Les mots ont un sens , et le mot "
public" , dont l'importance n'est pas à rappeler , a été bien dévoyé , surtout depuis l'installation en 2017 du président Macron , et même quand il était ministre de l'Economie .
Il nous avait déjà habitués , en 2016 , à pervertir le sens des mots , avec son livre "Révolution" , qui avait plutôt dans sa bouche le sens de "régression" . Sous les atours du progrès , les progressistes , ou du moins ceux qui se présentent comme tels , sont les nouveaux réactionnaires .
Pourtant , nos concitoyens sont extrêmement attachés à ces concepts : les services
publics , la santé , les hôpitaux , l'enseignement , l'argent
public devrait servir à ça .
Hélas , ceux qui nous dirigent ne l'entendent pas de cette oreille , la gratuité des services
publics à leurs yeux appartient au passé . La notion même de "
public" est perçue , au mieux , comme une lubie de fonctionnaires et , au pire , comme une dangereuse utopie .
Les intérêts commerciaux et économiques ont pris désormais le pas sur l'intérêt collectif (j'allais dire "
public" ) . Or , nos concitoyens , les "gilets jaunes" entre autres , revendiquent une gestion plus démocratique (la gestion de la pandémie a été plus autoritaire que sanitaire , il faut le dire) , et une dé-marchandisation de la vie politique .
Quand les hauts commis de l'Etat pratiquent le pantouflage et le rétropantouflage à tout bout de champ et au plus haut niveau de l'Etat , la notion de "
public" prend un sérieux coup dans l'aile . D'où le désintérêt et souvent le mépris de nos concitoyens pour ceux qui nous dirigent et ceux qui sont censés nous représenter .
Difficile de résumer ce texte , tellement il est riche de réflexions et de questionnements sur le fonctionnement de nos institutions . Un livre qui m'a incité à réfléchir et à lutter à mon petit niveau pour que le mot "
public" retrouve sa vraie place dans la politique publique et au coeur de nos concitoyens .
Merci à Anamosa et à Babelio pour cet essai , dont j'ai pris connaissance avec plaisir .