Livre « lu », il y a quelques années. Il avait été emprunté en bibliothèque. Je n'avais lu que la quatrième partie (c'est un pavé) pour pouvoir le rendre dans les délais. J'avais été satisfait de ma lecture avec la difficulté malgré tout d'être parfois dans l'inconnu des liens de sang ou autres entre certains personnages.
Il y a quelques mois, j'ai acheté le livre dans une foire aux livres de deuxième main et je me décide à présent d'entamer la lecture depuis le début.
Première partie :
L'auteur présente Samuel Hamilton, Cyrus Trask, Adam Trask, Charles Trask et Miss Catherine Amesbury, qu'il appelle parfois Cathy. L'auteur fait des allées et venues de l'un à l'autre suivant les chapitres.
Cyrus est le père de deux garçons : Charles un homme vigoureux mais qui est assez fréquemment jaloux et violent. Adam, un doux, plein de bonnes intentions vis-à-vis des autres. Il s'en va réaliser des périodes au sein de l'armée, tandis que Charles exploite la ferme familiale dans le Connecticut. Il a de l'ambition, travaille beaucoup, achète de nouvelles terres, gagne beaucoup d'argent et assouvit ses désirs en couchant avec des prostituées. le père meure et les fils apprennent qu'ils héritent d'une grosse fortune. Que vont-ils en faire ?
A la fin de la première partie apparait Cathy, femme très jolie mais battue à mort par un homme qu'elle a trompé et à qui elle a volé de l'argent. Adam, qui la trouve dans un état pitoyable a décidé de la soigner.
Ah, oui, j'allais oublier Samuel Hamilton, un irlandais qui s'est installé en Californie. Il est intelligeant, inventif, habile de ses mains. Il exerce la profession de forgeron et conçoit de nouvelles machines.
Il a quatre fils et cinq filles. L'auteur n'en parle pas beaucoup en la première partie du livre.
J'ai trouvé les descriptions longues, pleines de détails. On aurait pu enlever les neuf dixièmes en gardant toute la cohérence indispensable à l'histoire. Il en est de même pour :
Les raisins de la colère, que j'ai également lu et commenté.
Deuxième partie :
Adam épouse Cathy. Avec l'argent de son héritage, il décide de s'acheter une maison en Californie, plus particulièrement dans la vallée de la Salinas. Il rencontre Samuel Hamilton qui le conseille sur la nature du sol pour cultiver : sec, humide, nappe phréatique. Il s'installe. Cathy donne naissance à deux jumeaux dont elle ne s'occupe pas. Heureusement, Adam Trask a engagé un cuisinier chinois, Lee, homme très cultivé et serviable. Il s'occupera des jumeaux comme si c'était ses propres enfants. Kathy décidera de s'en aller. Reste bien entendu à découvrir comment évoluera cette troisième génération de la saga familiale.
John Steinbeck est un croyant de l'Eglise épiscopalienne qui fait partie de la communauté anglicane. Son roman s'inspire de la bible. Adam Trask réfléchit comment appeler ses jumeaux et leurs donnes des prénoms d'inspiration biblique.
Mon esprit s'est longtemps activé, me demandant d'où pouvait venir le titre à L'est d'Eden. Ma réflexion se situait sur deux positions géographiques : la vallée de la Salinas en Californie et l'Eden que l'on se représente au Moyen-Orient. C'était dans la bible que je devais chercher la réponse en Genèse 4, 16. « Caïn se retira loin devant Jéhovah, et séjourna dans le pays de Nöd, à l'est d'Eden. »
Le personnage Samuel Hamilton serait inspiré de son grand-père maternel et celui de Olive Hamilton de sa mère.
L'auteur oppose des personnages bons serviables à des personnages haineux, pervers.
John Steinbeck est connu comme fin observateur et les relations humaines décrites font preuve de beaucoup de psychologie. Il décrits des hommes pauvres, qui travaillent la terre et au passé encombrant, un destin de souffrance et un manque de réussite.
En fin de vie Steinbeck était agnostique.
Un beau roman pour les gens qui ont le courage de lire des pavés.