Etrange et pénétrant roman qui, par son thème, son contexte, son résumé affiché, pourrait s'avérer peu engageant et pourtant...
Jeanne de Coussac, s'étant défenestrée, par cet acte inconsidéré, doit être jugée, postmortem, et inévitablement condamnée . En ce siècle dit des Lumières, tout suicide est homicide , et certains philosophes, notamment
Voltaire , dénoncérent cette aberration judiciaire !
Camille, son cousin, nommé curateur, doit la "représenter" au procès. Situation ubuesque où celui-ci doit tenir le rôle de la coupable décédée, jusqu'à même en porter le nom. Exercice surréaliste où Camille tentera de plaider la folie, seule porte de sortie pour sauver Jeanne de l'infamie , lui éviter d'être traînée tête en bas sur une claie, puis 24h pendue par les pieds (et autres "joyeusetés") , la mémoire effacée, ses biens confisqués, et ainsi pouvoir l'enterrer en terre consacrée.
En parallèle, Jeanne embaumée, et Camille fort éprouvé, vont s'avouer leur amour laissé en suspens il y a douze ans alors qu'ils étaient adolescents.
Voici donc un roman historique romantique et insolite, très agréable à lire, fluide et poétique.
Conquise pour la troisième fois consécutive par cet auteur dit régionaliste ( qui a fait "sécession" en créant avec
C. Michelet, Bordes et Viollier la NEB, la nouvelle école de Brive.)
Soumyse pour mon plus grand plaisir !