Ce recueil regroupe un court roman qui donne son titre au livre et six nouvelles.
Ces récits, bien écrits et variés, traitent quelques grands thèmes de la science-fiction : le voyage dans le temps, l'épuisement des ressources, les relations avec les extraterrestres...
1) "Thèbes aux cent portes" : un voyageur temporel remonte le temps jusqu'à l'Egypte antique pour retrouver deux autres voyageurs qui ont disparu : que leur est-il arrivé ? Un texte particulièrement bien documenté, notamment en ce qui concerne les coutumes funéraires ! Malheureusement, le texte est trop court (130 pages néanmoins), si bien que la découverte de cette passionnante civilisation s'interrompt trop rapidement ! ( 4/5)
- "Le Regard du mort" : un homme assassine l'amant de sa femme et prend la fuite aussitôt, car une technique scientifique permet de l'identifier par l'analyse des dernières images rétiniennes. (2,5/5)
- "Chasseurs en forêt" : un voyageur remonte le temps jusqu'à l'ère des dinosaures ; il rencontre une femme qui lui propose d'y rester avec elle. (3/5)
- "Ciel brûlant" : dans un futur proche, un bateau doit impérativement remorquer un iceberg jusqu'à San Francisco qui manque d'eau ; un autre bateau l'appelle au secours. Un dilemme tragique. (4/5)
- "Le hic" : des hommes installés sur une planète étrangère voient leurs cultures ravagées par des plantes dont ils n'arrivent pas à se débarrasser ; ils demandent aux autochtones de faire venir les énormes insectes qui vont manger les plantes en question ; mais le remède va s'avérer pire que le mal ! Une nouvelle particulièrement astucieuse. (4,5/5)
- "Rien ne sert de courir" : pourquoi cet étrange personnage, qui semble connaître l'avenir, est-il si triste ? (2,5/5)
- "L'Etoile de fer" : à proximité d'une étoile neutronique qui a détruit une civilisation, un vaisseau humain rencontre un vaisseau extraterrestre ; la fin est originale mais manque un peu de crédibilité. Un texte très pessimiste.(4/5)
Pas de chef-d'oeuvre, donc, mais dans l'ensemble un bon recueil tout à fait divertissant bien qu'assez pessimiste...
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il aurait pu se trouver dans n'importe quel pays d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique du sud. Toutefois, en y regardant un peu mieux, il aperçut sur le mur, à sa gauche, une inscription griffonnée à la hâte. Les caractères rappelaient l'écriture arabe et appartenaient à la XVIIIe dynastie. Son cerveau, parfaitement entraîné, lui traduisit instantanément le graffiti :
Que le serpent d'Amakhu, le dévoreur d'esprits, engloutisse l'âme d' Ipuki, le marchand de vin. Qu'il s'abîme dans le lac de feu et soit enfermé dans la Chambre des Monstres. Qu'il meure pendant un million d'années. Que son ka périsse éternellement et que sa tombe se remplisse de scorpions. Car c'est un tricheur et un menteur.
L'impact sensoriel l'assaillit de toutes parts dès le premier moment de son arrivée : un bombardement furieux d'odeurs, de visions, de sons - autant de perceptions nouvelles, toutes aussi intenses les unes que les autres, et animées d'une étrange vie intérieure. Des visions lumineuses firent cercle autour de lui. Puis il erra pendant une période de temps indéterminée à travers des forêts de rêve aux feuillages chatoyants.
Ancienne colonie, la planète Belzagor a été rendue à ses deux espèces intelligentes. Des scientifiques décident d'assister à leur rituel secret, la cérémonie de la renaissance...
Dessin : Laura Zuccheri
Oeuvre originale : Robert Silverberg
Scénario : Philippe Thirault