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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Publié en 1966 , ce roman a connu une réimpression récemment . Il paraîtrait (c'est écrit sur la quatrième de couverture ), que le chiffre de ses ventes a dépassé celles d' Autant en emporte le vent "...
De quoi m'intriguer suffisamment pour que je décide d'embarquer pour New-York , en 1945 , vers le destin de trois jeunes filles qu' on suivra sur une vingtaine d'année.
Anne , aussi classe que jolie, a un destin tout tracé : se marier, faire des enfants dans sa petite ville de province et son milieu privilégié. Un plan de vie , trop étriqué pour elle, elle préférera partir pour la Grosse Pomme et deviendra l'assistante d'un agent d'artistes .
La numéro 2, Jennifer , est un peu trop "canon" pour se contenter d'un destin ordinaire .
Et la numéro 3, Neelie , dans le milieu artistique depuis son plus jeune âge a une voix magnifique .
Survivre dans une grande ville, gagner sa vie, réussir, atteindre la célébrité . Elles graviront tous les échelons mais à quel prix ... C'est ce que veut nous démontrer l'auteur , car les poupées ne sont pas réellement ces jeunes femmes , mais plutôt des petites pilules de toutes les couleurs que prennent certaines personnes pour tenir le coup . Somnifères, coups de fouets , tranquillisants, et alcool , le prix à payer pour continuer , pour réussir à vivre le rêve .
Le voyage est cruel, assez cynique .
Les hommes sont inconsistants , infidèles , ou menteurs .
J'aurai aimé aimer (!) un roman tiré à 26 millions d'exemplaires, mais j'ai trouvé cette lecture pénible . Je me suis sentie en complet décalage avec l'époque ou avec l'auteur et j'ai fait une overdose de" poupées" !
Des réactions incompréhensibles comme celle de Jennifer à la fin , un personnage éperdue d'amour pour un seul homme ( lequel la traite très mal) , mais qui s'accroche pendant vingt ans comme une moule à son rocher ; une amie de 20 ans qui trahit abominablement , une femme qui 'en finit plus de tomber et se relever, etc...
J'ai trouvé ça très lourd .
J'ai trouvé ça d'autant plus lourd que je lis énormément de romans traitant de ces sujets et que je n'ai pas pu m'empêcher de comparer . J' avais eu un coup de foudre pour le roman de Rona Jaffe sorti bien avant ( en 1958 pour être précise) , "Rien n'est trop beau" , réédité depuis , qui racontait l'arrivée à New-York de jeunes ambitieuses . Et plus actuel , j'avais trouvé très pertinent , le "Haut de gamme" de Candace Bushnell qui se passait dans l'univers de la mode .
Il faut prendre ce roman pour ce qu'il est , un témoignage sur une époque, sur un certain milieu, une certaine ville .
Trois jeunes filles qui voulaient réussir mais qui se sont heurtées au plafond de verre ? Moi, je dirais plutôt qu'elles n'ont pas su faire les bon choix, les choix qui étaient bons pour elles , qui leur faisaient du bien .
Trop attirées par l'argent, névrosées, "salopes" , trop égoïstes, trop soumises, trop superficielles , faîtes votre choix ...
Une lecture qui a fait sensation en 1966, parce qu'assez osée pour l'époque mais qui m'a légèrement "saoulée" .
Dur de passer à coté d'un roman culte ...
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Ce roman populaire, lu lorsque j'avais 12 ans la première fois (mon grand-père possédait une bibliothèque hétéroclite et pleine de "saveurs exotiques" communes à l'époque... la série des Angélique, Les survivants, le bagne des légionnaires, le pull-over rouge, L'ile aux trente cercueils...), possède un certain charme suranné, et m'avait laissé un souvenir ambigüe. Je me devais de le relire adulte.
Je retrouve cette écriture simple, presque trop, mais qui au final, ne nuit pas du tout à l'histoire, bien au contraire, mettant l'accent sur les personnages et la vacuité de leur existence.
L'histoire : trois jeunes femmes, venues d'horizons très différents, parviennent, usant de tous moyens, même les plus bas, à assouvir leur soif d'ambitions en lien avec le show-biz. Entre New York et Hollywood, elles luttent, contre leurs rivales, puis contre elles-mêmes, avec l'aide de leur beauté, de leur talent, et de leur ruse, mais aussi de « downers et de upers », ces petites pilules rouges, jaunes ou vertes qui sont des somnifères ou des amphétamines… Cette histoire un peu simpliste, prend parfois des allures de films « Lynchiens »… Je pense tout particulièrement à « Mullholland drive »… Car sont bien décrites ici les scènes où les actrices sont traitées comme un produit, rentable ou obsolète, interchangeable, par des producteurs cyniques cachés dans l'ombre. (Référence aux pages 294-95-96, voir citation.)
Il y a Anne la grande bourgeoise, qui fuit un avenir tout tracé dans la demeure familiale de Nouvelle-Angleterre, qui ne rêve que d'indépendance et de rencontrer le véritable amour passionnel. Son voeu sera exaucé : l'Amour passion, elle le rencontrera, mais ne parviendra pas à le garder, et se sentira seule toute sa vie, même après l'avoir retrouvé.
Il y a Neely, véritable « enfant de la balle », qui ne rêve que de devenir célèbre à Broadway puis à Hollywood. D'ingénue, elle n'a que l'allure… Sous ses dehors de jeune fille sympathique, elle va se révéler être un monstre de vanité et d'égoïsme...
Il y a Jennifer, qui n'a que sa beauté sans défaut et une mère réclamant toujours plus d'argent. Elle, rêve de se trouver un mari gentil, aimant, et qui pourra la mettre à l'abri du besoin. Elle aura elle aussi droit aux honneurs de la célébrité, puis effleurera son rêve avant de disparaitre tragiquement…
Ne dit-on pas : Méfie-toi de tes rêves…?
Jacqueline Susann a su rendre son oeuvre intemporelle malgré les nombreuses références à de célèbres endroits maintenant disparus. Se passant dans l'immédiat après-guerre, l'époque décrite pourrait aussi bien être la nôtre : consumérisme, arrivisme, superficialité, apparence, sensationnalisme. Les hommes tirent les ficelles, les femmes jouent le jeu qu'on leur assigne…
Ce roman cruel, mais un peu manichéen, traduit bien l'ambiance de l'époque, les années 50, et cette frénésie autour du divertissement. La guerre vient de s'achever, fini la récession ! On veut de « l'entertainment » ! du divertissement sensationnel ! Broadway et Hollywood deviennent les réservoirs de cette industrie juteuse. Toute jeune fille un peu bien faite, possédant une voix correcte et un visage à l'avenant peut prétendre à une carrière… Il suffit d'être au bon endroit au bon moment, et de croiser les bonnes personnes... le rêve américain est en marche… Et la machine à broyer les personnalités se pourlèche les babines. Les producteurs, vêtus de leur costume de bon vieux papa gâteau, se chargeront de nourrir la bête.
Le rêve américain est peut-être mort depuis longtemps, enterré avec Marylin et John, mais son squelette ravagé n'en finit pas de nous hanter…

J'ai apprécié cette relecture, ayant "pris de la bouteille", je ne ressens plus du tout les choses comme à douze ans (ouf ! ^^), et la naïveté apparente du récit, entrecoupée de scènes "hot", qui fonce gentiment vers ce dénouement cruel, m'a cette fois beaucoup plus amusé que la première fois. Un très bon divertissement qui a bien plus de saveur, par son érotisme et son décalage, que certains ouvrages de la "chick lit" actuelle.
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Avis mitigé pour ce livre. J'ai aimé l'ambiance bling bling, show biz de la période 1945 à 1965. Ce fut un plaisir de suivre Anne et ses amies, trois jeunes femmes qui veulent travailler et vivre leur vie de femmes indépendantes à New York.

Toutefois, tout ça ma parut trop superficiel. Ca se lit très vite, il y a beaucoup de dialogues, c'est agréable, mais pas profond du tout, on survole chaque évènement. L'écriture est trop sèche, les personnages caricaturaux, stéréotypés. L'auteur n'est pas parvenue à faire transparaître les sentiments des uns et des autres.

Un livre agréable à lire, sans prise de tête mais pas un livre inoubliable. Une lecture neutre qui ne m'a pas émue. Dommage.
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Ne vous fiez pas au titre de l'ouvrage et à la page de couverture (quatre amies bras dessus, bras dessous, heureuses, en costume de bain sur la plage) qui suggèrent que ce livre va être une douce romance que l'on pourra savourer tel un bonbon sucré...
Les poupées représentent en réalité des drogues dures et les héroïnes de l'histoire (pour faire un mauvais jeu de mots) sont trois jeunes femmes qui vont connaître une véritable descente aux Enfers... le lecteur sait d'emblée que comme dans toute tragédie, la fin sera cruelle pour Anna, Jennifer et Neely.
Pourtant, celles-ci partaient respectivement avec beaucoup d'atouts, à savoir la beauté, l'ambition et le talent. Mais les mauvaises rencontres, les addictions suscitées par l'envie constante de rester "jeunes et belles" - carcan imposé par une société fondée avant tout sur l'image - mettent à mal non seulement leur carrière mais aussi leur amitié voire leur vie.
Pis encore, l'amour n'est pas véritablement salvateur dans cette histoire pour les trois femmes, bien au contraire...Les hommes apparaissent ici sous tous leurs travers, lâcheté, infidélité, incompétence...Le trophée revient à Lyon qui cumule toutes ces tares mais dont la beauté et le charisme semblent hypnotiser Anne qui lui pardonne tout (au grand dam de la lectrice que je suis qui voulait lui conseiller de le fuir!)
En somme, véritable page turner, ce roman tient donc en haleine parce que l'on veut absolument connaître le destin des trois femmes, même si celles-ci ne sont pas véritablement attachantes (Anne est trop froide/Neely trop névrosée/Jennifer est trop superficielle...).
Le style de l'auteur n'est pas non plus transcendant et il y a quelques ellipses (on n'a pas assez de détails sur la manière dont Anne et Neely se sont rencontrées par exemple)...mais on se souviendra de ce livre car en tant que lectrice il nous interpelle sur le rapport que les femmes ont avec leur corps, la question du vieillissement...
De fait, l'histoire qui se déroule dans les années soixante aux Etats-Unis -prémices d'une société de consommation capitaliste- fait aussi écho avec la société actuelle où l'image compte beaucoup (femmes objets, importance de la télé réalité...).
Par conséquent, si vous êtes d'humeur cynique ou assez réaliste de nature, ce roman est pour vous!
En revanche, si vous êtes romantiques abstenez-vous! Plongez-vous plutôt dans un roman de Jane Austen (Orgueil et Préjugés) ou d'Elisabeth Gaskell (Nord et Sud) pour vous réconcilier avec l'amour!
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En 1945 Anne Welles quitte sa Nouvelle Angleterre natale pour rejoindre les fastes de New York. Elle est embauchée comme secrétaire par un cabinet d'avocats spécialisé dans le théâtre et trouve une chambre dans une pension. Elle rencontre alors Neely, qui se destine à la chanson, et Jennifer, une femme sublime bien décidée à se servir de sa beauté pour réussir dans le milieu du show-biz.

Les poupées pourraient désigner ces jeunes filles si parfaites qu'elles semblent artificielles, mais dans le langage codé du showbiz, ce sont des tranquilisants, excitants et somnifères qui aident les trois héroïnes à tenir émotionnellement et physiquement face à la pression exercée sur elles. Devenues des icônes, elles deviennent grisantes aux yeux des autres, mais portent en elle ce grain de folie hors norme qui fait aussi partie intégrante des artistes. Arrivées en haut de l'affiche, le monde étant à portée de leurs mains, elles perdent l'espoir qui alimentait leur jeunesse et errent de déception en déception. L'amour pourrait constituer un espoir, mais les hommes eux mêmes se révèlent peu à la hauteur, souvent lâches et tyranniques, déstabilisés par ces femmes carnassières.

Publié en 1966, ce roman résonne comme une critique virulente du rêve américain faisant rêver les jeunes filles, cet Hollywood, ce Broadway, ces cabarets où coule l'argent et où règne la puissance de la notoriété. Mais tout a un revers, et les jeunes héroïnes vont en faire la cruelle expérience. L'auteure a elle-même tenté sa chance dans le showbiz comme actrice à New York, expérience qui s'est révélée éprouvante et lui a inspiré son roman.

Ce que j'ai moins aimé :

Une petite lassitude vers la fin, en raison de la répétition des désillusions des jeunes femmes. Neely semble un personnage assez improbable, elle qui tombe dix fois et se relève tout autant de fois.

Malgré tout, les pages se tournent vite, portée par un style simple très dialogué.
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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J'en avais beaucoup entendu parlé et notamment dans les conversations de Warhol et Burroughs (l'auteure est de la même époque). Je m'attendais à un livre un peu dégénéré, un peu fou à l'image des artistes. "La vallée des poupées" est la longue descente aux enfers de trois amis projetées sur le devant de la scène. "Les poupées" désignent en fait les pilules qu'elles ingurgitent pour dormir ou maigrir. Bref, vous avez compris le thème. C'est un roman qui se lit facilement, tout en pudeur et en délicatesse malgré le sujet compliqué.
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