Après ma déception sur ma dernière lecture, j'avais envie d'une évasion toute en douceur et humour, rien de tel dans ces cas là qu'un livre de
Marie Vareille parce que je sais à 100 % que je ne vais pas être déçue et je ne l'ai pas été !
Que dire d'Isabelle, 32 ans, actrice un peu ratée il faut bien l'avouer, qui végète avec un job à temps partiel chez
Mac Do et s'enflamme pour le chien le plus moche de l'animalerie, un chihuahua qu'elle baptise
Woody-Allen !
Le ton du livre est donné et je sais d'ores et déjà que je vais m'amuser et que la balade sera mouvementée comme je l'aime.
Isabelle n'est pas aussi déjantée qu'elle le laisse penser, même si elle nous amuse avec ses maladresses constantes et son franc parler. Au début du livre elle m'agace un peu, elle est dans le déni, persuadée que sa carrière d'actrice va décoller mais surtout elle a un compagnon qui semble idéal et quand il la demande en mariage et qu'elle refuse, j'ai juste envie de la secouer, mais, paradoxalement, je lui tire mon chapeau parce qu'elle est honnête, elle ne veut pas s'engager et faire des promesses à son amoureux parce qu'elle ne veut pas d'enfant alors que lui en rêve.
Elle le quitte et le laisse désemparé, mais elle est aussi désemparée que lui, sauf qu'elle a quelque chose de plus urgent pour le moment, trouver un job parce qu'elle est à court d'argent et qu'elle n'a plus d'appartement.
Adriana Kozlowski, fille de Jan, acteur connu et veuf depuis quelques année, lui propose un emploi surprenant, séduire son père pour l'empêcher d'épouser Colombe de la Fontardière dont il est très épris. Isabelle hésite mais va pourtant finir par accepter, elle doit absolument trouver de l'argent et puis, ce travail d'actrice est fait pour elle, quoi que….
Marie Vareille traite toujours de sujets lourds en émotions, nous offre de belles leçons de vie et tout cela avec une finesse et un humour exquis. Dans ce roman elle ne déroge pas à la règle.
J'aime beaucoup les différents personnages qui évoluent autour de notre héroïne, son compagnon d'abord, une sorte de force tranquille qui garde le cap tant bien que mal, même si il ne fait pas beaucoup parler de lui dans le livre, on sait qu'il est là et on se dit que ces deux là sont faits l'un pour l'autre, pourquoi Isabelle ne le voit pas.
Il y a ensuite Alexandre et Amina ses meilleurs amis, qui ont eux aussi des vies un peu mouvementées, ils sont là pour l'épauler, la conseiller et n'hésitent pas à donner un avis qui va parfois à l'encontre de celui d'Isabelle.
Il y a enfin la famille Kozlowski, Adriana, la fille aînée quelque peu excentrique totalement paumée, Valentina, la grand-mère, -la reine mère pourrait-on dire-, droite comme un I, toujours élégante, une aristo comme on en fait plus, Zoé, la soeur cadette d'Adriana, – les deux semblaient si fusionnelles et ne le sont plus du tout, pire elle en sont au niveau de se haïr et ne se privent pas de se le montrer mutuellement-.
Nicolas est le dernier de la fratrie, c'est le petit, le plus fragile, il ne parle plus depuis le décès de sa maman, vit dans son monde imaginaire et ne se sent bien qu'avec Nanou, sa nounou, employée par la famille depuis longtemps, elle est un peu le pilier. C'est Nicolas qu'Isabelle devra accompagner et materner, ce qui n'est pas gagné, vu qu'elle se targue de ne pas aimer les enfants.
Et il y a cette fameuse Colombe de la Fontardière, à qui on attribue de méchants desseins et qui n'est pourtant pas telle que les autres la décrivent, d'ailleurs Isabelle aura beaucoup de mal à jouer le rôle qu'on lui demande parce qu'elle l'apprécie.
Jan Kozlowski, n'a pas supporté le décès de sa femme, il fuit continuellement sa vie, ses enfants, ses obligations parentales…..
Evidemment rien ne va se passer totalement comme prévu pour notre plus grand bonheur, des quiproquos, des gaffes, des secrets qui se découvrent, de l'humour, beaucoup d'humour et de l'amour aussi….
L'histoire se déroule toute en douceur avec des moments épiques, des parties de rire et de magnifiques périodes d'émotion intense, on se laisse embarquer dans cette folle histoire d'emploi improbable, là bas dans la villa Italienne et on se dit qu'Isabelle ne s'en tire pas trop mal même avec ses bourdes à répétition. On a du suspense, c'est vif et ça pétille, c'est du bonheur avec un grand B !
Mais OUI, j'ai adoré, Merci
Marie Vareille pour cette histoire, c'est un nouveau coup de coeur -il me semble que ça l'était déjà avec deux autres de vos livres- !!