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Acheté la veille d'un départ en colo, mon choix à reposé - je l'avoue honteusement - uniquement sur la couverture de la réédition 10/18.
La quatrième de couverture promettait une ode à tout ce que les conservateurs détestaient. Et je n'ai pas été déçue -je veux dire, il y avait tout, vraiment tout- . Pilules! Lesbiennes! Sexe! Peines d'amour! Plus de sexe! Homosexuels! Crêpages de chignon ! Maladies incurables! Perruque arrachée! Encore plus de chagrin! Encore plus de sexe! Encore plus de drogues!
Pas étonnant que La vallée des poupées soit devenu un phénomène pop culture et un best-seller de la littérature américaine battant tous les records de son époque. le livre était terrible, irrésistible, poignant et, à sa manière, transgressif. Pour moi - une jeune adolescente qui avait envie de se détacher de sa petite ville verdoyante et surtout étroite - c'était une carte routière, qui, en grandissant, devint un avertissement.
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Ce roman commence comme une sitcom.
A vrai dire, par certains aspect, j'ai l'impression de voir la matrice de "Sex & the city".
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, Anne Welles quitte la Nouvelle Angleterre pour tenter sa chance à New York. Elle se fait engager comme secrétaire dans un cabinet d'avocat spécialisé dans les stars de show business. Elle se lie d'amitié avec Neely, qui a un petit numéro de music hall médiocre mais espère connaître le succès. Elle rencontre également Jennifer North, jeune "comédienne" à la plastique parfaite mais au talent limité. le roman suit leurs trajectoires respectives, tantôt liées, tantôt indépendantes sur une vingtaine d'années. Au cours de ces 20 ans, elle connaîtront tout et son contraire.
Si le début semble gai et enjoué comme une comédie slapstick des années 60, le tableau s'assombrit vite. Elles cherchent l'amour, le succès, une certainefomre d'indépendance... des aspirations finalemen,t normales, mais qui s'apparentent à escalader l'Everest. Il n'est déjà pas aisé d'y arriver, mais une fois arrivé au sommet, ssi on l'atteint, seule la solitude vous y attend. Et vous réalisez alors que vous étes perdu dans la vallées des poupées. Des petites poupées rouges, bleues ou vertes qui vous aident à tenir le coup.
On a longtemps laissé plâner le doute sur ce roman cynique et cruel écrit par une jet-setteuse. S'agit-il d'un roman à clé ? Certains ont cru y voir une charge féroce contre Dean Martin, Judy Garland, Carole Landis... Ce portrait saisissant du show-business de l'après-guerre semble pourtant encore très actuel. On pourrait même rattacher quelques it-girl actuelles comme Lindsay Lohan ou Britney Spears. D'un pessimisme total, ce livre sonne comme un long calvaire pour ses héroïnes. La quatrième de couverture parle de "bucher des vaniteuses". La formule est très bien trouvée. Quant aux poupées du titre, elles font encore des ravages de nos jours.
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La vallée des poupées est un roman qui a été publié en 1966. La version de 10/18 est donc une réédition toute récente de ce grand roman témoignage de l'époque. Cela nous permet de faire un véritable bon dans le temps au coeur des années 50/60 !

L'histoire se déroule aux États-Unis, principalement à New-York dans les coulisses de Broadway, et en partie sur la côte californienne à Hollywood. On découvre trois jeunes femmes : Anne, qui a quitté sa petite ville de Nouvelle-Angleterre et qui rêve de gloire et d'indépendance à NYC, Neely qui aspire à devenir une grande actrice, et enfin Jennifer, qui contrairement aux deux autres, a déjà commencé à rencontrer le succès grâce à (ou plutôt à cause de) son physique avantageux. Trois jeunes femmes ambitieuses qui vont se retrouver confrontées au sexisme ambiant, au chantage, à la manipulation, au succès éphémère, menant certaines à sombrer dans la dépression, l'addiction, l'alcoolisme.

On va les suivre pendant une vingtaine d'années, voir leurs débuts, leurs fulgurantes ascension puis leurs descentes aux enfers. J'ai vraiment apprécié pouvoir les suivre ainsi sur plusieurs années. Cela nous permet de vraiment apprendre à les connaître, de suivre leurs évolutions. D'ailleurs, si j'étais attendrie par Neely au départ, je l'ai trouvé ensuite très peu respectueuse, vaniteuse, égoïste, pour ne pas dire exécrable. Je peux comprendre que faire succès à 17 ans lorsque l'on a connu que la misère, cela donne des ailes. Mais Icare le sait bien, à s'approcher trop vite et trop près du soleil, on finit par se brûler... Par contre, j'ai beaucoup aimé Anne et Jennifer, même si elles sont un peu naïves, je les ai trouvé très courageuses. Si seulement elles ne s'étaient pas laissé avoir par les hommes...

Parlons-en des hommes d'ailleurs ! Dans ce livre, ils sont à l'image des hommes des années 50 : beaux et sûrs d'eux-mêmes, persuadés d'être un rang au-dessus. Ils ne dénigrent pas directement les femmes, mais derrière les considèrent comme des femmes-objets, juste là pour être belle et agréable à regarder. Là pour se faire de l'argent sur leurs dos. le reste, on s'en fiche. Mais je n'ai pas détesté tout le monde non plus. J'ai plutôt apprécié le personnage d'Henry, qui malgré quelques remarques déplacées, semble vraiment considérer Anne à sa juste valeur. Pour Lyon, je suis mitigée. Je ne l'ai pas détesté alors que j'aurais tant aimé ! C'est un menteur infidèle qui ne pense qu'à lui seul. À croire qu'il a aussi réussi à m'avoir avec ses belles paroles…

Bien que ce roman fasse près de 500 pages, il se lit très vite. On fait vraiment un bon dans le temps. L'écriture est fluide, l'autrice ne se perd pas en descriptions inutiles. C'est pertinent, et surtout sans pathos. On compatit mais on ne prend pas pitié de ces femmes aux destins parfois tragiques. Et puis le titre, magnifique métaphore qui illustre parfaitement cette histoire.

Je vous le conseille donc vivement si vous aimez les romans sur les 50's ! Et si vous l'avez déjà lu, alors je vous suggère de lire Rien n'est trop beau de Rona Jaffe qui est dans le même esprit.
Lien : https://mangeonsleslivres.bl..
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La Vallée des poupées pourrait apparaître au premier abord comme un gentil livre pour femmes rêvant d'aventure au travers du destin d'héroïnes qu'elles ne seront jamais mais qu'elles rêvent toutes d'être. Mais ce livre est beaucoup plus que ça !
1945, Anne quitte sa Nouvelle-Angleterre pour New-York, bien décidée à échappée à un destin de femme au foyer, riche et terne.
Elle va y devenir secrétaire d'un avocat spécialisé dans le théâtre et y faire la connaissance de Neely, ambitieuse chanteuse et de Jennifer dont la plastique de rêve en fait une parfaite aspirante actrice. Mais surtout elle rencontre Lyon Burke, associé du cabinet d'avocat, dont elle tombe très amoureuse, trop peut-être.
Voilà de quoi donner l'impression d'un roman à l'eau de rose. Et bien détrompez-vous, ce livre écrit en 1966, est un pavé dans la mare. D'abord par son titre, les "poupées" faisant référence aux tranquillisants, excitants et somnifères qui vont coller au vies de ses trois héroïnes qui veulent atteindre leurs rêves.
Mais les "poupées" sont aussi dans l'imaginaire collectif les femmes elles-mêmes tellement liées au sexe, à l'argent et à un signe extérieur de richesse.
Dans ce roman les femmes "bien" ne sont pas récompensées. Celles qui sont dépourvues de malignité connaissent un fin peu enviable et la troisième atteint la réussite en devenant égoïste, aigrie et insupportable.
Quant aux hommes de l'histoire, ils ne sont que tyrans, goujats et lâche.
Bref un portait au vitriol de cette époque des années 60 et de cette industrie du cinéma, de la chanson et du music-hall qui fait rêver.
Un livre cruel et on en redemande.
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Dans ce roman, nous suivons principalement le personnage d'Anne, tout en faisant de rapides incursions dans la vie de ses amies. Au début, j'ai eu beaucoup de difficultés à supporter Anne, que je trouvais beaucoup trop parfaite et naïve. Puis, peu à peu, nous découvrons sa face cachée et elle devient beaucoup plus intéressante.

Dans l'avant-propos, on nous explique que ce roman peut être qualifié de féministe pour son époque [il a été écrit en 66]. Vu le comportement d'Anne et ses amies ainsi que la manière dont elles se laissaient traiter par les hommes de leur entourage, j'avais beaucoup de mal à le croire… Mais, en se replaçant dans le contexte, on peut comprendre cette analyse. A travers tout le roman, l'autrice critique insidieusement les diktats imposés aux femmes [obsession de la jeunesse, internements intempestifs, obligation de supporter les infidélités masculines sans broncher, etc.] mais rien ne se fait de manière frontale. C'est la raison pour laquelle, il m'a fallut un peu de temps pour m'en rendre compte.

C'est une lecture qui m'a finalement beaucoup plu malgré le fait que j'ai détesté bon nombre des personnages [la plupart des filles sont des pestes et les hommes de parfaits misogynes]. Je vous le conseille si vous souhaitez en connaître davantage sur l'envers d'Hollywood et de Broadway dans les années 50 – 60.
Lien : https://www.maghily.be/2018/..
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Découvert récemment sur les tables des nouveautés de la FNAC de la Défense, j'ai craqué pour ce roman déjà lu dans les années 1970 alors qu'il faisait encore (presque) scandale dans ma province natale ...

Ecrit par Jacqueline Susann à la fin des années 50, ce roman est un traité féministe avant l'heure, car les 3 femmes phare de l'histoire veulent farouchement conserver leur indépendance - au moins financière - et leur liberté d'action, et ce, dès 1945, soit bien avant que leurs filles ne brûlent leurs soutien-gorge dans les années post-soixantehuitardes ... 

Anne tient à son poste de secrétaire- assistante du patron-agent de stars et starlettes, Neelie de faire-valoir deviendra LA star hollywoodienne, et Jennifer dont la vie n'aura été que mensonge réussira au moins à la fin ... 

Toutes trois tiennent le choc grâce à leurs poupées, ces pilules magiques qui, selon leur couleur, coupent la faim et font maigrir, apportent le sommeil ou permettent le réveil ! 

A noter qu'à l'époque, Michel Sardou s'était inspiré de ce roman pour une chanson au titre éponyme !

Un roman un peu daté mais qui montre que ... même si la situation s'est améliorée sur certains plans, il y a encore du chemin ... 
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman. Je l'ai lu dans le cadre d'un club de lecture : https://meslecturesandco.wordpress.com/category/club-de-lecture/
J'étais pressé de le lire mais c'est un petit pavé donc j'avais peur de m'ennuyer.
Et ce fut une révélation ! J'ai pas pu m'arrêter de tourner les pages. La vie des 3 héroïnes est palpitante. On suit leur évolution, leurs problèmes, désillusions, joie. Amitié et haine sont des sentiments très présents dans le milieu du showbiz.
Une vraie immersion dans le NY des année 50 60 !
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Avec La vallée des poupées, 10 /18 continue à explorer le passé récent de la littérature américaine dite populaire, en exhumant de grands romans, best-sellers à leur époque, souvent adaptés au cinéma, comme Peyton Place. Merci 10 /18 pour cette initiative !

Si Peyton Place était le reflet d'une certaine Amérique des années 50, celle des petites villes rétives à l'évolution des moeurs, La vallée des poupées en est celui d'une autre Amérique, celle des grandes villes des années 60.

Les poupées, dans ce long roman qui se lit d'une traite, comme on avalerait en binge watching les trois saisons d'une série, ce ne sont pas les filles, mais bien les petites pilules que les actrices, chanteuses et modèles, héroïnes de cette histoire, finissent toutes par avaler. Pour maigrir, pour dormir, pour supporter les rythmes de travail, le harcèlement des hommes...

Lire la suite de ma critique sur le site le Tourne Page
Lien : http://www.letournepage.com/..
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Un grand classique, parait-il. L'histoire débute à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, du côté de New-York. Même si l'époque semble lointaine, elle ne l'est finalement pas tant que ça. Certains sujets sont indémodables. On plonge directement dans un univers que l'on a déjà l'impression de connaitre, mais qui ne cesse malgré tout de nous étonner.
Une époque qui fait parfois rêver, parfois frissonner. Trois jeunes filles, trois poupées, en route vers un même destin. Ou presque. On parvient à les comprendre la plupart du temps. Mais en aucun cas on ne peut les juger. Car avec des centaines de pilules de toutes les couleurs, qui ne serait pas tenté de colorer un peu sa vie ?
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J'ai lu ce livre par curiosité.. par bouche à oreille, sans grande conviction au départ..
et pourtant dès le départ, me voilà happée dans l'histoire, à suivre les aventures de Anne, Neely, Jennifer et tous les personnages autour.. je me suis accrochée au récit jusqu'à la dernière page, à vouloir connaitre la suite..
ça se lit très bien, le rythme est rapide, on suit tour à tour les différents personnages au fil des ans..

je recommande :)
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