"Otto Lidenbrock n'était pas un méchant homme, j'en conviens volontiers; mais, à moins de changements improbables, il mourra dans la peau d'un terrible original.", c'est pourquoi en tout bon original qui se respecte et après avoir mis la main sur un parchemin d'Arne Saknussemm et l'avoir déchiffré, il se lance avec son neveu et narrateur de l'histoire, Axel, et le guide Hans Bjelke, dans un voyage périlleux pour rallier le centre de la Terre.
Au début, le doute habite le professeur Lidenbrock tandis qu'il n'arrive pas à déchiffrer le parchemin, mais lorsque tout s'éclaire, grâce à Axel, il se lance dans les préparatifs du voyage : "Il était dans la pose d'un homme stupéfait, mais dont la stupéfaction fit bientôt place à une joie insensée.".
Le voyage est périlleux et ce sont mille obstacles qui attendent les personnages, des obstacles naturels, mais également des animaux d'un autre temps, disparus de la surface de la Terre mais toujours présents dans ses entrailles : "Impossible de fuir. Ces reptiles s'approchent; ils tournent autour du radeau avec une rapidité que des convois lancés à grande vitesse ne sauraient égaler; ils tracent autour de lui des cercles concentriques.".
Et si Axel est pendant longtemps réfractaire à ce périple, il en ressortira grandi et heureux : "Ah ! quel voyage ! quel merveilleux voyage ! Entrés par un volcan, nous étions sortis par un autre, et cet autre était situé à plus de douze cents lieues du Sneffels, de cet aride pays de d'Islande jeté aux confins du monde !".
Fallait-il craindre que ce roman de
Jules Verne ait vieilli et apparaisse comme démodé ?
Non, car il n'en est de toute façon rien et c'est avec beaucoup de plaisir que je l'ai lu.
Certes, l'époque n'est plus la même, mais les personnages sont loin d'apparaître comme désuets et l'histoire avec son côté fantastique n'a pas pris une ride.
C'est avec énormément de plaisir que j'ai suivi les aventures du professeur Lidenbrock, que je suis descendue avec eux dans le volcan du Sneffels, que j'ai affronté une mer et des animaux préhistoriques, que je suis ressortie par le Stromboli.
Il n'y a a aucun temps mort dans le livre, il se lit très bien et très vite.
Les chapitres étant courts cela donne du souffle à la trame narrative et finalement le lecteur se trouve à enchaîner les chapitres les uns à la suite des autres pour connaître la suite de l'histoire.
De plus, dans la version que j'ai lue, le récit est illustré par
Edouard Riou, ce qui rend le récit encore plus vivant et permet de visualiser les situations et les personnages.
L'auteur avec cette histoire a fait preuve de beaucoup d'imagination, et c'est un réel plaisir que de pénétrer son univers et de se plaire à imaginer les aventures vécues par les personnages.
L'équilibre entre science et fantastique est savamment dosé et les descriptions des paysages d'Islande sont de toute beauté.
Alors certes, les personnages ne sont pas vraiment creusés et leur caractère tient en une phrase, mais ils ont tout de même une certaine prestance et présence dans le récit.
Les femmes sont laissées de côté et ont un rôle secondaire, mais cela ne m'a pas dérangée outre mesure, d'ailleurs je n'imagine pas la nièce du professeur venir avec eux.
C'est une aventure pour des hommes écrite par un homme mais qui se lit aussi bien par un homme que par une femme.
"
Voyage au centre de la Terre" n'a non seulement pas vieilli, mais c'est toujours un formidable roman haletant riche en aventures, où l'imagination débordante et fantaisiste de
Jules Verne prédomine.
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