. A chacun de ses mouvements, même les plus infimes, le poids écrasant de son corps, roulant d'un côté ou de l'autre, semblait près de faire craquer les coutures de sa robe. sa physionomie aurait pu racheter le reste. mais même ses yeux, d'un bleu vif, n'échappaient pas à cet étalage de laideur, perdus dans les replis de graisse blafarde semée de petite vérole.
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— Vous croyez en Dieu ?
— Non. Je suis une païenne. Je crois aux forces de la nature. Adorer le soleil est logique. Adorer une entité invisible ne rime à rien.
— Jésus-Christ n'était pas invisible.
— Ce n'était pas un dieu non plus, répliqua son interlocutrice avec un haussement d'épaules. C'était un prophète [...].
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Il l'attira contre son épaule et pressa sa joue contre les cheveux de la jeune femme. Curieux monde, où une mère devait se retenir de pleurer la mort de sa fille pour ne pas incommoder autrui.
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Pour peu qu'une personne soit séduisante, cette séduction ne s'arrête pas à la surface. Quant à savoir laquelle vient en premier, de la beauté apparente ou de la beauté intérieure. Elles ont tendance à aller de paire.
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Psychologues, policiers, gardiens ou juges, ces gens-là sont du même tonneau. D'un mot, ils peuvent changer le cours de votre existence.
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