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EAN : 9781021026989
349 pages
Tallandier (06/09/2018)
4.17/5   9 notes
Résumé :
Cléopâtre est la plus célèbre des reines de l’Antiquité et l’objet de tous les fantasmes : femme fatale, Égyptienne avide et cruelle, maîtresse et épouse des hommes les plus puissants de Rome… Elle fut en réalité la reine grecque d’un royaume prestigieux, dernier vestige de l’empire d’Alexandre le Grand.

Avec un regard critique, utilisant textes, inscriptions, images et monnaies, Maurice Sartre écarte les mythes, brise les idées reçues et brosse le ju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Maurice Sartre est professeur émérite à l'université de Tours et spécialiste de l'Antiquité gréco-romaine. Il a commis de nombreux ouvrages devenus des classiques. Avec son dernier opus intitulé sobrement Cléopâtre, sous-titré « un rêve de puissance », il retrace le parcours de la plus célèbre femme de l'Antiquité. Dès son vivant, elle est l'objet de nombreux fantasmes : femme fatale, avide, cruelle, maîtresse et épouse des hommes les plus puissants de son époque. En réalité, elle fut surtout la reine grecque d'un royaume au passé prestigieux, vestige lointain de la gloire d'Alexandre.

L'auteur a conscience de la tâche qui l'attend en étudiant l'histoire de cette reine. Il écrit dans son introduction : « je ne crois pas excessif d'affirmer que Cléopâtre compte parmi les personnages les plus connus de l'Antiquité, sans aucun doute la femme à laquelle a été consacré le plus grand nombre d'ouvrages en tous genres, pas très loin derrière Alexandre le Grand et César - je laisse de côté Jésus qui appartient à un autre monde - bien loin devant Périclès, Auguste ou Constantin ». Pourtant et aussi paradoxal que cela puisse paraître, il remarque que « les lacunes documentaires sont immenses. Si l'on est capable de fixer avec une relative certitude le moment de sa naissance, on ne sait rien de son enfance, de son éducation, de sa formation ».

Il poursuit son analyse : « malgré l'immense intérêt qu'elle suscite dès l'Antiquité, aucun historien grec ou romain ne lui a consacré une biographie en propre : elle figure dans les biographies consacrées à César, à Antoine, à Auguste, par Plutarque ou par Suétone, elle est mentionnée fréquemment par les historiens de la Rome républicaine, Velleius Paterculus, Florus, Appien, Dion Cassius, mais bien plus comme la maîtresse de César puis d'Antoine que comme une reine poursuivant ses propres objectifs politiques ». Les personnages féminins ne sont abordés, dans une large majorité, que par le reflet des hommes qu'ils ont côtoyés. Il s'agit d'une triste réalité de l'étude historique à laquelle cette biographie échappe.

Ne soyons donc guère étonnés de lire le propos suivant : « lorsque par hasard Cléopâtre passe au premier plan, c'est pour de mauvaises raisons : la propagande d'Octave, avant comme après Actium, s'emploie à peindre Antoine comme le jouet de la Reine, son complice prêt à lui vendre les biens de Rome en Orient. Elle devient alors l'Egyptienne, une Orientale rusée, ce qui permet aussi de faire passer Actium pour une victoire sur un royaume étranger, non comme la conclusion d'une guerre civile entre deux Romains ambitieux ».

Sartre énonce le fait suivant : « à bien des égards, Cléopâtre subit les effets des conceptions sexistes des historiens de toutes les époques. Alors qu'elle est plusieurs fois reine seule et que, lorsqu'un frère règne avec elle, elle domine souvent cet associé, on préfère la considérer d'abord comme la maîtresse de César, puis comme l'épouse d'Antoine, et, fort logiquement, on finit par se demander si elle ne va pas essayer de séduire Octave ! ». Il est évident que la séduction fait partie de l'histoire et des relations hommes-femmes. Subséquemment, l'auteur écrit « qu'il ne s'agit pas de minimiser l'influence que ses liaisons amoureuses ont pu avoir sur ses choix politiques (ou l'inverse) : elle n'a certes pas choisi ses amants au hasard. Encore faut-il ne jamais perdre de vue qu'elle est reine, descendante d'une illustre et puissante dynastie, et qu'au-delà de ses passions amoureuses - dont il faudra essayer de sonder la sincérité et la profondeur - la reine nourrit un projet politique pour elle-même et son royaume ».

Pour comprendre Cléopâtre, il faut savoir « que son enfance se déroule dans un monde en plein bouleversement où le royaume lagide traverse une série d'épreuves dues autant à des crises internes qu'à des conflits extérieurs ». Ainsi, l'auteur stipule « qu'enfant elle reste probablement ignorante des dessous de la vie politique à Alexandrie, adolescente, elle dut rapidement comprendre quels enjeux essentiels avait à défendre le souverain et quel rôle jouait Rome dans l'ensemble de la Méditerranée ». Femme de pouvoir, « Cléopâtre n'ignorait sans doute rien de l'histoire de la dynastie. Elle savait que depuis plus d'un siècle, précisément en -176, les crises de succession s'enchaînaient, avec d'incessants combats entre frères, soeurs, enfants rivaux ».

Ce passé familial, forcément connu par la jeune reine, explique sûrement le peu de confiance qu'elle accorde aux personnes qui la servaient : « l'histoire avait appris à la jeune fille à se méfier de tous ». En effet, elle n'oublie jamais que « les tentatives d'usurpation avaient été multiples. Chaque crise ne trouvait d'issue que par la mort de l'un ou de plusieurs des compétiteurs ». de fait, quand Cléopâtre arrive sur le trône, « elle sait que son royaume ne possède plus les ressources qui avaient été les siennes au temps de sa splendeur ». Concrètement, les luttes familiales pour le pouvoir, les crises internes (religieuses, politiques, sociales) et l'appétit des voisins, notamment la montée en puissance de Rome dans le bassin méditerranéen, affaiblissent considérablement le royaume égyptien.

Consciente du poids de l'héritage, Cléopâtre « reine grecque, reprend à son compte tous les cultes traditionnels de la dynastie. La divinisation systématique des rois et des reines lagides s'est accompagnée de la nomination de prêtres et prêtresses voués à leur culte ». Cléopâtre sait que le clergé exerce un ascendant considérable sur le peuple égyptien. Ainsi, elle met tout en oeuvre pour se l'attacher. L'entreprise est réussie : « en faisant preuve de sollicitude et de générosité envers les sanctuaires d'Egypte, Cléopâtre n'innove pas par rapport à ses prédécesseurs. Elle maintient des relations étroites avec le haut clergé, qui jouit d'une influence certaine sur le peuple et garantit ainsi la tranquillité des populations en cas de difficultés ».

L'auteur rappelle que « Cléopâtre a préféré s'assimiler à des déesses existantes, Aphrodite, Sélénè, Isis. Avec Isis, elle choisit de s'identifier à une déesse d'origine égyptienne, mais dont le culte est devenu dès l'époque hellénistique un grand culte méditerranéen familier aux Grecs. Isis apparaît comme une déesse aux fonctions multiples, emblème de la maternité (Isis Lactans), protectrice de la navigation (Isis Pharia), inventeur de l'écriture et des arts ; elle peut s'identifier à presque toutes les divinités féminines du panthéon grec, Athéna, Aphrodite, Perséphone, Déméter, Tyché ». Comme nous le voyons, elle fut également douée dans l'art de la propagande, car en définitive le choix d'Isis répondait aux désirs des grecs et des égyptiens.

Lucide au sujet des forces et faiblesses de son royaume, Cléopâtre poursuit néanmoins un but politique : rendre sa gloire à l'Egypte. Pour cela, elle déploie une activité diplomatique et personnelle intenses comme le démontre Sartre au fil des pages. Elle s'allie avec César, lui donne un fils Césarion. Après l'assassinat de son maître et protecteur aux Ides de Mars, elle place ses espoirs dans Marc Antoine et se donne littéralement à lui. Ce dernier devient son partenaire politique, son époux et le père de trois de ses enfants.

Prenant parti dans la guerre civile qui déchire le monde romain, elle espère profiter de cette situation pour replacer l'Egypte sur le devant de la scène. Si elle s'implique autant dans les aléas de la politique romaine, c'est surtout pour affermir son pouvoir et permettre à l'Egypte de revenir indépendante. Cependant, elle échoue et la défaite navale d'Actium scelle une fois pour toute son « rêve de puissance ». Après la victoire totale d'Auguste, l'Egypte n'est plus une alliée de Rome ou même un royaume client mais une province romaine. Se voulant maîtresse de son destin jusqu'au bout et ne désirant pas être exhibée lors du triomphe d'Octave à Rome, elle orchestre son suicide d'une manière qu'Hollywood n'aurait pas reniée.

Cependant, ne perdons pas de vue l'analyse historique : « la mort de Cléopâtre marque d'une certain façon bien plus que la fin d'un règne. C'est la fin d'une dynastie héritière d'une part prestigieuse de l'Empire d'Alexandre. La fin du royaume lagide permettait à Rome de boucler son Empire méditerranéen, plus aucun rivage du mare nostrum n'échappait à son contrôle ». Sartre précise « qu'Auguste se glissa sans peine dans le costume de pharaon que les prêtres égyptiens taillaient dès son avènement à quiconque devenait le maître effectif du pays, et son image en pharaon sur le mur du temple d'Hathor à Tentyra (Dendérah) que Cléopâtre avait tant chéri rappelle encore aujourd'hui le passage sans à-coups d'un règne à l'autre », mais ceci relève d'un autre sujet tout aussi passionnant…

Voici une des idées majeures du livre : Cléopâtre doit être considérée pour ce qu'elle fut réellement et non analysée sous le prisme de ses alliés ou ennemis de la gente masculine. le mérite de Sartre réside dans le fait qu'il ne succombe pas à une certaine vision historique, imposée à la fois par la littérature et le cinéma américain, qui transforment Cléopâtre en une femme-déesse aux charmes envoûtants résistant aux assauts de Rome. de plus, l'auteur n'hésite pas à porter un regard critique sur l'objet de son étude. Effectivement, il brise les images toutes faites éloignées de la vérité historique et détruit les mythes qui se répètent depuis de nombreuses années. Il base son étude sur les textes, les inscriptions, les images figurant sur les monuments et les monnaies comme tout historien doit le faire.

Pour notre plus grand plaisir, Sartre nous fait revivre avec talent la réelle histoire de Cléopâtre VII Théa Philopator, reine volontaire, perspicace et autoritaire.



Franck ABED
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Le livre de Maurice Sartre, "Cléopâtre. Un rêve de puissance" (Tallandier, 2018) compte 349 pages, 15 chapitres et des annexes (chronologie, cartes, bibliographie et index).

Il existe de nombreuses biographies de Cléopâtre, dont celle de Stacy Schiff (Flammarion, 2012) qui a obtenu le Prix Pulitzer.

Maurice Sartre (né en 1944) est connu pour ses travaux sur la Méditerranée antique, mais aussi la Syrie, la Grèce ou encore sur la figure de Zénobie, parfois en collaboration avec son épouse, Annie Sartre-Fauriat.

Le propos de l'auteur est surtout de nous dire : "l'historien ne sait pas grand chose", "beaucoup de faits sont incertains"... Bref, il doit faire des suppositions, des hypothèses.

Sartre montre que Cléopâtre est sans doute le personnage le plus connu de l'Antiquité. Sur elle, il y a une abondante documentation, mais celle-ci demeure fragmentaire. de fait, beaucoup de zones d'ombres apparaissent.

C'est surtout cela que j'ai retenu de cette biographie : la prudence du biographe. C'est aussi ce qui fait la force de cette ouvrage. Certes l'aspect littéraire est moins présent que dans la biographie de Schiff, et parfois il y a des répétitions, mais Sartre discute avec sérieux les sources anciennes. Il pose plus de questions qu'il n'a parfois de réponses.

J'ai toujours du mal à me rendre compte de l'apport d'une biographie, notamment sur un sujet que je ne connais pas tant que ça. Malgré tout, je pense ici que le regard que porte Sartre à son personnage est très intéressant et sérieux. Il semble revisiter certains points sur lesquels il insiste. Il s'appuie sur une grande diversité de sources (notamment les monnaies). Il interroge sans cesse la validité des auteurs anciennes et cherche à recouper les informations.

Outre sa vie (et son règne), que Sartre évoque dans l'ordre chronologique, il est question, dans le chapitre 15 (et dernier) du mythe. Il cite la biographie sur Messaline de Jean-Noël Castorio (Payot, 2015) afin de montrer que "les auteurs anciens reprenaient sans se lasser les poncifs lancés contre les femmes en général, et les femmes de pouvoir en particulier, par le Grec Simonide de Céos au VIIe siècle avant notre ère" (p. 273-274).

Dans les appendices, l'auteur propose au lecteur de démêler quelques difficultés, notamment la question des homonymes dans la famille Lagide. Par exemple, certains rois et reines lagides ont changé de numéros au fil des découvertes historiques. Sartre s'intéresse ensuite au calendrier, puis, enfin, évoque quelques-uns des sources littéraires qu'il cite (principalement des auteurs latins).

Globalement, donc, c'est une biographie sérieuse, plutôt fluide et facile à lire (si ce n'est quelques passages plus techniques). Il est a regretter quelques erreurs, notamment le livre de Castorio qui est mentionné comme étant paru chez Perrin en 2014, alors qu'il est paru chez Payot en 2015 (bref...).
Lien : http://le-cours-du-temps.ove..
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On ne va pas se mentir, la mise en route de cette lecture est un peu exigeante: il faut se familiariser avec une carte du Moyen-Orient aux noms oubliés, une monnaie qui n'a aucune valeur pour nous, des dates "à rebours" et surtout l'arborescence des Ptolémée et des Cléopâtre... A ce sujet, je vous conseille de commencer par lire les appendices explicitant très bien les problèmes d'homonymie et de datation.
Une fois ces difficultés franchies, l'éclairage de Maurice Sartre est passionnant. Face au manque de documentation - une vraie surprise quand on sait la popularité dans l'imaginaire collectif de ce personnage historique - il nous propose un portrait sans concession mais bien loin de l'image misogyne de la femme qui ne réussit que grâce à sa beauté fatale. Cléopâtre fût certes la maîtresse de César et de Marc-Antoine, cependant il est bien difficile d'estimer ce qui fût du ressort des sentiments et du calcul politique à une époque où l'on se mariait entre frères et soeurs. Et si elle était présente avec sa flotte au côté de son époux, ce ne fût probablement pas par jalousie mais pour tenir son rang, au même titre que ses alter-ego masculins à qui personne n'aurait songé à trouver à redire d'être parmi leur troupe dans les batailles décisives.
Les préjugés se défont ainsi au fil des pages nous donnant à travers ce règne les clés de compréhension de la fin de l'époque hellénistique et de la naissance de l'empire romain dans une région qui n'a finalement jamais cessé d'être le théâtre d'enjeux géopolitiques majeurs.
Lien : https://yaourtlivres.canalbl..
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critiques presse (1)
LeMonde
10 décembre 2018
Dans « Cléopâtre. Un rêve de puissance », l’historien, spécialiste de l’Antiquité gréco-romaine, a retrouvé les traces réelles de la légendaire reine d’Egypte.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Les difficultés qu'affrontent le biographe sont redoutables. Je ne crois pas excessif d'affirmer que Cléopâtre compte parmi les personnages les plus connus de l'Antiquité, sans aucun doute la femme à laquelle a été consacré le plus grand nombre d'ouvrages en tout genres, pas très loin derrière Alexandre le Grand et César - je laisse de côté Jésus qui appartient à un autre monde -, bien loin devant Périclès, Auguste ou Constantin.
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(...) Ainsi vont les biographies des personnages les plus illustres de l'Antiquité : l'historien le plus scrupuleux se trouve souvent réduit au silence sur des aspects essentiels de la vie de son héros. S'agissant de Cléopâtre, les difficultés ne sont pas moindres, même si la documentation paraît plus abondante que pour d'autres hommes et femmes de son temps.
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Si l'on est capable de fixer avec une relative certitude de moment de sa naissance, on ne sait rien de son enfance, de son éducation, de sa formation. Des doutes importants subsistent sur son statut (fille légitime ou non), et on ne la découvre réellement que lorsque son père l'impose comme reine associée à son frère.
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La propagande hostile d’Octave, soigneusement relayée par les poètes contemporains tels Virgile, Horace et Properce, poussa nombre d’historiens à dévaloriser Cléopâtre en réduisant sa biographie à une série d’aventures galantes et de gestes spectaculaires, sans portée politique durable.
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Modérateurs :  Sylvain BELLENGER, historien de l'art, alors directeur du château et conservateur des musées De Blois Maurice SARTRE, professeur d'Histoire ancienne à l'université de Tours. 
Participant·e·s :  Gérard FONTAINE, philosophe spécialiste d'esthétique et d'opéra Gildas LE BOTERF, alors directeur de la Scène nationale de la Halle aux grains Claude MOSSÉ, historienne spécialiste de la cité grecque à l'âge classique Anne UBERSFELD, historienne du théâtre  
Débat issue de la première édition des Rendez-vous de l'histoire, en 1998, sur le thème "Crime et Pouvoir". 
© Sylvain Bellenger, Gérard Fontaine, Gildas le Boterf, Claude Mossé, Maurice Sartre, Anne Ubersfeld, 1998.
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