Créature

Blake Tanner obtient une promotion inespérée : pour son nouveau poste, il déménage avec sa femme Sharon et ses deux enfants Mark et Kelly à Silverdale. Merveilleuse petite ville formidablement bien équipée, peuplée de gens serviables et souriants qui vivent au rythme des saisons de football... Cadre trop parfait, certes : le ver est dans le fruit, bien entendu.
Le thème du roman est la manipulation génétique, la quête de la perfection. Les sujets expérimentaux ne sont pas seulement des rats de laboratoire, mais les joueurs de l'équipe locale. Tout part rapidement en vrille et tourne au cauchemar pour la famille Tanner.
Alors, ce n'est pas du grand roman d'horreur, il ne me laissera pas un souvenir imperrissable mais j'ai aimé que tout soit bien conduit : personnages bien plantés et intéressants, intrigue qui , à défaut de grandes surprises, ne traîne pas en longueur ou ne se sert pas de grosses ficelles. Je sors du roman satisfaite de ma lecture : vite lu, efficace, l'intrigue est rondement menée .

La collection terreur de Presses Pocket fait partie de mes petits plaisirs coupables. Ce sont les lectures de mon adolescence. Ce ne sont pas des chefs d'oeuvres, c'est même parfois très mauvais, mais qu'importe si ça fait du bien.
Constatations qui s'appliquent à Créature de John Saul. Suite à une mutation professionnelle, les Tanner emménagent à Silverdale, petite bourgade idyllique dans les Rocheuses. Tout y est parfait. La ville est sûre, on y mange sainement, et les habitants sont sympathiques et soudés. Les ados sont solidement bâtis et excellent dans le sport. Ils ont la rage de vaincre. Une rage qu'ils ont parfois bien du mal à maitriser, d'ailleurs.
Que ce soit l'intrigue ou l'écriture, ça manque cruellement d'inspiration et d'originalité. le récit est linéaire, l'histoire parsemée d'incohérence (ou à tout le moins peu crédible, mais n'est-ce pas le cas dans de nombreux récits d'horreur?). Et pourtant, ça se lit facilement. Un plaisir coupable je vous disais, ce qui n'empêche pas de rester objectif sur la qualité médiocre de ce qu'on a lu.