Donnie ne supporte pas que ses parents se disputent et Karen le protège comme elle peut. Par ailleurs, Donnie est marginalisé à l'école où il n'est absolument pas populaire. La complicité avec sa soeur va être perturbée par l'arrivée de voisins en face dont la fille, Amanda va devenir la meilleure amie de Karen.
On ne sait pas trop comment commence la maladie de Karen, sans doute à la réflexion d'un professeur faisant remarquer ses formes à l'adolescence et que la jeune fille traduit par « Je suis grosse » (on retrouve quelque chose de similaire dans
Zouck de
Pierre Bottero qui aborde le même thème). La suite c'est la descente aux enfers avec les ruses et stratégies pour ne pas manger, le carnet qui tient la liste des aliments ingurgités, la pression sur l'environnement familial qui lutte pour qu'elle mange, les séjours en service médicalisé...
Un des intérêts de ce roman est sans doute le point de vue de Donnie, le frère, qui essaye à la fois de comprendre sa soeur et de désamorcer sa chute. Il « disparaît » au profit de sa soeur qui monopolise l'attention de ses parents qui ne s'aiment plus et trouvent là un terrain de dispute supplémentaire.
J'ai aimé en parallèle la quête de Donnie pour exister (aidé par Karen d'ailleurs), sa rencontre avec les jumeaux qui vont devenir ses premiers amis et ouvrir l'avenir à un peu d'espoir.
C'est néanmoins un livre dur qui ne cache pas la mortalité de l'anorexie poussée à son terme.
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