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sur 860 notes
On ne s'en rend plus compte tant ils nous sont familiers, mais les contes de fée sont décidément des histoires à dormir debout, absurdes au possible – sans parler de leurs petites morales d'un autre âge ! Pensez par exemple à La princesse au petit pois : sérieusement, auriez-vous jamais songé à choisir votre conjoint.e en fonction de sa propension à larmoyer au moindre inconfort ? Mais cela dit, êtes-vous vraiment prêts à découvrir le vrai de l'affaire ? Réfléchissez bien car vous risquez fort d'être ébouriffé.

De perle et de dentelle, d'argent et de bâillement, de draps et de ducats, de satin et de traversin, d'écus et de… Arrêtons-nous là, vous l'aurez compris, ce texte n'est pas pour les enfants (les miens l'ont donc lu avec avidité). À la lecture des aventures des prétendantes du richissime lord Henderson conviées à passer une épreuve des moins conventionnelles, on ne sait plus si on frissonne de plaisir ou d'épouvante. Blenkinsop Castle a quelque chose du manoir du comte Dracula, avec ses couloirs lugubres et ses mystères qui nous donneraient envie de tourner les pages plus vite. Mais pas trop vite, mais pas tout de suite : on prend le temps de profiter de tout. Délicieux dialogues sur le mariage et l'amour. Merveilleux personnage féminin qui fait voler en éclats tous les stéréotypes de genre. L'ironie qui vient décaper les contes, révélant leur saugrenuité et leur hypocrisie (les règles de bienséance passent vite à l'arrière-plan lorsqu'une fortune est en jeu). Et surtout, l'ode rare et savoureuse à la sensualité.

C'est avec un peu d'appréhension que nous avions écarté le baldaquin de lord Henderson : nos attentes étaient élevées comme une pile de matelas après avoir lu de cape et de mots ou L'estrange malaventure de Mirella ! Mais le sort a opéré, nous avons été enchantés par cette lecture étonnante et réjouissante, portée par de belles valeurs émancipatrices.

PS: Seule ombre au tableau : nous avons désormais lu tous les romans de Flore Vesco, longue sera l'attente jusqu'au prochain. Mon fils cadet espère une suite aux aventure de Louis Pasteur et Gustave Eiffel (peut-être consacrée à Clément Ader, comme pourraient le suggérer les indices qu'il a glanés dans les premiers tomes). Son frère et moi lirions volontiers une nouvelle adaptation de conte : s'il faut prendre des paris, je verrais bien Les habits neufs de l'empereur ou même La reine des neiges !
Lien : http://ileauxtresors.blog/20..
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Il était une fois...
… un lord qui cherchait une épouse. Une nouvelle qui se répandit bien vite dans tout Greenhead. En effet, cela faisait des années que personne n'entendait plus parler de lord Handerson et de Blenkinsop Castle. Orphelin très jeune, on le pensait à Londres, chez un oncle, et le domaine à l'abandon...
… trois jeunes filles, Margaret, Maria et May, dont la mère, aussitôt cette nouvelle à son oreille, s'empressa de les préparer toutes les trois afin de se présenter au lord. Et ce, malgré l'exigence du lord, pour le moins choquante, voire déplacée à ses yeux, de les laisser passer la nuit au château, sans parents ni chaperon. Mais la rente de 80 000 livres n'en valait-elle pas la peine ?
… une domestique, Sadima qui, accompagnant ses maîtresses, fut de suite fort intriguée, et par le château et par la chambre où étaient empilés une dizaine de matelas moelleux...

Si les trois filles Watkins prennent leur courage à deux mains pour pénétrer Blenkinsop Castle et passer le test du lord, à savoir dormir sur ce lit composé de matelas, elles ne se doutent pas un seul instant de ce qui les attend réellement. Ni sadima, d'ailleurs. Aussi étrange, lugubre et secret ce château soit-il, l'on y pénètre avec l'envie folle de savoir ce qu'il cache, de même que ce lord, fort charmant, certes, mais surtout énigmatique et mystérieux. Flore Vesco revisite, non sans une pointe d'humour et d'ironie, les contes de notre enfance. Exit le prince charmant, la princesse (fut-elle au petit pois) et le beau château. S'il y est question d'or et d'oreillers, il y est aussi question de magie, de sortilège, de petit doigt, de chat, de tableau, de cendre, de journal... Original, virevoltant et moderne, ce conte nous plonge dans une ambiance fantastique absolument délectable d'autant que la plume, riche et inventive, s'avère joliment maniée.
Un conte savoureux...
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Un seigneur en quête d'épouse, un lit trop haut, une ritournelle, des murs avec des oreilles...ça vous parle ?
D'or et d'oreillers, ce n'est pas un conte mais des contes...changés, mélangés, étirés, bouleversés, détournés. Des contes d'autrefois détricotés et joliment assemblés par une autrice à la plume sensuelle et virevoltante et à l'imagination débordante . Une histoire de château, de femmes et de trop grande curiosité (mais la curiosité n'est pas toujours un vilain défaut 😉). Avec une pincée d'onirisme, un brin de magie et une pointe d'humour , Flore Vesco compose un récit mené tambour battant, ambiance victorienne tendance gothique, avec une héroïne qui ne s'en laisse pas conter (et un beau ténébreux bien sûr 🙄).
Un vrai plaisir de lecture.
Et cette couverture ! Superbe !
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« Bonjour les Babélionautes ! Aujourd'hui, je vais clamer mon amour pour un roman de Flore Vesco. Je le dis solennellement : D'or et d'oreillers… j'te kiffe.

Or donc c'est l'effervescence chez les Watkins : le jeune, riche et beau lord du voisinage cherche une épouse. Toutefois, lord Handerson pratique des méthodes étranges : pas de bal, pas de jeux d'esprit lors de pique-niques, non. Les prétendantes doivent passer une nuit dans son château, et cette nuit déterminera si elles feront des épouses adéquates…

Ce roman réécrit un conte qui… mmh… attendez. le mieux, c'est de laisser parler la personne concernée. Je vous présente donc Mini-Déidamie ! Elle passait son temps dans sa chambre à relire ses bouquins jusqu'à les apprendre par coeur parce qu'elle trouvait que dehors, c'était nul. Alors Mini-Déidamie, tu le connais bien, ce conte ? Tu aimes La princesse au petit pois ?

-Nan, pas trop.

-Et pourquoi tu ne l'aimes pas ?

-Passqu'elle est peut-être une Vraie Princesse, mais si ça se trouve, elle est méchante, et le prince l'épouse quand même. C'est bizarre de se marier avec quelqu'un juste passqu'il supporte pas un petit pois. Je trouve que… c'est un peu débile.

-Hé bien, merci beaucoup Mini-Déidamie.

-J'peux regarder la télé, s'il te plaît ? C'est l'heure d'Ulysse 31.

-Ah, si Ulysse revient, il faut y aller, en effet. Zou, file.

La princesse au petit pois, quel conte inepte et sans intérêt ! Fort heureusement, Flore Vesco le dépoussière à fond en proposant une histoire amusante, pleine de profondeur et de sensualité, si, si.

Le début ressemble beaucoup au commencement d'Orgueil et Préjugés, l'ironie d'Austen en moins : les jeunes filles doivent être mariées, et la pression se dessine nettement derrière cet impératif.

-Alors, je t'arrête, moi, je trouve que ça ne ressemble pas du tout !

-Ah Méchante Déidamie, tu es là ?

-Ben évidemment que je suis là ! Mini-Déidamie s'est encore mise devant une de ses séries de l'Antiquité, tu penses bien que j'allais pas rester ! J'en peux plus, moi, de ces génériques ! Mais pour en revenir au bouquin, je ne suis pas du tout d'accord avec toi, Déidamie ! Rien dans le style de Flore Vesco n'évoque Jane Austen ! Ca va pas mieux, tu délires total !

-D'accord, pas dans le style, mais dans l'ambiance ! L'ambiance « mes filles doivent mettre le grappin sur ce beau parti avant qu'une autre ne le fasse » !

-Ouais, chuis pas convaincue.

-D'accord ! Alors on peut parler de l'humour de ce texte. La narration prend soin de collecter tous les clichés du conte et de la beauté pour mieux les tourner en dérision. Les personnages ne sont pas décrits minutieusement dans leurs perfections, s'ils en ont, elles sont moquées. En revanche, ce que j'ai trouvé intéressant, c'est tout le travail sur le corps : bridé par les convenances, brisé par les travaux, vecteur de plaisir et précieux outil.

L'héroïne se réjouit de pouvoir utiliser son corps à sa guise. Peu lui importe de ne pas représenter une beauté selon les standards en vigueur : elle se meut, elle choisit, elle affronte et son corps lui procure du bonheur non parce qu'il est beau, mais parce qu'il est efficace. le regard sur le corps reste positif: tu en as un ? Profites-en donc !

Ensuite, qui dit conte dit prince charmant et donc histoire d'amour. J'ai adoré cette histoire d'amour, présentée comme un jeu sensuel au cours duquel les partenaire se découvrent et tissent petit à petit leur complicité. Ca me fait penser à Jane Eyre, tu sais, quand Jane chahute avec M. Rochester, mais en plus sexuel et en tellement plus drôle ! Tiens, je vais le relire.

-Déidamie, tu cites encore des trucs qui n'ont rien à voir ! T'en sais rien, si l'autrice pensait à Jane Eyre, ni même si elle l'a lu ! Tu extrapoles et ce n'est pas rigoureux, comme démarche.

-Pardon ! Mais j'y peux rien, plus je lis de livres, plus je regarde de séries, plus j'ai l'impression que les oeuvres se répondent sans cesse entre elles. Comme le dit un glorieux philosophe de France Inter, Frédérick Sigrist*, « touuut est connectéééé ». En dernier lieu, l'aspect fantastique et horrifique de l'histoire a comblé ma peau de frissons délicieux ! Je ne m'attendais pas du tout à la tournure qu'elle prendrait.

D'or et d'oreillers offre une histoire d'amour positive et sensuelle, drôle et terrifiante à la fois, avec une héroïne forte et active. Depuis Cinder, j'ai l'impression que le prince prend le rôle de la princesse, et j'avoue que cela donne des récits intéressants, originaux et plaisants. Je le relirai avec plaisir, pour mieux admirer les finesses de la prose. »

*Animateur de l'émission et de la chronique Blockbuster.
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Les contes de fées traditionnels dont la Princesse au petit pois ne sont que fadaises ! Dit la mère à sa fille, elle lui conte alors l'histoire de Lord Handerson, un noble convoité.

La voici ! Margaret, l'aînée, Marta, la cadette et May la petite dernière de la famille Watkins, 3 soeurs de la noblesse anglaise du 19e siècle se rendent, poussées par leur mère, au château du Lord pour tenter leur chance auprès de lui mais pour ce beau parti, un engagement pour la vie requiert un test, celui de passer une nuit dans une chambre mystérieuse au sein de son château dans un lit où sont entassés de nombreux matelas comme celui de la Princesse au petit pois.

C'est alors que Sadima,17 ans, la jeune femme de chambre au service des soeurs Watkins décide d'aller plus avant et de percer le mystère du lieu.

Durant son séjour au château, des phénomènes surnaturels se produisent à moins que ce soit son imagination qui ne lui joue des tours.

Une histoire étrange, de jeux amoureux dans laquelle l'onirisme et la magie le disputent au fantastique, l'absurde à l'humour et à la sensualité aussi. On y trouve un peu l'esprit d'Alice au pays des merveilles.

Un livre original et inventif.

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Cette magnifique couverture, ainsi que ce titre doré et moelleux, m'avaient attirée lors de la Masse critique Jeunesse. J'avais reçu un autre livre, que j'ai par ailleurs adoré, mais restait sur cette envie de lecture, c'est chose faite !
Classé en littérature Jeunesse, un peu osé sur les bords, ce roman s'adresse aussi aux adultes. Osé, c'est juste sur les bords car la magnifique plume de Flore Vasco arrive à faire passer un message sensuel avec beaucoup de finesse.
L'auteure a un don pour les mots, ce vocabulaire riche nous offre des descriptions superbes.
Flore Vasco ne manque pas d'humour pour nous livrer un texte avec de nombreuses références aux contes de fées de notre enfance. Rien ne manque, la princesse (que l'on pourrait croire au petit pois mais il n'en est rien), le prince (qui peut se révéler charmant, charmeur en tout cas), bien sûr la méchante belle-mère (mais est-elle si méchante ?)...
A sa façon, c'est un autre conte que nous livre Flore Vasco et il est savoureux, plein d'humour, de rebondissements, avec un suspense insoutenable à la fin (impossible de lâcher le livre).
Ce roman est une merveille. Sûr, je lirai les autres écrits de Flore Vasco !!
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Flore Vesco nous propose une revisite du conte de la princesse au petit pois d'Andersen. J'irais même jusqu'à dire que nous retrouvons une multitude d'autres contes à travers cette histoire.

Ce roman mélange les genres, entre conte et fantasy, la plume de l'autrice est belle et riche pour un livre jeunesse. Certains passages sont peut être même un peu osé pour un jeune public à mon sens. Mais ces passages sont écrits avec subtilité et laissant place à l'imagination plus qu'à l'interprétation, qui en tant qu'adulte est forcément plus subjective. Mais les contes sont-ils vraiment des histoires pour les enfants ? Car bien souvent, en tant qu'adulte nous percevons le côté « sombre » de ces histoires. J'ai d'ailleurs un peu « tiqué » sur la façon de faire de cette mère, prête à laisser ses filles passer la nuit dans la demeure d'un inconnu pour réussir à contracter mariage avec un homme riche.

L'autrice sait toutefois nous conter cette histoire avec toutes les subtilités qui conviennent, la lecture sera bien différente selon l'âge que vous avez, donc pour moi le pari est réussi. Je n'étais pas vraiment sure d'accrocher à cette lecture, et pourtant j'ai tourné les pages sans m'en rendre compte. de quoi me donner envie de lire les précédents ouvrages de Flore Vesco présents dans la bibliothèque de ma fille.

Ce roman fait parti des 5 finalistes du Plib 2022.
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Il était une fois un prince, qui souhaitait prendre épouse, et qui pour ce faire faisait passer une étrange épreuve aux candidates : passer la nuit sur un lit composé d'épais matelas, au-dessus d'un petit pois…
Flore Vesco dépoussière le conte de la princesse au petit pois, ce classique des histoires enfantines qui recèle bien des messages cachés, comme on le sait depuis Bruno Bettelheim, dans un roman pour adolescents qu'en tant qu'adulte, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire.

Un prologue habilement fait, qui place le roman dans le temps du conte, prévient celui qui va l'entendre/lire que ce type d'histoire n'est jamais tout à fait là où on l'attend.
Et c'est ainsi que Flore Vesco a bâti son histoire : bien sûr il y a une épreuve nocturne dans le lit démesurément haut du château appartenant à Lord Handerson, un mystérieux et jeune comte, dont l'immense fortune fait tourner les têtes, et fermer les yeux sur l'étrangeté de l'épreuve. Bien sûr toutes les jeunes filles de bonne famille s'y précipitent, dont les soeurs Watkins, des modèles de fragilité comme la bonne société le demande, chaperonnées par leur bonne Sadima, une intrépide et maligne jeune femme. Comme toutes les autres avant elles, les soeurs Watkins ne résisteront pas à l'épreuve, terrorisées par l'ambiance délétère régnant dans le château, au contraire de Sadima, outsider intriguée par les mystères et la magie qui semblent se dégager de ces murs de pierre suintants et de cette maison bien tenue alors qu'il n'y a aucun domestique… Triomphera-t-elle du château et du coeur du jeune lord ?

« D'or et d'oreillers » est ainsi un roman magnifique, ce que l'on comprend dès que l'on pose les yeux sur sa couverture sublime, dont l'illustration réalisée par Mayalen Goust et enrichie de marquage doré a des airs de Klimt, et dès qu'on lit ce titre, dont le jeu sur les mots est à l'égal de ceux que l'on trouvera dans le roman. Flore Vesco aime les mots, cela se sent, et aime s'amuser, parfois littéralement, avec les expressions de la langue française pour construire une histoire passionnante, envoûtante, aux nombreux messages importants pour les adolescents : découverte de soi et son corps, magie intérieure cachée en soi et qu'il s'agit de trouver, confiance en soi, etc. Un fort féminisme imprègne le roman grâce à son héroïne forte et affirmée là on on attendrait d'elle, puisqu'elle est une domestique et une femme, retenue et oubli de soi, et cela fait du bien.

« D'or et d'oreillers » constitue ainsi un roman à placer entre toutes les mains, et pas seulement à l'heure du coucher !
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La couverture superbe laisse présager un joli conte. Il n'en est rien. Les contes de fées et la romance traditionnelle sont ici détournés, et l'auteur nous raconte une histoire où se mêlent la poésie, la sensualité, la magie et l'horreur. J'ai vraiment beaucoup apprécié son écriture, et j'ai adoré lire ce livre que j'ai lu d'une traite
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L'auteur revisite ici le conte de la Princesse au Petit Pois, tout en multipliant les clins d'oeil à d'autres contes (Cendrillon, Barbe-bleue,… ou même Alice au Pays des Merveilles). le début de l'histoire peut également rappeler Orgueil et Préjugés, avec une Mme Watkins prête à tout, à l'instar de Mrs Bennet, pour marier ses filles à un beau parti. Malgré les excellentes critiques lues ici et là, je n'ai pas apprécié plus que cela ce roman. Il y a quelques longueurs, les personnages gardent une certaine distance par rapport à nous, y compris Sadima, l'héroïne.

Et puis certains aspects du récit m'ont un peu dérangée  . J'ai aussi eu du mal à comprendre quel public était vraiment visé : l'édition et la forme du conte sont en contradiction avec les sujets évoqués et les nombreux sous-entendus, mais ce n'est clairement pas un livre pour les très jeunes ado...

Malgré la créativité de Flore Vesco et sa jolie plume pleine de fantaisie, elle n'a pas réussi à m'emporter dans son univers.
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